TSAT a écrit :...
Emirates pourrait bientôt opérer plus de vols entre Dubaï et la France. Selon nos informations, la compagnie a déposé à la DGAC un programme de vols allant au-delà de ses droits actuels, avec plus de fréquences vers Paris et la province. Ni la DGAC ni Emirates n'ont souhaité commenter.
Le dossier sensible sème le trouble chez Air France. La compagnie tricolore se fait tailler des croupières par ses rivales du Golfe, qui siphonnent sa clientèle à destination de l'Asie. La direction d'Air France-KLM, qui n'a pas commenté cette information, a sensibilisé le gouvernement à ce qu'elle assimile à un coup de pouce de l'État à une compagnie du Golfe, à son détriment. «Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac (ex-PDG d'Air France KLM, NDLR) se seraient précipités dans le bureau du président de la République pour se défendre, assure un proche du groupe. Mais avec un patron intérimaire chargé de trouver un successeur à Janaillac, le groupe est incapable de peser sur les pouvoirs publics.» .
Les soutiens d'Air France soulignent qu'un moratoire sur les droits de trafic a été décrété le temps que la Commission européenne récupère le pouvoir d'en autoriser de nouveaux. La DGAC a semble-t-il trouvé une astuce pour contourner le moratoire: afin d'autoriser le programme de vols d'Emirates, elle aurait utilisé des droits de trafic attribués à Etihad, que la compagnie d'Abu Dhabi n'utilise pas. Selon des observateurs du dossier, ces nouveaux droits octroyés à Emirates, négociés à l'occasion d'une récente visite d'un représentant des autorités des Émirats arabes unis, seraient liés à l'avenir du programme A 380 d'Airbus.
En janvier dernier, Emirates avait redonné de l'oxygène au superjumbo en panne de commandes nouvelles, en annonçant un engagement d'achat de 20 A 380 (et une option sur 16 superjumbos de plus) pour une valeur de 16 milliards de dollars, au tarif catalogue. Emirates a sauvé le programme et aurait, en contrepartie, obtenu l'assurance d'obtenir de nouveaux droits de trafic en France.
Les pouvoirs publics français ont de toute façon depuis longtemps fait leur choix. Le pavillon tricolore ou Airbus.
Ils auraient pu prendre position pour les deux, mais pour notre plus grand malheur les compagnies du tas de sable sont les principaux clients de l'avionneur européen...
Par ailleurs je ne sais pas qui est l'auteur de cette phrase : "Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac (ex-PDG d'Air France KLM, NDLR) se seraient précipités dans le bureau du président de la République pour se défendre, assure un proche du groupe. Mais avec un patron intérimaire chargé de trouver un successeur à Janaillac, le groupe est incapable de peser sur les pouvoirs publics."
Mais je pense juste que son rédacteur vit un peu dans un monde rêvé et pas dans le monde réel. Depuis des années les compagnies françaises participent à la compétition mondiale les pieds entravés et lestés d'un essieu de camion. Taxes aéroportuaires (ADP) parmi les plus élevées au monde. Financement des opérations de sûreté aérienne, la France étant le seul pays au monde à en faire supporter le coût aux compagnies. Taxe de solidarité, dite "taxe Chirac", du nom de son brillant initiateur. Et bien entendu coût du travail, fortement taxé en France comme chacun le sait.
Or à part l'atypique Laurent Magnin de XL Airways, je n'ai jamais entendu quelque PDG que ce soit prendre publiquement position contre cet état de fait. On ne va certes pas se tirer dans les pattes entre camarades de l'ENA ou des loges maçonniques...
Et il est plus facile de demander des "efforts" aux salariés, notamment à ces cochons de privilégiés que sont les PNT. :priere: