Akmz tmtc a écrit :Lol, nous sommes d’accord sur ce point il faut se méfier tu as tout à fait raison. Bon le P2F n’en parlons pas le sujet va dévier. Mais oui je suis d’accord avec toi, ce n’est pas une solution. Il suffit de demander à n’importe qui s’il voudrait payer pour gagner de l’expérience et du coup travailler sans être rémunéré... cette personne dirait probablement que c’est du n’importe quoi....
En tout cas, je suis d’accord avec toi il faut se méfier, étudier le pour et le contre avant de choisir une compagnie. Mon post était juste pour dire que là où pour certain il s’agit d’un affront, Ben pour d’autre, avec une situation financière différente ou encore en début de formation c’est une porte d’entrée... de loin la meilleure ...mais une porte d’entrée.
Il faut malheureusement en parler du P2F. Il a certe diminué durant ces dernières années mais malhereusement lorsque l'on sera au creux de la vague, il reviendra en force et là des personnes défendront corps et âmes le P2F.
Il a différentes portes d'entrée et certaines nivelles par le bas les conditions d'emplois (comme beaucoup autres corps de métier)... A prendre en compte...
CaptainGui a écrit :Merci pour ce retour très constructif Albus
Le terme "prostitution" était plus de la provocation suite aux posts des collègues précédents, quel que soit le cas, ce n'en est pas.
Par contre tu n'arriveras pas à me convaincre pour CAE et consorts. Bien évidemment il y a des échecs en sélections, c'est un concours qui offre moins de places qu'il n'y a de candidats. Mais quel est le profil des candidats éliminés? Est-ce que je suis loin de la vérité si je te dis qu'il s'agit essentiellement de bacheliers scientifiques de 18 ans sortis de l'école avec un niveau très moyen en sciences et en anglais? Et pour ceux qui réussissent, je trouves que c'est vraiment jouer la faciliter et je trouve que le terme "acheter une place en sélection" a tout son sens. Payer ce prix la pour un programme cadet la par contre ça me choque moins, puisqu'il y a eu une vraie sélection en amont.
En aucun cas je ne chercherais à te convaincre d'une chose. Mais le résultat est là. Le taux d'emploi en beaucoup plus élevé par des écoles de types CAE que dans d'autres. Si aujourd'hui CAE ou FTE ont des partenaires avec des compagnies c'est aussi par la qualité de formation qui est proposé: il ne faut pas le nier. Si Easyjet prend chez CAE ou FTE ou l'ENAC et pas chez Astonfly, Airways collège ou l'ESMA c'est bien aussi pour cette raison. Donc on n'achète pas une simple place en sélection, on achète en premier une qualité de formation, une stabilité financière d'une école.
CaptainGui a écrit :
Pareil pour les salaires du travail aérien, je noircis le tableau volontairement en prenant les cas les plus critiques, j'ai bien conscience que la plage de salaires est plus étalée que ça. Le salaire FI que tu évoques ressemble à celui d'un aéroclub non? C'est l'idée que j'en avais. Étonnamment, il est nettement supérieur à ceux des FI de l'ATO dans lequel je suis passé (qui étaient justement au SMIC et en entrepreneur d'ailleurs...). Donc certes il y a un besoin, mais il y a d'un côté les ATO qui ne feront aucun effort financier, et de l'autre les aéroclubs qui ne peuvent pas faire beaucoup mieux non plus, et je me verrais mal négocier mon salaire avec un club dans lequel j'ai évolué, question de scrupules... Le problème est que les perspectives d'évolutions, même avec les salaires que tu cites, seront meilleurs chez Lauda passé la première année. Tu évoques Vueling, qui recrute selon le nombre d'heures totales. Mais si on regarde en globalité, il y en a très peu qui font de même... Rien qu'Easyjet, tu pourrais avoir 5000h de FI, ça ne changerait pas grand chose et c'est bien ça qui m'embête avec le FI.
Personnellement peu importe le choix de la machine, en ce qui concerne le CS25 je suis ouvert à tout. J'ai d'ailleurs eu la chance d'être contacté par Flybe qui me proposera un entretien début d'année prochaine, une boîte dans laquelle je me verrais vraiment bien évoluer. En cas de réussite aux deux sélections, la question se posera. En attendant, je regarde également les boîtes de surveillances aériennes/photo pour la prochaine saison estivale. Une manière détournée du FI pour faire des heures sans se payer la qualif FI
D'ailleurs pour te prouver que je ne suis pas prêt à voler à tout prix, voici ce qui m'a amené à décaler ma sélection Lauda. Ils voulaient me faire passer le 29 novembre. C'était à l'arrache mais jouable. J'avais déjà repéré les avions pour y aller, et Simtech m'avait gentiment pré-réservé un créneau la veille pour me préparer (4h en tout pour seulement 2 payées en plus!!). J'aurais eu la réponse un ou deux jours plus tard. Le hic, c'est qu'en creusant, ils m'ont annoncé que je devrais être dispo pour entrer en QT avant le 19 décembre, soit en deux semaines. La j'ai dit que c'était pas possible pour moi de planter mon employeur et mes collègues (car sous CDI)+lâcher mon appart+trouver une solution de logement je ne sais ou à l'étranger en seulement deux semaines, tout ça pour assouvir leurs désirs de croissance à bas coût...
L'argent honnêtement, même sans crouler sous l'or, n'est pas ma motivation première et je m'étais déjà préparé à me serrer la ceinture quelques mois de plus, car on sait tous qu'en quelques années ça peut grimper très vite. Ça fait 4 ans que je fais très attention aux dépenses, je suis plus à ça près
Par contre, j'ai des principes et n'ai aucunement l'intention de m'asseoir dessus, quitte à cravacher un peu plus que les autres.
Puis finalement ce fameux contrat training: oui je m'attends à ce qu'il dure 9 mois. Pour le reste, j'attends de l'avoir sous les yeux pour te faire un retour
Oui j'ai volé pour un aéro-club (ayant été membre d'un bureau directeur d'un petit club, le salaire est plutôt bon pour une structure associative).
Il y a peu de compagnies qui recrutent à l'expérience, mais tu me parles d'Easyjet. Ils font du recrutement également par expérience (une fois que l'on a des heures sur CS25) mais aussi par le type d'école fréquenté.
J'espère pour toi que tu réussiras les sélections chez Flybe, c'est encore tout le mal que je te souhaite.
J'ai également fait très attention à mes dépenses pendant 8 ans pour me payer mon école et j'ai fait beaucoup de sacrifices. Si l'argent n'est également pas ma motivation première, je ne ferais pas se métier pour un SMIC amélioré. Les contraintes sont bien plus importantes que ce que l'on s'imagine en école...
Weuzz a écrit :De mon point de vue, c’est le décalage important qu’il y’a entre le filtre d’entrée en compagnie et celui des écoles de formation qui contribuent à tirer les conditions vers le bas.
Ce métier étant très sélectif à la base, si un trop grand nombre de candidats se présentent en sélection, une infime partie est recrutée tandis que le reste se retrouve aux abois sur le marché.
D’autant plus que la nature du système fait que la majorité des jeunes ayant pris le risque de se lancer dans une formation sans garantie à la sortie se retrouvent sous une pression telle (financière et temporelle pour les licences) qu’ils sont naturellement à la merci de tout.
Je trouve donc bien inutile de cracher sur ceux qui ont accepté ces basses conditions vu les situations de détresse possibles en sortie de formation.
Si des low cost prospèrent sur leur recrutement avec ces conditions dégradées, c’est parce qu’elles profitent de cette anomalie d’accès trop facile à la formation. Les compagnie qui rémunèrent bien ont un filtre d’accès difficile à passer pour accéder à leur système de formation. Et quand un débutant accepte un job aux conditions dégradées ils concurrence malgré lui les conditions des autres.
Si toutes les ATO étaient dans l’obligation d’avoir les filtres des compagnies standards, un minimum de partenariats garantissant une place à la sortie, et qu’il soit impossible pour un élève de se lancer dans une formation sans réussir à passer ce filtre d’évaluation, ça protégerai plus l’argent des uns(les élèves) et les conditions des autres (les pilotes).
Mais le revers est que beaucoup ne pourraient pas réaliser leur rêve.
En effet il y a un décalage mais c'est également le cas pour beaucoup d'école (hors aéronautique). Cas typique d'un jeune électricien avec un BTS Electrotechnique qui postule dans une entreprise avec des prétentions salariales très hautes alors que celui-ci n'a aucune idée du SMIC, et aucune idée du travail qu'il doit faire.....
En aucunement je ne crache sur les personnes qui ont acceptés ces conditions, maintenant je ne pleurerais pas sur leurs cas car ils sont en détresse: détresse qu'ils ont choisi seul d'avoir en empruntant des sommes astronomiques en ayant aucun salaire ou bien un salairepermettant difficilement de rembourser les échanges.
Dans ta dernière suggestion, ce serait magnifique que des ATO aient un minimum de partenariat garantissant une place à la sortie. Je dirais meme que ça serait un monde parfait si TOUTES les écoles (pas seulement aéro) avaient des partenariats... Quasiment plus de chômage.... C'est beau de rêver...
CaptainGui a écrit :Oui certains devraient y renoncer, mais l'idée ne me choque pas plus que ça. Une sélection au travail et donc au mérite plutôt que par l'argent...?
C'est déjà le cas en médecine et ça ne choque personne.
Malheureusement l'aviation est un milieu tellement lucratif qu'il ne faut pas espérer une once de changement de la part des ATO, c'est l'aspect réglementaire qu'il faudrait revoir.
Certains renoncent, déjà l'ATPL est une petite sélections... Pas mal ne le réussissent pas. Une sélection au mérite et pas à l'agent, serait également un monde parfait mais, l'aéronautique n'est pas le seul touché par ce problème... (certaines écoles privées).
Je pense que l'éducation des parents est très important sur nos choix futurs. Quand j'ai commencé à piloter, je me suis renseigné sur les tarifs des ATO et mes parents ont refusés de financer ces études (car ils ne pouvaient pas assumer le paiement en cas d'échec à trouver un travail).
Certes, ils se sont portés caution pour un prêt pour faire mon PPL, les sommes étaient plus mineures et savaient que je travaillais chaque été pour me payer mes loisirs mais ils ont refusé pour des sommes plus importantes. Au final, je suis aller travailler pour me les payer et je leur remercie beaucoup pour cela.
fouga a écrit :En instaurant une condition de diplôme alors?
Je crois savoir que dans certaines compagnies, notamment au USA, c'est impossible de devenir captain sans avoir un diplôme comme un master ou quelque chose comme ça.
On peut toujours dire que c'est discriminatoire, mais ça permettrait aux gens de mûrir avant, et devenir ingénieur, presque n'importe qui peut le faire sous condition de travailler, si on exclut les quelques écoles privées où la valeur du diplôme peut varier, la grande majorité des ingénieurs sortent d'écoles gratuites, avec un niveau normé par la CTI et où on y rentre uniquement par son travail...
ça serait pas mal d'imposer un bac+2/+3 pour devenir copi, ça limiterait un peu la foire qu'on a à l'heure actuelle... et paradoxalement ça protégerait les wannabe qui se retrouvent dans des situation parfois financièrement plus que délicates 1 an après être sorti d'école sans trouver de cockpit...
Blague à part, tu crois vraiment que faire des études après le bac apportent une maturité intellectuelle? Viens avec moi, je te montreraisce qui l'en est vraiment.....
CaptainGui a écrit :
Oui tout à fait d'accord pour dire qu'un bachelier n'a rien à faire dans un cockpit. Je ne sais pas quels pré-requis il faudrait instaurer, ingénieur me paraît peut être un peu excessif. Mais à minima 2 ans de prepa ou licence scientifique.
Ou alors inclure des épreuves scientifiques (poussées, pas niveau bac) dans les sélections.
Bref il y a mieux à faire, mais ce système arrange les ATO et Airlines donc je vois pas comment ça pourrait bouger...
Je ne suis pas d'accord avec toi. Comme on peut trouver des immatures à 18 ans, on peut être également très surpris de la maturité d'une personne à cet age. D'ailleurs on trouve aussi des gens de 40 ans qui n'ont rien à faire dans l'aéronautique même en ayant un très bon bagage.