J'apporte ma contribution au topic et cela servira de présentation en même temps :
- 1994 Tentative Armée de l'air, éliminé en sélection en vol (dur avec 3h de vol au compteur)
- 1995 Tentative Aéronavale et ALAT mais chaque fois aux entretiens finaux l’échec Armée de l’air n’était pas assez sexy
De 1996 à 2004 vie active permettant de financer la formation suivante :
- 1998 : PPL
- 2000 : ATPL Théorique (Institut Mermoz)
- 2001 : CPL/IR/ME (Muret Lherm)
Septembre 2001, effondrement des deux tours à New York, grincement de dents du coup :
- 2002 MCC beech 1900 a l’ESMA (grâce a une bourse de la fondation de France)
- 2002 Stage instructeur (FI) au SEFA Grenoble (merci la liste une)
Jusqu'à 2004, vie active et instructeur bénévole en club
- 2004 Sélection Air France et échec
Grosse remise en question : pertinence du projet, coût d’entretien des licences et finalement décision de financement d’une QT a la Sabena Flight Académiy de Bruxelles
Janvier 2005 QT A320
2005 : chômage, instructeur en club, recherche intensive d’emploi
Finalement deux belles propositions : du 319 en CDD au Bouthan ou du 320 en CDI a Prague
Décision pour la république tchèque (influence des filles et de la bonne bière sans doute) où je travaille depuis mars 2006 sur secteur Airbus A320.
- 2008 : re- sélection AF et réussite (petit coté tête de mule)
- 2008 : sélection astronaute ESA (agence spatiale européenne) mais échec, on ne peut pas tout avoir tout de même
, félicitation au passage au copilote d’Air France ayant été retenu
Depuis, crise financière donc intégration Air France remise a une date ultérieure mais belle perspective et j’ai appris la patience
Pour résumer :
- Il existe des parcours rapide pour certains : voie militaire, Enac, cadet Air France et pour d’autres (et il me semble que c’est une majorité), de l’auto financement, des doutes, de la persévérance
- Chiffrage de la formation : très lourd et plus coûteuse a mon époque (PP/IFR, plus d’heures de vols sur vrai avion). Tout en autofinancement et emprunts. Pas de parents derrière, une petite aide version goutte d’eau d’une sorte de Fongecif et une bourse de la fondation de France. L’argent est une problématique majeure de ce secteur mais en même temps j’en connais certains qui refusait de se payer une formation d’instructeur tout en venant en Ferrari au club (si si, véridique). Exemple extrême bien sur mais posant aussi la question des choix des priorités. Se former coûte cher mais si on compare au coût de certaines grandes écoles on est parfois pas si loin que ça.
Conseil aux jeunes qui rêvent de se lancer dans cette carrière :
Si je pouvais repasser par la case "18ans", j'essaierai d'obtenir a nouveau mon bac S avec de meilleures notes et intégrer une école d’ingénieurs par la suite, si possible avec un cursus international me donnant : une bon niveau d'anglais, un métier en cas d’insuccès, des compétences scientifiques et des opportunités intéressantes plus tard dans la carrière de pilote. Ensuite je présenterais des divers sélections militaires ou civiles
Sinon :
Il va falloir de la persévérance, du temps, des doutes et une capacité de financement. La problématique sera toujours de trouver la balance entre la hauteur de financement et le niveau de recrutement des compagnies, le tout avec une bonne dose de chance. Sachez qu’il y en a beaucoup qui arrêtent par découragement ou manque de moyens mais aujourd’hui la majeure partie de mes collègues de club sont en poste.
Précision concernant la QT, j’étais entièrement contre le financement ne voulant pas alimenter un système que je trouve toujours abusif. Beaucoup écrivent qu’il ne faut pas se la financer et cela vient généralement de personnes quoi ont eu la chance de ne pas avoir eu a la payer. Personnellement, après 3 années sans résultat de recherche avec un CPL/IR/ME/MCC ATPL théorique et 700 heures de vol je décidai de me la financer et cela m’a permis de débuter. J’en connais qui après une rencontre par hasard avec un chef pilote se sont vu offrir cette qualification ou d’autre qui grâce a papa… C’est la qu’interviennent la chance et les opportunités. Tout ceci est bien sur laissé à l’appréciation de chacun
Voila pour un long premier jet, bonjour a tous et bons vols !