Voler n'a pas de prix
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JAimeLesAvions
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Re: Voler n'a pas de prix
Je ne voulais pas dire que le fait d'avoir un CPL fait nécessairement un meilleur pilote, simplement qu'avec un simple PPL, on peut trouver à voyager gratuit.
Ce qui fait un bon pilote, ce sont
les connaissances fondamentales entretenues et améliorées par un apprentissage continu,
la volonté et la capacité à faire une analyse risque/bénéfice chaque fois qu'il y a une décision à prendre (par exemple se poser au peigne comporte la plupart du temps plus de risques de d'avantages, tu as raison de le souligner),
la discipline dont le respect des règles (ce qui suppose de les connaitre d'où la nécessité d'un apprentissage continu)
et surtout le travail: un vol se prépare, c'est beaucoup de boulot si on veut le faire sérieusement, on doit connaitre le manuel de vol de son avion, combien ne l'ont tout simplement jamais ouvert, etc.se tenir au courant des évolutions
Pas besoin d'être ni expérimenté ni CPL pour tout ça.
L'expérience à mon avis n'est pas le point fondamental pour la sécurité d'un vol. Je ne pense pas avoir été significativement plus dangereux au début de mon activité, simplement, je renonçais à beaucoup plus de vols que maintenant.
Ce qui fait un bon pilote, ce sont
les connaissances fondamentales entretenues et améliorées par un apprentissage continu,
la volonté et la capacité à faire une analyse risque/bénéfice chaque fois qu'il y a une décision à prendre (par exemple se poser au peigne comporte la plupart du temps plus de risques de d'avantages, tu as raison de le souligner),
la discipline dont le respect des règles (ce qui suppose de les connaitre d'où la nécessité d'un apprentissage continu)
et surtout le travail: un vol se prépare, c'est beaucoup de boulot si on veut le faire sérieusement, on doit connaitre le manuel de vol de son avion, combien ne l'ont tout simplement jamais ouvert, etc.se tenir au courant des évolutions
Pas besoin d'être ni expérimenté ni CPL pour tout ça.
L'expérience à mon avis n'est pas le point fondamental pour la sécurité d'un vol. Je ne pense pas avoir été significativement plus dangereux au début de mon activité, simplement, je renonçais à beaucoup plus de vols que maintenant.
Re: Voler n'a pas de prix
Ce post est très intéressant et transcrit les doutes qui m'animent actuellement. Après 17 heures de vol et un peu plus de 3000 euros déboursés pour mon début de PPL, je suis en plein questionnement.
Je m'aperçois, en plus de l'impossibilité évidente de réussir l'examen en 45 heures..., que les risques sont assez élèvés. A mon aeroclub, deux personnes viennent de décéder dans un crash juste à côté de la piste. C'est comme la moto, y'a des morts tous les jours mais bon... Si c'est pour serrer les fesses quand on survol une petite montagne, quand on vire à plus de 45 degrés, quand le vent souffle un peu ou quand on décolle au dessus d'une forêt c'est pas très amusant...
Je m'aperçois progressivement que voyager avec un avion de tourisme est quasiment impossible. Les tarifs ne font qu'augmenter. Pour un simple monomoteur piston de 180cv c'est 200e l'heure de vol. Et en VFR on ne sait même pas si on pourra rejoindre la destination. Sans parler du Club qui veut un minimum d'heure par jour, ça devient du délire niveau budget. Question sécurité, traverser la mer pour rejoindre la Corse avec un seul moteur et un carbu.... No comment. Je ne le ferai jamais. Idem pour le vol de nuit.
Je ne parle pas de la complexité de la réglementation aérienne ni du médical qui peut vous retirer la licence à tout moment.
Donc je me questionne.... Avoir un cheval à la maison et faire de superbe ballades équestres, une autre passion, me semblait cher avec le veterinaire etc... Maintenant que j'ai testé l'aviation légère, ça me paraît presque donné ^^ et ca donne de très belles sensations aussi...
Quand je regarde le prix d'un bateau et le coût du permis... Idem. C'est donné si l'on compare à l'avion. Et le bateau c'est chouette aussi....
Posséder une voiture de sport et s'éclater sur circuit ? Bien moins risqué et ça doit revenir à 200/300 euros la journée... A peine une heure de vol + 15min de check moteur et d'intégration de piste sur un pauvre C172....
Bref. J'adore l'avion. Mais plus on avance, plus ça coûtera cher. Et le seul intérêt de la chose finalement, voler dans les nuages et dans un bel avion suffisamment puissant, bien équipé et securitaire (Bimoteur ?) est juste inaccessible à 95% des passionnés. Tout comme posséder sa propre machine (J'ai fait les calculs, c'est encore plus cher et plus chiant que le Club)
Je caricature et j'exagère peut être un peu. Mais quand même...
Je m'aperçois, en plus de l'impossibilité évidente de réussir l'examen en 45 heures..., que les risques sont assez élèvés. A mon aeroclub, deux personnes viennent de décéder dans un crash juste à côté de la piste. C'est comme la moto, y'a des morts tous les jours mais bon... Si c'est pour serrer les fesses quand on survol une petite montagne, quand on vire à plus de 45 degrés, quand le vent souffle un peu ou quand on décolle au dessus d'une forêt c'est pas très amusant...
Je m'aperçois progressivement que voyager avec un avion de tourisme est quasiment impossible. Les tarifs ne font qu'augmenter. Pour un simple monomoteur piston de 180cv c'est 200e l'heure de vol. Et en VFR on ne sait même pas si on pourra rejoindre la destination. Sans parler du Club qui veut un minimum d'heure par jour, ça devient du délire niveau budget. Question sécurité, traverser la mer pour rejoindre la Corse avec un seul moteur et un carbu.... No comment. Je ne le ferai jamais. Idem pour le vol de nuit.
Je ne parle pas de la complexité de la réglementation aérienne ni du médical qui peut vous retirer la licence à tout moment.
Donc je me questionne.... Avoir un cheval à la maison et faire de superbe ballades équestres, une autre passion, me semblait cher avec le veterinaire etc... Maintenant que j'ai testé l'aviation légère, ça me paraît presque donné ^^ et ca donne de très belles sensations aussi...
Quand je regarde le prix d'un bateau et le coût du permis... Idem. C'est donné si l'on compare à l'avion. Et le bateau c'est chouette aussi....
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Bref. J'adore l'avion. Mais plus on avance, plus ça coûtera cher. Et le seul intérêt de la chose finalement, voler dans les nuages et dans un bel avion suffisamment puissant, bien équipé et securitaire (Bimoteur ?) est juste inaccessible à 95% des passionnés. Tout comme posséder sa propre machine (J'ai fait les calculs, c'est encore plus cher et plus chiant que le Club)
Je caricature et j'exagère peut être un peu. Mais quand même...
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Re: Voler n'a pas de prix
L'expérience aide quand même un peu car ça permet de prendre en compte ou percevoir des facteurs auxquels un moins expérimenté ne pense pas nécessairement. L'expérience permet aussi de libérer de la capacité mentale pour d'autres tâches.JAimeLesAvions a écrit : ↑08 juil. 2023, 09:49 Pas besoin d'être ni expérimenté ni CPL pour tout ça.
L'expérience à mon avis n'est pas le point fondamental pour la sécurité d'un vol. Je ne pense pas avoir été significativement plus dangereux au début de mon activité, simplement, je renonçais à beaucoup plus de vols que maintenant.
Mais c'est vrai que des pilotes expérimentés peuvent être perçus comme casses-cou par des pilotes moins expérimentés. En même temps, monter son expérience tout seul implique repousser ses limites, ce qui implique quelque part une "prise de risque" mesurée. Mais comme tu le dis, se faire épauler/accompagner par quelqu'un "de plus expérimenté" peut être à double tranchant, car la personne pourrait s'avérer être un danger, pourrait décider d'intervenir sur les commandes à mauvais escient sous prétexte de son expérience. Ça marche dans le sens inverse aussi. La personne que j'accompagne pourrait s'avérer dangereuse et me mettre en danger sans que je ne puisse réellement intervenir. C'est pour cela que j'ai arrêté les "voyages club" avec des instructeurs animateurs qui sont trop portés sur "l'objectif destination" quitte à donner un piètre exemple.
Moi aussi je renonçais à beaucoup de vols. Soit parce qu'il y avait trop de vent de travers, parce qu'il y avait des orages dans les TAF (même PROB30), ou sur le TEMSI, parce que je n'avais pas appris à utiliser correctement les outils météorologiques par ce que les instructeurs non-plus n'ont souvent pas ces compétences.
Aussi parce que nous n'avions pas les outils de navigation qu'il y a aujourd'hui, qui nous permettent de faciliter la navigation lorsqu'il faut s'écarter de la route prévue pour faire des détours autours d'averses ou autres obstacles. Il n'y avait pas non plus d'outils qui permettaient de recevoir les cartes météo en vol.
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Re: Voler n'a pas de prix
Je trouve effectivement que tu grossis beaucoup l'extrait. Je vole depuis 30 ans et je connais peu de pilotes décédés dans des accidents d'avion, où ayant eu des accidents.loulou2 a écrit : ↑08 juil. 2023, 13:45 que les risques sont assez élèvés. A mon aeroclub, deux personnes viennent de décéder dans un crash juste à côté de la piste. C'est comme la moto, y'a des morts tous les jours mais bon... Si c'est pour serrer les fesses quand on survol une petite montagne, quand on vire à plus de 45 degrés, quand le vent souffle un peu ou quand on décolle au dessus d'une forêt c'est pas très amusant...
Devenir pilote nécessite une prise de confiance en sois à travers la formation. Il doit aussi avoir conscience de ses limites.
Si l'aviation certifiée est trop chère, tu peux toujours te rabattre sur l'ULM. Les ULM modernes sont de vrais petits avions. Je te recommanderais quand même d'aller au bout du PPL afin d'avoir les connaissances qui vont avec car cela te servira pour l'ULM même si ce n'est pas nécessaire pour l'enlever ULM. Les ULMistes jouissent d'une mauvaise réputation parce que beaucoup sont insuffisamment formés sur certains aspects.
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Re: Voler n'a pas de prix
Je ne sais pas où tu as volé ces 30 dernières années mais, c'est juste, les crash en aviation générale c'est très loin d'être rare. Les crash mortels c'est un peu plus rare. Les statistiques montrent effectivement que c'est un risque comparable avec la moto. Je connais pas mal de gens impliqués et je fréquente plus trop les milieux d'aéroclub.LC41 a écrit : ↑08 juil. 2023, 14:07Je trouve effectivement que tu grossis beaucoup l'extrait. Je vole depuis 30 ans et je connais peu de pilotes décédés dans des accidents d'avion, où ayant eu des accidents.loulou2 a écrit : ↑08 juil. 2023, 13:45 que les risques sont assez élèvés. A mon aeroclub, deux personnes viennent de décéder dans un crash juste à côté de la piste. C'est comme la moto, y'a des morts tous les jours mais bon... Si c'est pour serrer les fesses quand on survol une petite montagne, quand on vire à plus de 45 degrés, quand le vent souffle un peu ou quand on décolle au dessus d'une forêt c'est pas très amusant...
Devenir pilote nécessite une prise de confiance en sois à travers la formation. Il doit aussi avoir conscience de ses limites.
Si l'aviation certifiée est trop chère, tu peux toujours te rabattre sur l'ULM. Les ULM modernes sont de vrais petits avions. Je te recommanderais quand même d'aller au bout du PPL afin d'avoir les connaissances qui vont avec car cela te servira pour l'ULM même si ce n'est pas nécessaire pour l'enlever ULM. Les ULMistes jouissent d'une mauvaise réputation parce que beaucoup sont insuffisamment formés sur certains aspects.
L'ULM c'est encore un cran au-delà en terme de dangerosité. Si quelqu'un trouve l'avion certifiée dangereuse, l'ULM c'est vraiment pas la solution. J'en ai pas fait des tonnes de l'ULM mais de ce que j'en ai vu c'est totalement n'importe quoi qu'on parle du technique ou du FH. C'est moins cher pour d'excellentes raisons à mon avis.
Guide de préparation sélections A320 : www.preparationselection.fr
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Re: Voler n'a pas de prix
Il y a mensonges, gros mensonges et statistiques.tekzone a écrit : ↑08 juil. 2023, 14:35Je ne sais pas où tu as volé ces 30 dernières années mais, c'est juste, les crash en aviation générale c'est très loin d'être rare. Les crash mortels c'est un peu plus rare. Les statistiques montrent effectivement que c'est un risque comparable avec la moto. Je connais pas mal de gens impliqués et je fréquente plus trop les milieux d'aéroclub.
On peut leur faire dire ce que l'on veut en fonction de ce que l'on mesure. Il n'y a pas vraiment de bonnes statistiques ne serait-ce parce que l'on ne connaît pas le nombres d'heures de vol effectuées (hors FFA). Et ensuite on croit souvent aux statistiques qui confirment son ressenti...
Le gros problème est que les pilotes n'ont pas d'expérience, et n'arrivent pas à monter leur expérience en se limitant à 10-12 heures par an.
Modifié en dernier par LC41 le 08 juil. 2023, 17:02, modifié 3 fois.
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Re: Voler n'a pas de prix
Je trouve l'analogie avec la moto excellente : tu peux gérer toi-même la très grande majorité du risque par ton comportement et tes choix.
Prendre des routes de montagne sous la pluie au taquet avec des pneus lisses en coupant dans les virages, ou rouler pépère le dimanche après midi avec des potes sur la nationale 7 quand il fait beau. Le niveau de risque est radicalement différent.
C'est pareil en aviation générale.
Et j'ai assez de proches qui y sont restés, en avion ou en ULM, pour ne pas minimiser le risque, loin de là.
Prendre des routes de montagne sous la pluie au taquet avec des pneus lisses en coupant dans les virages, ou rouler pépère le dimanche après midi avec des potes sur la nationale 7 quand il fait beau. Le niveau de risque est radicalement différent.
C'est pareil en aviation générale.
Et j'ai assez de proches qui y sont restés, en avion ou en ULM, pour ne pas minimiser le risque, loin de là.
Re: Voler n'a pas de prix
Je peux voir bien comparaison Moto vs ULM/SEP, pour se faire plaisir, voyages et gestion des risquesloulou2 a écrit : ↑08 juil. 2023, 13:45 Ce post est très intéressant et transcrit les doutes qui m'animent actuellement. Après 17 heures de vol et un peu plus de 3000 euros déboursés pour mon début de PPL, je suis en plein questionnement.
Je m'aperçois, en plus de l'impossibilité évidente de réussir l'examen en 45 heures..., que les risques sont assez élèvés. A mon aeroclub, deux personnes viennent de décéder dans un crash juste à côté de la piste. C'est comme la moto, y'a des morts tous les jours mais bon... Si c'est pour serrer les fesses quand on survol une petite montagne, quand on vire à plus de 45 degrés, quand le vent souffle un peu ou quand on décolle au dessus d'une forêt c'est pas très amusant...
Je m'aperçois progressivement que voyager avec un avion de tourisme est quasiment impossible. Les tarifs ne font qu'augmenter. Pour un simple monomoteur piston de 180cv c'est 200e l'heure de vol. Et en VFR on ne sait même pas si on pourra rejoindre la destination. Sans parler du Club qui veut un minimum d'heure par jour, ça devient du délire niveau budget. Question sécurité, traverser la mer pour rejoindre la Corse avec un seul moteur et un carbu.... No comment. Je ne le ferai jamais. Idem pour le vol de nuit.
Je ne parle pas de la complexité de la réglementation aérienne ni du médical qui peut vous retirer la licence à tout moment.
Donc je me questionne.... Avoir un cheval à la maison et faire de superbe ballades équestres, une autre passion, me semblait cher avec le veterinaire etc... Maintenant que j'ai testé l'aviation légère, ça me paraît presque donné ^^ et ca donne de très belles sensations aussi...
Quand je regarde le prix d'un bateau et le coût du permis... Idem. C'est donné si l'on compare à l'avion. Et le bateau c'est chouette aussi....
Posséder une voiture de sport et s'éclater sur circuit ? Bien moins risqué et ça doit revenir à 200/300 euros la journée... A peine une heure de vol + 15min de check moteur et d'intégration de piste sur un pauvre C172....
Bref. J'adore l'avion. Mais plus on avance, plus ça coûtera cher. Et le seul intérêt de la chose finalement, voler dans les nuages et dans un bel avion suffisamment puissant, bien équipé et securitaire (Bimoteur ?) est juste inaccessible à 95% des passionnés. Tout comme posséder sa propre machine (J'ai fait les calculs, c'est encore plus cher et plus chiant que le Club)
Je caricature et j'exagère peut être un peu. Mais quand même...
Bateau, oulaahhhh c'est un autre monde 1/ c'est comme faire du planneur: tu fais du A-to-A et il faut avoir des bons conditions et des journées entières en disponibilité, 2/ il faut habiter à côté de la mer, plutôt vers le sud (tu peux faire un peu sur Seine ou Marne torse nu aussi) 3/ voyager en bateau il faut de la patience et 1 mois de vacances...ce qui est vrai, il y a moins de galères au sol sur un port international comparé à un aéroport international et l'aspect social est hyper développé
Si tu fais bateau A-to-B, tu trouveras que faire A-to-B en SEP/ULM est hyper facile en VFR, s'il pleut aujourd'hui tu restes dedans quelques jours, au pire, tu prends un hôtel et tu navigues dans deux semaines (dormir dans son C172 ce n'est pas possible dans 99% des aéroports)
Modifié en dernier par IbraBell le 08 juil. 2023, 16:43, modifié 2 fois.
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Re: Voler n'a pas de prix
Ton discours est contradictoire : si tu veux réduire le risque, accepte de prolonger ta formation au delà de 45 heures.loulou2 a écrit : ↑08 juil. 2023, 13:45 Ce post est très intéressant et transcrit les doutes qui m'animent actuellement. Après 17 heures de vol et un peu plus de 3000 euros déboursés pour mon début de PPL, je suis en plein questionnement.
Je m'aperçois, en plus de l'impossibilité évidente de réussir l'examen en 45 heures..., que les risques sont assez élèvés. A mon aeroclub, deux personnes viennent de décéder dans un crash juste à côté de la piste. C'est comme la moto, y'a des morts tous les jours mais bon... Si c'est pour serrer les fesses quand on survol une petite montagne, quand on vire à plus de 45 degrés, quand le vent souffle un peu ou quand on décolle au dessus d'une forêt c'est pas très amusant...
Je m'aperçois progressivement que voyager avec un avion de tourisme est quasiment impossible. Les tarifs ne font qu'augmenter. Pour un simple monomoteur piston de 180cv c'est 200e l'heure de vol. Et en VFR on ne sait même pas si on pourra rejoindre la destination. Sans parler du Club qui veut un minimum d'heure par jour, ça devient du délire niveau budget. Question sécurité, traverser la mer pour rejoindre la Corse avec un seul moteur et un carbu.... No comment. Je ne le ferai jamais. Idem pour le vol de nuit.
Je ne parle pas de la complexité de la réglementation aérienne ni du médical qui peut vous retirer la licence à tout moment.
J'ai eu mon PPL à 90 heures environ, c'était très bien.
Les risques sont très maitrisés si tu as un bon niveau. Dans beaucoup d'accident les erreurs commises sont grossières. Par exemple, focaliser sur une clairance d'atterrissage, tunneliser et rater l'atterrissage au lieu de décider soit d'une RDG soit d'ignorer l'absence de clairance. J'ai lu plusieurs rapports d'avions cassés comme ça. La panne sèche, sinon.
Survoler une montagne, faire un virage à 45° ou plus, le vent, ne posent aucun risque particulier si on sait faire.
Pour la panne moteur au décollage c'est effectivement le gros point faible de notre activité.. C'est équivalent à la panne moteur de nuit ou au dessus de l'eau, tu n'as pas de moyen de contrôler le risque (à part voler dans un club qui a l'air sérieux) et pas de moyen de contrôler l'issue avec certitude. Là, je t'avoue qu'il faut faire confiance au moteur. Le risque est néanmoins très acceptable, cela arrive peut-être même pas une fois par an en France.
Pour le médical, si tu as moins de 40 ans, tu pars pour 5 ans c'est déjà une belle visibilité. Et en pilote privé c'est très peu exigeant.
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Re: Voler n'a pas de prix
Je ne te suis pas totalement là-dessus, il y a toujours des moyens de mitigation autres que faire confiance au moteur ou au mécano, heureusement. Je fais plus de 100h de SEP de nuit par an, donc je me sens assez concerné par le problème, et je le gère en faisant 99% de mes vols de nuit avec un parachute de cellule. Certes ça règle pas le problème de la panne moteur en montée initiale, qui reste le point noir dans toutes les activités aéronautiques, mais ça le règle sur tout le reste du vol. Pour le reste, j'essaye autant que possible de décoller de nuit de terrains avec du dégagement devant...Dubble a écrit : ↑08 juil. 2023, 16:40 C'est équivalent à la panne moteur de nuit ou au dessus de l'eau, tu n'as pas de moyen de contrôler le risque (à part voler dans un club qui a l'air sérieux) et pas de moyen de contrôler l'issue avec certitude. Là, je t'avoue qu'il faut faire confiance au moteur. Le risque est néanmoins très acceptable, cela arrive peut-être même pas une fois par an en France.
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Re: Voler n'a pas de prix
Ah oui bien sûr le parachute de cellule c'est une solution tout à fait viable.
Je n'y pensais pas.
Mais tous les avions n'en possèdent pas, par exemple dans ma ville ça ferait prendre un Cirrus à 280€/h...
Je n'y pensais pas.
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Re: Voler n'a pas de prix
Un Cirrus SR22 à 280 €/h je prends tout de suite. C'est donné.
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Re: Voler n'a pas de prix
On parle déjà des risques de panne moteur la nuit, c'est que la page 2 LOL, en effet, les Cirrus avec CAPS sont trop chers mais bon il y a des ULM avec BRS pour faire du NVFR: pas cher et tranquille, cherchez l'erreur LOL
Je vole plus de 10h/an en nuit et des traversées maritimes, les risques sont hyper acceptables:
- Pour l'eau: tu prends un canot, tu voles très haut, tu installes ELT+PLB, tu choisi des routes de bateaux, tu évites de changer paramètres moteur...
- Pour la nuit: en panne, tu gardes ailes à plat et vitesse à 70kts, carte topo et vision synthétique, tu restes sur des coins & routes dans les plains que tu connais par cœur le jour, tu décolles avant coucher de soleil et ne continues le vol que si tes paramètres sont OK...
Si quelqu'un fait 100h/an en haut des Pyrénées ou Atlantique du nord l'hiver, je pense un bi-moteur serait un bon choix, sinon le risque nuit ou maritime c'est hyper résiduel
A mon avis, les gros risques quand on fait 10h/an, ce n'est pas les pannes moteurs la nuit dans la couche en traversée du pacifique mais plutôt d'autres facteurs: tomber du ciel en CAVOK lors du virage en base, sortie de piste avec du vent de travers, ne pas décoller et finir sur le dos, atterir avant la piste, tomber après entrée dans la couche, oublier de changer réservoir, risques sur nouveaux avions...
Je vole plus de 10h/an en nuit et des traversées maritimes, les risques sont hyper acceptables:
- Pour l'eau: tu prends un canot, tu voles très haut, tu installes ELT+PLB, tu choisi des routes de bateaux, tu évites de changer paramètres moteur...
- Pour la nuit: en panne, tu gardes ailes à plat et vitesse à 70kts, carte topo et vision synthétique, tu restes sur des coins & routes dans les plains que tu connais par cœur le jour, tu décolles avant coucher de soleil et ne continues le vol que si tes paramètres sont OK...
Si quelqu'un fait 100h/an en haut des Pyrénées ou Atlantique du nord l'hiver, je pense un bi-moteur serait un bon choix, sinon le risque nuit ou maritime c'est hyper résiduel
A mon avis, les gros risques quand on fait 10h/an, ce n'est pas les pannes moteurs la nuit dans la couche en traversée du pacifique mais plutôt d'autres facteurs: tomber du ciel en CAVOK lors du virage en base, sortie de piste avec du vent de travers, ne pas décoller et finir sur le dos, atterir avant la piste, tomber après entrée dans la couche, oublier de changer réservoir, risques sur nouveaux avions...
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Re: Voler n'a pas de prix
La cause principale de tous ces risques s’appelle « objectif : destination. Si tu peux attendre un jour ou plus que les conditions redeviennent correctes tu maitrises … ce qui est maitrisable. Pour les impondérables comme la panne moteur au décollage, le respect des procédures et la qualité de leur application (sérieux de la maintenance et des utilisateurs, donc du club et de sa gestion ) réduit ce qui peut l’être.
Pour finir plus tu en fait mieux tu te sens, surtout pendant la formation, mais aussi après pour se maintenir à niveau.
Alors oui c’est exigeant et (relativement) cher en certifié (et moins en CNSK, CNRA, ULM…)
Pour finir plus tu en fait mieux tu te sens, surtout pendant la formation, mais aussi après pour se maintenir à niveau.
Alors oui c’est exigeant et (relativement) cher en certifié (et moins en CNSK, CNRA, ULM…)
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Re: Voler n'a pas de prix
Pas d'accord. Ce n'est pas supporté par des statistiques.Max89 a écrit : ↑08 juil. 2023, 19:18 La cause principale de tous ces risques s’appelle « objectif : destination. Si tu peux attendre un jour ou plus que les conditions redeviennent correctes tu maitrises … ce qui est maitrisable. Pour les impondérables comme la panne moteur au décollage, le respect des procédures et la qualité de leur application (sérieux de la maintenance et des utilisateurs, donc du club et de sa gestion ) réduit ce qui peut l’être.
Et pour les clubs, ils sont beaucoup plus des empêcheurs de tourner en rond qu'autre chose et rajoutent des couches et des couches de complexité inutile que l'on dénonce lorsque ce sont les autorités qui le font.
Là on est beaucoup plus proche de la vérité. Il y a tout simplement un manque de maîtrise de la machine. Les statistiques sont très claires sur le fait que LOC (perte de contrôle) est la cause n°1 des accidents.IbraBell a écrit : ↑08 juil. 2023, 18:29A mon avis, les gros risques quand on fait 10h/an, ce n'est pas les pannes moteurs la nuit dans la couche en traversée du pacifique mais plutôt d'autres facteurs: tomber du ciel en CAVOK lors du virage en base, sortie de piste avec du vent de travers, ne pas décoller et finir sur le dos, atterir avant la piste, tomber après entrée dans la couche, oublier de changer réservoir, risques sur nouveaux avions...
La phase de vol la plus accidentogène est l'atterrissage. Ensuite il y a à peu près autant d'accidents au décollage que en-route. Curieusement il y a beaucoup d'accidents aussi en instruction. Les accidents attribués aux performances humaines représentent environ 10% des accidents et incidents graves, sauf en 2021 où c'est environ 2%.
Les deux principaux risques sont sortie de piste, dont les conséquences sont moins graves, et perte de contrôle en vol, qui ne pardonne pas. Il y a aussi un bon nombre d'abordages en vol.
Les deux principaux risques en facteur humains sont perception erronée, et qualifications/expérience.
Voir le rapport annuel de sécurité AESA pour 2022
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Re: Voler n'a pas de prix
J'ai vu les chiffres suivants:
Le planeur et la voiture c'est 1 mort pour 10000 pratiquants
La moto c'est 1 mort pour 5000 pratiquants
L'aviation légère 1 pour 2500
L'ulm 1 pour 350
Le planeur et la voiture c'est 1 mort pour 10000 pratiquants
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JAimeLesAvions
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Re: Voler n'a pas de prix
Certainement, l'expérience aide. Mais le risque lié à faible expérience s'atténue par la préparation approfondie, le renoncement à des vols difficiles, avant de partir, poser le maximum de question à un instructeur qui sait de quoi il parle pour être aussi sûr que possible d'avoir identifié toute les difficulté potentielles, lire la fiche ICARUS etc.LC41 a écrit : ↑08 juil. 2023, 13:53L'expérience aide quand même un peu car ça permet de prendre en compte ou percevoir des facteurs auxquels un moins expérimenté ne pense pas nécessairement. L'expérience permet aussi de libérer de la capacité mentale pour d'autres tâches.JAimeLesAvions a écrit : ↑08 juil. 2023, 09:49 Pas besoin d'être ni expérimenté ni CPL pour tout ça.
L'expérience à mon avis n'est pas le point fondamental pour la sécurité d'un vol. Je ne pense pas avoir été significativement plus dangereux au début de mon activité, simplement, je renonçais à beaucoup plus de vols que maintenant.
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Jibbs_Speed
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Re: Voler n'a pas de prix
Sur SkyDemon tu peux renseigner les coûts d'un appareil et il va te donner une estimation.
Il y a aussi un système de notation pour chaque aérodrome que les pilotes peuvent remplir. En général, ils indiquent les redevances et autres frais dans les commentaires. Donc ça peut te donner une bonne idée globale.
A titre d'exemple, j'ai récemment fait Strasbourg <> Annecy en DR400 ecoflyer 155 cdi sur un week end.
À 4 ça nous est revenu à 193€ par personne aller/retour. +60€ de frais à Annecy (parking, redevances, incluant 18 balles pour que le camion de Jet se déplace jusqu'à l'avion, pour faire 30 mètres en gros
D'ailleurs pour ceux que ça intéresse, le dépôt de plan de vol par SkyDemon fonctionne très bien, c'est hyper pratique! (J'ai quand même appelé le contrôle avant chaque vol pour m'assurer qu'il était bien accepté, car on a pas de retour sur l'app. On voit juste "filled" en vert)
Re: Voler n'a pas de prix
Tu es sérieux là ? Tu voles beaucoup en club ?LC41 a écrit : ↑08 juil. 2023, 20:44Pas d'accord. Ce n'est pas supporté par des statistiques.Max89 a écrit : ↑08 juil. 2023, 19:18 La cause principale de tous ces risques s’appelle « objectif : destination. Si tu peux attendre un jour ou plus que les conditions redeviennent correctes tu maitrises … ce qui est maitrisable. Pour les impondérables comme la panne moteur au décollage, le respect des procédures et la qualité de leur application (sérieux de la maintenance et des utilisateurs, donc du club et de sa gestion ) réduit ce qui peut l’être.
Et pour les clubs, ils sont beaucoup plus des empêcheurs de tourner en rond qu'autre chose et rajoutent des couches et des couches de complexité inutile que l'on dénonce lorsque ce sont les autorités qui le font.
Là on est beaucoup plus proche de la vérité. Il y a tout simplement un manque de maîtrise de la machine. Les statistiques sont très claires sur le fait que LOC (perte de contrôle) est la cause n°1 des accidents.IbraBell a écrit : ↑08 juil. 2023, 18:29A mon avis, les gros risques quand on fait 10h/an, ce n'est pas les pannes moteurs la nuit dans la couche en traversée du pacifique mais plutôt d'autres facteurs: tomber du ciel en CAVOK lors du virage en base, sortie de piste avec du vent de travers, ne pas décoller et finir sur le dos, atterir avant la piste, tomber après entrée dans la couche, oublier de changer réservoir, risques sur nouveaux avions...
La phase de vol la plus accidentogène est l'atterrissage. Ensuite il y a à peu près autant d'accidents au décollage que en-route. Curieusement il y a beaucoup d'accidents aussi en instruction. Les accidents attribués aux performances humaines représentent environ 10% des accidents et incidents graves, sauf en 2021 où c'est environ 2%.
Les deux principaux risques sont sortie de piste, dont les conséquences sont moins graves, et perte de contrôle en vol, qui ne pardonne pas. Il y a aussi un bon nombre d'abordages en vol.
Les deux principaux risques en facteur humains sont perception erronée, et qualifications/expérience.
Voir le rapport annuel de sécurité AESA pour 2022
Par ailleurs tes stats (j’ai lu le rapport de l’EASA) détaillent peut-être la raison finale de l’accident (ou incident), pas la cause profonde (root cause en patois). Tu pers le contrôle quand le niveau de stress est maximum et (très) souvent quand les conditions sont dégradées ou que tu te fais prendre par le coucher du soleil.
Quand à l’instruction je ne m’autorise pas de commentaires, je leur en laisse le soin…
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JAimeLesAvions
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