J' ai entendu parler que beaucoup de captain B737 aux USA ont moins de 50 000 euros par mois.
correction: par an.
Quand je dis que la France a 5 millions de fonctionnaires, vous dites etre bien heureux d' avoir quitter la France, pourquoi? Je comprend que vous vivez au canada, saviez vous que au canada il y a plus de 2 millions de fonctionnaire pour deux fois moins d' habitant qu' en France? Je pense pas qu' il y ait 2 millions de pilote au canada, il y a de la marge donc dans ce pays aussi pour celui qui veut trouver un travail stable.
Oui en effet la carriere de pilote, dans son ensemble, n' est pas stable.
Prenons un exemple, juste pour comprendre: quelqu' un qui etudie le droit pour devenir juge. Si il echoue au concours, il peut faire avocat, il peut entrer dans la fonction publique (ena, ira...), il peut faire conseiller en entreprise, il peut etre assistant dans un cabinet d' avocat, pour les meilleurs il peut etre professeur d' universite. Et cela petrol cher ou pas. Crise economique ou pas.
Faire des etudes reussies de droit peut difficilement se reveler pure perte. Au pire des cas il y a toujours le travail autonome de chez soi, en tant que conseiller juridique.
Pour un pilote c' est du tout ou rien. Ou il a un poste de pilote, ou il n' en a pas. Se retrouver au sol a travailler autour des avions comme tout succes faisant suite a l' obtention de licence de pilote, ca n' est pas le but a atteindre, et je considererais ca comme un echec si tant est que la personne en question ne volera jamais. (de nombreux cas existent).
C' est une formation tres specialisee, qui a pour but de piloter un avion. On voit la la prise de risque dans cette formation. Sans parler du medicale, il faut tout de meme reconnaitre que cette ultra specialisation dans une industrie ultra sensible a l' economie, ca ne peut etre que source d' instabilite, et ce bien plus grande que celle concernant les professeurs, les avocats, les medecins, les fonctionnaires (millions ...)
Mon point est que le metier de pilote, de part sa formation specifique, et de part son environnement (industrie de l' aviation sensible a l' economie), et cela meme sans parler du medical, de l' accident, des horaires, de l' environnement stressant, est une metier particulierement instable et ce pour de multiples raisons et de multiple facons.
Donc mon point est, au lieu de parler de passion, du fait de realiser ses reves et caetera... Pour masquer ou contre-dire la realite, il est preferable d' anoncer la couleur tout de suite.
Je m' explique: je ne met pas en doute votre choix, je suis passe par la moi aussi, et je suis parvenu a ce que je desirais (y compris pilote de ligne), je demande juste un peu de clarte.
On se lance pas dans cette carriere pour la stabilite, on se lance pas dans cette carriere pour le confort (quelqu' il soit), on se lance pas dans cette carriere pour les horaires. Il faut quand meme etre tres claire a ce sujet. Bien sur qu' il y a des aspects tres interessant, tres revalorisant pour certains, mais rien ne serre d' insister sur ce sujet, c' est deja fait par nombre d' idees recues, et c' est deja un prealable etablit pour ce lancer dans cette voie, et c' est en plus pas le sujet de la discussion. Donc faire un amalgame plus ou moins voulu entre la passion, la realisation d' un reve, et l' instabilite et les difficultes certaines et aujourd' hui plus nombreuses inherentes a la profession dans le but de les minimiser ou les relativiser ne peu mener que a la confusion et au manque de clarte.