temoignages parcours professionels PNT

[ToMs]

Mes exemples sont peut-etre des exceptions, mais ca en fait quelques-unes des exceptions.

- Mon binome du CPL/IR a signé son premier contrat hier, VLJ de 6 places, qualif payée par l'employeur, 1 an 1/2 apres la fin de formation, apres avoir bossé 1 an aux Ops dans la meme boite d'aviation d'affaire. Environ 500h de vol au compteur.
- Une amie a éte embauchée sur 320 la semaine derniere, qualif payée par l'employeur, 1 an apres la fin de formation. Environ 300h de vol au compteur.
- Un autre, apres 2 ans d'instruction dont une grande partie en étant salarié (rémunéré), a été embauché sur 737 dans une compagnie bien connue, qualif a sa charge.
- Un autre encore, embauché 1 mois apres la fin de sa formation, sur Kingair, peu d'heures au compteur et sans piston, a l'automne dernier.
- Ex-instructrice maintenant sur PC6, salariée.
- Un collegue de formation embauché sur turboprop en TPP via une recommandation, 300h de vol, QT payée par l'employeur.
- Collegue remorqueur planeurs embauché sans piston sur B1900 apres 7-800h de vol, qualif a sa charge. Actuellement en Afrique avec un bon salaire a la clef.
- Autre collegue remorqueur sur 757 avec plus de 1000h de remorquage.

J'ai autant d'exemples de pilotes sans boulot ou obligé de faire autre chose pour manger, avec ou sans experience...

[reef]

après tout vous avez peut être raison, ça ne sert à rien d'être trop pessimiste. Le métier n'est finalement pas si difficile d'accès. La situation dynamique des entreprises de transport aérien crée de nouvelles opportunités. Malgré un léger ralentissement suite à la crise économique l'ensemble des nouvelles embauches reste constant et offre de bonnes perspectives.
Les compagnies nationales poursuivent leurs campagnes de recrutement tant pro que cadets. Les pays émergents tirent également les recrutements vers le haut. les compagnies de ces pays qui reçoivent des avions de type airbus a320 en grand nombre forment grand nombre de pilotes chaque année.
Les salaires en hausse dans l'ensemble du secteur attirent de nombreux jeunes pilotes en leur proposant d'excellentes conditions de travail.

[darkced]

Et tu essayes de démontrer quoi ? On a compris que c'est la crise hein, pas la peine de jouer les grands sages.

[Dan]

Ce que reef essaie de démontrer c'est que malgré quelques exemples pour qui ça a marché, d'un point de vue GLOBAL (traduire par "ce qui risque d'arriver à un très gros pourcentage de ceux qui auront tenté leur chance"), la crise est là et annihile la plupart des options de premier job. Alors OUI il y en a pour qui ça marche. Mais combien? Etes vous prêts à jouer avec des statistiques si fortement en votre défaveur?

[Jumbo]

Reef tu écris pour Aviation & Pilote ou quoi ??

[fl300]

lol , me disait bien que j'avais lu ça quelque part

[darkced]

Ce que reef essaie de démontrer c'est que malgré quelques exemples pour qui ça a marché, d'un point de vue GLOBAL (traduire par "ce qui risque d'arriver à un très gros pourcentage de ceux qui auront tenté leur chance"), la crise est là et annihile la plupart des options de premier job. Alors OUI il y en a pour qui ça marche. Mais combien? Etes vous prêts à jouer avec des statistiques si fortement en votre défaveur?

On est bien d'accord Dan. Mais on peut dire la même chose en médecine, aux concours des grandes écoles d'ingénieurs...il y a beaucoup de filières où les stats sont sans appel. Maintenant les stats on leur fait dire ce qu'on veut, le principal est d'évaluer SES chances selon son profil. Enfin c'est mon avis...

[Worn Down Piano]

Mouais... Un médecin trouvera toujours un boulot. Si pas dans sa branche (ce qui m'étonnerait très fort), son diplôme lui ouvrira bien des portes. Faut pas tout mélanger, une jeune personne qui possède un diplôme de l'enseignement supérieur ou universitaire, ou un diplôme de l'enseignement technique, trouvera du boulot en France ou en Belgique. Là-dessus j'ai fait mes propres statistiques. Et tous les neveux, nièces, cousins cousines et autres enfants des amis et collègues qui ont fait des études (des vraies !) ont peut-être ramé un peu pendant quelques mois voire un an, mais ils ont trouvé un boulot rémunéré correctement au final.

Un pilote, nada... Et pour le même prix il se retrouvera à payer pour voler comme un négrier quelque part en asie... Sans parler du fait que la licence de pilote commercial et l'ATPL théorique, ça ou rien...

Non, définitivement, certains trouvent, d'accord, mais l'affreuse réalité c'est que le marché de l'emploi est moribond, mourant, et que les perspectives salariales et de qualité de vie sont à se flinguer. Point.

[darkced]

je parlais surtout de la sélection initiale en médecine, sur le principe. Pour le reste je suis bien d'accord avec toi.

[reef]

Ahhh j'aime ce forum. qu'est ce qu'on peut y raconter comme conneries c'est dingue. moi le premier..

[Dan]

Ce que reef essaie de démontrer c'est que malgré quelques exemples pour qui ça a marché, d'un point de vue GLOBAL (traduire par "ce qui risque d'arriver à un très gros pourcentage de ceux qui auront tenté leur chance"), la crise est là et annihile la plupart des options de premier job. Alors OUI il y en a pour qui ça marche. Mais combien? Etes vous prêts à jouer avec des statistiques si fortement en votre défaveur?

On est bien d'accord Dan. Mais on peut dire la même chose en médecine, aux concours des grandes écoles d'ingénieurs...il y a beaucoup de filières où les stats sont sans appel. Maintenant les stats on leur fait dire ce qu'on veut, le principal est d'évaluer SES chances selon son profil. Enfin c'est mon avis...

Ton raisonnement serait valable si le débat portait sur une sélection à l'entrée des FTO. Dans le cas des pilotes c'est une fois que tu as dépensé ton fric que les portes se ferment.

[reef]

Ce que reef essaie de démontrer c'est que malgré quelques exemples pour qui ça a marché, d'un point de vue GLOBAL (traduire par "ce qui risque d'arriver à un très gros pourcentage de ceux qui auront tenté leur chance"), la crise est là et annihile la plupart des options de premier job. Alors OUI il y en a pour qui ça marche. Mais combien? Etes vous prêts à jouer avec des statistiques si fortement en votre défaveur?

On est bien d'accord Dan. Mais on peut dire la même chose en médecine, aux concours des grandes écoles d'ingénieurs...il y a beaucoup de filières où les stats sont sans appel. Maintenant les stats on leur fait dire ce qu'on veut, le principal est d'évaluer SES chances selon son profil. Enfin c'est mon avis...

Ton raisonnement serait valable si le débat portait sur une sélection à l'entrée des FTO. Dans le cas des pilotes c'est une fois que tu as dépensé ton fric que les portes se ferment.

+1. et j'ajouterais qu'elles ne se sont jamais ouvertes, on est juste passés par hasard devant la fenetre des chiottes mal fermée.

[aakdeans]

C'est con ce topic était très intéressant jusqu'à maintenant ...

Vous voulez pas dériver une énième fois sur ryanair ou le LT payant ?

[Dan]

Pardon, c'est vrai, ceux qui sont dans ce milieu et qui savent donc à peu près de quoi ils parlent devraient se taire et laisser les gens s'endetter sans rien dire. Suivez vos rêves, quitte à vous briser les dents, la mâchoire, la colonne vertébrale, voire celle de votre famille avec. Au moins le topic sera resté intéressant.
Les jolis discours sur la passion, sur les regrets que l'on n'aura pas, c'est très bien... Désolé d'instiller un peu de réalisme...

[pace]

Je ne dis pas ça pour décourager, j'exprime juste mon ressenti. Le fait est que le marché est archi bouché pour encore plusieurs années, c'est la croix et la bannière pour obtenir ne serait-ce qu'un job dans le travail aérien ou une simple liste 1, même avec de bons contacts. La passion c'est très bien au début mais ça reste un métier, un beau métier c'est sûr, mais un métier. Les dizaines de milliers d'euros à lâcher, les expatriations à répétition, le chômage (lui aussi à répétition malheureusement), les petits boulots, les conditions pourries, etc. ça va un temps mais un boulot ça doit un jour te rapporter de l'argent et une relative stabilité. Il y a une vie en descendant de l'avion.

Donc si je peux donner un conseil aux wannabes qui lisent le forum c'est: faites des études, trouvez-vous un bon boulot et économisez pour vos qualifs, comme ça vous aurez toujours une bonne situation en attendant une éventuelle embauche pilote.

Punaise, ça fait du bien, j'ai l'impression de me lire là...

Pour rebondir sur les commentaires liés à la réponse de Roms77, certes on peut lire beaucoup de négatif, mais je pense que c'est dû au fait, que dans cette industrie, quand tout va bien (ceux qui ont trouvé) c'est super, mais quand tout va mal, et bien ça fait mal.
Personnellement je me suis déplacé (étranger), jamais trouvé. Suffit de lire le parcours de greystone dans la section Afrique, pour voir ô combien c'est difficile...

Heureusement, j'ai une qualif FI, j'ai pu bosser avec, je me suis démené, j'ai bossé en FTO, mais voilà, pas évident, comme dit Roms, j'ai connu aussi, des CDD, d'ailleurs QUE des CDD, même en tant que FI, dans une grande FTO du sud de la France, j'ai fait 5 CDD... pour finalement ne plus jamais passer en CDI... bref depuis ça été des petits boulots qui n'ont rien à voir avec l'aéronautique.
Comme dit précédemment, c'est beau la passion, mais ça reste un métier comme un autre.
Là j'en ai tellement ma claque que je recherche désormais surtout la qualité de vie, et me trouver des nanas, que de voler pour rien gagner et finalement ne pas me faire plaisir... Parce que depuis, j'ai trouvé du vrai plaisir dans plein d'autres activités hors aviation, sisi ça existe !! Mais quand manque les sous, parce qu'il faut renouveler ses qualifs, sa classe 1 etc, ça commencer légèrement à les casser... Car on renouvelle ou proroge sans arrêt, non pas par passion, mais plutôt par "espoir". L'espoir de trouver un jour.

La galère ça va un certain temps... mais quand ensuite, on ne peut plus faire de projets, la petite amie s'impatiente, on ne part même plus en vacances, on fait des boulots d'étudiants à 26 ans encore, bah ça pèse énormément... Quand on est jeune ça va, mais on ne reste pas jeune, et ça faut le prendre en compte dans l'équation.
Y a arrive un moment donné, où on donne un autre sens à la vie... faut juste le vivre pour le comprendre.
Ce qui est difficile, c'est que dans une galère telle, ça ne change pas, on a l'impression que c'est une constante. Par contre, vous, vous changez...et quand les deux ne sont pas en harmonie, bah ça fait mal.

Le dernier conseil de Roms, c'est même un "must".

[Dan]

Un témoignage attristant, mais tellement empli de vérité... A mon tour j'encourage les jeunes à écouter le conseil de roms...

[LJ35]

Je plussoie les propos de Babar350.

C'est assez fatiguant de lire toujours les mêmes choses des mêmes personnes qui se seront peut être pas donner à fond pour trouver du boulot ou qui seront juste rester dans leurs pays d'origine pour chercher par exemple. Ce sont toujours ceux qui ne trouvent pas qui se plaignent mais ceux qui ont finalement décrocher un emplois existent c'est juste qu'il ne partage pas sur aeronet.

Pour info Dan et moi avons un job. Mais c'est juste que les galères on les connait, on les a vécu (et ce n'est pas faute de ne pas s'être sorti les doigts), on voit bien ce qui se passe autour de nous aussi. Tu parles de vivre ton rêve mais tu vas voir que tu vas juste te manger la réalité dans les dents.

Je ne dis pas ça pour décourager, j'exprime juste mon ressenti. Le fait est que le marché est archi bouché pour encore plusieurs années, c'est la croix et la bannière pour obtenir ne serait-ce qu'un job dans le travail aérien ou une simple liste 1, même avec de bons contacts. La passion c'est très bien au début mais ça reste un métier, un beau métier c'est sûr, mais un métier. Les dizaines de milliers d'euros à lâcher, les expatriations à répétition, le chômage (lui aussi à répétition malheureusement), les petits boulots, les conditions pourries, etc. ça va un temps mais un boulot ça doit un jour te rapporter de l'argent et une relative stabilité. Il y a une vie en descendant de l'avion.

Donc si je peux donner un conseil aux wannabes qui lisent le forum c'est: faites des études, trouvez-vous un bon boulot et économisez pour vos qualifs, comme ça vous aurez toujours une bonne situation en attendant une éventuelle embauche pilote.

+ 1 aussi

Et ce n'est pas un "+ 1" désabusé de quelqu'un qui ne s'est "pas donné à fond pour trouver du boulot". J'ai eu la chance de trouver un job 6 mois seulement après la fin de mon CPL/IR, et 4 mois après la fin de mon stage FI que j'ai commencé dans le foulée du CPL/IR.

Mais même pour moi qui ai la chance d'avoir un job, une partie ce ce qu'écrit roms.77 reste valable quand on voit mon salaire (1 500 euros nets) et mes horaires (vols d'organes, donc astreinte 24h/24 et nombreux réveils en pleine nuit).

[Eero]

Je ne peux pas contredire vos paroles, vous qui êtes pilotes pro et qui savez vraiment ce qui se passe dans ce beau merdier. Mais le fait de faire des études hors aéro, trouver un job stable, puis financer ses qualifs après a déjà été évoqué dans plusieurs topics, et nombreux étaient ceux qui prétendaient que cette démarche ne jouait pas franchement en leur faveur pour se rapprocher d'un cockpit. Alors on fait quoi ?

Personnellement, je ne sais plus quoi faire, plus je vous lis, plus je me demande si c'est vraiment le métier que je veux faire, ça m'attriste et m'inquiète vraiment pour mon avenir, parce qu'à la base, ce métier, cette passion, c'est du solide pour moi, j'ai toujours voulu faire ça, comme tant d'autres sur ce forum ou ailleurs, et je m'imagine mal faire autre chose et tirer un trait ferme sur ce projet. J'arrive plus à suivre là..

[SR71_Blackbird]

Je ne dis pas ça pour décourager, j'exprime juste mon ressenti. Le fait est que le marché est archi bouché pour encore plusieurs années, c'est la croix et la bannière pour obtenir ne serait-ce qu'un job dans le travail aérien ou une simple liste 1, même avec de bons contacts. La passion c'est très bien au début mais ça reste un métier, un beau métier c'est sûr, mais un métier. Les dizaines de milliers d'euros à lâcher, les expatriations à répétition, le chômage (lui aussi à répétition malheureusement), les petits boulots, les conditions pourries, etc. ça va un temps mais un boulot ça doit un jour te rapporter de l'argent et une relative stabilité. Il y a une vie en descendant de l'avion.

Donc si je peux donner un conseil aux wannabes qui lisent le forum c'est: faites des études, trouvez-vous un bon boulot et économisez pour vos qualifs, comme ça vous aurez toujours une bonne situation en attendant une éventuelle embauche pilote.

Punaise, ça fait du bien, j'ai l'impression de me lire là...

Pour rebondir sur les commentaires liés à la réponse de Roms77, certes on peut lire beaucoup de négatif, mais je pense que c'est dû au fait, que dans cette industrie, quand tout va bien (ceux qui ont trouvé) c'est super, mais quand tout va mal, et bien ça fait mal.
Personnellement je me suis déplacé (étranger), jamais trouvé. Suffit de lire le parcours de greystone dans la section Afrique, pour voir ô combien c'est difficile...

Heureusement, j'ai une qualif FI, j'ai pu bosser avec, je me suis démené, j'ai bossé en FTO, mais voilà, pas évident, comme dit Roms, j'ai connu aussi, des CDD, d'ailleurs QUE des CDD, même en tant que FI, dans une grande FTO du sud de la France, j'ai fait 5 CDD... pour finalement ne plus jamais passer en CDI... bref depuis ça été des petits boulots qui n'ont rien à voir avec l'aéronautique.
Comme dit précédemment, c'est beau la passion, mais ça reste un métier comme un autre.
Là j'en ai tellement ma claque que je recherche désormais surtout la qualité de vie, et me trouver des nanas, que de voler pour rien gagner et finalement ne pas me faire plaisir... Parce que depuis, j'ai trouvé du vrai plaisir dans plein d'autres activités hors aviation, sisi ça existe !! Mais quand manque les sous, parce qu'il faut renouveler ses qualifs, sa classe 1 etc, ça commencer légèrement à les casser... Car on renouvelle ou proroge sans arrêt, non pas par passion, mais plutôt par "espoir". L'espoir de trouver un jour.

La galère ça va un certain temps... mais quand ensuite, on ne peut plus faire de projets, la petite amie s'impatiente, on ne part même plus en vacances, on fait des boulots d'étudiants à 26 ans encore, bah ça pèse énormément... Quand on est jeune ça va, mais on ne reste pas jeune, et ça faut le prendre en compte dans l'équation.
Y a arrive un moment donné, où on donne un autre sens à la vie... faut juste le vivre pour le comprendre.
Ce qui est difficile, c'est que dans une galère telle, ça ne change pas, on a l'impression que c'est une constante. Par contre, vous, vous changez...et quand les deux ne sont pas en harmonie, bah ça fait mal.

Le dernier conseil de Roms, c'est même un "must".

Tellement vrai...
pour ma part, je dois en être à une 20aine de CDD...je ne parle même pas de l'aspect "legal" de la chose...

[beech92]

ça ne concerne pas seulement l'aviation !

J'ai du bien mettre 5 ans avant d'avoir un poste bien rémunéré et stable !

Donc il faut partir avec cette idée en tête, c'est tout !