Témoignages d'échecs ou d'abandon dans le métier

Forum des "débutants": Quelle orientation scolaire choisir? Quelles filières? Questions générales, ...

Modérateur : Big Brother

Avatar du membre
JAimeLesAvions
Chef de secteur posteur
Messages : 7473
Enregistré le : 02 mars 2008, 08:03

Message par JAimeLesAvions »

5 Rings a écrit :Un copain, reconversion pro en fin de trentaine, puis début de carrière sur Beech, a dû laisser tomber car après une QT ATR en fongecif, pas de débouché à distance raisonable de la maison et salaire Beech qui ne lui permettais pas d'offrir à sa famille les perspectives qu'il voulait...

Il est revenu à son métier précédent qui paie bien mieux.

Sinon demande donc à goldorak ou patito... :tss:
C'est intéressant parce que cet échec est dû à une insuffisance de financement. Il aurait eu les réserves financières il aurait pu passer le cap et passer ensuite sur réacteur à une carrière qui paye mieux. Mais en effet il aurait du déménager avec sa famille (ce qui est indispensable dans bien des métiers pour faire évoluer sa carrière).

Cependant, avoir les réserves financières pour passer le cap, et être prêt à déménager ne suffit pas, il y a encore deux éléments
1 Au global est-ce financièrement avantageux, c'est à dire le salaire en fin de carrière de pilote sera t il supérieur à celui qu'on aurait eu en gardant son métier dans des proportions telles que ça compense le coût de la formation et le début de carrière sous payé?
2 Est-ce que pilote en compagnie sur réacteurs est vraiment le métier qu'on veut faire, et qu'on préfère par rapport à son activité actuelle?
Avatar du membre
too-low-terrain
Captain posteur
Messages : 251
Enregistré le : 08 sept. 2015, 16:00

Message par too-low-terrain »

JAimeLesAvions a écrit :
5 Rings a écrit :Un copain, reconversion pro en fin de trentaine, puis début de carrière sur Beech, a dû laisser tomber car après une QT ATR en fongecif, pas de débouché à distance raisonable de la maison et salaire Beech qui ne lui permettais pas d'offrir à sa famille les perspectives qu'il voulait...

Il est revenu à son métier précédent qui paie bien mieux.

Sinon demande donc à goldorak ou patito... :tss:
C'est intéressant parce que cet échec est dû à une insuffisance de financement. Il aurait eu les réserves financières il aurait pu passer le cap et passer ensuite sur réacteur à une carrière qui paye mieux. Mais en effet il aurait du déménager avec sa famille (ce qui est indispensable dans bien des métiers pour faire évoluer sa carrière).

Cependant, avoir les réserves financières pour passer le cap, et être prêt à déménager ne suffit pas, il y a encore deux éléments
1 Au global est-ce financièrement avantageux, c'est à dire le salaire en fin de carrière de pilote sera t il supérieur à celui qu'on aurait eu en gardant son métier dans des proportions telles que ça compense le coût de la formation et le début de carrière sous payé?
2 Est-ce que pilote en compagnie sur réacteurs est vraiment le métier qu'on veut faire, et qu'on préfère par rapport à son activité actuelle?
Ce sont des questions qu'on se pose avant de se lancer. En cours de parcours il y a des facteurs qui peuvent nous faire détourner de notre objectif. Un célibataire et une personne avec famille n'ont pas forcement le meme raisonnement. Ton rapport a l'argent rentre en ligne de compte également.
Avatar du membre
commandor
Copilote posteur
Messages : 147
Enregistré le : 05 févr. 2013, 18:14
Âge : 27

Re: Témoignages d'échecs ou d'abandon dans le métier

Message par commandor »

patito a écrit :
bougnat a écrit : L'ENAC non.
Sisi ;)

Non.
EPL/S 16
Avatar du membre
Dubble
Chef de secteur posteur
Messages : 7894
Enregistré le : 29 juin 2008, 01:20
Localisation : Sydney
Âge : 29

Message par Dubble »

JAimeLesAvions a écrit :
5 Rings a écrit :Un copain, reconversion pro en fin de trentaine, puis début de carrière sur Beech, a dû laisser tomber car après une QT ATR en fongecif, pas de débouché à distance raisonable de la maison et salaire Beech qui ne lui permettais pas d'offrir à sa famille les perspectives qu'il voulait...

Il est revenu à son métier précédent qui paie bien mieux.

Sinon demande donc à goldorak ou patito... :tss:
C'est intéressant parce que cet échec est dû à une insuffisance de financement. Il aurait eu les réserves financières il aurait pu passer le cap et passer ensuite sur réacteur à une carrière qui paye mieux. Mais en effet il aurait du déménager avec sa famille (ce qui est indispensable dans bien des métiers pour faire évoluer sa carrière).

Cependant, avoir les réserves financières pour passer le cap, et être prêt à déménager ne suffit pas, il y a encore deux éléments
1 Au global est-ce financièrement avantageux, c'est à dire le salaire en fin de carrière de pilote sera t il supérieur à celui qu'on aurait eu en gardant son métier dans des proportions telles que ça compense le coût de la formation et le début de carrière sous payé?
2 Est-ce que pilote en compagnie sur réacteurs est vraiment le métier qu'on veut faire, et qu'on préfère par rapport à son activité actuelle?
Tout le monde n'a pas des fonds permettant de fonctionner comme une entreprise bien capitalisée, avec une vision long terme.

Décidément tu aimes ce raisonnement. Ton but dans la vie est-il de passer la meilleure retraite possible?
Avatar du membre
Seiwaza
Chef pilote posteur
Messages : 392
Enregistré le : 08 nov. 2016, 19:44
Âge : 23

Message par Seiwaza »

Je suis tombé sur ce message qui date d'il y a 7 ans sur aeronet, ça refroidis pas mal dis donc :o
anonymat a écrit :Bonjour,

j'ai hésité à en parler, et puis zut, je me suis dit, je le fais.

Je suis membre de ce forum depuis pas mal de temps, mais sous un autre pseudo. Je ne suis pas très actif, mais j'ai posté en son temps des infos précises sur moi. Pour l'anonymat, j'ai donc créé un nouveau pseudo. Désolé.

Voilà, je résume un peu ma situation avec quelques éléments clefs :

J'ai 38, je suis captain TRI/TRE (ouch me direz vous ?). Et oui, je suis (ou j'ai été ?) hyper carriériste et je me suis fait un chemin d'enfer dans l'aéro. Alors, certes c'est bien, mais maintenant, je suis à deux doigts de ne plus avoir mon médical à cause de l'alcoolisme.

En effet, depuis tout jeune et comme beaucoup, être captain sur des grosses bestioles était mon grand rêve. J'ai fait des études d'ingénieur puis financer mes licences de pilotes. Déjà à ce moment j'ai tout optimisé. J'ai bossé comme un malade, chercher le plus gros salaire d'ingénieur (j'avais 23 ans, je me suis expatrié dans un pays limitrophe et je gagnais l'équivalent de 4500 euros net d'impôt... :D ) Donc inutile de dire que j'ai vite financé mes licences de pilote.
Entre temps, à bosser comme un fou (boulot puis voler le soir, ...) j'ai pas eu de copine, rien de tout ça (25 ans). On se dit qu'on s'en tape, on est jeune et encore beau 8)

Je rentre dans une "petite" compagnie (en tout cas comparée à celle dans laquelle je vole maintenant). Les plus belles années de ma vie. Je rencontre madame, je m'éclate. Ensuite je passe captain après 3 ans et un an après, je vais là où ça paie mieux sur 747 en clair. J'ai alors 29 ans, je gagne près de 9000 euros net, une fortune.

La bas, je me rend compte que je suis bon, je ne pense plus qu'à ma carrière. Je fais mon trou et je gravis les échelons à une vitesse phénoménale, la paie suit....
Ma copine se barre (jamais à la maison) et je me retrouve seul. J'ai 32 ans... un gros coup dur. Pour oublier ? Je bosse encore plus.
Je me fais connaitre, de relation en relation, j'entre dans une grosse major, je deviens très rapidement captain TRI/TRE.

Ca fait 2 ans que j'ai cette situation. Je gagne plus de 18000 euros net sur 14 mois. Mon compte en banque se compose de 7 chiffres maintenant, je fais le tour du monde plusieurs fois par an, et pourtant je considère que ma vie est minable et ratée...

Depuis un an, je me retrouve seul dans un pays qui n'est pas le mien (pourtant limitrophe...), j'ai pas de famille, et j'ai fait le tour des conneries qu'on peut s'acheter pour se faire genre d'être heureux... l'argent ne fait pas le bonheur. Conclusion je me suis surpris à sombrer dans l'alcool hors de mes rotations.

Durant les simu, je ne suis maintenant quasi jamais clean. Mais surtout ça commence à arriver en vol. J'ai beaucoup de mal à arrêter avant le vol et chaque fois que ça arrive, j'impose au FO de faire le leg.
(je suis pas tremblant non plus, mais je suis sous influence, c'est clair).

J'ai eu des avertissement de la direction. Dans 3 mois, contrôle complet, sinon c'est plus de classe 1. Je ne suis pas le seul dans cette tranche d'age à être captain sur LC et a avoir ce problème/maladie. Je pense que ma génération a encore eu la gloire dans l'aéro et n'a pensé qu'à ça pour arrivé au top très vite et croire qu'au plus on gagne, au plus on est heureux. Faut croire qu'on a eu bcp d'opportunité en son temps et qu'on est passé à côté de l'essentiel de la vie...

Voler, c'est merveilleux
gagner correctement sa vie c'est agréable

mais vouloir toujours optimiser tout, on détruit tout.

Je pense que la tranche 35-50 est plus touchée que les autres. C'est un phénomène très répandu et il ne faut pas le cacher car il est très dangereux.

Voilà mon témoignage. Je pense que cette maladie n'arrive pas seule en buvant de temps en temps. SOuvent il y a de gros problème derrière.

Ce n'est pas un remède miracle, mais ne pas être trop carriériste pourrait peut être aider à ne pas se retrouver trop isolé et à sombrer dans ce cauchemar.

bons vols et fly clean !
3 mois plus tard :
anonymat a écrit :Ca y est. La semaine passée, classe 1... REJETEE !!

Me voilà re-classé au sol dans un boulot de bureau jusqu'à la fin de mes jours :snif:

Mon salaire ? 2500 euros par moi, soit plus de 7 fois moins qu'avant. Elle est pas belle la vie ? :snif:

Je déconseillerais à un jeune de se lancer dans cette vie de pilote : vous ne rêvez que de voler, vous chercher à gagner toujours plus ? Vous allez vous retrouvez seul :((
En plus lorsque la classe 1 est rejetée (si jeune!!), votre vie s'effondre.

Si vous faites pilote, garder les pieds sur terre et vivez normalement, sans excès et pensez à vos arrières et à vous entourer.

Over
Avatar du membre
Dubble
Chef de secteur posteur
Messages : 7894
Enregistré le : 29 juin 2008, 01:20
Localisation : Sydney
Âge : 29

Message par Dubble »

Merci Seiwaza pour ce travail de recherche
Avatar du membre
JAimeLesAvions
Chef de secteur posteur
Messages : 7473
Enregistré le : 02 mars 2008, 08:03

Message par JAimeLesAvions »

Dubble a écrit :
JAimeLesAvions a écrit :
5 Rings a écrit :Un copain, reconversion pro en fin de trentaine, puis début de carrière sur Beech, a dû laisser tomber car après une QT ATR en fongecif, pas de débouché à distance raisonable de la maison et salaire Beech qui ne lui permettais pas d'offrir à sa famille les perspectives qu'il voulait...

Il est revenu à son métier précédent qui paie bien mieux.

Sinon demande donc à goldorak ou patito... :tss:
C'est intéressant parce que cet échec est dû à une insuffisance de financement. Il aurait eu les réserves financières il aurait pu passer le cap et passer ensuite sur réacteur à une carrière qui paye mieux. Mais en effet il aurait du déménager avec sa famille (ce qui est indispensable dans bien des métiers pour faire évoluer sa carrière).

Cependant, avoir les réserves financières pour passer le cap, et être prêt à déménager ne suffit pas, il y a encore deux éléments
1 Au global est-ce financièrement avantageux, c'est à dire le salaire en fin de carrière de pilote sera t il supérieur à celui qu'on aurait eu en gardant son métier dans des proportions telles que ça compense le coût de la formation et le début de carrière sous payé?
2 Est-ce que pilote en compagnie sur réacteurs est vraiment le métier qu'on veut faire, et qu'on préfère par rapport à son activité actuelle?
Tout le monde n'a pas des fonds permettant de fonctionner comme une entreprise bien capitalisée, avec une vision long terme.

Décidément tu aimes ce raisonnement. Ton but dans la vie est-il de passer la meilleure retraite possible?
Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Mon raisonnement est-il faux? Quel rapport avec la retraite?
Avatar du membre
Dubble
Chef de secteur posteur
Messages : 7894
Enregistré le : 29 juin 2008, 01:20
Localisation : Sydney
Âge : 29

Message par Dubble »

De manière générale, une gestion idéale de son argent peut nécessiter d'avoir beaucoup d'argent, ce que tout le monde n'a pas.

Par exemple, pour l'habillement, un costume de bonne qualité et ses accessoires (ceinture, chaussures, etc..) peut revenir moins cher si on le garde plus de temps qu'un prêt à porter qui va se déchirer tout seul.
Mais il faut avoir les moyens de sortir l'argent pour s'acheter le costard de bonne qualité. Si tu n'as pas 2 ou 3 fois le montant requis pour acheter le costume 4-5 fois plus durable, tu perds de l'argent.

De même, si tu achètes un bloc d'heure à l'aéroclub, tu peux te faire jusqu'à -10% sur le tarif. Mais tout le monde n'a pas la thune (ou au moins la visibilité) pour acheter un bloc de 10 ou 20 heures..
Avatar du membre
Seiwaza
Chef pilote posteur
Messages : 392
Enregistré le : 08 nov. 2016, 19:44
Âge : 23

Message par Seiwaza »

Dubble a écrit :Merci Seiwaza pour ce travail de recherche
Derien Dubble mais c'est surtout ce pauvre captain qui est parti à la casse qu'il faut remercier, venir dire qu'on a échoué en pleine carrière parce qu'on a fini alcoolo, c'est pas le genre de chose qu'on crie sur tout les toits :-?

Aller une autre témoignage pour la route, un membre que certains d'entre vous connaissent déjà...
Greystone a écrit :Salut la compagnie, ca fait un bail ;)

Très bon thread, ça fait plaisir de voir d'autres personnes ayant le même profil.

En ce qui me concerne, pilote c'est du passé désormais. Je suis heureux d'être passé à autre chose, d'avoir laissé expirer toutes mes licences et qualifs et de m'être libéré de cet enfer psychologique dans lequel je m'étais enfermé pendant des années. Les conditions d'accès à ce métier ne me convenaient pas, j'ai décidé de tirer un trait définitif.

Ca reste tout de même une grande fierté d'avoir réussi toute la formation de pilote de ligne et de l'avoir effectuée en anglais pour la quasi totalité, d'être passé par Perpignan, Miami, San diego, Charleroi, Bournemouth, et d'avoir tout fini à 23 ans. Je n'ai pas honte d'avoir uniquement "échoué" sur la phase de recherche d'emploi finalement, je n'ai aucune admiration envers les conditions d'accès à ce métier. Je suis même fier d'avoir eu le courage d'avoir tout plaqué une bonne fois pour toute et d'avoir remis les compteurs à zéro dans ma vie.

J'ai fait une formation de flight dispatcher et j'ai trouvé direct du boulot à l'aéroport de Marseille (j'ai signé le contrat avant de terminer la formation, ça m'a fait bizarre ...).
Il y a du travail sur les aéroports, ça recrute pas mal. Pratiquement toute la promo de mon école à Montpellier à trouvé du boulot pendant ou juste après la formation.

Les tous premiers jours en tant que dispatcher, j'étais un peu frustré c'est vrai, c'était pas évident de monter dans les cockpits de b737 de ryanair et de voir les FO parfois plus jeunes que soi. Mais c'est vite passé, ça ne m'affecte plus désormais. Parfois je jette un petit coup d'oeil sans grand intérêt pour voir ce qu'ils font, mais honnêtement ça ne m'attire plus.

Je suis content de faire ce boulot, ça me convient, c'est très prenant. Je parle anglais toute la journée, je vois des avions tous les jours, il y a beaucoup d'action, des responsabilités. Il faut savoir se faire respecter et communiquer en anglais, c'est pas toujours évident mais très intéressant.

Ma vie tient dans une voiture, je bouge quand je veux, je fais ce que je veux. Je ne dois plus de compte à qui que ce soit. C'est bon de se sentir enfin libre.

No debt. No pain.
Et une parole de Squish à écrire en lettre d'or qui répond bien au sujet du topic!
Squish a écrit :généralement très peu l'avouent sur un forum ou le cri sur les toits (question de fierté) et pourtant, il y a bien plus de pilotes qualifiés qui abandonnent ou font autre chose que de pilotes qui accèdent à un siège. Seulement comme on voit et entend surtout ceux qui sont dans un siège droit ou gauche, et bien on a l'impression que c'est "faisable" ou que ça n'arrive qu'aux autres.
Auteur du sujet
ToineMPSI
Chef pilote posteur
Messages : 471
Enregistré le : 27 avr. 2011, 20:37
Localisation : Paris
Âge : 31

Message par ToineMPSI »

La dernière chose dont tu parle Seiwaza (indirectement d'ailleurs, c'est squish qui l'évoque) s'appelle le survivorship bias (biais du survivant pour les nuls en anglais :lol: )

C'est effectivement une grosse preuve de courage qu'on fait ces personnes pour venir en parler ici, et ça permet d'avoir une vision du métier que l'on a pas souvent.
Avatar du membre
Seiwaza
Chef pilote posteur
Messages : 392
Enregistré le : 08 nov. 2016, 19:44
Âge : 23

Message par Seiwaza »

ToineMPSI a écrit :La dernière chose dont tu parle Seiwaza (indirectement d'ailleurs, c'est squish qui l'évoque) s'appelle le survivorship bias (biais du survivant pour les nuls en anglais :lol: )
Ah oui je savais pas tiens, j'ai vu sur Wiki et ça correspond exactement à ça, je te remercie.
Auteur du sujet
ToineMPSI
Chef pilote posteur
Messages : 471
Enregistré le : 27 avr. 2011, 20:37
Localisation : Paris
Âge : 31

Message par ToineMPSI »

Ce concept est né lors de la deuxième guerre mondiale alors que les bombardiers des Alliés rencontraient de grandes pertes, Abraham Wald, un mathématicien à l'esprit libre, est parvenu à résoudre le problème en déterminant les surfaces des avions dont le blindage devait être renforcé.

En examinant les trous des balles sur les avions qui revenaient, les ingénieurs avaient tout d'abord pensé que les zones présentant les plus fortes concentrations de trous (en particulier les ailes et le fuselage) avaient besoin d'un renforcement supplémentaire. Bien sûr, cela n'a pas marché.

Les trous indiquaient en fait les zones les plus robustes des avions, car ces avions étaient ceux qui avaient réussi à revenir. Personne n'avait pensé aux avions perdus. Contrairement à toute intuition, les ingénieurs ont suivi les conseils de Wald en renforçant le blindage là où il n'y avait pas de trous, les résultats furent immédiats.
Avatar du membre
ooKAISERSOZEoo
Chef de secteur posteur
Messages : 762
Enregistré le : 10 janv. 2011, 13:39
Localisation : EU
Âge : 89

Message par ooKAISERSOZEoo »

Le plus difficile à accepter à mon avis en cas d'échec, c'est que dans la réussite, la part de hazard est très grande.
Avatar du membre
Baker
Captain posteur
Messages : 296
Enregistré le : 05 oct. 2010, 13:06

Message par Baker »

JAimeLesAvions a écrit :
5 Rings a écrit :Un copain, reconversion pro en fin de trentaine, puis début de carrière sur Beech, a dû laisser tomber car après une QT ATR en fongecif, pas de débouché à distance raisonable de la maison et salaire Beech qui ne lui permettais pas d'offrir à sa famille les perspectives qu'il voulait...

Il est revenu à son métier précédent qui paie bien mieux.

Sinon demande donc à goldorak ou patito... :tss:
C'est intéressant parce que cet échec est dû à une insuffisance de financement. Il aurait eu les réserves financières il aurait pu passer le cap et passer ensuite sur réacteur à une carrière qui paye mieux. Mais en effet il aurait du déménager avec sa famille (ce qui est indispensable dans bien des métiers pour faire évoluer sa carrière).

Cependant, avoir les réserves financières pour passer le cap, et être prêt à déménager ne suffit pas, il y a encore deux éléments
1 Au global est-ce financièrement avantageux, c'est à dire le salaire en fin de carrière de pilote sera t il supérieur à celui qu'on aurait eu en gardant son métier dans des proportions telles que ça compense le coût de la formation et le début de carrière sous payé?
2 Est-ce que pilote en compagnie sur réacteurs est vraiment le métier qu'on veut faire, et qu'on préfère par rapport à son activité actuelle?
C'est curieux que tu ne vois que l'aspect financier. Moi j'aurais plutôt dit que c'était dit au fait qu'il a fait passer sa vie de famille et sa qualité de vie avant le reste (ce en quoi il a eu bien raison).

Tu fais des calculs de comptable, là ! Et le plaisir pris à effectuer un métier-passion, il est où, dans ton équation ? Mieux vaut un plan de carrière "financièrement désavantageux" par rapport à un autre, mais qui te permettra de prendre du plaisir à bosser pendant ta carrière, qu'un boulot super bien payé dans lequel tu te feras chier pendant 40 ans !
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message