Le Pilotage Militaire

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TheDanPilote
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Le Pilotage Militaire

Message par TheDanPilote »

Salut à tous, on a beaucoup débattu sur la façon de faire de la Marine, de la réussite de la sélection en vol sans la moindre heure de vol. Cela dit, ne pensez-vous pas que de s'entraîner au pilotage d'une façon rigoureuse pourrait jouer en notre faveur à Lanvéoc ? J'entends par là : Réaliser de missions similaires à celles de l'EIP, s'exercer à maintenir les paramètres de vol, utiliser la radio en anglais. Le plus important serait de s'entraîner aux évolutions en patrouille et à la voltige, ces deux aspects qui ouvrent les portes de la filière "chasse" : Dépasser son appréhension de la troisième dimension, faire les exercices très académiques de voltige militaire, accroché dans l'aile du leader.

J'ai eu l'idée de ce topic après avoir lu un livre (La guerre vue du ciel) dans lequel l'auteur, ancien mud sur 2000D, affirme qu'aujourd'hui encore il utilise les précieux conseils de son premier instructeur d'aéroclub. Il y évoque par exemple le "bon sens" : anticiper, savoir ce qui s'est passé, ce qui se passe et ce qui va se passer pour se poser les bonnes questions sur la suite du vol, dans la minute comme dans l'heure, de manière à être plus concentré dans son pilotage et dans la gestion du vol.

Libre à vous de débattre sur ce sujet, au plaisir de lire l'avis de pilotes embarquées ! :bye:
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grodep
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Message par grodep »

Difficile de répondre de manière catégorique à cette question mais il y a en tout cas deux points importants qui méritent d'être abordés:
1/ La sélection ne juge en aucun cas ton niveau actuel, elle n'a pas vocation à choisir parmi les prétendant ceux qui sont déjà capables de faire telle ou telle chose dans un avion. L'objectif est d'évaluer tes capacités aéronautiques, autrement dit, ton aptitude à évoluer dans un avion, à progresser, à assimiler et reproduire les exercices démontrés, bref à juger ton potentiel de pilote militaire. Si tu sais déjà exécuter telle ou telle figure, on ne va pas juger ton niveau sur celle ci, mais ta capacité à faire mieux ou autrement en te montrant ce qu'on attend de toi. Les instructeurs chargés de la sélection ont l'expérience qu'il faut pour évaluer précisément la performance des candidats, en prenant en compte l'appréhension naturelle lors des premiers vols et l'évolution attendue lors des vols suivants. A ce titre là, "s’entraîner au pilotage" avant la sélection n'a absolument aucun intérêt.

2/ D'un autre coté, il est clair que lors des premiers vols, tous ont une certaine appréhension, qui se traduit de manière différente mais qui, dans tous les cas, va venir "perturber" et diminuer la performance du premier vol, voire des suivants. Si ça n'est pas un problème pour les instructeurs, on peut comprendre qu'un candidat ait l'envie d'arriver "débarrassé" de cette gène afin d'être au meilleur de ses capacités lors de ses vols d'évaluation. Cela ne changera rien pour l'instructeur, mais pour le candidat, le sentiment d'être au top de ses capacités, le fait de ne pas être barbouillé pendant le vol, peut avoir un impact psychologique très positif sur sa performance et l'aider ainsi à mieux aborder cette période. Si cela n'améliorera pas ses qualités de futur pilotes (celles ci sont intrinsèques et c'est justement celles ci que sont chargés d'évaluer les instructeurs), cela peut au moins donner le sentiment au candidat de ne pas avoir gâcher ses chances par manque de préparation.
Mais je le répète, cela n'aura pas d'impact réel sur ses facultés à devenir pilote.

Enfin, et il faut bien en parler ici, il ne faut pas négliger, car c'est un phénomène qui n'est pas rare, que les quelques heures effectuées en aéroclub peuvent avoir donner des "mauvaises habitudes" de pilotage, en tout cas, d'un point de vue pilotage militaire. Je pense notamment à tous ceux qui arrivent très fiers de "savoir piloter" et qui se montrent effectivement très capables de piloter... des aiguilles! Incapables de sortir la tête de la cabine et de lâcher leurs instruments des yeux, ils sont irrémédiablement recalés s'ils ne se montrent pas capables de quitter cette vilaine habitude pour apprendre à piloter à vue. Ça n'est pas la seule mauvaise habitude qu'on constate, mais c'est, et de loin, la plus pénalisante lors des sélections. Faire des heures afin de se préparer peut donc être à double tranchant.

Ce qui, en revanche, ne pourra jamais faire de mal, ce sont quelques heures de planeur. Inoffensif (y compris pour le porte monnaie), et idéal pour se défaire de l'appréhension du premier vol.
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chirurgietn
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Message par chirurgietn »

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