Positionnement des réacteurs
Modérateur : Big Brother
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Auteur du sujetLe chat blanc
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Positionnement des réacteurs
Salut à tous,
sur les avions dont les ailes portent les réacteurs, ceux-ci sont situés en amont de l'aile et pas derrière, exception faite du Honda Jet et quelques autres.
En espérant m'être fait comprendre, y a-t-il une raison à ça?
sur les avions dont les ailes portent les réacteurs, ceux-ci sont situés en amont de l'aile et pas derrière, exception faite du Honda Jet et quelques autres.
En espérant m'être fait comprendre, y a-t-il une raison à ça?
"Dans le plus beau bureau du monde, on n'est jamais assis que sur son cul."
Montaigne, à ses débuts dans l'aéronautique.
Montaigne, à ses débuts dans l'aéronautique.
salut,
oui, il y a au moins une explication qui est donnée lors du passage de l'atpl th:
-effet du poids:
le décalage vers l'avant du moteur associé à l'effet de son poids crée un "moment" ou un "couple" si tu préfères, qui provoque de gros efforts sur les points de fixation du moteur sur l'aile.
(si j'essaye d'etre imagé: le moteur, sous l'effet de la gravité, a envie de tomber, et son déport provoque un couple qui tend à tordre l'aile en faisant baisser le bord d'attaque et en faisant remonter le bord de fuite).
-effet de la poussée:
une fois en croisiere, avec la poussée bien établie, cette poussée associé au décalage vertical* du moteur par rapport à l'aile(* le moteur n'est pas au niveau de l'aile, il se situe quelques dizaines de centimetres ou metres plus bas) crée un couple qui est cette fois-ci de sens opposé au premier couple décrit ci dessus.
c'est alors un jeu d'enfant pour nos ingénieurs, qui connaissent le poids du moteur et la poussée de ce dernier, de déterminer le déport vertical et horizontal nécéssaire du moteur par rapport à l'aile pour que la somme de ces 2 couples s'annulent (ou presque), les efforts sur les points de fixation aile/moteur seront ainsi grandement réduit. voila la raison.
aplus
sylvain
oui, il y a au moins une explication qui est donnée lors du passage de l'atpl th:
-effet du poids:
le décalage vers l'avant du moteur associé à l'effet de son poids crée un "moment" ou un "couple" si tu préfères, qui provoque de gros efforts sur les points de fixation du moteur sur l'aile.
(si j'essaye d'etre imagé: le moteur, sous l'effet de la gravité, a envie de tomber, et son déport provoque un couple qui tend à tordre l'aile en faisant baisser le bord d'attaque et en faisant remonter le bord de fuite).
-effet de la poussée:
une fois en croisiere, avec la poussée bien établie, cette poussée associé au décalage vertical* du moteur par rapport à l'aile(* le moteur n'est pas au niveau de l'aile, il se situe quelques dizaines de centimetres ou metres plus bas) crée un couple qui est cette fois-ci de sens opposé au premier couple décrit ci dessus.
c'est alors un jeu d'enfant pour nos ingénieurs, qui connaissent le poids du moteur et la poussée de ce dernier, de déterminer le déport vertical et horizontal nécéssaire du moteur par rapport à l'aile pour que la somme de ces 2 couples s'annulent (ou presque), les efforts sur les points de fixation aile/moteur seront ainsi grandement réduit. voila la raison.
aplus
sylvain
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Auteur du sujetLe chat blanc
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Merci beaucoup pour ta réponse, effectivement la raison est évidente, ça explique aussi pourquoi le Honda Jet, dont les réacteurs sont situés au-dessus des ailes, les a aussi décalés vers l'arrière.
Ils pensent vraiment à tous ces ingénieurs aéros!
D'ailleurs le Me262 avait-il aussi ce genre de problème? Ses réacteurs sont certes très proches de l'aile, mais avec la force développée, le couple n'est certainement pas négligeable...
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D'ailleurs le Me262 avait-il aussi ce genre de problème? Ses réacteurs sont certes très proches de l'aile, mais avec la force développée, le couple n'est certainement pas négligeable...
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Montaigne, à ses débuts dans l'aéronautique.
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Il y a aussi le fait que, placé en avant de l'aile, le réacteur ne subit pas (moins) l'influence de la perturbation aérodynamique engendré par l'aile. Ca peut paraître futile mais l'histoire à montré que de très bons réacteurs pouvaient fournir de très mauvaises performances parce que l'écoulement n'était pas optimisé en amont.
"Ce qui importe, ce n'est pas d'arriver, mais d'aller vers" (St Exupéry)
Désolé Antoine mais je compte bien arriver au bout de mon rêve.
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Roms.77 si tu m'entends, ce qui tu expliques ci-dessus veut-il dire qu'en cas de décrochage l'aile sera décrochée au niveau des pylônes d'abord et que le reste de l'aile décrochera après ? Dans ce cas je suppose que ton explication sur le cabrage lors du décrochage est d'autant plus vraie sur un bi-réacteur (par rapport à un quadri) et que le "delta" de l'aile est prononcé.
Je me demande si il n'y a pas une raison supplémentaire ou du moins un effet secondaire favorable: grâce à cette position en avant de l'aile, les parties tournantes et les parties actives du réacteur ne sont pas sous l'aile donc en cas de désintégration d'un élément tournant (la soufflante en particulier) ou d'explosion les débris ont peu de chance d'endommager l'aile.
Je me demande si il n'y a pas une raison supplémentaire ou du moins un effet secondaire favorable: grâce à cette position en avant de l'aile, les parties tournantes et les parties actives du réacteur ne sont pas sous l'aile donc en cas de désintégration d'un élément tournant (la soufflante en particulier) ou d'explosion les débris ont peu de chance d'endommager l'aile.