SR71_Blackbird a écrit :Airone2977 a écrit :On peux se demander aussi combien de temps Bruxelles va laisser cet établissement fonctionner, n'oublions pas que l'ENAC est un cas unique en Europe.
Dans ce cas Brussel n'a plus qu'a fermer: polytechnique, supaero, centrale (lille, nante, lyon, paris, marseille), école des mines, pont et chaussée....je continue ?
Oui et non, c'est un peu plus complexe que ça... les écoles que tu cites délivrent des diplômes d'ingénieur qui ont une valeur toute particulière du fait qu'ils sont délivrés par ces écoles, ce qui garantit quasiment un boulot. Une entreprise qui embauche un X n'aurait probablement pas embauché un ingé d'une école lambda pour le même boulot, parce qu'ils n'ont pas le même diplôme, pas la même formation.
Un EPL qui sort de l'ENAC, aujourd'hui, il a le même diplôme et la même formation qu'un cadet AF qui sort de l'EPAG ou qu'un autofinancé qui sort de l'ESMA... il n'a pas fait X centaines d'heures de cours/de vol de plus qui permettraient d'assurer un niveau de compétence différent. Du coup, une boite qui embauche un EPL embaucherait tout aussi bien un autofinancé si elle n'avait pas d'EPL sous la main, pour le même poste.
Je ne dis pas que la formation ENAC ne présente pas certains avantages du point de vue du recruteur : on a un produit formaté, de qualité, dont on sait qu'il sera très bon dans certains domaines, moins dans d'autres, mais globalement bon et calibré. Pas, ou peu, de surprises, contrairement aux écoles privées. C'est aujourd'hui le seul avantage qui reste aux EPL. Mais je connais des recruteurs pour qui l'aspect "école de pilotes de ligne" est un gros point négatif dans le CV des EPL quand ils cherchent du boulot en travail aérien et qu'ils doivent justifier de leur motivation... à tort ou à raison, tout se défend.
Quant à la pertinence du financement public pour des formations de pilote, c'est un éternel débat. Note que le débat ne porte que sur les EPL, pas sur les autres formations de l'ENAC, et qu'il est du à la fois au coût de la formation, aux très faibles débouchés actuels, et à la maigre plus-value sur les autres formations existant.