- sur moyen courrier à AF, sur un mois sans congés, on travaille environ 16 à 17 jours (ce qui veut dire 16 à 17 jours d'absence, par rotations de 1 à 4 journées). A part un bloc de 5 jours de repos dans le mois, on rentre rarement pour plus de 48 heures... Une journée de vol, c'est entre 2 et 8 heures de vol réparties sur une amplitude qui va jusqu'à 12 heures. Et grosso-modo, c'est soit une rotation du matin (levers entre 4h30 et 5h30, on se tape sa journée de 12 heures et on est à l'hotel à 16h00 fracassé), soit une rotation du soir, où les vols se terminent entre 21h30 et minuit. Les pilotes MC d'AF volent indifféremment au départ de Roissy ou Orly... Bref, les rotations où on se contente d'un vol de 2 heures et on va à l'hotel avant de faire le retour le lendemain, c'est rare! On passe rarement plus de 12 à 18 heures en découcher (entre l'arrivée et le départ)
- sur long-courrier (du moins sur 777 puisque c'est ce que je connais), un mois sans congés va voir environ 13 à 14 jours d'engagement composés de 3 à 5 "rotations". Les vols sont plus fatigant, car on vole presque systématiquement de nuit. On tourne facilement à plus d'une nuit blanche par semaine. De plus, le repos minimum en retour de vol est en moyenne de 48 heures avant de repartir. En escale, les découchers vont de 24 à 72 heures (rarement plus) avec une moyenne à 48 heures (entre 2 vol d'une durée moyenne de 10 heures). A part un bloc repos de 6 jours dans le mois, on passe rarement plus de 2 à 4 jours chez soi avant de repartir. Et il ne faut pas oublier une chose: on rentre de vol fracassé par le manque de sommeil. Le repos est donc essentiel. Bref, le jour où on rentre, on n'est pas bon à grand chose à part dormir...
- pour ce qui est de la vie familiale: c'est comme partout, il y a des gens stables, et d'autres instables. Je ne pense même pas que la proportion soit si différente de la population générale. Ce qui est clair c'est qu'il faut vivre avec quelqu'un de compréhensif, de très indépendant, en qui on a toute confiance (car il ou elle doit tout gérer seul pendant nos absences), et qui nous fait toute confiance. Le cas du CdB cité plus haut n'est pas la norme (heureusement), on dirait que tu as volé avec Sarkozy...
Quant à appeler pour demander "est-ce qu'il y a un vol pour moi", il faut que ça passe dans le planning (ne pas oublier qu'il y a des butées réglementaires dures), et en ce moment, comme on est tous à bloc, c'est rare... (et personnellement, je ne m'emmerde pas chez moi, je trouve que je suis déjà assez absent comme ça!).