PNT ou PNC pour un bouquin que j'écris. Je photographie également.

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Modérateur : Big Brother

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PAXYDERME
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PNT ou PNC pour un bouquin que j'écris. Je photographie également.

Message par PAXYDERME »

Si quelqu’un, PNT ou PNC, veut bien m’aider, par le biais du site ou en me laissant un contact. J'aurais en effet parfois besoin de précisions (brèves ou de détail) sur le métier pour un "bouquin" que j’écris.

Je ferais bien aussi quelques portraits de jolie(s) hôtesse(s) ou pilote(s) (j’ai ma "petite idée" là-dessus, et honni soit qui mal y pense). Seulement, j’habite Clermont. Alors, si de passage par l’aéroport international d’Aulnat… On peut toujours en parler.

www.themery-photography.com

Bonne année à tous !
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Delta (LFSA)
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Message par Delta (LFSA) »

Dommage d'avoir retiré l'extrait initialement publié. C'était très bien écrit. ;)
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PAXYDERME
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Message par PAXYDERME »

Bonjour Delta,

C'est que je ne voulais pas faire le gars content de lui et qui se la joue (d’autant que je ne suis jamais satisfait de mes textes ; ils me valent bien du mal!) Je voulais seulement garantir le sérieux de l’entreprise, montrer que ce « n’était pas du « pipeau ».

Merci à vous, pour cet encouragement en ce début d’année. Je le remets (avec un petit plus) :


…C’était un ciel comme elle les aimait, un ciel fantasque, chargé de nuages. Ils arrivaient de tous les coins de l’horizon. Il y en avait de toutes les sortes, de toutes les formes. Les uns accouraient, échevelés, les autres se rassemblaient par bandes, se regroupaient en masses compactes, serraient les rangs. D’autres encore comblaient les vides, se bousculaient pour occuper les dernières trouées, s’emparer des dernières places vacantes. Le ciel tout entier semblait vouloir descendre, se rapprocher pour la regarder. La lumière qui filtrait donnait à chaque chose une netteté, un relief incroyable : la tour de l’aérodrome d’abord, comme découpée au rasoir et d’un blanc phosphorescent, les champs tout autour, et les collines au loin, tel un décor, les ruines du château d’Hasenburg accrochées à leur flanc ; puis, de nouveau le ciel, immense, suspendu, comme en attente. La pluie, elle, se retenait.

À côté de son Zlín, dont le nez pointait fièrement vers les nuées, elle exécutait un étrange, un étonnant ballet, Boucle d’or, sous le grand manteau gris du ciel. Concentrée, recueillie, comme en retrait du monde, elle marchait à petits pas, s’inclinait, se redressait, le rectangle de toile bleue de son parachute sur son dos, les bras à demi déployés. On aurait dit un rituel magique, une danse incantatoire dédiée aux esprits célestes, aux divinités élémentaires des brumes et de l’Éther. Luděk, debout sur le terrain, immobile, tel un chamane, un maître de cérémonies, la regardait sans rien dire mémoriser ses figures, les mimer au sol, récitant son texte, répétant sa partition, avant de s’élancer dans les cieux. Julien, trois pas derrière, appuyé à la porte du hangar, gardait lui aussi le silence. Quand, brusquement, d’un seul élan, elle était montée sur l’aile du Zlín, puis s’était glissée, agile et prompte, dans l’habitacle, le regard droit devant elle.

Luděk, sans un mot, va vérifier le verrouillage de la verrière, puis s’écarte de l’avion. Il met en marche sa radio. Les nuées sont maintenant rassemblées et couvrent le ciel tout entier. La voilà qui s’éloigne, et qui se positionne en bout de piste. L’avion s’élance ; il s’élève, souple, léger, rapide, rouge zébré de blanc. Il n’est bientôt plus qu’un point. Il revient. Elle commence aussitôt son programme par un immelmann (Julien connaît maintenant le nom de la figure). Elle se rapproche du sol, s’élève, exécute un demi-tonneau, se redresse. « Užasné ! » dit Luděk, ce qui doit signifier quelque chose comme très bien ou parfait, car elle enchaîne aussitôt vrilles, déclenchés, vol renversé.

Sa façon de voler a changé. Julien a beau être un néophyte, il le sent, il le voit. Tout est fluide, décomposé. C’est vif, rigoureux, transparent. C’est élégant, racé, et, ce qui signe sans doute la perfection en matière de voltige aérienne, infiniment léger. Il n’a plus peur. Même les bruits du moteur, qui lui semblaient jusqu’alors effrayants, ne sont plus les mêmes ; ils sont presque mélodieux, en accord, en osmose avec les accélérations et les ralentis de l’avion, et les arabesques qu’il décrit. Elle semble voler au ralenti. Juste à ce moment Luděk se tourne vers Julien et dit simplement : « Slow doesn't mean easy, quite the contrary ! » Il ne parle maintenant presque plus. Seuls quelques adjectifs sortent de sa bouche, l’équivalent sans doute de nos : « parfait, excellent ! » Mais il veut être sûr. Il veut qu’elle reprenne, qu’elle recommence, une fois encore… et encore. L’avion s’éloigne, revient, s’exécute. Rien à dire ! C’est clair, net, précis ! C’est d’un naturel et d’une simplicité confondante. Elle joue sa partition à la perfection. Elle ne réalise pas ses figures, elle les dessine ; elle les pose comme un musicien, un pianiste virtuose un soir de grand concert pose ses notes, délicatement, subtilement, à la fois distinctes et cependant liées. Luděk a mis la main devant l’émetteur de sa radio et s’adresse à nouveau à Julien: « She isn’t flying ; she is dancing !... » Le spectacle qu’elle leur offre est en effet de toute beauté : « des jeux d’optique prestigieux » !… Tantôt l’avion s’élève dans le ciel comme un oiseau, tantôt il retombe en tournoyant comme une feuille morte infiniment légère, infiniment gracieuse. Julien se rappelle un professeur de latin. Celui-ci disait que la langue latine utilisait le mot lapsus, glissement, en parlant du vol des oiseaux : volucrium lapsus. Et il avait ajouté : « N’avez-vous jamais observé les hirondelles les soirs d’été, comme elles semblent glisser dans l’azur ? » …Deux ailes rouges sur le glacis du ciel !

Il était temps qu’elle se pose ; les premières gouttes de pluie commençaient à tomber. À peine descendue du cockpit, Luděk, de ses bras robustes, l’avait soulevée de terre et maintenue triomphalement en l’air tandis qu’elle riait aux éclats. Une fois redescendue, elle était restée accrochée à son cou. Elle lui racontait son vol par le menu. Jamais Julien ne l’avait vue si excitée, si enthousiaste. Ses paroles précipitées semblaient se battre pour sortir de sa bouche.

Ils étaient retournés au Monaco Bar, leur « quartier général ». La démonstration de Kristýna avait mis Luděk en verve. Il était soudainement devenu loquace :

- À la fin des années cinquante, disait-il, il y avait une magnifique rencontre appelée la « Locheed Aerobatic Trophy ». Elle attirait les pilotes de l’Europe entière. Les premiers jours étaient consacrés à des vols d’entraînement sur le terrain. C’était un spectacle d’avions volant en arrière, sur le côté, tombant et roulant sur leurs axes. Nous autres jeunes, nous étions tous tournés vers nos pilotes nationaux qui faisaient des miracles sur leur Zlín. Mais ce qui arriva ce jour-là nous laissa tous pantois. Ce fut lorsqu’un de ces Zlín s’éleva un peu plus haut que les autres et se mit à décrire trois bascules vers l’avant cul par-dessus tête, et cela à une vitesse quasi nulle. Nous ne pouvions en croire nos yeux ! On nous dit alors que cette figure-là, c’était un lomcovák…

Kristýna, sa cuillère suspendue à la main, en oubliait ses gâteaux.

- … Nous ne connûmes plus la paix ! Chacun d’entre nous voulait savoir s’il était possible de l’exécuter. Mais à cette époque le club n’était équipé que de Stampe (de vieux biplans, dit-il à l’intention de Julien)…
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JAimeLesAvions
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Message par JAimeLesAvions »

PAXYDERME a écrit :d’autant que je ne suis jamais satisfait de mes textes ; ils me valent bien du mal!
Peste! Ca me rappelle Grand qui avait recommencé sa phrase. « J’ai supprimé, dit-il, tous les adjectifs. »
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F-GUJ
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Message par F-GUJ »

Bonjour,
PNT sur Clermont et jai dejà fit une séance photo avec un ami.
Si je peux aider
Love at first flight
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