JAimeLesAvions a écrit :C201B a écrit :JAimeLesAvions a écrit :J'ai étudié l'ATPL théorique avec le cours Bristol. On y explique notamment sans rire que l'erreur de lecture du compas magnétique en virage est due à une force centrifuge! Ce genre de chose est tout simplement lamentable. Ce cours a été diffusé pendant dix ans sans que personne ne relève ça. N'importe qui qui a simplement essayé de comprendre devrait se rendre compte que l'explication donnée est totalement stupide. Alors que ce cours est très largement diffusé, je suis semble-t-il le seul à m'être manifesté auprès de Bristol pour leur dire que c'était une connerie. Ca donne une idée du niveau d'exigence des étudiants.
Bonsoir 
Je veux bien que tu m'expliques à quoi est due l'erreur de lecture du compas magnétique en virage, moi ça me paraissait logique.
Merci  

 
En virage coordonnée, le poids apparent ne change pas d'orientation par rapport à l'avion: tes deux fesses appuient toujours autant l'une que l'autre sur le siège. Tu as l'impression de peser plus lourd, c'est l'augmentation du facteur de charge. Tu ne ressens aucune force centrifuge, et le compas non plus.
L'impression de peser plus lourd ne te permet pas de conclure non plus que tu es en virage, cette impression peut-être due à une ressource.
Tu n'as donc aucun moyen de savoir qu'on est en virage sans référence à l'horizon (naturel ou artificiel), et le compas non plus, en utilisant uniquement les forces d'inertie.
Le coté sud du compas est attiré par le nord magnétique. (Tu vois la lettre N quand la lettre S est orientée au nord).
Il y a une composante verticale à cette attraction. Si tu bascule l'avion sur le coté, la composante verticale de l'attraction magnétique bascule aussi sur le coté, et ton compas bouge. Tu es orienté au Nord dans l'hémisphère Nord, tu baisses l'aile droite, le S va aller vers la droite, le compas affichera un cap plus à l'ouest.
Il y a une explication détaillée sur le site de la FAA avec des images.
http://www.faa.gov/library/manuals/avia ... r%2007.pdf page 7.25
Ce que je trouve incroyable, c'est qu'une explication totalement fausse dans un livre  aussi diffusé que Bristol (utilisé par Hubair, et IAAG EPAAG) soit gobée par la quasi totalité des lecteurs, 
ça veut dire que les lecteurs lisent en absorbant, et pas en comprenant.
Une épreuve de compréhension écrite dans l'ATPL (donner l'EU OPS et l'AIRCREW et poser une question pratique pour voir si le candidat sait trouver la réponse), quelques questions de réflexion (une carte Meteo, ou des symptomes de panne , et demander la conduite à tenir) ne feraient pas de mal non plus.
Ce serait plus utile que de savoir sous quel délai on peut dénoncer la convention de Tokyo, je suis totalement d'accord avec Dan sur ce sujet, il n'y a pas exemple d'après mes souvenirs rien sur le CFMU dans l'ATPL théorique, alors qu'il y a la matière à faire un module entier. Non seulement l'ATPL théorique ne teste pas les facultés de compréhension et de réflexion, mais en plus enseigne énormément de choses sans aucun intérêt, et n'aborde pas des choses qui pourraient être très utiles.
 
Attention, je préviens tout de suite avant de m'en prendre plein la g***** que ce post n'est dirigé envers personne, qu'il est rédigé sans animosité aucune et que je souhaite juste faire avancer le schmilblick.
Encore des raisonnements à la franco-française. Les anglais ont compris depuis longtemps qu'il faut être plus pragmatique sur certaines choses.
Alors dites-moi les gars, on la fixe où la limite pour l'ATPL théorique?
Non parce que si on suit vos raisonnements :
- Pour les notions de mécanique/matériaux/aérodynamique, il faut faire une épreuve digne de ce nom et être ingénieur d'essai à Airbus ou Boeing avec 10 ans d'expérience en laboratoire pour pouvoir être au niveau ATPL digne de pouvoir être pilote. Ben oui, tu seras trop con pour pouvoir switcher ton moteur ON et comprendre tout ce qui se passe au centième de seconde près dans ton moteur pour que ça marche. Attend, je te parle pas de l'aérodynamique : tu ne seras pas digne et trop con pour comprendre pourquoi ça vole à telle vitesse et pas bien avec le badin dans le coma. Bien entendu, tu sais pas dériver les équations des lois de l'aérodynamique au quinzième degré. Je te passe la loi de Newton, l'effet Coanda et le Théorème de Kutta-Jukowski (merci Wikipedia pour les noms exacts! lol). Bref, t'as rien compris et tu n'es pas digne des chevaliers du ciel.
- Allez, on continue pour la météo : il faudrait être météorologiste au centre national de recherche météorologiques pour être en mesure de pouvoir prouver les équations de changements d'états des molécules d'eau. Ben oui, tu seras pas assez bon sinon d'être digne d'aller dans un cockpit et de mettre l'anti-ice ON quand il faut. 
- L'air law : si t'es pas au minimum avocat au barreau de Paris avec 5 ans de magistrature en cour d'assise tu ne pourras pas justifier des connaissances nécessaires pour pouvoir espérer un jour être commandant de bord. Donc l'ATPL théorique, franchement oublie. On sait jamais, desfois que tu te retrouves dans la situation de devoir délivrer la justice au niveau 390 dans l'espace aérien international, tu fais quoi?!!
- Je continue avec le flight planning ou pas? il reste encore une dizaine de sujets ATPL à traiter (arrivera t-on à tout faire d'ici les 90 ans d'age?). Ou on passe à radio-nav? nan parce que pour radio nav, il faut être au minium ingénieur électronicien tout en ayant l'agrément "Gestion de Configuration et Compatibilité des Calculateurs Electroniques" sinon tu seras trop con pour afficher la bonne fréquence sur ton radio display! ben oui, il faut bien comprendre comment la porteuse haute fréquence va être transformée pour que ton signal soit compréhensible sinon tu ne seras pas digne de répondre à la radio!
Bon allé, trêve de bêtises, vous débloquez les gars, vous oubliez l'essentiel. Qui n'a pas vu des erreurs dans les manuels d'école (que ce soit en ATPL ou au lycée, partout)? de là à dire que tout est mauvais. Oui c'est du bachotage l'ATPL théorique, oui c'est à toi de t'intéresser aux différents sujets mais de là à vouloir imposer des éléments qui ne te serviront jamais comme ce fut le cas il y a 20 ans avec le PL théorique, y'a tout un monde. Mais c'est vrai, la jeunesse c'est plus ce que c'était. Et en France si t'as pas fait maths sup ou spé t'es une merde et t'arriveras à rien, tu pourras pas être un bon pilote, impossible si tu sais pas dériver des équations différentielles au 15ième degré!
C'est comme l'épreuve du PPL avec la NAV à l'estime. Ça allait y'a 40 ans mais de nos jours si tu fais une erreur de 1 degré tu pètes l'espace aérien d'à côté. De nos jours y'a le GPS, tout le monde l'utilise, certes il faut en connaître les limites (fonction RAIM, etc.....) mais il faut vivre avec son temps et évoluer. Ils ont dit quoi les anciens quand le VOR est arrivé : ils ont crié à la mort. C'est pareil aujourd'hui avec le GPS.
Sortez de vos cavernes, soyez pragmatique, Aviate-Navigate-Communicate (ça s'est déjà des fois plus facile à dire qu'à faire alors si tu veux te la péter en sortant tes connaissances sur l'intégration matricielle de l'électron libre lors du big bang, je peux te garantir que ça va te servire à strictement rien du tout). Après si t'as une double panne moteur, et APU inop, que ton emergency generator marche pas et que tu te retrouves seulement avec tes stand-by instruments, ouai l'erreur du compas magnétique en virage peut te servir mais attention dans ce cas là je crois que t'auras déjà autre chose à faire puisque tu seras pratiquement overloadé!
Ma conclusion perso : oui les programmes doivent être revus mais pour intégrer les éléments pratiques/pragmatiques et réels qui vont servir aux futurs pilotes dans leur milieu de travail actuel (c'est à dire que le calcul des levers et couchers de soleil en utilisant les abacs papiers t'en à rien à foutre de toute façon qu'il fasse jour ou nuit tu poses et quand bien même tu dois impérativement poser de nuit l'heure de sunset aéro tu le trouves facilement). Après faire du blabla théorique inutile qui te servira jamais sous prétexte de faire de la sélection à la licence c'est pas aux autorités de le faire (sujet déjà abordé à maintes reprises sur aéronet) mais aux compagnies qui recrutent : elles peuvent appliquer la méthode de sélection qu'elles souhaitent. Que ce soit la sélection par les maths comme c'est le cas à l'ENAC ou une sélection plus pragmatique comme c'est le cas dans les compagnies anglaises, à chaque compagnie d'appliquer ses critères de sélection.