Toujours envie d'être pilote de ligne ?
Modérateur : Big Brother
-
Auteur du sujetsirop
- Elève-pilote posteur
- Messages : 5
- Enregistré le : 20 oct. 2010, 18:19
- Âge : 41
Toujours envie d'être pilote de ligne ?
Bonjour,
1. je vous lis depuis quelques temps. Super site (même si ça insulte pas mal...)
2. Je ne suis PAS un troll
Je bosse depuis quelques années et j'ai toujours rêvé d'être pilote depuis tout petit. J'ai mon PPL et j'ai commencé à étudier l'ATPL en distance learning.
Au fur et à mesure que j'avance dans la vie (grands mots...), je me demande si les contraintes liées aux métiers de pilote me conviendront. Pourtant je suis au combien passionné, et je n'aime pas plus que ça mon boulot, mais...
Je vous demande un peu votre avis. Pour moi, les plus grosses contraintes sont :
- Insécurité de l'emploi
- salaire de plus en plus faible (je gagne plus maintenant que la majorité des pilotes débutant, voire que certains commandant)
- conditions de plus en plus mauvaises (temps de travail, considération, salaire bien sûr, ...) Mais peut être que je me voile la face et que c'est en fait partout pareil (dans le domaine des financiers, ingénieurs, médecins, employés en général)
- un métier idéalisé dans mon enfance et qui est fort différent actuellement (Enclenchement de l'AP de plus en plus tôt, un avion qui volent "tout seul", des voyages de 25 minutes à 12h sur place, salaires presque indécents, de moins en moins souvent à la maison, beaucoup de fatigue, ...). Je pensais qu'être loin de chez soi était compensé par beaucoup de jours à la maison. Je me rend compte que ce n'est pas le cas... et j'ai "du mal" à être loin des miens.
- "cloisonnement" dans le métier (une fois qu'on est pilote, on le reste) avec ses contraintes à vie (horaire décalé, éloignement constant de la famille, ...). Alors que dans d'autres métiers, on sait toujours bouger en interne. Quid du pilote ? Prétention à des postes au sol ?
Bon j'arrête là. Mais, vous l'aurez compris, actuellement j'ai une place confortable (fonctionnaire européen) avec des horaires sympa, grande disponibilité pour "vivre à côté du boulot", très bon salaire, sécurité d'emploi importante, et j'en passe.
Je me remet en question. Est-ce un confort passager qu'il ne faut pas quitter et s'éclater en aéroclub ou bien une passion ça se vit coute que coute et ne pas se lancer serait débile... ?
Franchement, mon bureau tous les matins, ça craint. Je sais que voler c'est passionnant, mais quand j'en lis certain (Worn down piano, Toflyleretour, et j'en passe), on ne vole plus avec autant d'enthousiasme après 10 ans que le premier jour (logique). Alors je me demande si c'est dingue de ne pas essayer (à contrario, je lis LJ35 et cies qui ont tout fait à 35 ans).
Je suis certain que je vais me faire insulter, mais je suis aussi certains que d'autres ont déjà réfléchi à tout ça!
edit : au temps pour moi, j'ai 26 ans... erreur de frappe lors de la création du profile
1. je vous lis depuis quelques temps. Super site (même si ça insulte pas mal...)
2. Je ne suis PAS un troll
Je bosse depuis quelques années et j'ai toujours rêvé d'être pilote depuis tout petit. J'ai mon PPL et j'ai commencé à étudier l'ATPL en distance learning.
Au fur et à mesure que j'avance dans la vie (grands mots...), je me demande si les contraintes liées aux métiers de pilote me conviendront. Pourtant je suis au combien passionné, et je n'aime pas plus que ça mon boulot, mais...
Je vous demande un peu votre avis. Pour moi, les plus grosses contraintes sont :
- Insécurité de l'emploi
- salaire de plus en plus faible (je gagne plus maintenant que la majorité des pilotes débutant, voire que certains commandant)
- conditions de plus en plus mauvaises (temps de travail, considération, salaire bien sûr, ...) Mais peut être que je me voile la face et que c'est en fait partout pareil (dans le domaine des financiers, ingénieurs, médecins, employés en général)
- un métier idéalisé dans mon enfance et qui est fort différent actuellement (Enclenchement de l'AP de plus en plus tôt, un avion qui volent "tout seul", des voyages de 25 minutes à 12h sur place, salaires presque indécents, de moins en moins souvent à la maison, beaucoup de fatigue, ...). Je pensais qu'être loin de chez soi était compensé par beaucoup de jours à la maison. Je me rend compte que ce n'est pas le cas... et j'ai "du mal" à être loin des miens.
- "cloisonnement" dans le métier (une fois qu'on est pilote, on le reste) avec ses contraintes à vie (horaire décalé, éloignement constant de la famille, ...). Alors que dans d'autres métiers, on sait toujours bouger en interne. Quid du pilote ? Prétention à des postes au sol ?
Bon j'arrête là. Mais, vous l'aurez compris, actuellement j'ai une place confortable (fonctionnaire européen) avec des horaires sympa, grande disponibilité pour "vivre à côté du boulot", très bon salaire, sécurité d'emploi importante, et j'en passe.
Je me remet en question. Est-ce un confort passager qu'il ne faut pas quitter et s'éclater en aéroclub ou bien une passion ça se vit coute que coute et ne pas se lancer serait débile... ?
Franchement, mon bureau tous les matins, ça craint. Je sais que voler c'est passionnant, mais quand j'en lis certain (Worn down piano, Toflyleretour, et j'en passe), on ne vole plus avec autant d'enthousiasme après 10 ans que le premier jour (logique). Alors je me demande si c'est dingue de ne pas essayer (à contrario, je lis LJ35 et cies qui ont tout fait à 35 ans).
Je suis certain que je vais me faire insulter, mais je suis aussi certains que d'autres ont déjà réfléchi à tout ça!
edit : au temps pour moi, j'ai 26 ans... erreur de frappe lors de la création du profile
Modifié en dernier par sirop le 20 oct. 2010, 19:04, modifié 1 fois.
-
golfcharlie232
- Chef de secteur posteur
- Messages : 1221
- Enregistré le : 30 mai 2008, 04:06
Copier-coller d'un message posté sur PPRuNe dans l'excellent sujet "Let's flip the coin".
Posté par "G SXTY" ici : http://www.pprune.org/professional-pilo ... -coin.html
(sujet que je te conseille de prendre le temps de lire en entier, entre autre le message " Bealzebub " tout au début.)
http://forum.aeronet-fr.org/viewtopic.php?p=258245
Posté par "G SXTY" ici : http://www.pprune.org/professional-pilo ... -coin.html
(sujet que je te conseille de prendre le temps de lire en entier, entre autre le message " Bealzebub " tout au début.)
Un peu de lecture ici :I think of flying as rather like being in a long-term relationship. There's the initial 'wow' factor of falling in love, followed by a honeymoon period where we regard our new passion with starry-eyed wonderment. This wears off as the costs and aggravations begin to mount, but the love - the reason we got into it in the first place - remains. For some people the downsides are simply too many and too great, and they end up walking away. For those who stick at it, the relationship tends to be permanent.
I got into flying because I had a very comfortable day job which paid the bills but bored me silly, coupled with three hours' commuting to and from London, which I found excruciating. The yen to do something new led me to a trial lesson and I promptly fell in love. Very early on I decided I wanted to fly as a career - the lure of being paid to do my hobby was irresistible.
The trials and tribulations were there from the outset, and are familiar to anyone with a PPL - weather cancellations, financial struggles, frustration at the sheer cost of it all, exams that seem like pointless hoop-jumping exercises. Later on came the stress of commercial training, and the pressure of knowing that simple mistakes could (and did) cost thousands of pounds. After the elation of passing the IR comes the realisation that you are just one of many, many 200hr CPLs, and the struggle to find your first job. It takes some people years - a few will never manage it.
Even when your dream comes true and you have made it to an airline, you'll find plenty of downsides to the job. Life is ruled by your roster, and weekends off are a rare treat. Social events and family gatherings are almost impossible unless arranged months in advance. Five days on and two off sounds alright until you realise that the last day finishes at 22:00 and the first day back starts at 06:00. Arriving at work you are subjected to petty and nonsensical 'security' - you'll be locked in a flightdeck with a crash axe and given control of a 500mph aeroplane, but you'll have to take your shoes off before you get there, and you won't be allowed a can of deodorant for your nightstop.
Every six months you'll be locked in the simulator and have every conceivable failure thrown at you. The man in the back is keeping score, and it's pot luck whether he's a great instructor or someone on an ego trip. The consequences of failure are serious. If you're really unlucky it will all happen at three in the morning, and you'll be expected to be just as sharp as you would be during the day. Get used to it, because it's every six months for the rest of your career.
Line flying is much more relaxed, but even then there's the unspoken and insidious pressure of knowing that a bad day in the office - a single mistake even - could lead to a career interruption or kill people. Potentially hundreds of people. You'll be flying in all kinds of horrible weather, trained and conditioned to do everything on the automatics, then expected to fly competently with a u/s autopilot. You might be flying four or even six sector days, with 25 minute turnrounds, struggling to find time to eat a sandwich or go to the loo. Talking of which, your 'office' is the size of a downstairs toilet, and you'll be locked in it with a colleague who may have nothing in common with you except for the uniform.
The job is unhealthy - sitting inactively for hours on end, eating poor quality food and with high stress levels. You'll get regular colds, and attempting to fly with one can lead to a perforated eardrum. You might be unfortunate enough to breathe in noxious fumes on a regular basis, but don't worry because the engineers wrote 'no fault found' and the airline industry says it's not a problem.
That's enough downsides - I'm starting to depress myself now. The obvious question - if the job is that bad, why do we all still do it? I fly with a couple of captain who are in their sixties and can't possibly need the money - why do they still put themselves through all the grief? For me (and them) it's a simple answer that goes back to the relationship theme. We're in love with flying. Hopelessly, head over heels in love. I love the challenge of a complex and technically demanding job that few others can do. I'm a perfectionist, but I'll never fly the perfect flight - how's that for a lifelong challenge? I've known the drudgery of commuting to a dull-as-dishwater nine to five job, and I hated it with a passion. Not anymore - I look forward to going to work. Hell, I even miss my job when I'm on holiday. No two days are the same, and the view from my office window is different each day, but unfailingly spectacular. Despite all the downsides (and there are many) I can't imagine doing anything else. Most of my colleagues feel the same way, and that includes those captains who got their PPLs while I was in nappies.
Recently I came home from a long and tiring day, switched on the TV and watched a documentary about flying, then fell asleep and dreamed of flying. Once it gets under your skin, you'll never get it out.
http://forum.aeronet-fr.org/viewtopic.php?p=258245
-
DonJah
- Chef de secteur posteur
- Messages : 750
- Enregistré le : 09 nov. 2007, 14:14
- Localisation : Massallia
- Âge : 40
Salut,
Tu as 24 ans, un bon salaire et une bonne situation. Passes tes licences petit à petit tout en travaillant, ne fait pas de crédit, prends le temps de refléchir à la carrière que tu veux avoir et aux moyens de la réaliser. Le métier de pilote est très vastes, ça ne se résume pas à la ligne, penses sérieusement à l'expatriation, afin de revenir dans les meilleurs conditions
Bon courage
Tu as 24 ans, un bon salaire et une bonne situation. Passes tes licences petit à petit tout en travaillant, ne fait pas de crédit, prends le temps de refléchir à la carrière que tu veux avoir et aux moyens de la réaliser. Le métier de pilote est très vastes, ça ne se résume pas à la ligne, penses sérieusement à l'expatriation, afin de revenir dans les meilleurs conditions
Bon courage
-
flightpassion
- Elève-pilote posteur
- Messages : 12
- Enregistré le : 26 juil. 2009, 22:20
Modifié en dernier par flightpassion le 27 nov. 2010, 19:28, modifié 1 fois.
-
pAolO
- Chef de secteur posteur
- Messages : 1376
- Enregistré le : 26 sept. 2004, 02:00
- Localisation : Leeward Islands
So true! ça sent le vécu!golfcharlie232 a écrit :You might be unfortunate enough to breathe in noxious fumes on a regular basis, but don't worry because the engineers wrote 'no fault found' and the airline industry says it's not a problem.
«I have a lot of beliefs, and I live by none of them» Louis C.K
-
LJ35
- Chef de secteur posteur
- Messages : 2082
- Enregistré le : 11 juil. 2001, 02:00
- Localisation : Paris
- Âge : 52
Intéressant, ton post, sirop. C'est vrai qu'il n'est pas facile de prendre sa décision, de peser le pour et le contre, et de mettre en balance la passion et la raison.
Dans le cas de quelqu'un qui a déjà un boulot, et qui hésite à se lancer, je pense qu'il est tout à fait possible de retarder le moment de prendre la décision finale, sans pour autant perdre de temps, en essayant de conserver son boulot le plus longtemps, et en faisant en sorte que l'investimment en temps et en argent ne soit pas perdu si jamais la décision finale est de ne pas devenir pro. Je m'explique.
- Si c'est quelqu'un qui n'est pas encore pilote privé, il peut commencer par passer son PPL. Ca se fait en poursuivant son boulot du moment, c'est une dépense certes non négligeable, mais qu'on fait des dizaines de milliers de pilotes privés. C'est une étape indispensable pour devenir pro (et pour vérifier qu'on aime voler !), et s'il décide finalement, après le PPL, de ne pas le faire, il pourra profiter de sa licence pour voler pour ses loisirs.
- Une fois pilote privé, l'ATPL théorique peut se préparer, là encore, en continuant à bosser à côté. L'investissement est *relativement* faible (comparé au coût total d'une formation pro). C'est clairement une étape dans laquelle peut se lancer quelqu'un d'encore hésitant (s'il a les moyens de se le payer), et qui va l'aider à se rendre compte si le métier est fait pour lui ou pas. Si jamais il décide par le suite de ne pas se lancer, il aura appris beaucoup de choses qui pourront, pour une part, lui servir en tant que pilote privé.
- Notre PPL a désormais son ATPL théo. S'il veut poursuivre dans la formation, il doit se lancer dans le CPL ou dans l'IR, mais il hésite encore. Pourquoi ne pas commencer par l'IR, en passant pour commencer l'IR-SE par exemple. Si à l'issue, il décide finalement de ne pas poursuivre en tant que pro, il aura une belle qualif IR à apposer sur son PPL, et pourra élargir ses possibilités de voler en tant que privé... Et s'il veut continuer, il passera son IR-ME.
- Ensuite, pour le CPL, autant être à peu près sûr de ce qu'il veut, parce que, pour le coup, cette licence ne lui servira pas à grand chose s'il ne devient pas pro. Mais la passer après l'IR permet de repousser pas mal la décision finale.
La formation modulaire a le grand avantage qu'elle permet d'y aller étape par étape, et donne la possibilité de choisir l'ordre de ces étapes de telle façon que, si on s'arrête avant la fin, on n'a pas dépensé son argent pour rien, puisqu'on a acquis des connaissances, théoriques et pratiques, utiles pour un usage de pilote privé.
Pendant toute cette formation, il est fortement recommandé d'essayer, au cours des voyages en avion de ligne, d'aller faire un tour au deuxième rang, celui situé juste derrière les pilotes. C'est un excellent moyen d'aide à la décision de se lancer dans une reconversion ou pas. Personnellement, ça a beaucoup joué dans ma décision. J'ai fait des dizaines et des dizaines de voyages dans le cockpit d'Airbus, et c'était à chaque fois un mélange de plaisir et de frustration. Au point qu'à un moment, j'ai même finir par me demander si je n'allais pas arrêter de demander un jump seat, parce que je craignais que la frustration et les regrets prennent le pas sur le plaisir.
Si tu gagnes bien ta vie et que tu es prêt à te lancer à fonds perdus (expression d'ailleurs pas tout à fait adaptée si on partage mon raisonnement ci-dessus), tu as la possibilité de commencer la formation sans quitter ton boulot, donc sans prendre de risques
La meilleure façon de se lancer dans une formation payante, c'est :
1) de pouvoir autofinancer la majeure partie, voire la totalité de sa formation.
2) d'avoir un plan B si jamais on ne trouve pas de boulot de pilote (c'est à dire pouvoir refaire ce qu'on faisait avant)
Dans le cas de quelqu'un qui a déjà un boulot, et qui hésite à se lancer, je pense qu'il est tout à fait possible de retarder le moment de prendre la décision finale, sans pour autant perdre de temps, en essayant de conserver son boulot le plus longtemps, et en faisant en sorte que l'investimment en temps et en argent ne soit pas perdu si jamais la décision finale est de ne pas devenir pro. Je m'explique.
- Si c'est quelqu'un qui n'est pas encore pilote privé, il peut commencer par passer son PPL. Ca se fait en poursuivant son boulot du moment, c'est une dépense certes non négligeable, mais qu'on fait des dizaines de milliers de pilotes privés. C'est une étape indispensable pour devenir pro (et pour vérifier qu'on aime voler !), et s'il décide finalement, après le PPL, de ne pas le faire, il pourra profiter de sa licence pour voler pour ses loisirs.
- Une fois pilote privé, l'ATPL théorique peut se préparer, là encore, en continuant à bosser à côté. L'investissement est *relativement* faible (comparé au coût total d'une formation pro). C'est clairement une étape dans laquelle peut se lancer quelqu'un d'encore hésitant (s'il a les moyens de se le payer), et qui va l'aider à se rendre compte si le métier est fait pour lui ou pas. Si jamais il décide par le suite de ne pas se lancer, il aura appris beaucoup de choses qui pourront, pour une part, lui servir en tant que pilote privé.
- Notre PPL a désormais son ATPL théo. S'il veut poursuivre dans la formation, il doit se lancer dans le CPL ou dans l'IR, mais il hésite encore. Pourquoi ne pas commencer par l'IR, en passant pour commencer l'IR-SE par exemple. Si à l'issue, il décide finalement de ne pas poursuivre en tant que pro, il aura une belle qualif IR à apposer sur son PPL, et pourra élargir ses possibilités de voler en tant que privé... Et s'il veut continuer, il passera son IR-ME.
- Ensuite, pour le CPL, autant être à peu près sûr de ce qu'il veut, parce que, pour le coup, cette licence ne lui servira pas à grand chose s'il ne devient pas pro. Mais la passer après l'IR permet de repousser pas mal la décision finale.
La formation modulaire a le grand avantage qu'elle permet d'y aller étape par étape, et donne la possibilité de choisir l'ordre de ces étapes de telle façon que, si on s'arrête avant la fin, on n'a pas dépensé son argent pour rien, puisqu'on a acquis des connaissances, théoriques et pratiques, utiles pour un usage de pilote privé.
Pendant toute cette formation, il est fortement recommandé d'essayer, au cours des voyages en avion de ligne, d'aller faire un tour au deuxième rang, celui situé juste derrière les pilotes. C'est un excellent moyen d'aide à la décision de se lancer dans une reconversion ou pas. Personnellement, ça a beaucoup joué dans ma décision. J'ai fait des dizaines et des dizaines de voyages dans le cockpit d'Airbus, et c'était à chaque fois un mélange de plaisir et de frustration. Au point qu'à un moment, j'ai même finir par me demander si je n'allais pas arrêter de demander un jump seat, parce que je craignais que la frustration et les regrets prennent le pas sur le plaisir.
Si tu gagnes bien ta vie et que tu es prêt à te lancer à fonds perdus (expression d'ailleurs pas tout à fait adaptée si on partage mon raisonnement ci-dessus), tu as la possibilité de commencer la formation sans quitter ton boulot, donc sans prendre de risques
La meilleure façon de se lancer dans une formation payante, c'est :
1) de pouvoir autofinancer la majeure partie, voire la totalité de sa formation.
2) d'avoir un plan B si jamais on ne trouve pas de boulot de pilote (c'est à dire pouvoir refaire ce qu'on faisait avant)
-
Alxns
- Copilote posteur
- Messages : 66
- Enregistré le : 06 sept. 2010, 17:35
- Localisation : Paris
- Âge : 34
Perso j'ai fait ce qu'il ne fallait pas faire : je viens d'arrêter les études et donc je n'ai (et n'aurai ?) rien derrière. Mais je suis maintenant assez ordonné dans ce que je veux faire, j'ai une idée précise, et je pense que cela m'aidera à aller au bout, comme beaucoup.
Après, les risques et inconvénients du métier, je n'y pense pas (mais on les connait grâce aux posts comme le tien), parce qu'il ne faut pas que je lâche mon objectif. Donc je ne peux pas vraiment donner d'avis ni de conseil ici : je ne suis qu'au début (même pas !) d'un succès, ou d'une galère. Prochaine étape : cours d'Allemand à Zürich !
Après, les risques et inconvénients du métier, je n'y pense pas (mais on les connait grâce aux posts comme le tien), parce qu'il ne faut pas que je lâche mon objectif. Donc je ne peux pas vraiment donner d'avis ni de conseil ici : je ne suis qu'au début (même pas !) d'un succès, ou d'une galère. Prochaine étape : cours d'Allemand à Zürich !
C'est paradoxal non?Alxns a écrit : j'ai une idée précise
(...)
Après, les risques et inconvénients du métier, je n'y pense pas (mais on les connait grâce aux posts comme le tien), parce qu'il ne faut pas que je lâche mon objectif.
Ce métier est fantastique mais comporte bien des inconvénients qu'il faut prendre en compte dans son projet de vie. Se lancer à corps perdu dans une aventure en en éludant les risques et inconvénients ne me semble pas des plus judicieux, mais ça n'engage que moi...
Personnellement j'ai mis 6 ans à trouver mon premier job en ligne. 6 ans de petits boulots à la con parceque je n'avais pas eu l'intelligence de poursuivre au delà du bac avant d'entamer ma formation de pilote. Alors c'est sûr, aujourd'hui je suis en ligne et c'est plus facile, mais j'ai eu beaucoup de chance et je me serais épargné bien des difficultés en faisant quelques efforts après le bac...
-
bubble_ils
- Chef de secteur posteur
- Messages : 1279
- Enregistré le : 13 mai 2009, 12:46
-
Worn Down Piano
- Chef de secteur posteur
- Messages : 1515
- Enregistré le : 17 janv. 2008, 14:36
Je pense sincèrement que pour faire ce métier sur la longueur, il faut à la base être un grand passionné un peu illuminé.
Même si je râle fréquemment sur les conditions de travail et que j'en ai quelque fois sérieusement ma claque de mettre mon réveil à 3 heures du matin, je reste un fou qui vole. Et après 3 semaines de vacances j'ai le nez en l'air.
N'oubliez pas non plus qu'une carrière, c'est long et riche, et que le monde est vaste. Encore faut-il apprécier ou avoir la possibilité de s'expatrier...
Même si je râle fréquemment sur les conditions de travail et que j'en ai quelque fois sérieusement ma claque de mettre mon réveil à 3 heures du matin, je reste un fou qui vole. Et après 3 semaines de vacances j'ai le nez en l'air.
N'oubliez pas non plus qu'une carrière, c'est long et riche, et que le monde est vaste. Encore faut-il apprécier ou avoir la possibilité de s'expatrier...
-
Alxns
- Copilote posteur
- Messages : 66
- Enregistré le : 06 sept. 2010, 17:35
- Localisation : Paris
- Âge : 34
Tous les boulots ont leurs inconvénients, le métier de pilote peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Mais je ne peux pas me dire "D'un côté j'aurais peut-être dû faire un effort, parce que pilote c'est un dur métier !", parce qu'avant d'arriver à connaître les inconvénients du métier, et bien il faut y arriver ! C'est-à-dire passer toutes les étapes (formation, coûts, voyages, temps...), qui demandent tant d'effort et d'acharnement. Passer ces étapes, c'est déjà une grosse satisfaction personnelle. Et si je n'y arrive pas, c'est que je ne me serai pas assez défoncé, et que je devrai donc continuer à persévérer. Maintenant je n'ai pas le choix de toute façon : je me suis lancé.
Enfin personnellement, l'envie est trop forte pour me demander si ça en vaut la peine ou pas. Mais encore une fois, je ne peux encore rien affirmer.
Enfin personnellement, l'envie est trop forte pour me demander si ça en vaut la peine ou pas. Mais encore une fois, je ne peux encore rien affirmer.
PL PP/IFR en faitbubble_ils a écrit : T'as commencé direct ton ATPL / CPLIRME Dan? Si c'est pas trop indiscret
La question n'est pas là en ce qui te concerne, on a bien compris que c'est ce que tu voulais faire. En revanche tu ne t'es peut-être pas posé toutes les bonnes questions.Alxns a écrit : Enfin personnellement, l'envie est trop forte pour me demander si ça en vaut la peine ou pas
-
Maxx
- Chef pilote posteur
- Messages : 588
- Enregistré le : 07 févr. 2009, 12:05
- Localisation : Sud
- Âge : 54
Et puis il y a une chose qui n'a pas de valeur, c'est celle de faire un métier qui nous plaît.
De là à dire que c'est le métier parfait, loin de là. Il faut faire des concessions.
Une autre manière de voir les choses est de se demander combien de personnes voudraient êtres pilotes, et combien de personnes voudraient êtres fonctionnaires européens.
De là à dire que c'est le métier parfait, loin de là. Il faut faire des concessions.
Une autre manière de voir les choses est de se demander combien de personnes voudraient êtres pilotes, et combien de personnes voudraient êtres fonctionnaires européens.
In the air
-
Worn Down Piano
- Chef de secteur posteur
- Messages : 1515
- Enregistré le : 17 janv. 2008, 14:36
Quand je vois le nombre d'amis que j'ai qui se sont lancés dans des métiers bancaires pas forcément pour les bonnes raisons (genre juste pour le salaire) et qui après quelques mois me parlent de changer d'orientation tellement le milieu ne leur plait pas, je me dis que les sacrifices que j'ai pu faire pour accéder à ce métier en valaient bien la peine!Maxx a écrit :Et puis il y a une chose qui n'a pas de valeur, c'est celle de faire un métier qui nous plaît.
-
Auteur du sujetsirop
- Elève-pilote posteur
- Messages : 5
- Enregistré le : 20 oct. 2010, 18:19
- Âge : 41
merci de vos réponses!
C'est vrai que je peux voler dans le privé et passer des qualifs au gré du vent et repousser ma décision à plus tard. Mais la vie avance et il ne s'agit tout de même pas d'attendre 35 ans pour savoir ce qu'il est en... construire une maison, fonder une famille, poser ses valises à un endroit sont tous des projets très importants également.
Comme tout bon travailleur à l'europe (vive l'impôt en interne
), j'aime bien un bon niveau de vie, ne pas me tracasser à la fin du mois, avoir des loisirs, ... profiter clairement de la vie.
J'ai un peu l'impression qu'en me lancant en tant que pilote, la probabilité de se fermer ce confort de vie est grande : salaire misérable, temps de travail à rallonge (finalement peu de temps OFF), fatigue intense, "ennui" du boulot (mais là, je parle à beaucoup plus long terme... mais il faut y pense tout de même), éloignement famille/amis.
En clair, le rationnel dit :
- condition de travail plus "exclavagiste" (salaire, nombre de jours travaillé)
- éloignement de la famille
- possibilité de s'éclater à voler dans le privé si pas pilote pro
- penser à plus long terme (et pas seulement à l'éclatement des 10 prochaines années). Quid de la potentielle évolution à part captain ?
Mais l'émotionnel donne :
- un frison à la vue/au bruit d'un avion
- des ailes la vue d'un ciel bleu avec des nuages poussés par un bon vent
Peut être, je me suis fait clairement une idée noire des conditions et évolutions d'un pilote ou bien peut être malheureusement je me rends, tout doucement compte que, à part piloter et être en vol, les conditions de travail d'un pilote ne correspondent à mes attentes de vie...
Peut être aussi, j'ai grandi dans l'idée qu'un pilote avait des conditions d'il y a 20 ans (jours OFF en suffisance pour repos et VIVRE, salaire correct, moins d'automatisme, ...)
C'est vrai que je peux voler dans le privé et passer des qualifs au gré du vent et repousser ma décision à plus tard. Mais la vie avance et il ne s'agit tout de même pas d'attendre 35 ans pour savoir ce qu'il est en... construire une maison, fonder une famille, poser ses valises à un endroit sont tous des projets très importants également.
Comme tout bon travailleur à l'europe (vive l'impôt en interne
J'ai un peu l'impression qu'en me lancant en tant que pilote, la probabilité de se fermer ce confort de vie est grande : salaire misérable, temps de travail à rallonge (finalement peu de temps OFF), fatigue intense, "ennui" du boulot (mais là, je parle à beaucoup plus long terme... mais il faut y pense tout de même), éloignement famille/amis.
En clair, le rationnel dit :
- condition de travail plus "exclavagiste" (salaire, nombre de jours travaillé)
- éloignement de la famille
- possibilité de s'éclater à voler dans le privé si pas pilote pro
- penser à plus long terme (et pas seulement à l'éclatement des 10 prochaines années). Quid de la potentielle évolution à part captain ?
Mais l'émotionnel donne :
- un frison à la vue/au bruit d'un avion
- des ailes la vue d'un ciel bleu avec des nuages poussés par un bon vent
Peut être, je me suis fait clairement une idée noire des conditions et évolutions d'un pilote ou bien peut être malheureusement je me rends, tout doucement compte que, à part piloter et être en vol, les conditions de travail d'un pilote ne correspondent à mes attentes de vie...
Peut être aussi, j'ai grandi dans l'idée qu'un pilote avait des conditions d'il y a 20 ans (jours OFF en suffisance pour repos et VIVRE, salaire correct, moins d'automatisme, ...)
Re: Toujours envie d'être pilote de ligne ?
Sirop, tu gagnes combien comme fonctionnaire européen ? Tu ne paies pas d'impôt ? Ca fait combien en net par mois ?sirop a écrit :Bonjour,
Bon j'arrête là. Mais, vous l'aurez compris, actuellement j'ai une place confortable (fonctionnaire européen) avec des horaires sympa, grande disponibilité pour "vivre à côté du boulot", très bon salaire, sécurité d'emploi importante, et j'en passe.
-
flylfnh
- Chef de secteur posteur
- Messages : 1501
- Enregistré le : 07 janv. 2008, 17:28
- Localisation : LFNH CARPENTRAS
- Âge : 33
- Contact :
Re: Toujours envie d'être pilote de ligne ?
Tiens je croyais que tu étais parti en cure ! Je me suis trompé apparemment.mikiki a écrit :Sirop, tu gagnes combien comme fonctionnaire européen ? Tu ne paies pas d'impôt ? Ca fait combien en net par mois ?sirop a écrit :Bonjour,
Bon j'arrête là. Mais, vous l'aurez compris, actuellement j'ai une place confortable (fonctionnaire européen) avec des horaires sympa, grande disponibilité pour "vivre à côté du boulot", très bon salaire, sécurité d'emploi importante, et j'en passe.
Fly...
-
JAimeLesAvions
- Chef de secteur posteur
- Messages : 8123
- Enregistré le : 02 mars 2008, 08:03
mikiki, l'important c'est de choisir le métier qu'on aime.
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
