on est combien sur le carreau?

Dan · Message par **Dan** » 30 sept. 2012, 23:23

J'avais prévenu que je disais peut-être une connerie... Mon raisonnement est peut-être très schématique mais n'est-ce pas dans les grandes lignes ce à quoi on assiste? Remplacez le billet d'avion par tous les biens de consommation "low cost" ou "discount" avec lesquels on nous rabat les oreilles, je trouve que quelque part ça se tient. La solution d'une société déflationniste participe à nous mener à la situation actuelle.

La grenouille · Message par **La grenouille** » 01 oct. 2012, 10:21

Dan,

Pour la partie : salaires faibles --> perte de revenus pour l'état , je serai plus nuancé, si billets pas chers --> plus de passagers = des revenus pour l'état.

@+
Mehdi

RG2A · Message par **RG2A** » 01 oct. 2012, 16:33

j'en ai une autre : il n'y a aucun rapport entre le salaire des pilotes et le prix des billets.

Parce que les coûts sont ailleurs.

Par exemple, il y a 15 ans un aéroport c'était un hangar avec des sièges - pas une multinationale dont la liste des services obligatoires et payants est longue comme le bras. De plus, l'industrie aéronautique ne connait pas la crise - et l'augmentation des prix est confortablement installée sans remise en question.

Et ce sont les prix 'low cost' qui ont créé la croissance en faisant voyager des gens qui n'en avait pas forcément ni l'envie, ni le besoin. Si les prix augmentent, la croissance s'arrête - mais l'offre en terme de nombre de sièges est toujours là.

On pourrait avoir des pilotes bénévoles, les avions ne se rempliraient pas plus. On pourrait avoir des pilotes payés 30000€ / mois, les prix n'augmenteraient que de quelques centimes.

Le seul truc qu'il faut intégrer, c'est que les compagnies aériennes c'est comme le nombre de pharmacies dans une ville : il ne peut pas y avoir un nombre infini d'avions. C'est pas en vendant les médoc pas chers qu'on aura plus de gens malades.

Et dans le domaine médical, il existe le numerus clausus.

iturria · Message par **iturria** » 01 oct. 2012, 17:43

Dan a écrit :Je vais peut être dire une connerie, mais est-ce qu'on n'en arriverait pas à un schéma de type:

billets pas chers --> salaires faibles --> (perte de pouvoir d'achat --> baisse de consommation) + (baisse des cotisations sociales) --> perte de revenus pour l'état --> augmentation des prélèvements obligatoires --> baisse de pouvoir d'achat etc etc etc... ?

Au final plus on baisserait les prix plus ça coûterait cher?

Malheureusement, raisonnement très juste mon cher Dan

dudubrdx · Message par **dudubrdx** » 01 oct. 2012, 19:06

RG2A a écrit : On pourrait avoir des pilotes bénévoles, les avions ne se rempliraient pas plus. On pourrait avoir des pilotes payés 30000€ / mois, les prix n'augmenteraient que de quelques centimes.

Le seul truc qu'il faut intégrer, c'est que les compagnies aériennes c'est comme le nombre de pharmacies dans une ville : il ne peut pas y avoir un nombre infini d'avions. C'est pas en vendant les médoc pas chers qu'on aura plus de gens malades.

C'est le genre de trucs que je raconte quand je suis bourré.

RG2A · Message par **RG2A** » 01 oct. 2012, 20:04

dudubrdx a écrit :C'est le genre de trucs que je raconte quand je suis bourré.

:badteeth:

pinacolada · Message par **pinacolada** » 02 oct. 2012, 07:54

RG2A a écrit :j'en ai une autre : il n'y a aucun rapport entre le salaire des pilotes et le prix des billets.

Parce que les coûts sont ailleurs.

.

Ah bon ? Prend les coûts d'une compagnie lambda, et enlève le prix du fuel, il te reste quoi ?
Handling, landing fees, overflight (ces trois la prennent une bonne place) maintenance (pareil), service à bord etc, ET personnel.
Dans le personnel, les PN représentent grosso merdo 40% en fonction de la boîte. Oui, c'est une bonne partie des coûts.

JAimeLesAvions · Message par **JAimeLesAvions** » 02 oct. 2012, 09:35

RG2A a écrit :j'en ai une autre : il n'y a aucun rapport entre le salaire des pilotes et le prix des billets.

Parce que les coûts sont ailleurs.

Par exemple, il y a 15 ans un aéroport c'était un hangar avec des sièges - pas une multinationale dont la liste des services obligatoires et payants est longue comme le bras. De plus, l'industrie aéronautique ne connait pas la crise - et l'augmentation des prix est confortablement installée sans remise en question.

Et ce sont les prix 'low cost' qui ont créé la croissance en faisant voyager des gens qui n'en avait pas forcément ni l'envie, ni le besoin. Si les prix augmentent, la croissance s'arrête - mais l'offre en terme de nombre de sièges est toujours là.

On pourrait avoir des pilotes bénévoles, les avions ne se rempliraient pas plus. On pourrait avoir des pilotes payés 30000€ / mois, les prix n'augmenteraient que de quelques centimes.

Le seul truc qu'il faut intégrer, c'est que les compagnies aériennes c'est comme le nombre de pharmacies dans une ville : il ne peut pas y avoir un nombre infini d'avions. C'est pas en vendant les médoc pas chers qu'on aura plus de gens malades.

Et dans le domaine médical, il existe le numerus clausus.

Les compagnies n'ont pas d'objectifs en terme de prix des billets, elles ont des objectifs en terme de rentabilité, c'est valable pour toutes les entreprises. Il n'y a pas de lien direct entre les salaires d'une entreprise et le coût de ses produits. Une entreprise fixe les coût de ses produits de manière à maximiser son bénéfice (C'est l'objectif en tous cas, il n'est pas toujours atteint).
Si tu économises un euro sur tes charges, il n'y a aucune raison de baisser tes prix d'un euros. Ce sont des choses indépendantes. Si tu arrives à baisser tes coûts, tu ne baisseras tes prix que si tu penses que tu vas t'y retrouver. Sinon, tu préfère garder l'économie pour toi.

1 euro économisé sur une charge, c'est un euro de gagné, sauf si l'économie a un effet pervers. D'une manière générale, si tu veux convaincre un patron de te payer plus cher, il faut le convaincre qu'il va s'y retrouver. Un yield manager qui travaille bien sera mieux payé que quelqu'un qui travaille moins bien parce que son patron n'aura pas envie qu'il aille à la concurrence. Idem pour un commercial. Pour un pilote ça me parait plus difficile: apparemment, la profession n'a pas su convaincre qu'un pilote mieux payé rapporte plus en économies induites que le surcoût de salaire.
Il n'y a pas de secret, dans une économie libre, le principe c'est que c'est l'offre et la demande qui régissent les prix et les salaires. Si vous voulez de gros revenus, soyez comptable, avocat, entrepreneur, dentiste mais pas pilote. (On faire les deux: par exemple, un champion de planeur bien connu est dentiste. C'est peut-être une solution pour allier le plaisir de voler à des revenus confortables).

SAN PELLEGRINO · Message par **SAN PELLEGRINO** » 02 oct. 2012, 09:56

pinacolada a écrit :
RG2A a écrit :j'en ai une autre : il n'y a aucun rapport entre le salaire des pilotes et le prix des billets.

Parce que les coûts sont ailleurs.

.
Ah bon ? Prend les coûts d'une compagnie lambda, et enlève le prix du fuel, il te reste quoi ?
Handling, landing fees, overflight (ces trois la prennent une bonne place) maintenance (pareil), service à bord etc, ET personnel.
Dans le personnel, les PNT représentent grosso merdo 40% en fonction de la boîte. Oui, c'est une bonne partie des coûts.

40% ... de la masse salariale ? des coûts de production ? du prix du billet ?

pinacolada · Message par **pinacolada** » 02 oct. 2012, 12:48

Pour SanPe, je pense que ma phrase est plutot claire.

"" Dans le personnel, les PN représentent grosso merdo 40% en fonction de la boîte ""

Le chiffre peut varier, la seule chose est qu'on ne peux pas dire que le salaire du staff et en particulier des PNT n'influe pas sur le cout du billet.