Dan a écrit :Que l'on soit bien clairs: il ne s'agit pas de manque de respect, ou de vouloir ruiner le moral à qui que ce soit... Ce qui me chagrine dans ta démarche c'est que tu comptes profiter d'une assurance qui est là pour te filer un coup de main le temps que tu retrouves un boulot. Or, tu le sais visiblement, à l'issue de ta formation tu ne trouveras pas de boulot, du moins pas immédiatement. Tu auras donc utilisé cette aide à contre-emploi alors qu'elle est à la base un système solidaire.
C'est bien résumé.
Mais je pense qu'il ne faut pas critiquer ceux qui profitent d'un système tant qu'ils respectent les règles du système.
Il faudrait au contraire critiquer ceux qui conçoivent des systèmes tellement stupides qu'il permettent de dépenser l'argent de la collectivité pour permettre à des chômeurs de rester au chômage.
Merci Dan pour cette réponse plus argumentée que les précédentes. Je parlais bien sûr d'assurance chômage et donc prélevée sur le salaire brut de chaque salarié. Or, il ne doit pas y avoir beaucoup de salariés qui travaillent en espérant pouvoir bénéficier un jour des indemnités versées par Pôle emploi. Par ailleurs, les aides mentionnées dans ma première contribution concernent les plans sociaux. On est bien d'accord qu'il ne s'agit pas là de situations festives et qu'il n'est pas judicieux de dire que les personnes licenciées dans une situation de crise (avec ou sans plan de départs volontaires) profitent du système.
Quant à JAimeLesAvions, je t'encourage à reconsidérer ton jugement. Quand on est ado, on a tous tendance à dénoncer le Système. C'est vrai que notre monde est loin d'être parfait et qu'il est noble de défendre certaines causes. Néanmoins, condamner le système de façon globale, c'est un peu court quand on gagne en maturité. Surtout lorsqu'il s'agit du système basé sur le partage des risques, autrement dit, de la solidarité. Dénoncer le principe de l'assurance chômage, c'est justifier le modèle anglo-saxon. Mais plus encore, c'est être persuadé que tu ne perdras jamais ton emploi, ce que je te souhaite. Mais c'est aussi ne pas demander le remboursement de tes médicaments et actes médicaux auprès de l'Assurance maladie (la Sécu te dira merci) ; ne pas demander à ton assurance auto de te rembourser les frais de carrossier au-delà de ce que tu as cotisé si quelqu'un te rentre dedans ; ne pas souscrire d'assurance pour la perte de Classe 1...
Vouloir changer le système, c'est aussi ne pas acheter de fringues ou chaussures fabriquées dans des pays où les conditions de travail sont inhumaines ; c'est ne pas souscrire d'emprunt (pour payer sa formation, par exemple) auprès d'une banque, afin de ne pas soutenir un système capitalistique ultra-libéral qui a vendu des subprimes tout en s'assurant auprès d'un refinanceur en cas de chute de ces mêmes subprimes. Enfin, pour le pilote passionné que tu dois être, c'est militer contre l'aviation dont le bilan carbone n'est pas des plus exemplaires. Je suis certain que dans la Vraie vie, tu es plus mesuré que dans ton dernier post.
Dan, pour préciser mon post précédent, j'ai conscience que j'ai 99,9% de chances de ne pas trouver de job de pilote mais je ne baisse pas les bras. Tant que je n'aurai pas exploré toutes les pistes, je me battrai pour y arriver. Au cours de ma carrière, j'ai relevé plusieurs défis perdus d'avance. Certes, je me suis parfois ramassé (et même bien comme il faut) mais j'en ai aussi gagné certains. L'abnégation fait partie de mes atouts, notamment ceux que je mettrai dans la balance le moment venu pour décrocher un emploi de pilote. J'ai démontré certaines qualités au cours de mon parcours professionnel, notamment certaines que l'on dit rares, alors je suis persuadé qu'elles intéresseront des employeurs et contrebalanceront au moins partiellement mon statut de low-timer. Peut-être pas mais c'est mon droit de vouloir transformer une passion en métier, comme chacun d'entre vous.
Je n'ai pas bien compris ce que tu as dit, je crois que tu as mal lu ce que j'ai dit. J'ai dit que le système actuel français a des défauts, et que l'argent public est mal dépensé, mais que pour autant il en faut pas critiquer ceux qui en profitent tant qu'ils le font en conformité avec la loi. Et je ne vois pas le rapport avec les subprimes.
