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Modérateurs : Palmito, HR200

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Hawk77
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Message par Hawk77 »

L'édition 2007 est à $16.45.....http://www.amazon.com/Janes-Military-Ai ... 04-7591926

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f-86_sabre
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Message par f-86_sabre »

Merci pour cette info
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aerospeed
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Message par aerospeed »

Hawk77 a écrit :Pour ce qui est des connaissances aéro je ne saurais que vous recommander l'excellent Jane's recognition handbook.

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Très très bon choix :pekin:
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Obsidian
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Message par Obsidian »

La Guerre Vue du Ciel je le reçois demain mais j'ai été convaincu par une critique sur le portail des passionnés de l'aviation:

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Incroyable lecture qui m’est presque tombée dessus, alors que, cherchant à me protéger des gouttes, je me faufile dans chaque tente et que par hasard, je vois cette affiche de ce livre « la guerre vue du ciel ». La critique que j’en ai vue était bonne et j’ai demandé si il était en vente « oui, bien sûr, et l’auteur vous fais une dédicace dans la tente ». Parfait. J’échange quelques mots avec une personne très accessible, que je croyais être un simple pilote. Quelques heures plus tard, ne trouvant pas le sommeil, je me décide à parcourir les premières pages de ce livre pour en prendre la température… Erreur ! Me voilà parti au-dessus de l’Afghanistan, dans un Mirage 2000D durant une mission d’appui au sol qui aura eu raison de quelques insurgés, et de beaucoup de mes heures de sommeil !

Soyons clair tout de suite, ce livre est une perle.

Le Commandant march Scheffler, dont l’indicatif est Claudia (pas vraiment besoin d’expliquer pourquoi) signe ici un livre qui est devenu pour moi un incontournable, une bible du récit de la guerre aérienne moderne et ce, en seulement quelques pages.

Avant la traditionnelle note de l’auteur, une phrase courte dédicace le livre à trois disparus, que je devine déjà qu’ils sont pilotes, Bouba étant le premier pilote décédé aux commandes d’un Rafale, je ne pouvais l’oublier. Les décés interviendront dans le récit témoignant de la vie opérationnelle de l’auteur, sonne comme des rappels à l’ordre; sous les drapeaux, et surtout dans l’aviation de combat, rien n’est acquis, et le tragique frappe les vies sans prévenir. Cet émouvant témoignage de 460 pages de la vie d’un pilote, trouve mal l’écho d’un titre somme toute très réducteur. Le récit contient beaucoup plus que ce que l’on pourrait s’imaginer de premier abord.

Dans ce livre qui se veut aussi bien à destination des néophytes que des passionnés que vous êtes, l’auteur à eu la bonne idée d’utiliser beaucoup d’abréviations usitées dans le milieu pour ne pas dénaturer le texte, adossé à un glossaire, permettant au lecteur de s'immerger encore plus profondément dans le contexte. J’ai quand même fais le test de donner le premier chapitre à lire à mon paternel, et je l’ai souvent vu jongler entre le glossaire et le récit. Ça n’a pas fait mouche, il a rapidement perdu le fil. Le néophyte devra donc s’accrocher, et tant mieux pour le passionné que je suis qui n’aura pas besoin de trop insister pour récupérer son dû.

Le premier chapitre, bourré d’action nous verse donc directement au milieu de la fournaise afghane n’est en fait qu’un prélude au reste. Dès le second chapitre, retour en 1998 lorsque, présent à Cazaux, le tout jeune pilote apprends son affectation ; ce sera Nancy, l’antre des Mirage 2000D, d'Aldo, et des bizutages en série inévitables, passage obligé des traditions des unités de l'armée de l'air.

Nous apprendrons beaucoup de l’expérience racontée de Claudia de ses débuts de jeune pilote, entre ses problèmes avec sa hiérarchie, une acceptation de sa personne qu’il faut arracher aux forceps pour gagner l’estime de ses pairs ; puis viendrons les choix difficiles pour son avancement de carrière, les difficultés d’un l’apprentissage où l’erreur n’est que très peu tolérée, et sanctionnée d’une éjection qui peut intervenir à tout moment (au propre comme au figuré). Les difficultés de son engagement le suivront jusque dans sa vie sentimentale. Tout cela, vous pourrez me dire que vous le saviez déjà. Pilote n’est pas un métier facile, d’autant plus lorsque l'on réalise son rêve sous les drapeaux. Vous saviez très certainement aussi qu’un ravitaillement en vol c’est difficile, prendre 9G est éprouvant, jongler avec les règles d’engagement durant une mission de combat est compliqué, et que la gestion d’une mission dans son ensemble est extrêmement stressant. Pour ne rien vous cacher, moi aussi je le savais. Mais ce livre nous permets de rentrer dans une nouvelle dimension, à nous qui n’avons jamais pénétré dans un cockpit d’avion de combat en pleine mission. Après cette lecture d’une incroyable précision, vous pourrez presque dire « j’y étais ».
Je vous livre ici un extrait pour que vous puissiez avoir un aperçu de ce qui vous attend. L’auteur, jeune pilote, est à Orange pour sa transformation sur Mirage 2000. Nous sommes en 1999, et « Claudia » est aux commandes pour la première fois, avec son instructeur en place arrière.

« -On s’entend, Claudia ?
-Cinq, mon capitaine.
-Bon, tu me dis tout ce que tu fais. Pas de précipitation, je préfère que tu ailles lentement sans rien oublier.
-Reçu.
Je m’active en place avant. J’effectue mon tour cabine en récitant mes actions. En dépit des nombreuses séances au simulateur et du test des yeux bandés, le stress rend mes gestes hésitants. Si je rate la mise en route, je fusille un réacteur. Je m’assure que Vamos est réceptif :
-Vous êtes près mon capitaine ?
-Vas-y !
Je préviens mon pistard d’une rotation de l’index. Il s’assure que les alentours sont dégagés avant de lever le pouce. Je commence la récitation qui précède le démarrage.
-Le frein de parc est tiré, le cassette est mise, le tableau d’alarmes est éteint sauf le voyant d’huile sur la barre moteur, la batterie est branchée, la manette des gaz sur stop, le secours carb est rabattu, les centrales sont alignées…
La main droite sur le puits de démarrage, la gauche sur la manette des gaz :
-La bougie droite sélectionnée, le coupe-feu est ouvert, les pompes carburant sur marche, les voyants éteints, TOP Chrono !
EN même temps que je lance mon chronomètre, j’appuie sur le bouton du démarreur. J’entends presque immédiatement la stridulation aiguë du microturbo qui amorce la rotation du réacteur. Un léger choc me confirme que le M53 s’enclenche. Le cadran du régime moteur, gradué en pourcentage de puissance, s’anime. 10% : je crante ma manette des gaz sur ralenti. Le débitmètre s’affole. Le kérosène irrigue la chambre de combustion et s’enflamme au contact des bougies. Les vibrations se font de plus en plus pressantes. Je surveille l’enroulement du moteur et les paramètres, prêt à interrompre en cas de surchauffe ou d’anomalie. L’indicateur de température en sortie de turbine augmente. Le sifflement strident se transforme en grognement sourd. Le réacteur s’éveille, le Mirage prend vie.»

La narration continue durant encore une page pour terminer la séquence démarrage, puis vient le roulage et le premier décollage. S'enchaînerons au fil des pages les différentes qualifications à acquérir, puis les premières missions de combat, partagées entre les théâtres afghan, congolais, libyen, ou même Red Flag… On comprend mieux l’extrême complexité des missions de combat, l’intégration des pilotes dans un environnement ou l’ennemi n’est pas seulement dans les rangs de l’armée d’en face, mais aussi dans une faute de compréhension, d’inattention, ou les soubresauts de la météo qui rendent les ravitaillements en vol, manœuvres déjà difficiles en conditions normales, se révèlent être une jonglerie incroyable au milieu des orages, surtout lorsque la réussite de l’acte est obligatoire, sous peine d’une éjection pour cause de panne sèche. Au-dessus de l’immense continent africain, où les terrains de déroutement ne sont pas forcément légion.

J’espère que ces quelques lignes vous aurons convaincus, cher lecteur, qu’on ne peut passer à côté de cet ouvrage.

La guerre vue du ciel, un livre de Marc Sheffler en collaboration avec Fréderic Lert. Des éditions Nimrod. Prix : 23€.


Vous pouvez vous procurer ce livre sur le site de la Fnac avec une petite réduction, en cliquant sur ce lien.

Bonne lecture !
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