Reprise économique & pétrole

Pour tous les "topics" qui ne rentrent pas dans les thèmes des autres forums.

Modérateur : Big Brother

Répondre
Avatar du membre
Auteur du sujet
Franck.
Elève-pilote posteur
Messages : 30
Enregistré le : 24 août 2011, 01:50

Reprise économique & pétrole

Message par Franck. »

Pour pas polluer l'autre sujet, je poste ici :)

http://forum.aeronet-fr.org/viewtopic.p ... 697#360697
raf47 a écrit :
Sterdex a écrit :La crise durera jusqu'en 2015 minimum.
T'es voyant ?
Il a raison, le pétrole ne peut que monter vu que la demande ne cessera d'augmenter (pays émergents et tout particulièrement l'émergence de la classe moyenne en Inde et en Chine, au bas mot un marché de 2 milliards de personnes) - Or l'offre restera stable, voir diminuera à long terme. Certains PPP (Pays Producteurs de Pétrole) gardent leurs forages à des capacités très faibles, car lorsque il y aura un début de rarifaction, le prix grimpera ce qui rendra des exploitations non rentables actuellement, rentables. Or eux, ils ont leur pétrole à 3m sous terre (façon de parler) et il leur suffira de s'aligner sur le prix du marché pour décupler leur bénéfice. Sachant que c'est des exploitations qui sont rentables depuis plus d'un quart de siècle, alors qu'à l'époque le prix du pétrole était infiniment plus bas, ca laisse une idée de la marge. Alors certes, toute la chaine est devenue plus chère (raffinement, transport, etc.) mais ca représente une petite partie du prix du baril, l'essentiel étant de la plus pure spéculation.

Concernant la conjoncture économique, ces prévisions sont celles qui ont parmi les pro les meilleures probabilités à l'heure actuelle. La crise de la zone € est bien plus profonde que ce que la majorité de la population pense, en se penchant un peu sur la question et en regardant les chiffres on comprends qu'il y a un souci vraiment sérieux, qui ne peut pas passer outre une augmentation des impôts. Or, nos gouvernements, préfèrent augmenter les impôts plutôt que de rationnaliser les dépenses (ca se fait, mais loin de ce qui pourrait/devrait), or c'est justement ces dépenses qui ont conduits à la situation actuelle. Si on devait résumer en une phrase, c'est la spirale du sur-endettement à l'échelle planétaire.

Or ceux qui vont déguster sont ceux qui nous fournissent de l'emploi:
- Les entreprises, autant la petite PME que la multinationale: La PME le sentira plus passer, mais la multinationale pour conserver sa rentabilité face à la pression des actionnaires restructurera autant que possible. Ca se sentira autant en tant que client (baisse de la qualité de la prestation) que celle des employés, à qui on demandera de travailler plus pour le même revenu (voir pour moins cher)
- La classe dite aisée de la population, qui est à la fois celle qui investit dans les entreprises et qui consomme. Ainsi que la classe moyenne (qui est celle qui consomme le plus à l'échelle de la population)

Dans les deux cas, ca va peser sur l'emploi et donc la croissance. A cela se rajoute qu'en France et en Allemagne et dans la plupart des pays européens il y a une protection de l'emploi démesurée, ce qui rends les entreprises extrêmement frileuses à embaucher, de crainte que si la légère augmentation de la demande ne se confirme pas, qu'ils auront un salarié non rentable à financer, qui risque de les poursuivre aux prud'hommes en cas


Le sujet est très intéressant, donc si tu as des éléments laissant penser qu'il pourrait y avoir une sortie de crise et une reprise de la croissance avant 2015 ce serait très intéressant de les prendre en compte
Avatar du membre
Afilnit
Chef de secteur posteur
Messages : 1055
Enregistré le : 23 nov. 2006, 01:00
Localisation : Belgique

Message par Afilnit »

Si tu veux voler longtemps,
respecte ta machine.
Avatar du membre
Edge
Elève-pilote posteur
Messages : 50
Enregistré le : 17 juin 2011, 08:32

Message par Edge »

->Remplacement du petrole
->2011 l odyssée des algues

Juste plus le petrole augmente, plus il y aura de budget dans R&D pour chercher à s en passer car il ne sera plus rentable!
D'où c est une enorme erreur de strategie des pays de l OPEP qui dimensionne la production pour conserver un prix élevée.
Avatar du membre
chuck_73
Chef de secteur posteur
Messages : 1762
Enregistré le : 26 juin 2010, 12:37
Contact :

Message par chuck_73 »

pas forcément une erreur.
Ils savent bien que ces nouvelles technologies ne satureront pas le marché du jour au lendemain. Les infrastructures sont chères, lourdes à mettre en place, etc...
Comparativement à la facilité qu'ils ont d'ouvrir/fermer le robinet d'une industrie très rodée, avec des circuits de distribution bien établis, etc...
Et sont loin d'être assez bête pour ne pas investir dans ces secteurs de R&D... biensur, on ne verra pas cette entreprise sous le nom de "texxo", "Total", "Emirat Arabes"... etc
Avatar du membre
S777
Elève-pilote posteur
Messages : 6
Enregistré le : 31 mai 2011, 10:25
Âge : 37

Message par S777 »

Très bonne idée ce topic pétrole-crise 2011
Juste plus le petrole augmente, plus il y aura de budget dans R&D pour chercher à s en passer car il ne sera plus rentable!
D'où c est une enorme erreur de strategie des pays de l OPEP qui dimensionne la production pour conserver un prix élevée.
Je ne crois pas trop à l'augmentation des budget R&D en période de crise !

Et ne t'inquiètes pas pour les pays de l'OPEP, ils ont très bien compris l'économie mondiale (il la tiennent par les c******s :D ), ils adapteront toujours les prix de manière à nous rendre bien dépendants !

Je pense qu'une bonne idée aurait été de mettre en place une taxe carbonne en Europe il y a quelques années (idéalement avant la crise de 2008). Ca n'aurait pas plu aux compagnies sur le court terme mais avec les bénéfices effectués on aurait pu investir sérieusement dans la R&D... et éviter de se prendre un gros mur dans quelques années...

Pour les biocarburants ça a l'air sympa comme ça, mais ça pose de gros problèmes au niveau des surfaces cultivées et ce n'est juste pas envisageable du tout à l'échelle globale actuellement. Ca demande aussi des quantités importantes de pesticides (issus du pétrole).

Petite touche d'optimisme malgré tout :
Les récentes découvertes sur les algues semblent intéressantes, surtout que les pays du golfe semblent investir une partie de leurs bénéfices là dedans. Ces pays font de gros efforts pour développer leur tourisme et ont une position stratégique pour le transport aérien (escales entre l'Europe et l'Oceanie, etc), donc j'ose espérer qu'ils vont mettre le paquet pour continuer à faire voler des avions :)

Par rapport à la nouvelle crise, on vient à peine de mettre les pieds dedans et essayer de faire des prévisions m'apparait très hasardeux.
Or, nos gouvernements, préfèrent augmenter les impôts plutôt que de rationnaliser les dépenses (ca se fait, mais loin de ce qui pourrait/devrait), or c'est justement ces dépenses qui ont conduits à la situation actuelle.
Tout à fait d'accord avec toi, les politiques essaient de bricoler des solutions à l'arrache et qui ne sont guère différentes des causes de la crise... comme en 2008...

Bref, pour les carrières de pilote, même si l'on a coutume de dire qu'il vaut mieux se former en période de crise, je pense qu'en ce moment il faut s'armer de patience pour voir comment ça va évoluer... et surtout éviter de s'endetter :)
Avatar du membre
Sterdex
Chef de secteur posteur
Messages : 818
Enregistré le : 05 févr. 2011, 18:36
Âge : 45

Message par Sterdex »

Merci d'avoir lancé ce sujet !

Le Laboratoire européen d'anticipation politique alerte les investisseurs depuis déjà plusieurs mois sur la crise de la dette américaine. Voici des extraits de leur communiqué de juin (cet institut avait déjà prédit la crise de 2008 dès 2006) :
Dernière alerte avant le choc de l'Automne 2011 : Quand 15.000 milliards USD d'actifs financiers partiront en fumée - Communiqué public GEAB N°56-Spécial Eté 2011 (15 juin 2011) -

Le 15 Décembre 2010, dans le GEAB N°50, l'équipe de LEAP/E2020 anticipait l'explosion des dettes publiques occidentales pour le second semestre 2011. Nous décrivions alors un processus qui partirait de la crise des dettes publiques européennes (1) pour mettre ensuite le feu au cœur du système financier mondial, à savoir la dette fédérale US (2). Et nous voici, avec ce GEAB N°56, à l'orée du second semestre 2011, avec une économie mondiale en plein désarroi (3), un système monétaire global de plus en plus instable (4) et des places financières qui sont aux abois (5), tout cela malgré les milliers de milliards d'argent public investis pour éviter précisément ce type de situation. L'insolvabilité du système financier mondial, et au premier chef du système financier occidental, revient à nouveau sur le devant de la scène après un peu plus d'une année de politiques cosmétiques visant à noyer ce problème fondamental sous des tombereaux de liquidités.

Nous avions estimés en 2009 que la planète comptait environ 30.000 milliards USD d'actifs-fantômes. La moitié à peu près s’est envolée en fumée en six mois entre Septembre 2008 et Mars 2009. Pour notre équipe, c'est maintenant au tour de l'autre moitié, les 15.000 milliards d'actifs-fantômes restants, de s'évanouir purement et simplement entre Juillet 2011 et Janvier 2012. Et cette fois-ci, les dettes publiques seront de la partie également, contrairement à 2008/2009 où ce sont essentiellement les acteurs privés qui avaient été touchés. Pour prendre la mesure du choc qui se prépare, il est utile de savoir que même les banques américaines commencent à réduire leur utilisation des Bons du Trésor US pour garantir leurs transactions, par crainte des risques croissants pesant sur la dette publique US (6).

Pour les acteurs de la planète financière, le choc de l'Automne 2011 va ainsi correspondre au sens littéral au fait de sentir le sol se dérober sous leurs pieds, puisque c'est bien le socle du système financier mondial, le Bon du Trésor US, qui va s'enfoncer brutalement (7).

[...]

Enfin, nous concentrons nos recommandations sur les moyens d'éviter de faire partie de ces 15.000 milliards d'actifs-fantômes qui vont s'envoler en fumée dans les prochains mois, avec une mention toute particulière pour l’immobilier résidentiel occidental dont l’effondrement des prix que nous anticipons pour 2015 commence en fait dès 2012.

[...]
Notons que le communiqué de décembre 2010 prévoyait déjà le scénario actuel.

Il y a des renseignements très intéressants dans la lettre mensuelle du LEAP, mais elle est disponible uniquement sur abonnement (200 € par an).

Pour finir, Franck Biancheri, qui dirige le laboratoire, a publié l'an dernier un livre anticipant la décennie 2010-2020. Extrait :
La première moitié de décennie marquée essentiellement par une dislocation géopolitique mondiale

[...]

La première partie de la décennie qui s’ouvre va donc être essentiellement marquée, d’une part, par l’émergence grandissante de tendances séculaires marquant la fin de l’occidentalo-centrisme et, d’autre part, par les conséquences de la crise financière et surtout des réponses qui y ont été apportées en 2009. Réponses qui ont conduit au surendettement des États et en particulier au surendettement du pilier de l’ordre mondial de ces dernières décennies qu’étaient les États-Unis. La Chine étant le vecteur privilégié des tendances séculaires en action et les États-Unis étant à la fois le pays au coeur de la crise financière et de ses conséquences¹, on peut affirmer que ce sont les rapports sino-américains qui vont déterminer le rythme et l’ampleur des chocs que nous allons connaître d’ici le milieu des années 2010-2020. Parallèlement, les autres acteurs (puissances nouvelles, anciennes ou réinventées²) vont bien entendu agir et réagir au cours des prochaines années, soit en fonction de l’évolution du rapport USA-Chine et de ses conséquences, soit en fonction de leurs propres anticipations sur le monde des décennies à venir. C’est très probablement de ce groupe que peuvent naître les initiatives et les idées les plus fécondes pour éviter que la deuxième partie de la décennie ne se transforme en une descente aux enfers pour la plus grande partie de la planète et pour permettre que, d’ici 2020, un nouvel ordre du monde pérenne soit déjà en train de prendre forme.

[...]

Mais, n’anticipons pas (pour une fois) la fin de l’ouvrage. Regardons d’abord plus en détail les évolutions probables des principaux acteurs géopolitiques de la décennie 2010-2020 ainsi que celles du cadre général de leurs interactions.

Ces évolutions probables seront un enchaînement des évènements qui va aboutir à la décomposition du système international actuel, notamment à travers l'effondrement ou la paralysie des principales institutions internationales et des nœuds stratégiques du système financier et monétaire mondial et l’amorce d’un processus de restructuration structurelle des grands acteurs globaux comme les États-Unis, l'UE, la Russie, l’Asie et l’Amérique latine, oscillant entre début de dislocation pour certains et poursuite de réorganisation pour d’autres.
Avatar du membre
Sterdex
Chef de secteur posteur
Messages : 818
Enregistré le : 05 févr. 2011, 18:36
Âge : 45

Message par Sterdex »

Au vu de cet avenir incertain, je pense qu'il faudra être très prudent avant d'emprunter des sommes faramineuses pour se former, à moins d'avoir un plan en béton armé (KD sponsorisé ... et encore on n'est pas à l'abri de la faillite de la compagnie proposant le programme). Autrement, il parait beaucoup plus sage de se trouver un boulot, et d'économiser suffisamment pour se payer la majeure partie de la formation.

Edit : d'après le LEAP, la décennie à venir devrait voir les "BRICs" (Brésil, Russie, Inde, Chine) jouer un rôle de plus en plus prépondérant dans le monde. Il semble donc raisonnable que les candidats à l'expatriation envisagent leur carrière dans ces régions. Un atout considérable sera la maîtrise de plusieurs langues (en Europe, l'allemand est fortement recommandé).

En bref, si on devait retenir une stratégie ça serait (tout en faisant ses études en parallèle et en apprenant des langues étrangères) :
1. tenter l'ENAC
2. tenter les programmes KD préfinancés (Luft, Swiss, Austrian)

Si ça ne marche pas, travailler comme salarié et économiser pour payer la majeure partie de sa formation, et ensuite :
- tenter les programmes KD non préfinancés (BA, etc ...) si on a un apport personnel conséquent + la garantie de retrouver son job si il n'y a pas de poste à la fin du programme KD (gel des embauches, faillite de la compagnie ...)
- ou bien faire une formation modulaire (moins cher, on peut même tenter un fongecif) et essayer de trouver du boulot dans les BRICs

A éviter : faire une formation intégrée (CTC, etc) sans apport personnel (donc emprunt de 100 k€ + intérêts), sans job et sans diplôme
Avatar du membre
Edge
Elève-pilote posteur
Messages : 50
Enregistré le : 17 juin 2011, 08:32

Message par Edge »

Entièrement d'accord: Assurer un plan B me parait essentiel et éviter à tout prix de s’endetter!

@ chuck_73: Pour moi c est une erreur car AF/KLM et à peu prés toutes les grandes compagnies ont lancé des programmes et à la différence du pétrole, les énergies renouvelables ne sont pas géolocalisé. D'où une plus grande concurrence aux seins des producteurs, ce qui impliquera à terme, une fonte des marges et une meilleurs répartitions de la manne énergétique à travers le monde.
Avatar du membre
Auteur du sujet
Franck.
Elève-pilote posteur
Messages : 30
Enregistré le : 24 août 2011, 01:50

Message par Franck. »

Je craignais que ca fasse un bide, ravi de constater que c'est pas le cas et qu'il y a déjà des passages extrêmement intéressants.

Malheureusement je suis également pessimiste pour l'aéro, le trafic de voyageurs qui représente l'essentiel du boulot se décompose en deux grosses parties: D'une côté les voyages, donc comme clients la classe moyenne (celle qui va trinquer le plus avec l'augmentation des prélèvements obligatoires et sera contrainte de couper dans le "superflu") et de l'autre côté le business, pour lequel les entreprises réduisent de plus en plus les budgets. Ca prends une double forme: D'une part le sous-classement, les cadres de certaines grosses boites pharmaceutiques qu'on va pas citer ont découverts la classe éco après 2008 pour les trajets de moins de 2h et de l'autre la réduction au stricte minimum des déplacements, en utilisant encore plus des solutions de visio conférence. Et aussi dans une moindre mesure, privilégier le rail (typiquement sur des trajets comme Zurich <=> Paris par exemple ou le TGV est très récent). Le tourisme et l'aéro sont totalement interdépendants, or on sait qu'autant en Europe qu'en Amérique du Nord, le tourisme va très mal et la croissance n'y a jamais été aussi lente depuis un demi siècle. Par contre, elle explose en Asie du Sud-Est et chez BRICs que tu cites justement. Le secteur haut de gamme est celui qui s'en sors le mieux, mais sur l'ensemble des flux touristiques, il représente pas grand chose, pas de quoi tous nous donner du boulot.
Avatar du membre
chuck_73
Chef de secteur posteur
Messages : 1762
Enregistré le : 26 juin 2010, 12:37
Contact :

Message par chuck_73 »

les pays de L'opep jouent un double jeu, pour ma part.
Le seul régle qu'ils ont, c'est "gagner plus tout en économisant notre pétrole/ressources".

Ensuite, je pense que la production de ressources renouvelables, fera comme pour le pétrole.
Là où cela sera rentable d'en faire, ils y aura des investissement, mais cela ne retombera pas forcément sur l'économie locale (tout comme les puits de pétrole au Niger/Nigeria/..., ils sont exploités par des compagnies étrangères, et au final, une "caste" en profite, mais pas réellement l'économie du pays).
Pour certains pays, suffisament bien armés politiquement et militairement, ils géreront. Les autres sont déja en train de se faire acheter (suffit de regarder là aussi, certains pays d'Afrique qui louent des millions d'hectare à la Chine, l'Inde... pour qu'ils puissent y produire leur blé). La palme ne reviendra pas à celui qui aura le meilleur endroit pour produire de l'énergie, mais à celui qui aura su investir à ses meilleurs endroits et y rester.

Même si on peut installer une éolienne n'importe où dans le monde, il y a des endroits où elles sera plus rentable que d'autres. idem pour les algues, qui demandent soleil et chaleur, idem pour les carburants agricole (encore faut ils que cela soient fait intelligemment).

Par contre, oui, les ressources seront dispersées d'une manière différentes de ce qu'il y actuellement. Mais les acteurs seront toujours les mêmes...
Avatar du membre
Auteur du sujet
Franck.
Elève-pilote posteur
Messages : 30
Enregistré le : 24 août 2011, 01:50

Message par Franck. »

Est-ce qu'on connait les prévisions des compagnies pour l'aéro à moyen et long terme?

C'est Airbus qui a récemment présenté un concept à très long terme, ou il y avait à peine 100 places, qui fonctionnait aux algues et était axé ultra-luxe? Je sais plus exactement, mais quelque chose comme Paris-Tokyo en 3 heures.
Avatar du membre
Sterdex
Chef de secteur posteur
Messages : 818
Enregistré le : 05 févr. 2011, 18:36
Âge : 45

Message par Sterdex »

Franck. a écrit :Ca prends une double forme: D'une part le sous-classement, les cadres de certaines grosses boites pharmaceutiques qu'on va pas citer ont découverts la classe éco après 2008 pour les trajets de moins de 2h et de l'autre la réduction au stricte minimum des déplacements, en utilisant encore plus des solutions de visio conférence. Et aussi dans une moindre mesure, privilégier le rail (typiquement sur des trajets comme Zurich <=> Paris par exemple ou le TGV est très récent).
Effectivement, il y a de plus en plus une tendance à l'économie pour les déplacements professionnels des cadres. Et ça va s'accentuer avec la crise et la hausse de l'euro : importance de réduire les coûts de fonctionnement, surtout pour les entreprises qui exportent. Or une grande partie (la majorité ?) des clients des vols intérieurs sont des cadres, hommes d'affaires, etc ... De plus, le TGV avance, de nouvelles lignes vont voir le jour (et c'est tant mieux d'ailleurs !). Au total il paraît difficile de voir beaucoup d'opportunités d'embauche dans des compagnies telles qu'Airlinair, Regional et autres ... et si vous rajoutez la hausse du pétrole et la crise financière (baisse de la capitalisation de la maison mère ?) le tableau n'est pas rose.

C'est finalement le low cost qui sauvera peut être la baraque ...
Franck. a écrit :Le tourisme et l'aéro sont totalement interdépendants, or on sait qu'autant en Europe qu'en Amérique du Nord, le tourisme va très mal et la croissance n'y a jamais été aussi lente depuis un demi siècle. Par contre, elle explose en Asie du Sud-Est et chez BRICs que tu cites justement.
Eh oui, l'avenir est en Asie ...

Le seul point qui compense ce tableau pessimiste, ce sont les départs à la retraite dans les années à venir ... Et puis, avec la perte de pouvoir d'achat, l'augmentation du coût des FTO (pétrole, etc ...), la hausse des taux d'intérêts, la méfiance des banques pour l'octroi d'un prêt, il y aura peut être moins d'élèves pilotes dans les années à venir ... On peut donc espérer entrevoir des embauches au bout du tunnel (dans 3 à 5 ans ???).

Allez, un coup d'optimisme : à mon avis, un jeune wanabee qui aura un parcours réfléchi (càd qui aura fait avant sa formation de pilote une licence ou un master, et qui aura un job bien payé et qui n'aura pas peur de s'expatrier) devrait s'en sortir !
Avatar du membre
Sterdex
Chef de secteur posteur
Messages : 818
Enregistré le : 05 févr. 2011, 18:36
Âge : 45

Message par Sterdex »

Je suis en train de lire Crise mondiale : en route pour le monde d'après. L'auteur, qui dirige le LEAP (Laboratoire Européen d'Anticipation Politique), y dresse 2 scénarios pour la décennie 2010-2020 :
- le premier est "optimiste" : récession relativement contenue
- l'autre est très pessimiste : chaos mondial

Dans les 2 scénarios, voici ce que prévoit l'auteur pour la fin de la décennie "La crise économique et les tensions géopolitiques mondiales ont entraîné la faillite de 50% des compagnies aériennes internationales et le retour au niveau du trafic passager des années 1970".
Avatar du membre
papy
Captain posteur
Messages : 220
Enregistré le : 11 juil. 2006, 02:00
Âge : 103

Message par papy »

Sterdex a écrit :Dans les 2 scénarios, voici ce que prévoit l'auteur pour la fin de la décennie "La crise économique et les tensions géopolitiques mondiales ont entraîné la faillite de 50% des compagnies aériennes internationales et le retour au niveau du trafic passager des années 1970".
Pour l'an 2000 aussi on prévoyait un chaos informatique. Je l'attends toujours.
Avatar du membre
JAimeLesAvions
Chef de secteur posteur
Messages : 7473
Enregistré le : 02 mars 2008, 08:03

Message par JAimeLesAvions »

On ne peut être sûr qu'une crise est finie que lorsque la suivante commence.
Donc n'attendez jamais la fin d'une crise pour faire quelque chose.
Avatar du membre
Sterdex
Chef de secteur posteur
Messages : 818
Enregistré le : 05 févr. 2011, 18:36
Âge : 45

Message par Sterdex »

Je pense que l'idéal ça serait de se former 1 an avant la fin de la crise ... le tout est de la prévoir !

Sinon :
3 octobre (Reuters) - L'action AMR , la maison-mère d'American Airlines, chutait d'environ 38% lundi à Wall Street, plombée par des spéculations d'analystes évoquant un possible dépôt de bilan.

Les valeurs des compagnies aériennes pâtissent plus largement des craintes entourant les perspectives du secteur, alors que le trafic aérien international a ralenti en août par rapport au mois de juillet. (voir )

American Airlines, la troisième compagnie aérienne des Etats-Unis, est perçue comme la plus faible du secteur sur le plan financier. Vers 17h20 GMT, l'action AMR chutait de 38% à 1,83 dollar. (Kyle Peterson, Natalie Huet pour le service français, édité par Gregory Schwartz)
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... XV20111003
Avatar du membre
rewind
Chef de secteur posteur
Messages : 828
Enregistré le : 22 juil. 2003, 02:00

Message par rewind »

Sterdex a écrit :Je suis en train de lire Crise mondiale : en route pour le monde d'après. L'auteur, qui dirige le LEAP (Laboratoire Européen d'Anticipation Politique), y dresse 2 scénarios pour la décennie 2010-2020 :
- le premier est "optimiste" : récession relativement contenue
- l'autre est très pessimiste : chaos mondial

Dans les 2 scénarios, voici ce que prévoit l'auteur pour la fin de la décennie "La crise économique et les tensions géopolitiques mondiales ont entraîné la faillite de 50% des compagnies aériennes internationales et le retour au niveau du trafic passager des années 1970".

"La décennie où l’Islam se convertit à l’Europe"

J'ai hâte de voir!!!!!
Avatar du membre
Afilnit
Chef de secteur posteur
Messages : 1055
Enregistré le : 23 nov. 2006, 01:00
Localisation : Belgique

Message par Afilnit »

C'est enthousiasmant tout ça ! :lol:
Si tu veux voler longtemps,
respecte ta machine.
Avatar du membre
pangibau
Copilote posteur
Messages : 121
Enregistré le : 18 nov. 2008, 19:32

Message par pangibau »

Edge a écrit :->Remplacement du petrole
->2011 l odyssée des algues

Juste plus le petrole augmente, plus il y aura de budget dans R&D pour chercher à s en passer car il ne sera plus rentable!
D'où c est une enorme erreur de strategie des pays de l OPEP qui dimensionne la production pour conserver un prix élevée.
erreur stratégique, non, ils amassent des fortunes pour racheter ensuite les brevets, c'est une stratégie differentes.
suffit de regarder ce qu'ils font du désert, ils font pousser des green de golf au milieu du sable, créer des centres commerciaux au milieu de la mer, des buildings qui sortent de nul part. alors la R&D, ils attendent que les autres le fassent pour eux. Ensuite ils acheterons les usines de fabrications, et le réseau de distribution....

regarde les palaces Parisien, sans les $ du pétrole il n'en resterait pas beaucoup aujourd'hui (du moins dans leurs configuration actuelle) et je suis bien placé pour le savoir.

alors non au contraire c'est une bonne stratégie pour les pétro-dollars et pour la R&D qui pourront revendre leurs brevets haut le prix... tout le monde y trouve son compte.
les US/Europe développent, les chinois produisent, les saoudiens rachetent.

Cdt
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message