FalconAircraft a écrit :En fait vous effleurez sans jamais le toucher , le fond du problème. Il y a eu deux générations de pilotes depuis le 320. La première qui ne comprenait RIEN à l'électronique embarquée, naviguant au cap et à la montre ( exagération minime), et la deuxième qui n'a jamais piloté d'avions et qui espère en secret que le bouton "FLY" fonctionne parfaitement.
Les accidents évoluent en fonction de ceci; mais l'industrie ne réagit pas, car elle est coincée. Faire une qualité A320 ou 37 en 15 jours/3 semaines est une aberration, alors que tu es à près de 3 mois pour un Falcon 7X ( all modules).
Combien de pilotes ont volé leur machine sans PA au FL370 , en loi directe pour airbus, sans yaw damper pour Boeing ? en vrai , pas au simu ?
La formation, l'éducation, sont la clé de ces accidents, il faut admettre que certains pilotes formés, en fait ne le sont pas; et au delà du débat P2F; ceci est , à mon avis, le vrai défi de la sécurité des vols.
Je suis entièrement d'accord, et je trouve que le problème n'est pas abordé de façon pertinente.
Il y a certainement des choses à améliorer sur tous les avions, il y a certainement des erreurs d'ergonomies sur tous les avions, mais justement, comme comme tous les avions ont des défauts, c'est à l'équipage de savoir faire avec. Et pour que l'équipage sache faire avec, il faut qu'il ait été formé. Dans tous les cas où une panne mineure a conduit à la perte de l'avion, il y a nécessairement une insuffisance de formation de l'équipage.
Une autre erreur de raisonnement, c'est de mettre l'accident sur le dos de l'équipage. Même dans un cas ou l'équipage a fait une ânerie (c'est un cas théorique, je n'ai aucune idée dans le cas en question), ça reste de la responsabilité de la compagnie de ne pas mettre des ânes dans le cockpit, et de maintenir une exigence de niveau de compétence satisfaisant.
Mais on arrivera peut-être à mettre le doigt sur un paradoxe, les avions modernes étant tellement complexes, arriver à un niveau de formation élevé, et rester à ce niveau de connaissance coutera peut-être trop cher.
Il y a probablement un autre facteur: plus un avion est sophistiqué, moins les conditions normales d'exploitation permettent à l'équipage de maintenir le niveau de compétence requis.
Sur un Jodel équipé à l'ancienne, en conditions normales d'exploitation, le pilote exerce toute la gamme de ses compétences: navigation à la montre et au compas, approches tout réduit, glissades etc. Dès que l'avion est un peu plus équipé (conservateur de cap, GPS) les compétences de base risquent de se perdre si on ne fait pas d'entrainement spécifique.