Zbeb a écrit : ↑02 juil. 2020, 21:53
Un électron est un électron, meme si la sncf achète son électricité ailleurs, on s'en moque. La France exporte du twh. Donc la France verdit le bilan carbone européen en moyenne. C'est le total qui compte.
Pour la France oui, pour la SNCF non…. Un électron ne connais pas les frontières, à partir du moment ou une source électrique est connectée à un réseau, tu vas retrouver une proportion des électrons de cette source dans chaque prise électrique (ou caténaire). Si la France « exporte », cela permet de verdir le bilan CO2 de certains pays qui achète une électricité propre. Si la SNCF se fournit chez un fournisseur Allemand au mix carboné, elle incitera la production de centrales à charbon qui injecteront leur électricité dans le réseau. Donc l’important n’est pas de savoir où roulent les trains, mais où l’opérateur se fournit (Autre exemple: si la Deutsch Bahn se fournit exclusivement chez EDF, peu importe si les trains roulent en Allemagne, cela favorisera l’injection d’électricité propre dans le réseau et les ICE pourront être considérés comme propres).
Comme cette info du fournisseur électrique de la SNCF est introuvable, c’est probablement qu’il y a une raison.
pAolO a écrit : ↑02 juil. 2020, 22:15
Les économistes ce sont ceux dont la discipline dans ses préceptes ignorent les lois de bases de la physique, et considèrent les ressources comme infinies?
Mais c'est vrai que le Venezuela est un bon exemple de pays qui a tout misé dans le carboné (pétrole), et s'est pris une décroissance non planifiée dans la face.
Mais j'aime bien l'exemple, il montre que les écolo-facho-terroristes n'ont pas le monopole pour vendre de la peur.
La crise du Venezuela n’est pas liée à un manque de pétrole (ils ont parmi les plus grandes réserves mondiales). C’est lié (principalement) à un prix élevé d’extraction qui ne rendait pas la vente rentable au cours de ces dernières années, et à des sanctions américaines. Le bilan c’est une récession qui s’emballe.
Ce n’est pas une citation de JMJ quand tu dis que les économistes considèrent les ressources comme infinies insinuant qu’ils n’ont rien compris?
La force des économistes sur le sujet de la décroissance, c’est qu’ils n’ont pas besoin de spéculer sur des prédictions, il n’y a qu’à regarder un peu ailleurs et dans notre histoire pour connaître les effets de la décroissance. Voici un article très récent sur la vie dans le monde bienveillant de la décroissance:
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html
Pour donner un peu de perspectives: la crise lié au réchauffement climatique n’est pas encore arrivée et même si elle est potentiellement très sérieuse, ce n’est pas forcément l’apocalypse. Le rapport Stern estimait le coût de l’inaction à 5500 Mds $ (ou 2,5% du PIB mondial dans un scénario à +4.5°C). La crise du coronavirus nous coûtera 4000 Mds $. Ce n’est surtout pas une raison pour ne rien faire, d’autant plus que la transition énergétique est également nécessaire pour se libérer de notre dépendance au pétrole, mais laissons nous un peu de temps avant de nous suicider économiquement.
pAolO a écrit : ↑02 juil. 2020, 22:15
Vidéo intéressante, malgré tout l’effet rebond ne veut pas forcément dire que l’on va polluer plus. Même si la consommation d’énergie augmente avec l’efficacité, une énergie plus propre telle le nucléaire pourra faire diminuer les émissions de CO2.
Si.
Même un mec pro-nuke comme Janco le dit, juste construire des EPR ne fera pas baisser nos émissions si il n'y a pas de planification pour que ça soit en remplacement de quelque chose de carboné.
Y'a un principe qu'il explicite en intro de ses confs, c'est que
jamais dans l'histoire de la révolution industrielle aucune énergie ne s'est substituée à une autre, les consommations de charbon, pétrole, uranium, EnR n'ont fait que s'additionner.
Disons que notre consommation de charbon a quand même beaucoup diminué avec l’augmentation de notre parc nucléaire… Au niveau mondial il n’y a jamais vraiment eu un effort de substitution avec une contrainte sur une énergie. Le pétrole a toujours été disponible jusqu’à présent. La contrainte CO2 devrait forcer ces transitions énergétiques. Ça ne me paraît pas impossible, c’est juste que pour le moment nous avons fait fi de cette contrainte.
pAolO a écrit : ↑02 juil. 2020, 22:15
La «croissance verte» est un concept, qui n'existe pas a l'heure actuelle et tiens sur des bases bancales.
Aucun pays n'a réussi à être en croissance et réduire son empreinte carbone (j'insiste sur empreinte et pas émission du pays, sinon c'est trop facile pleins de pays le font, dont la France, en externalisant leurs émissions).
Jancovici le démontre en long en large et en travers.
Alors que la décroissance n’est pas du tout un concept… La croissance verte n’existe pas encore, mais nous n’aurons pas vraiment le choix que de la faire exister!
SkyShark a écrit : ↑03 juil. 2020, 00:06
Bon assez plaisanté, encore une fois la décroissance et le changement systémique, si on ne va pas le chercher nous même, c'est lui qui viendra nous chercher. La crise du covid n'est que le premier domino. Tu me considères peut être comme un vilain rageux et pourtant... ma vision de l'avenir n'est que la dure réalité et concerne tout le monde, pilote ou pas.
Allez chercher la décroissance avec toutes ses conséquences, cela me semble un peu maso, non? Voir situation au Vénézuela et au Liban en ce moment.
Raphaile a écrit : ↑03 juil. 2020, 11:50
Alors le débat avion/train pour le transport de passager est débile et devrait plutôt être vue comme une complémentarité plutôt qu'une opposition. Si seulement les politiciens comprenait ça. Il ferait mieux de légiférer en douceur (le temps de s'adapter) pour un report modale sur le train et le fluviale des marchandises plutôt que d’embêter les voyageurs en avion.
Merci pour ta contribution, je crois effectivement que tu as raison. Moi-même pilote il ne me serait jamais venu à l’idée de regarder les billets d’avions sur un Pari-Bordeaux, à moins d’un besoin vraiment spécifique. On ne pourra jamais substituer le train à l’avion et inversement. L’idée du sujet était surtout de démontrer que l’argument écologique est aujourd’hui utilisé à des fins politique (
http://transportrail.canalblog.com/page ... 69965.html) et qu’il y a une légère désinformation qui ne profite pas à l’avion.