IRSE et IR monopilote

[besch]

Bonjour,

Voilà, je passe en ce moment mon IRSE. J'ai le PPL et pas encore le CPL.

Mon but ensuite est de finir mon mûrissement en tirant parti de cette IR histoire d'acquérir une expérience enrichissante et de sortir de mon Toussus-L'aigle-Chartres. Bref, mûrir en IR.

Ma question est la suivante. Je dois normalement passer le test IRSE dans 10hdv. Mais je me rends compte que - contrairement au VFR après mon PPL - même si je gère le vol à peu près correctement, je suis à 100 lieues de me dire "ok, je pars solo". A la limite en IFR de beau temps et encore. L'instru m'aide encore pas mal sur des trucs secondaires (noter les clairances, rattraper des petites merdouilles ou oublis, certes petits mais non moins importants...). Bon bien sûr l'avion IFR sur lequel je vole est assez archaïque (pas de PA, GPS super old school assez mal couplé au HSI...bref c'est pas le da40 full efis...).

Je voulais savoir si cette sensation que j'ai - à savoir que l'IRSE est plus une sérieuse introduction à l'IFR qu'un permis de partir solo en IFR tout temps - est qqch de normal ou de partagé ? Suis je nul ? Le pilotage bouffe je trouve bcp de ressource et la marge pour prendre du recul face au vol est assez réduite...

Voilou voilou...

[arogues]

salut,

Je pense que cela dépend de l'expérience de chacun.
J'ai fait min IR-SE sur DA40 G1000 avec PA. J'avais env. 800 hdv totale (déjà qualifié FI).
Mon 1er vol IFR en CDB c'était un Brest - Jersey, IMC tout le long, BKN003 - 2000m de visi à l'arrivée. Mais avec
Quand je suis rentrer dans la couche au départ (vers 400 ft de mémoire), coup d'oeuil à droite : ah, c'est un pote qui n'y connait rien au pilotage ... Ca c'est bien passé.

Après tu as encore 10h de formation + test. => la formation n'est pas donc pas finie. Et ensuite, à chacun de se mettre ses limites personnelles.

[tekzone]

Salut,

Effectivement, l'IR-SE c'est une grosse étape et loin d'être anodine. L'IR-SE ca reste quelque chose d'assez risqué car en cas de panne moteur par OVC002, ca a peu de chance de bien se passer. A chacun de placer donc ses curseurs de limites personnelles.

A titre d'exemple, mes minimas niveau avion sont :

- horizon artificiel électronique type AHRS (non merci les pompes à vide et les gyros qui tournent à 10k rpm) voire glass cockpit
- altitude alerting
- auto-pilote
- moteur à injection (IMC dans les nuages = humidité 100% donc pas une bonne situation avec un carburateur)
- possibilité de faire des LPV

Mes minimas météo sont :

- OVC008-010 sur la route pour le cas de la panne moteur
- Isotherme zéro 2000ft au dessus de la MEA la plus haute

Plus d'avoir un terrain avec une approche conventionnelle ILS ou VOR à moins de 100-150nm de la destination.

Sans ces conditions, je ne pars pas en IR-SE car les marges de sécurité me paraissent trop réduites. A chacun de se faire une idée de ce qu'il accepte comme risque ou pas. Beaucoup de gens diront que "les vrais pilotes volent sans autopilote" "les glass cockpit c'est pour les petits joueurs" ou ce type d'idées dépourvues de vérité mais le fait est que ces avancées technologiques apportent des améliorations de sécurité considérables dont je ne souhaite pas me passer.

Une fois sorti de formation, rien ne t'empêche de faire de l'IFR de beau temps pour t'entrainer. J'avais fait 2-3 vols comme ca pour me former sur l'avion sur lequel je voulais qui était un peu différent ce celui sur lequel j'avais été formé. Avec ou sans instructeur en fonction de ton aisance. Ca permet de gagner en aisance et de bien connaitre les plateformes environnantes. Tu peux aussi emmener avec toi un "safety pilot" qualifié IFR plus chevronné qui pourra t'aider si nécessaire.

De plus, l'astuce de l'IR-SE dans un cadre de loisirs c'est que ca me parait utile pour rentrer à la maison d'une nav ou pour aller quelque part où il fait plus beau qu'à la maison. Si c'est pour aller quelque part où il fait OVC005 avec SHRA alors je reste chez moi