Jeremy59 a écrit :Il faudra ensuite qu'on m'explique en quoi cela peut être dangereux pour la sécurité des vols, j'ai du mal à saisir.
parce que d'une part ne sont sélectionnés que les meilleurs parmis ceux qui peuvent payer à défaut des meilleurs parmis tous, ce qui restreint donc le choix de la compagnie recruteuse.
parce que quelqu'un qui bosse à temps partiel n'est pas aussi aiguisé que quelqu'un qui bosse à plein temps. il y a uné période ré-adaption, et c'est d'autant plus sensible que les gens sont jeunes dans la carrière, justement là où ils ont besoin de consolider leur acquis tous neufs.
parce que à être traiter comme de la daube, les équipages ne se décarcassent plus pour leur employeur et un certain laisser aller peut s'installer.
et ainsi de suite...
Jeremy59 a écrit :Ce qu'il faut intégrer, c'est que les crews sont l'une des seules données que les compagnies peuvent modifier pour baisser les coûts. Ils recrutent (sur les mêmes critères qu'avant) des gars qui ont la même formation qu'avant. Ils sont "juste" payés beaucoup moins et sont moins bien considérés qu'avant.
C'est très loin d'être vrai, les gaspillages en tout genre sont légions (hotac, hire cars, planning débiles, pression des ops pour que la vol parte alors que l'on sait que ça va se finir en déroutement et foutre le bordel...)...Dans les années 90, un sujet sur AF est ses pilotes montraient que 12 ou 14% du coût d'un vol était le coup salarial de l'équipage.
Les salaires des pilotes sont le premier poste d'économie auquel on pense parce que c'est l'arbre qui cache la forêt et qu'en plus c'est relativement simple et consensuel d'aller faire chier ses gars trop payés.
On se demande pourquoi en période d'économies drastiques les manager d'EZY se paient des bonus énormes, ou MOL dit qu'il va freiner l'expansion de RYR si Boeing ne lui donne pas le deal qu'il veut pour renouveller se flotte et payer des dividendes énormes à se actionnaires plutôt d'investir dans la compagnie.
Jeremy59 a écrit :Les syndicats ont laissé faire. Les pilotes ont laissé faire. L'industrie laisse faire. Et tout le monde s'en plaint aujourd'hui. En revanche, quand on retire la confiture des petits déjeuners en vol, tout le monde sort le carton jaune et proteste avec véhémence.
Donc oui, j'ai un boulot et j'en suis content, qu'il soit flexicrew, brookfield ou autre. Car beaucoup de wanabees rongent leur frein et seraient ravis d'être à ma place.
Et mon job idéal : voler sur ATR pour air tahiti

La Balpa semble vouloir bouger...