Petite dédicace aux pilotes de ligne Air France qui ont la gentillesse, le temps d'un vol, de nous laisser entrer dans leur bureau, ce petit bureau qui en fait rêver plus d'un, celui qu'on appelle le plus beau bureau du monde, le cockpit.
Les passagers les plus chanceux auront la joie d'effectuer un vol entier avec les pilotes, se sentir collé au siège au moment du décollage, des sensations énormes que l'équipage a l'immense gentillesse de nous faire partager avec eux, pour les autres c'est parfois juste le temps d'un atterrissage, mais c'est déjà grandiose.
Merci également aux hôtesses et stewards, qui sont souvent les intermédiaires entre nous et le commandant de bord pour recevoir l'autorisation de ce dernier de nous convier dans le cockpit.
Merci...
Modérateur : Big Brother
C'est bien d'entendre que les pilotes d' Air France ont une bonne mentalite a ce sujet, mais etonne a la fois de leur extreme flexibilite.Les passagers les plus chanceux auront la joie d'effectuer un vol entier avec les pilotes
Dans nombre de compagnies aucun passager n'est autorise a rentrer dans le cockpit. Je connais pas les regles compagnies par compagnies, pays par pays, mais je pensais que c'etait des recommendations/regles de portee internationnale...
C'est vrai que le temps ou on pouvait, alors enfant ou jeune passionne, aller dans le cockpit etait bien sympa... Je croyais ce temps revolu...
-
BastienBAYO - Chef pilote posteur
- Messages : 340
- Enregistré le : 02 nov. 2008, 10:24
- Âge : 36
Oui c'est sympa de partager des moments comme ça, mais même à Air France, ils n'acceptent pas systématiquement, mais je pense que c'est l'une des compagnies la plus ouverte.
La première fois, au moment d'embarquer, je demande au steward qui faisait l'accueil si c'était possible d'aller dans le cockpit, il était un peu hésitant, il me dit alors, je demande au commandant, vous êtes assis au 5F, si je viens vous chercher c'est que c'est oui, si je ne viens pas c'est pas que je vous aurais oublié mais cela voudra dire que c'est négatif. Je vais donc m'assoir, je précise que c'est un vol Marseille-Orly, l'avion est un A319, au bout de 30 min de vol, le steward vient vers moi et me dit, suivez moi, tous les passagers me regardent d'un air mais qu'est ce qu'il a fait celui là. Le PNC me dit débrouillez vous pour que les pilotes vous gardent, ce n'est jamais simple avec eux. On entre dans le cockpit, je serre la main aux pilotes, le commandant me demande si je veux atterrir avec eux, sans hésiter OOUUUIIIIII !!! On m'installe alors sur le jumpseat et on m'attache, magnifique l'atterrissage de nuit à Orly, l'équipage super sympa et tout.
Une autre fois, à l'embarquement, sur un Orly-Marseille, toujours un A319, je rentre dans l'avion tout en jetant un oeil dans le cockpit dont la porte est ouverte, je demande à l'hôtesse si c'est possible d'aller y faire un tour, elle me dit qu'elle va demander au commandant, le copilote sort et demande à l'hôtesse ce qu'il se passe, celle ci répond, le jeune homme souhaite aller au poste de pilotage, le copilote me dit je transmet au commandant, on vous tient au courant. Je vais m'assoir au 16A, les passagers n'ont pas fini d'embarquer, l'hôtesse vient me chercher, venez avec moi pour le décollage et on verra pour la suite. Tout content, je me lève, arrivé dans le poste, je serre la main aux pilotes, on discute, je m'attache sur le jumpseat, on me donne un casque avec un micro, le commandant est un ancien élève de l'ENAC, le copilote vient de la filière autodidacte, vient le moment du départ, on m'autorise à prendre des photos, à filmer.
D'abord le repoussage, pendant ce temps le commandant démarre le moteur 2, ensuite le moteur 1. La checklist, c'est parti on roule vers la piste 24, décollage V1 141, on s'aligne sur la piste, le commandant met les gaz, man flex 57 srs runway athr bleu, vérifié, pousée disponible...Je reste collé au siège, c'est impressionant. A 10 000 pieds le copilote appuie sur la machine à café, c'est à dire le bouton pour que les passagers détachent leurs ceintures. Ils décident de me garder avec eux. On nous apporte des fruits, des sandwichs, des yaourts, des jus, le commandant me dit mange, faut vider le plateau ! Ce jour là il faisait beau, peu de nuages, le paysage était magnifique, très vite on entame la descente, on s'approche des côtes, magnifique la vue, les plages, les montagnes, la contrôleuse n'est pas très sympa et remet le copilote en place car il a voulu faire de l'humour, on est autorisé à une approche à vue piste 31 droite, puis ça change, 31 gauche, on nous annonce un traffic à 1500 pieds qui va croiser les axes, 1000 pied on est pas sur le bon plan de descente, le commandant dit au copilote on remet les gaz, le copilote dit ok on remet les gaz, ils préviennent la tour, la tour donne l'autorisation et hop remise de gaz, volet 3, vario positif, train sur rentré, magnifique d'assister à cela ! On refait un tour, j'en profite pour admirer le paysage, les îles du frioul, je vois un ferry en bas, très vite on se retrouve devant la 31 gauche, y a pas mal de mistral à Marseille, le commandant déconnecte le pilote automatique, magnifique atterrissage piste 31 gauche.
C'est là qu'on se rend compte que ce n'est pas un métier facile, il faut être très vif, avoir une très bonne mémoire pour répéter les instructions de la tour de contrôle, mais ça reste un métier très passionnant, merci à l'équipage très sympa.
Au retour une semaine plus tard, A319, Marseille-Roissy, refus de l'équipage, dommage.
La première fois, au moment d'embarquer, je demande au steward qui faisait l'accueil si c'était possible d'aller dans le cockpit, il était un peu hésitant, il me dit alors, je demande au commandant, vous êtes assis au 5F, si je viens vous chercher c'est que c'est oui, si je ne viens pas c'est pas que je vous aurais oublié mais cela voudra dire que c'est négatif. Je vais donc m'assoir, je précise que c'est un vol Marseille-Orly, l'avion est un A319, au bout de 30 min de vol, le steward vient vers moi et me dit, suivez moi, tous les passagers me regardent d'un air mais qu'est ce qu'il a fait celui là. Le PNC me dit débrouillez vous pour que les pilotes vous gardent, ce n'est jamais simple avec eux. On entre dans le cockpit, je serre la main aux pilotes, le commandant me demande si je veux atterrir avec eux, sans hésiter OOUUUIIIIII !!! On m'installe alors sur le jumpseat et on m'attache, magnifique l'atterrissage de nuit à Orly, l'équipage super sympa et tout.
Une autre fois, à l'embarquement, sur un Orly-Marseille, toujours un A319, je rentre dans l'avion tout en jetant un oeil dans le cockpit dont la porte est ouverte, je demande à l'hôtesse si c'est possible d'aller y faire un tour, elle me dit qu'elle va demander au commandant, le copilote sort et demande à l'hôtesse ce qu'il se passe, celle ci répond, le jeune homme souhaite aller au poste de pilotage, le copilote me dit je transmet au commandant, on vous tient au courant. Je vais m'assoir au 16A, les passagers n'ont pas fini d'embarquer, l'hôtesse vient me chercher, venez avec moi pour le décollage et on verra pour la suite. Tout content, je me lève, arrivé dans le poste, je serre la main aux pilotes, on discute, je m'attache sur le jumpseat, on me donne un casque avec un micro, le commandant est un ancien élève de l'ENAC, le copilote vient de la filière autodidacte, vient le moment du départ, on m'autorise à prendre des photos, à filmer.
D'abord le repoussage, pendant ce temps le commandant démarre le moteur 2, ensuite le moteur 1. La checklist, c'est parti on roule vers la piste 24, décollage V1 141, on s'aligne sur la piste, le commandant met les gaz, man flex 57 srs runway athr bleu, vérifié, pousée disponible...Je reste collé au siège, c'est impressionant. A 10 000 pieds le copilote appuie sur la machine à café, c'est à dire le bouton pour que les passagers détachent leurs ceintures. Ils décident de me garder avec eux. On nous apporte des fruits, des sandwichs, des yaourts, des jus, le commandant me dit mange, faut vider le plateau ! Ce jour là il faisait beau, peu de nuages, le paysage était magnifique, très vite on entame la descente, on s'approche des côtes, magnifique la vue, les plages, les montagnes, la contrôleuse n'est pas très sympa et remet le copilote en place car il a voulu faire de l'humour, on est autorisé à une approche à vue piste 31 droite, puis ça change, 31 gauche, on nous annonce un traffic à 1500 pieds qui va croiser les axes, 1000 pied on est pas sur le bon plan de descente, le commandant dit au copilote on remet les gaz, le copilote dit ok on remet les gaz, ils préviennent la tour, la tour donne l'autorisation et hop remise de gaz, volet 3, vario positif, train sur rentré, magnifique d'assister à cela ! On refait un tour, j'en profite pour admirer le paysage, les îles du frioul, je vois un ferry en bas, très vite on se retrouve devant la 31 gauche, y a pas mal de mistral à Marseille, le commandant déconnecte le pilote automatique, magnifique atterrissage piste 31 gauche.
C'est là qu'on se rend compte que ce n'est pas un métier facile, il faut être très vif, avoir une très bonne mémoire pour répéter les instructions de la tour de contrôle, mais ça reste un métier très passionnant, merci à l'équipage très sympa.
Au retour une semaine plus tard, A319, Marseille-Roissy, refus de l'équipage, dommage.
Modifié en dernier par OPL-A320 le 22 févr. 2011, 17:22, modifié 4 fois.
-
BastienBAYO
- Chef pilote posteur
- Messages : 340
- Enregistré le : 02 nov. 2008, 10:24
- Âge : 36
La tour n'a pas donné son autorisation mais dit juste qu'elle a bien reçu. Si le pilote veut remettre les gaz, alors il a pas besoin d'autorisation (sauf exercice je crois?).
edit:grilled
edit:grilled
Modifié en dernier par BastienBAYO le 28 juil. 2010, 22:00, modifié 1 fois.
j'ai tiqué tout pareilleFIGATELLIX a écrit :Oui c'est bien ce que je dis!
La TWR collationne la remise de gaz mais elle n'a aucune autorité pour accepter ou refuser une remise de gaz.
La RdG est à l'appréciation seule de l'équipage, qui juge si oui ou non il repart pour un tour.
Le contrôle n'a pas son mot à dire là dessus, et donc, ne donne pas " d'autorisation " à la remise de gaz.
je voudrais juste rajouter pour opl320 (ou d'autres) que ce que tu pourrais entendre de la part du contrôle suite à une annonce de la part d'un équipage qu'ils remettent les gaz, ce n'est pas une autorisation mais des instructions, souvent afin d'éviter la procédure de remise de gaz standard qui va te faire perdre du temps et rendre moins souple la gestion de sa zône de contrôle / secteur d'approche, donc ça pourrait donner un truc du style "passant 2000 fts, à gauche cap 150°"
je voulais également rappeller que la tour peut bien sûr ordonner une remise de gaz, si les normes de séparation mini ne sont plus respectées ou que l'avion précédent est encore sur la piste (les détails dépendent des aéroports), mais ce ne sera pas pour cause d'une trajectoire qu'il juge non stabilisée, comme le disait flying (euh figat sorry mate, je préferrais l'ancien
), c'est uniquement du ressort de l'équipage (hopefully) cheers
-
bubble_ils
- Chef de secteur posteur
- Messages : 1279
- Enregistré le : 13 mai 2009, 12:46
CoOl Je Par en Martinique dimanche sur un Boeing 777-300 d'Air France Je leur demanderais on verra bien!
Modifié en dernier par TAYKILER le 29 juil. 2010, 02:14, modifié 1 fois.
"Il est totalement impossible que l'homme puisse s'élever dans les airs et y flotter. (...) Seul un idiot pourrait espérer qu'une telle chose se réalise." Joseph de Lalande, astronome, membre de l'Académie des sciences (1782).
Remise de gaz juste pour observer le paysage, avec un passager sur le jump seat?
Ca parait bien relax et cool tout ca. J'imagine qu'il y a pas de fuel saving bonus chez Air France.
Ca parait bien relax et cool tout ca. J'imagine qu'il y a pas de fuel saving bonus chez Air France.
Excellent! Il fallait la trouver cette citation! Par contre parlait-il de possible aviation, ou de pure levitation? Interessant de noter au passage que le premier vol d'un etre humain a eu lieu en France en 1783 a bord d'une montgolfiere, un an apres la date supposee de cette citation, amusant..."Il est totalement impossible que l'homme puisse s'élever dans les airs et y flotter. (...) Seul un idiot pourrait espérer qu'une telle chose se réalise." Joseph de Lalande, astronome, membre de l'Académie des sciences (1782).