Dan a écrit :
Cela dit en termes de tolérance ça vient avec le temps et l'expérience. Plus tu y seras confronté plus ton seuil de tolérance montera, il n'y a pas de remède miracle.
J'appuie le témoignage de Dan.
Ensuite, comme dit également Worn Down Piano, même avec de l'expérience, tu riqueras toujours de rencontrer des cas de turbulences où tu te diras, là j'en ai chié !
Pour revenir sur l'expérience des turbulences, je trouve qu'une expérience turboprop te fait voler dans les tranches d'atmosphère où tu as statistiquement plus de chances de rencontrer de la turbulence (et du givrage) ; cumulus (au-delà tu es sensé éviter), altocu ..., bien qu'en jet tu voles à des altitudes où tu es également susceptible de te faire secouer lors du passages de courant-jet. Et également tu as plus tendance à ressentir la turbulence sur les turboprops.
Il faut également te demander pourquoi tu ressents une appréhension. En tant que passager, je peux comprendre, on préferre soi-même controler les choses (comme en voiture ...)
Mais en tant que pilote .. il faut une bonne prépa vol : savoir où tu risqueras de rencontrer de la trubulence : sous le vent des reliefs, lors de bonnes journées d'ensoleillement avec le développement de thermiques, dans les nuages instables ... chercher à éviter ces phénomènes, ne pas compter sur la chance du jour, anticiper la turbulence en adoptant la vitesse de turbulence recommandée (ou le Mach en haute altitude et descendre pour élargir le domaine de vol), rester volets rentrés pour tolérer les g négatifs, ne pas hésiter à remettre les gaz si on ne le sent pas
Et quand ça vient, garder son sang-froid, et penser à
rester souple dans le pilotage : ne pas rajouter des g's à ceux déjà subis : adopter l'assiette et la poussée donnant la vitesse de turbulence, puis ne pas "chasser" la vitesse, accepter les variations de vitesse (dans les limites) et d'altitude et chercher à rejoindre souplement l'assiette de référence, ça permettra normalement de rester dans la plage de vitesse autour de la vitesse de turbulence garantissant la protection contre le décrochage : on garantit ainsi les deux objectifs qu'on recherche lorsqu'on rencontre de la turbulence sévère : préserver l'intégrité structurale de l'avion et éviter le décrochage
L'idéal serait de rencontrer ce phénomène en tant que pf avec un "captain" ou instructeur qui te guide dans ton pilotage, bref que tu
ressentes ce qui "marche" dans ce cas, malgré le stress .. ça s'appelle l'expérience