Aérocauchemar
Modérateur : Big Brother
Pour l'instant, je suis sur une ligne intérieure. Il faut que j'arrive à l'heure : ça, c'est pas difficile, je connais tous les horaires AF par coeur. Je m'enferme dans le cockpit avec mon collègue. Il est là aussi depuis le début. Je connais à peine son nom. Et il est sympa. Il paraît qu'il va pas rester longtemps. Ils ont dit que c'était une histoire de réglementation...
c'est pour donner le change, ils ont dit aussi.
Quand la porte s'ouvre, alors c'est que le vol est terminé, on est arrivé et on peut partir à l'hôtel. Un taxi nous attend. La vie de château.
C'était la phase expérimentale. A vide.
c'est pour donner le change, ils ont dit aussi.
Quand la porte s'ouvre, alors c'est que le vol est terminé, on est arrivé et on peut partir à l'hôtel. Un taxi nous attend. La vie de château.
C'était la phase expérimentale. A vide.
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Pour vérifier où on est, je regarde sur radarvirtuel.com. Et sur flightradar24 aussi - on n'est jamais trop prudent - que j'ai couplé avec Skyview, en 3D. Mais j'arrive pas encore à me voir au hublot quand je zoome sur Bus. Je n'ai pas encore accès aux satellites espions.
Je sais d'où on vient, où on va, vitesse, altitude... Je sais qu'on va croiser un autre avion avant de le voir. Je les insulte, gentiment, quand ils passent trop près.
Sale temps pour les contrôleurs. Heureusement, ils vont pouvoir se recycler. Faire pilote, bientôt. Comme moi.
Ils vont devoir faire des sacrifices.
Je sais d'où on vient, où on va, vitesse, altitude... Je sais qu'on va croiser un autre avion avant de le voir. Je les insulte, gentiment, quand ils passent trop près.
Sale temps pour les contrôleurs. Heureusement, ils vont pouvoir se recycler. Faire pilote, bientôt. Comme moi.
Ils vont devoir faire des sacrifices.
Surtout je vérifie où on va. Ensuite, je regarde sur jesuisseulettimidecesoir.com, où je vais terminer ma soirée. Enfin ma nuit, parce que je peux dormir tranquille le lendemain pendant le vol retour. Alors je passe ma nuit en boite, des nuits de folie. Faut dire que j'ai un succès monstre, en unif. Heureusement que j'ai des sous. Enfin, un peu. Mais ce n'est plus le Pérou. Ç'a eu payé. Ça paye plus.
Et puis les passagers sont arrivés. Ils ont rien vu. Personnes n'a rien vu. Les PNC ne sont bien sûr pas au courant. Tout se passe bien. Jamais un problème. Mais Bus, comme tous les surdoué est un peu hyperactif et s'ennuie un peu à la longue.
Alors, un jour, il a fait ce que tout pilote rêve de faire. Il a osé. Un tonneau avec des passagers. Impeccable. Le niveau dans mon coca n'a pas bougé d'un poil. Les passagers non plus. Ni vu ni connu.
Alors, un jour, il a fait ce que tout pilote rêve de faire. Il a osé. Un tonneau avec des passagers. Impeccable. Le niveau dans mon coca n'a pas bougé d'un poil. Les passagers non plus. Ni vu ni connu.
Nous aussi on a fini par s'ennuyer.
Au début, on regardait par les fenêtres. Mais on s'est vite lassé. Et puis un jour, on a tous les deux sorti nos I-phones et on a commencer à jouer. A flight-simulator. La dernière fois, on a refait la bataille de Midway. Génial.
Très rapidement, Bus a « senti » nos interférences et le glass cockpit a simulé notre environnement de jeux. Et les fenêtres et le pare-brise aussi. Il y a même les sièges qui ont simulé les accélérations. Du délire.
Au début, on regardait par les fenêtres. Mais on s'est vite lassé. Et puis un jour, on a tous les deux sorti nos I-phones et on a commencer à jouer. A flight-simulator. La dernière fois, on a refait la bataille de Midway. Génial.
Très rapidement, Bus a « senti » nos interférences et le glass cockpit a simulé notre environnement de jeux. Et les fenêtres et le pare-brise aussi. Il y a même les sièges qui ont simulé les accélérations. Du délire.
Un coup, il a voulu faire du zèle : il a étendu la simulation aux places arrières, en cabine... pendant que j'attaquais en piqué un porte-avion japonais. Les passagers avaient les bonnes accélérations et voyaient la scène virtuelle par les hublots. Qu'est-ce qu'ils ont pu gueuler... Mais Bus a compris son erreur. Et tout est redevenu normal. On était bien stable en descente vers Clermont-Ferrand.
Mais Bus, c'est un blagueur. Une fois, il y avait une grève surprise des contrôleurs. Mais moi et mon collègue, on était prêt à décoller, enfin... à s'enfermer dans le cockpit. Ils nous on dit que ce n'était pas possible. Qu'il fallait attendre la fin de la grève. Les passagers étaient déjà à bord, les portes fermées. Alors Bus a voulu leur faire plaisir. En attendant la ré-ouverture des portes, les passagers ont eu droit à une visite du grand canyon à 50 pieds suivi d'un survol de l'épave du Titanic à moins 3800 m...
Attention, le spectacle ne se faisait pas uniquement par les hublots. Non le spectacle était aussi à l'intérieur, tout l'intérieur. Enfin, façon de parler parce que chaque passager avait l'impression d'être suspendu au-dessus du vide. Le 3D intégral, « full sensitive » avec variation instantanée de ressenti de température et de vent relatif. La totale quoi.
Ils voulaient plus partir.
Ils ont même pris de photos !!! Elles ont été confisquées...
Ils voulaient plus partir.
Ils ont même pris de photos !!! Elles ont été confisquées...
Mais, les grèves des contrôleurs, ils en ont eu assez.
Ils ont recrutés parmi les internautes volontaires qui utilisaient Flightradar et Live ATC. Soit-disant pour une super-simulation mondiale. W.A.C.. Ils leur ont fait passer un test, via le net. Et les heureux sélectionnés ont pu faire partie du jeu. Pour eux, c'était toujours de la fiction.
Ils ont recrutés parmi les internautes volontaires qui utilisaient Flightradar et Live ATC. Soit-disant pour une super-simulation mondiale. W.A.C.. Ils leur ont fait passer un test, via le net. Et les heureux sélectionnés ont pu faire partie du jeu. Pour eux, c'était toujours de la fiction.
Mais en fait, ils contrôlaient, depuis leur PC, chez eux, le trafic réel. Pour pas un rond.
Mais pas question de faire n'importe quoi. Chaque contrôleur junior était supervisé par un sénior... Il y a aussi les contrôleurs stagiaires. Tout cela en fonction des résultats au test. Pas tout le temps : quelques heures par semaine, selon un programme très précis tenant compte des disponibilités de chacun. Cool.
Mais pas question de faire n'importe quoi. Chaque contrôleur junior était supervisé par un sénior... Il y a aussi les contrôleurs stagiaires. Tout cela en fonction des résultats au test. Pas tout le temps : quelques heures par semaine, selon un programme très précis tenant compte des disponibilités de chacun. Cool.
Et puis, ils se sont aperçus – enfin, ils ont fait semblant de tomber des nues : ils s'attendaient parfaitement au résultat - que la plupart de ceux qu'ils avaient sélectionnés et donc « embauchés », quasiment tous, étaient en fait des contrôleurs professionnels qui étaient accros au contrôle aérien. Ils n'arrêtaient pas quand ils rentraient chez eux.
Ils les ont virés de leur vrai boulot. Faute professionnelle, ils ont dit. Mais ils les ont gardés pour la « simulation ».
Ils les ont virés de leur vrai boulot. Faute professionnelle, ils ont dit. Mais ils les ont gardés pour la « simulation ».
Mais ils réfléchissent à une autre piste, à un autre concept : des voyages organisés en FullSim. En gros le touriste ne quitte pas le dôme de Roissy. Puntacana, Charm el-Cheikh ou Pattaya, il suffit de modifier quelques pixels. Et là, plus besoin de pilote. Ni d'avion...
Et c'est vachement écologique.
Et c'est vachement écologique.
Une fois, pour économiser du carburant Bus s'est mis dans le sillage d'un autre avion. Aile dans aile. C'était impressionnant Comme un vol de canards sauvages. Enfin, de deux canards seulement. Deux très gros canards. L'autre s'en est aperçu. Il a tout fait pour distancer Bus. Il n'était pas mauvais comme leader. Mais il a pas pu larguer Bus. On se serait cru à un meeting : le duo infernal... 2 gros porteurs... Grandiose.