J’ai choisis HGGSP MATHS SES, est-ce que je peux toujours devenir pilote d’avion.

[Imaane95400]

Bonjour,

Je suis un peu angoissée à l’idée que j’ai peut-être fais le mauvais choix dans mes spés, je rentre en première et comme vous le savez ils n’existent plus de filière, j’ai choisis ses maths
et hggsp pour l’année de première, et après avoir fait des recherches je vois que il n’est apparement pas possible d’intégrer une formation gratuite comme l’ENAC pour se former dans l’aéronautique et certains disent qu’il est fortement recommandé de prendre physique chimie.

Qu’est-ce que vous me conseillez, parce que je suis vraiment intéressé par ce métier.

[youpla]

Pour l'ENAC (EPL-S):

Pour être admis à concourir les candidats doivent :

- Être ressortissant de la Communauté européenne ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen,
- Avoir plus de 16 ans et moins de 23 ans au 1er janvier de l’année du concours,
- Avoir suivi un cursus correspondant à 60 crédits ECTS, soit en classe préparatoire aux grandes écoles, soit dans un cursus de licence scientifique, soit dans une formation conduisant à un diplôme national de niveau III du répertoire national des certifications professionnelles dans le domaine des sciences et technologies.
- Être en situation régulière au regard du service national (se renseigner auprès de la mairie de son domicile),au plus tard la veille de la rentrée en formation.

Ta formation est financée par l'état, et à l'issue tu pourra t'inscrire à pole emploi et esperer un retour des recrutements chez Air France ou Hop.

Pour toutes les autres filliaires:

- Etre en mesure de payer une formation coutant au alentours de 100'000€

Ta formation est financée par papa, et à l'issue tu pourra t'inscrire à pole emploi.

[CyrilQ.06]

Troisième option.
Fais des études dans un domaine qui te plaît. Tu t’assures un bon plan B en cas de non réussite dans l’aérien.

Tu commences à bosser dans ta branche. Tu mets du blé de côté tout en commençant ton PPL dans un Aeroclub du coin.

Essaye d’évoluer dans ta branche, gagner plus, épargner plus. Viendra un jour ou le marché sera peut-être moins pourri qu’actuellement. Et alors tu pourras te permettre de casser ton épargne et te payer une formation modulaire (moitié prix…) dans un pays de l’Est.

Trois conseils :
- assure toi un SOLIDE plan B. Un job qui te plaît et te permettra de vivre le temps que l’aérien reprenne, ou si tu ne perces pas dans l’aérien.
- fais du modulaire. Moins cher. T’arriveras au même résultat, pour moitié moins cher. Les écoles à 120k€ qui te parlent de partenariat compagnie en ce moment : full pipeau.
- prends ton temps. Le marché va mettre des années à reprendre. Essaye de planifier ta formation pour sortir au moment de la reprise (facile à dire tu me diras, mais grosso modo ne rush pas on est large…).
Fais ton PPL tranquillou à côté de ton job, éventuellement ton ATPL à distance, et tiens toi prête à te lancer dans la formation pratique dès que le marché donnera des signes de reprise.

Bon courage..

[Tofly2leretour]

Cette troisième option est de loin la meilleure en ce moment...

[tonyledri]

Correct, la 3ème option est de loin la meilleure

Quelques éléments de contexte pour vous aider à mieux comprendre
Les gens qui recommande de ne pas débuter en ce moment, ne sont pas que des vieux aigris qui se défoulent sur les jeunes, au contraire.

Il faut comprendre que le marché des pilotes, parce que oui, c'est un marché, répond à l'offre et la demande

Lorsque le marché est saturé, les compagnies aériennes les moins scrupuleuses et les moins syndiquées, détruisent les salaires et globalement tout ce qui peut être relatif aux conditions de travail. Rémunération brute, compensations diverses, plan de retraite, planning de travail, sont retirés ou réduits, dans des proportions inacceptables. Et ce dans le plus grand mépris des règles de sécurité.

Leurs marges revenus/ couts RH sont alors maximum et leur but est de tout faire pour faire perdurer cette situation au maximum. A ces fins les managers touchent des bonus très conséquents, alimentés par la destruction des conditions de travail des collègues pilotes

2 schéma possible :

Schéma A : Les jeunes gens en perdition scolaire, ou sans vaillance face au marketing grossier des école de pilotage, continuent de s'engager massivement dans des formations kamikazes hors de prix.

Schéma B : Les jeunes gens réfléchissant à une formation se renseignent correctement. Ils comprennent qu'après une formation à 100 000€, ils devront se prostituer pour trouver un travail en payant 30 000e de plus pour une QT. De plus le marché pilote est visiblement saturé, ils patientent

Le résultat:

Schéma A : Le marché reste durablement saturé, les pilotes n'ont aucune force de traction face aux compagnies. Celles ci font la pluie et le beau temps, détruisent la vie des commuters qui ne peuvent plus voir leur famille, font vivre les jeunes copi dans taudis, eau et repas payant dans les cockpit...
Devant de telles conditions, nombreux pilotes écœurés, en détresse financière, ou même dépression jettent l'éponge, change de métier, prennent leur retraite.
Mais ces départs, sont remplacés par des jeunes gens très intelligents, qui continuent d'arriver massivement (en offrant leur QT et training à 30 000e aux compagnies). La saturation du marché est maintenue, merci les gars. Les pilotes sont toujours aussi impuissant. Ces jeunes qui arrivent, et poussent hors du système les pilotes qui décident d’arrêter, seront finalement ensuite les cocus de leur propre stratagème.
En effet, une fois en fin de course, après avoir investi toutes leurs économies, lorsque leur situation financière, gagnant un pauvre smic, basé à l'étranger, devient insoutenable, ils sont contraint d'abandonner également, pour 'un vrai travail' et commencer à éponger une dette colossale, vaine.
Ils seront remplacés par la prochaine vague de jeunes qui a tout compris, qui arrivent pour se payer le training à 30 000€ eux aussi. Cette situation peut perdurer indéfiniment, c'est le rêve des compagnies aériennes et des écoles de pilotage.
Ainsi, si vous commencer votre formation par des temps difficiles, vous creusez votre propre tombe et dynamitez l'industrie dans laquelle vous aspirez à faire carrière. Entraînant avec vous, vers le fond, des collègues plus expérimentés en galère. Nous vous attendez donc pas non plus à un accueil chaleureux

Schéma B :

Le nombre de pilote stagne, réduit légèrement, face à la pression pour maintenir leurs effectifs, les compagnies aériennes doivent être très prudentes dans la façon dont elles traitent leurs employés. Au fur et à mesure que l'activité reprend, une pénurie de pilote de dessine et rend aux pilotes une marge de manœuvre suffisante, leur permettant d'envisager des actions collectives, établissement de syndicat, afin d'établir des conditions de travail justes, confortables, adaptées, et surtout de les pérenniser en les faisant inscrire dans les contrats. Une fois ces conditions décentes établies, les pilotes en fonction se feront un plaisir d'encourager les jeunes motivés, à se former, pour les rejoindre et travailler dans un cadre sain

Conclusion :

2 schémas possibles, dans les cas A ou B, le nombre de pilote embauchés par les compagnies à échéance 4-5 ans sera le même. En revanche leur environnement et les conditions de travail seront sans commune mesure
J'espère que vous comprenez mieux pourquoi et ce que vous avez à faire, ou ne pas faire dans l'immédiat justement