Salut,
Quelqu'un a-t-il une idée de la manière dont les entreprises de photo aériennes en avion procèdent :
Quelles machines (avion et appareil photos),
Techniques d'approche, demandes d'autorisation de survol ...
Merci de vos réponses
Hades
photo aérienne en avion
Modérateur : Big Brother
Salut
Pour ce qui est des avions utilisés, c'est selon la préférence de chaque photographe. Certains ne jurent que par l'hélico ou l'ULM, et d'autres s'en fichent. Il y en a un qui préfère le Piper Cub et j'en connais un qui bossait avec un Broussard!
Pour les autorisations de survol, il y a 2 types: les "arrêtés préfectoraux" pour le survol des villes et les "dérogations de vol rasant" pour les vols en campagne. Elles ont une durée de validité et il faut bien anticiper la demande.
Il ne faut pas oublier de contacter les organismes de contrôle aérien pour les prévenir de notre vol.
Pour le reste, voici quelques extraits de mon cours sur la photo/surveillance aérienne:
- Télédétection:- technique d?acquisition à distance d?informations sur la surface terrestre fondée sur l?analyse d?images obtenue dans différentes gammes de longueurs d?onde à partir d?aéronefs ou de satellites
- aucune photo ou vidéo en dehors du spectre visible sauf autorisation du ministère de la défense
- Surveillance: gazoducs, incendie, routes, sites, lignes téléphoniques / électriques, bancs de poissons,?
- Prises de vue: obliques ou verticales
En espace aérien de classe D, demander au BRIA le numéro du responsable de la C.A., lui adresser après contact téléphonique les données de la mission (cartes à l?appui avec axes, altitudes, vitesse et horaires)
En cas de vol sans portes ou fenêtres, vérifier les performances de l?avion (paramètres, VNE,?). Le port de la dragonne est obligatoire pour le photographe, port du harnais et éventuellement d?une ceinture de sécurité supplémentaire. L?avion doit être certifié pour l?activité (additif au manuel de vol), nécessaire pour toute modification majeure ou mineure et pour tout montage ou démontage d?un dispositif (trappe, portes,?) avec calcul des performances?
Aucun passager n?est autorisé à bord
En travail aérien, la présence de toute personne à bord doit être justifiée et est soumise à la signature d?un ordre de mission
PRISES DE VUE OBLIQUES
L?ensoleillement et l?orientation de la façade déterminent l?axe des prises de vue.
Il s?agit souvent d?un site demandant un survol à basse altitude: penser aux autorisations de survol et rappeler les règles de l?air et qui est le maître à bord! «On ne descend plus quand je le dis!» La bonne hauteur pour la prise de vue est de 20 à 30 mètres (< 100 ft)
- la prise de vue se fait en vol lent, en privilégiant le vol en lisse (si besoin immédiat de remonter ou de puissance, éviter les pleins volets). Les virages se font en dérapage (sur avion à aile haute,l?aile inclinée peut masquer l?objectif), aile au dessus de l?horizon et nez légèrement à piquer. Les corrections d?altitude se font aux gaz, l?avion doit être «verrouillé». Penser à prévenir le photographe lors des virages de changement d?axe (grande inclinaison).
- pour rejoindre le site, voler toujours à une hauteur supérieure à 500 ft/sol
- faire un repérage pour chaque site, ne pas enchaîner de mises en place
- ne jamais descendre sans faire une reconnaissance du site (tous les obstacles ne sont pas indiqués sur les cartes):
- faire une première reconnaissance à 500 ft/sol pour repérage de l?objectif et des abords (collines, lignes H.T.) et anticiper les trajectoires d?entrée et de sortie (franchir les collines en biais). Repérer toujours au moins trois pylônes pour bien matérialiser les trajectoires des lignes, le vent (force et direction)
- faire une deuxième à 150 ft/sol pour repérer les petits détails (lignes téléphoniques, antennes, arbres,?)
PRISES DE VUE VERTICALES
- photogrammétrie: - technique permettant de déterminer la forme, les dimensions, la position dans l?espace d?un «objet» à partir d?une photo.
- on positionne un point dans l?espace, par traitement informatique des prises de vue, les cartes sont constituées
- l?altitude de la prise de vue dépend de l?échelle voulue
- ortho photographie:document photo obtenu par redressement, mise à l?échelle et assemblage des surfaces de photographies aériennes (ex: intégration d?une route ou d?un lotissement dans un paysage)
Faire un premier passage à cap constant pour déterminer la valeur de la dérive et caler le dispositif photographique de l?angle de la dérive. Le but est de suivre un axe à vitesse constante, altitude constante et inclinaison nulle pour contrôler le recouvrement (overlapping).
Dans la réalisation du vol, il est capital de maintenir les ailes à plat, la tolérance est de 4.5° (5 grades*). On utilise donc la contre-conjugaison.
* un grade = angle sous lequel on voit un Km sur un grand cercle terrestre, 90° = 100 grades
spip
Pour ce qui est des avions utilisés, c'est selon la préférence de chaque photographe. Certains ne jurent que par l'hélico ou l'ULM, et d'autres s'en fichent. Il y en a un qui préfère le Piper Cub et j'en connais un qui bossait avec un Broussard!
Pour les autorisations de survol, il y a 2 types: les "arrêtés préfectoraux" pour le survol des villes et les "dérogations de vol rasant" pour les vols en campagne. Elles ont une durée de validité et il faut bien anticiper la demande.
Il ne faut pas oublier de contacter les organismes de contrôle aérien pour les prévenir de notre vol.
Pour le reste, voici quelques extraits de mon cours sur la photo/surveillance aérienne:
- Télédétection:- technique d?acquisition à distance d?informations sur la surface terrestre fondée sur l?analyse d?images obtenue dans différentes gammes de longueurs d?onde à partir d?aéronefs ou de satellites
- aucune photo ou vidéo en dehors du spectre visible sauf autorisation du ministère de la défense
- Surveillance: gazoducs, incendie, routes, sites, lignes téléphoniques / électriques, bancs de poissons,?
- Prises de vue: obliques ou verticales
En espace aérien de classe D, demander au BRIA le numéro du responsable de la C.A., lui adresser après contact téléphonique les données de la mission (cartes à l?appui avec axes, altitudes, vitesse et horaires)
En cas de vol sans portes ou fenêtres, vérifier les performances de l?avion (paramètres, VNE,?). Le port de la dragonne est obligatoire pour le photographe, port du harnais et éventuellement d?une ceinture de sécurité supplémentaire. L?avion doit être certifié pour l?activité (additif au manuel de vol), nécessaire pour toute modification majeure ou mineure et pour tout montage ou démontage d?un dispositif (trappe, portes,?) avec calcul des performances?
Aucun passager n?est autorisé à bord
En travail aérien, la présence de toute personne à bord doit être justifiée et est soumise à la signature d?un ordre de mission
PRISES DE VUE OBLIQUES
L?ensoleillement et l?orientation de la façade déterminent l?axe des prises de vue.
Il s?agit souvent d?un site demandant un survol à basse altitude: penser aux autorisations de survol et rappeler les règles de l?air et qui est le maître à bord! «On ne descend plus quand je le dis!» La bonne hauteur pour la prise de vue est de 20 à 30 mètres (< 100 ft)
- la prise de vue se fait en vol lent, en privilégiant le vol en lisse (si besoin immédiat de remonter ou de puissance, éviter les pleins volets). Les virages se font en dérapage (sur avion à aile haute,l?aile inclinée peut masquer l?objectif), aile au dessus de l?horizon et nez légèrement à piquer. Les corrections d?altitude se font aux gaz, l?avion doit être «verrouillé». Penser à prévenir le photographe lors des virages de changement d?axe (grande inclinaison).
- pour rejoindre le site, voler toujours à une hauteur supérieure à 500 ft/sol
- faire un repérage pour chaque site, ne pas enchaîner de mises en place
- ne jamais descendre sans faire une reconnaissance du site (tous les obstacles ne sont pas indiqués sur les cartes):
- faire une première reconnaissance à 500 ft/sol pour repérage de l?objectif et des abords (collines, lignes H.T.) et anticiper les trajectoires d?entrée et de sortie (franchir les collines en biais). Repérer toujours au moins trois pylônes pour bien matérialiser les trajectoires des lignes, le vent (force et direction)
- faire une deuxième à 150 ft/sol pour repérer les petits détails (lignes téléphoniques, antennes, arbres,?)
PRISES DE VUE VERTICALES
- photogrammétrie: - technique permettant de déterminer la forme, les dimensions, la position dans l?espace d?un «objet» à partir d?une photo.
- on positionne un point dans l?espace, par traitement informatique des prises de vue, les cartes sont constituées
- l?altitude de la prise de vue dépend de l?échelle voulue
- ortho photographie:document photo obtenu par redressement, mise à l?échelle et assemblage des surfaces de photographies aériennes (ex: intégration d?une route ou d?un lotissement dans un paysage)
Faire un premier passage à cap constant pour déterminer la valeur de la dérive et caler le dispositif photographique de l?angle de la dérive. Le but est de suivre un axe à vitesse constante, altitude constante et inclinaison nulle pour contrôler le recouvrement (overlapping).
Dans la réalisation du vol, il est capital de maintenir les ailes à plat, la tolérance est de 4.5° (5 grades*). On utilise donc la contre-conjugaison.
* un grade = angle sous lequel on voit un Km sur un grand cercle terrestre, 90° = 100 grades
spip
salut
La photo est une "activité particulière" comme l'agricole, le largage ou la banderole. Il faut la DNC (déclaration de niveau de compétence) qui correspond à l'activité pour pouvoir exercer. L'école où je l'avais passé n'existe plus mais il y en a d'autre. Cela m'avait coûté dans les 3000 ou 4000 FF.
Pendant la formation, il y a beaucoup de théorie (réglementation, méthodes de travail, ...) et la partie vol concerne surtout l'apprentissage du vol rasant (vol dissymétrique à 20-30 m/sol, trajectoires,...).
Après, on progresse sur le tas comme souvent en travail aérien.
J'en ai fait un peu mais ce type de boulot se fait souvent à la demande (il faut répondre au coup de siflet)
a+
spip
La photo est une "activité particulière" comme l'agricole, le largage ou la banderole. Il faut la DNC (déclaration de niveau de compétence) qui correspond à l'activité pour pouvoir exercer. L'école où je l'avais passé n'existe plus mais il y en a d'autre. Cela m'avait coûté dans les 3000 ou 4000 FF.
Pendant la formation, il y a beaucoup de théorie (réglementation, méthodes de travail, ...) et la partie vol concerne surtout l'apprentissage du vol rasant (vol dissymétrique à 20-30 m/sol, trajectoires,...).
Après, on progresse sur le tas comme souvent en travail aérien.
J'en ai fait un peu mais ce type de boulot se fait souvent à la demande (il faut répondre au coup de siflet)
a+
spip
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