Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

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CockpitSeeker
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par CockpitSeeker »

Dubble a écrit : 16 nov. 2020, 15:10 Cela dit, pour ce point je ne suis pas sûr. Comme tu l'as dit :
"MPLs were built on the link between pilots and operators, giving tacit guarantee to the former they would later join the latter. That "restriction" will be waived."

Si une compagnie n'a plus besoin d'embaucher quelqu'un, la garantie tacite elle va sauter directement.
Le problème réside dans l'existence même de la MPL, qui ne donne même pas les privilèges et l'expérience de vol d'un PPL malgré un cout faramineux.

Ce point de réglementation permet au moins de rattraper la situation, théoriquement à moindre cout, en cas de besoin de transformation de MPL en fATPL. C'est un plâtre sur une jambe de bois, en somme.
J'avais pensé comme ça aussi à un moment, mais ça ne marche pas. Un MPL était lié à une compagnie parce que le programme est "airline specific". Preuve, un MPL balloté de compagnie en compagnie doit passer une "OCC" (Operator Conversion Course - évidemment payante), comme un grand gang bang ou tout le monde se fait tourner le pilote pour lui faire le c... heu les poches ;)
Dubble a écrit :Le problème réside dans l'existence même de la MPL, qui ne donne même pas les privilèges et l'expérience de vol d'un PPL malgré un cout faramineux
Non. Si le candidat était aspiré et passait son ATPL pratique naturellement dans l'exercice de ses fonctions, je pense qu'il aurait le bénéfice d'un CPL en bout de course. Mais ce n'est plus sur la table, les MPL sont une fraude qui doit disparaître. Le point de réglementation qui a permis ça n'a rien rattrapé du tout. Ou pour filer ma métaphore, il ne s'agit pas d'un "plâtre", mais d'un gode michet ;). C'est même présenté comme offrant plus de "flexibilité" (pour les airlines, ça oui). Ce vocabulaire, comme "plan social", veut dire qu'on se fait chafter (de mémoire, 700 kd LH avaient été jeté dans les rues, dont certains ont porté plainte. Aujourd'hui c'est les MPL EZ... les gens n'apprendront jamais).

Le lien forçait à recruter avec sagesse. "Si une compagnie n'a plus besoin d'embaucher quelqu'un..." ...et bien elle arrêtait d'embaucher et absorbait sa file d'attente. À l'ancienne. Plus maintenant. Des responsabilités pour toi (individu qui t'endette), pas pour moi (compagnie qui te prends ton fric en formation et obligée de rien).

edit: mes excuses pour le hors-sujet ! Si vous arrêtez l'aviation, trouvez un milieu où même la réglementation n'est pas contre vous ;)
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Dubble
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par Dubble »

CockpitSeeker a écrit : 16 nov. 2020, 16:11 J'avais pensé comme ça aussi à un moment, mais ça ne marche pas. Un MPL était lié à une compagnie parce que le programme est "airline specific". Preuve, un MPL balloté de compagnie en compagnie doit passer une "OCC" (Operator Conversion Course), comme un grand gang bang ou tout le monde se fait tourner le pilote pour lui faire le c... heu les poches ;)
Qu'est-ce qui oblige une compagnie à embaucher un pilote qui ne pourrait travailler que chez elle ?
Rien.
A partir de là...
"Le problème réside dans l'existence même de la MPL, qui ne donne même pas les privilèges et l'expérience de vol d'un PPL malgré un cout faramineux"
Non. Si le candidat était aspiré et passait sont ATPL pratique naturellement dans l'exercice de ses fonctions, je pense qu'il aurait le bénéfice d'un CPL en bout de course.
Le problème d'un MPL c'est que tu es lié à une exploitation multipilote, à un type, notamment.
Donc par exemple tu ne peux pas faire du monopilote en aviation d'affaires avec une formation MPL, et tu peux changer de type ou même pas ?
Des responsabilités pour toi (individu qui t'endette), pas pour moi (compagnie qui te rigole au nez, obligée de rien).
Bien évidemment. En 2016 je savais très bien que si j'avais été pris dans le programme easyjet, j'aurais pris la voie fATPL et non la voie MPL.
Il est clair que rien n'oblige une compagnie à embaucher un pilote qui se forme, même s'il se forme uniquement pour travailler chez elle.
A partir de ce moment là, il est de la responsabilité de chacun de refuser une telle formation, et de choisir une formation qui permettrait au moins de postuler ailleurs au cas où ça tournerait au vinaigre.

Bref, si le MPL devrait être supprimé, la possibilité de le convertir facilement en fATPL aurait du, au moins théoriquement, permettre de trouver une porte de sortie à moindre couts pour ceux ayant fait cette erreur dans leur choix de formation.
Que CTC exploite cette possibilité pour tenter de gagner encore 70k€ supplémentaires permet uniquement de démontrer qu'ils escroquent leurs clients jusqu'au dernier centime.
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Jack
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par Jack »

Bonsoir,

Content que CockpitSeeker reconnaisse "enfin" que payer des formations à 130, 140, 150 kE = P2F déguisé.
Et encore, quand il y avait un job au bout..

Cdlt,
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zorororo
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par zorororo »

JAimeLesAvions a écrit : 16 nov. 2020, 15:45 je ne réponds pas aux attaques personnelles
D'accord je m'excuse c'était bete et méchant.

Je ne dis pas qu'être cadre c'est la belle vie, mais il reste plusieurs contraintes (médicales, spécialisation, cout de la formation) qui rendent le métier de pilote assez particulier.
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JAimeLesAvions
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par JAimeLesAvions »

Dubble a écrit : 16 nov. 2020, 16:45 Bref, si le MPL devrait être supprimé, la possibilité de le convertir facilement en fATPL aurait du, au moins théoriquement, permettre de trouver une porte de sortie à moindre couts pour ceux ayant fait cette erreur dans leur choix de formation.
Que CTC exploite cette possibilité pour tenter de gagner encore 70k€ supplémentaires permet uniquement de démontrer qu'ils escroquent leurs clients jusqu'au dernier centime.
Il me semblait qu'en sortant d'un programme MPL, on est titulaire d'une vraie licence MPL, et que pour la convertir en CPL/IR ME, on pouvait aller dans n'importe quelle école? Ce n'est pas le cas?
Le prix de la conversion ne doit pas être très élevé, je ne me rappelle plus mais l'ordre de grandeur c'est plutot 10000 € que 70000€.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par - A400M - »

En tout cas chez L3 on était de l'ordre de 60k. Après ils restent sur leur ligne directive (escroquerie) donc il doit probablement y avoir moins cher ailleurs.
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teubreu
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par teubreu »

JAimeLesAvions a écrit : 17 nov. 2020, 11:04Il me semblait qu'en sortant d'un programme MPL
Le problème est précisément que les concernés ne sortent pas de MPL, ils sont juste sur la fin du cursus. Ils ont donc payé la totalité de la MPL, l’ayant presque finie. Sauf que presque ça ne donne aucune licence (et je ne sais pas si un opérateur accepterait de faire leur base training en ce moment, en tous cas celui qui était prévu ne veut plus) et pour obtenir un fATPL il y a du réentraînement.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par JAimeLesAvions »

teubreu a écrit : 17 nov. 2020, 11:13
JAimeLesAvions a écrit : 17 nov. 2020, 11:04Il me semblait qu'en sortant d'un programme MPL
Le problème est précisément que les concernés ne sortent pas de MPL, ils sont juste sur la fin du cursus. Ils ont donc payé la totalité de la MPL, l’ayant presque finie. Sauf que presque ça ne donne aucune licence (et je ne sais pas si un opérateur accepterait de faire leur base training en ce moment, en tous cas celui qui était prévu ne veut plus) et pour obtenir un fATPL il y a du réentraînement.
Avant de signer un contrat de 100k il faut prendre son temps pour le lire et ne signer que si on accepte les conséquences. Sur les forums on n'a jamais que des on dits.
Je pense que les personnes concernées pourraient se regrouper et aller dans une autre école demander qu'on leur fasse un prgramme complémentaire pour arriver au CPL/IR ME, on ne devrait pas arriver à 70k si la formation MPL hors base training est terminée.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par CockpitSeeker »

JAimeLesAvions a écrit : 17 nov. 2020, 11:04Il me semblait qu'en sortant d'un programme MPL, on est titulaire d'une vraie licence MPL, et que pour la convertir en CPL/IR ME, on pouvait aller dans n'importe quelle école? Ce n'est pas le cas?
Le prix de la conversion ne doit pas être très élevé, je ne me rappelle plus mais l'ordre de grandeur c'est plutot 10000 € que 70000€.
Le mois dernier, la boîte anglaise Aeros se vantait sur linkedin de faire le programme de conversion MPL -> fATPL le moins cher pour 30k£ (article retiré depuis).
Par les FCL.415.A MPL (b), les MPL sont sanctionné par un skill test de QT. Pour avoir un CPL, que vous soyez lâché dans la nature avant ou après, vous devez respecter les critères au FCL.325.A CPL(A)), i.e. tout un CPL modulaire pratique.

L'ATPL pratique en MPL ne donne pas non plus le CPL (j'avais un doute, dommage :( FCL.505.A ATPL(A)) parce que vous n'êtes pas qualifié au Single Pilot Operation, et donc la réglementation nous fait pointer en boucle sur les conditions du CPL. Pas d'équivalence.

Cette licence doit crever.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par JAimeLesAvions »

CockpitSeeker a écrit : 18 nov. 2020, 20:46
JAimeLesAvions a écrit : 17 nov. 2020, 11:04Il me semblait qu'en sortant d'un programme MPL, on est titulaire d'une vraie licence MPL, et que pour la convertir en CPL/IR ME, on pouvait aller dans n'importe quelle école? Ce n'est pas le cas?
Le prix de la conversion ne doit pas être très élevé, je ne me rappelle plus mais l'ordre de grandeur c'est plutot 10000 € que 70000€.
Le mois dernier, la boîte anglaise Aeros se vantait sur linkedin de faire le programme de conversion MPL -> fATPL le moins cher pour 30k£ (article retiré depuis).
Par les FCL.415.A MPL (b), les MPL sont sanctionné par un skill test de QT. Pour avoir un CPL, que vous soyez lâché dans la nature avant ou après, vous devez respecter les critères au FCL.325.A CPL(A)), i.e. tout un CPL modulaire pratique.

L'ATPL pratique en MPL ne donne pas non plus le CPL (j'avais un doute, dommage :( FCL.505.A ATPL(A)) parce que vous n'êtes pas qualifié au Single Pilot Operation, et donc la réglementation nous fait pointer en boucle sur les conditions du CPL. Pas d'équivalence.

Cette licence doit crever.
Je ne sais pas combien d'heures ils font pour leur programme MPL, mais il faut arriver au complément ci-dessous, ce n'est pas la mer à boire.
Before exercising the privileges of a CPL(A), the holder of an MPL shall have completed in aeroplanes:
(a) 70 hours of flight time:
(1) as PIC; or
(2) made up of at least 10 hours as PIC and the additional flight time as PIC under supervision (PICUS).
Of these 70 hours, 20 shall be of VFR cross-country flight time as PIC, or cross-country flight time made up of at least 10 hours as PIC and 10 hours as PICUS. This shall include a VFR cross- country flight of at least 540 km (300 NM) in the course of which full-stop landings at two different aerodromes shall be flown as PIC;
(b) the elements of the CPL(A) modular course as specified in paragraphs 10(a) and 11 of Appendix 3, E to this Part; and
(c) the CPL(A) skill test, in accordance with FCL.320.
En gros j'imagine qu'ils ont fait 70h de Picus, donc une grande navigation, réviser la nav VFR , un test CPL et c'est fait.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par teubreu »

JAimeLesAvions a écrit : 18 nov. 2020, 21:06En gros j'imagine qu'ils ont fait 70h de Picus
Pour avoir du Picus il faudrait qu'ils aient volé en ligne, ce qui n'est pas le cas.
Pour la formation initiale ce serait du SPIC, et ils seront de toutes façons très loin des minima.
De mémoire une MPL c'est 40 hdv réelles, le reste sur simu, un fATPL intégré c'est 140 h réelles, ça fait un sacré complément.

C'est une vraie daube que l'OACI a mis en place suite au lobbying des Allemands si j'ai bien suivi.
Juste pour illustrer le fait que les Allemands sont friands de cette formation, Andreas Lubitz avait une MPL.
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supernova
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Message par supernova »

J’avais discuté avec un cadet easy MPl à l’époque de ma formation, il débutait lui aussi
Il m’avait dit que la première fois qu’il volerait en IMC, ce serait avec des passagers !
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C510
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Message par C510 »

Dans ma boîte d avant où on avait des MPL, certains on converti leur MPL en CPL / IR ... Pour moins de 10000 euro, bien sûr il était lâché en ligne.

Pour ceux qui sont tjr en formation, ben ils sont bien dans la merde malheureusement, vu que presque rien de leur cursus n a d équivalence ... Sauf si la CAA pouvait arrêter d être stupid et faire un mini effort plutôt que de s en foutre que des mec de 20 ans doivent 200000 euro pour un cpl / ir ...

Vu que une fois la Qt faite et le base training, les MPL pourrait être autorisée de continuer leur cursus meme si il rajoute un QT/base training, c est "plus" que 20000 euro, n avait il pas déjà payé la QT à easy ?
Je crois que aerlingus a laissé les cadet continuer la MPL en leur disant que y aura pas de taf mais que vu qu il avait payé il pouvait continuer la licence ... easyJet aurai pu faire la même. C est bien ça comme image de dire que si tu es motivé à bosser pour moi, si il faut je te la mettrais bien profond ...

J ai un pote rentré en Qt en janvier, donc juste fait le base training quand le COVID est arrivé, malgré qu il était tjr en période d essais, easyJet la gardé et il a fait le Line training en septembre, basé en Espagne il est. Il ne sait pas pour la suite, mais la sur le coup easy a été plutôt cool (ou alors il est passé au travers des mailles du filet car personne ne c est occupé de son cas ...)
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par JAimeLesAvions »

teubreu a écrit : 18 nov. 2020, 22:06
JAimeLesAvions a écrit : 18 nov. 2020, 21:06En gros j'imagine qu'ils ont fait 70h de Picus
Pour avoir du Picus il faudrait qu'ils aient volé en ligne, ce qui n'est pas le cas.
Pour la formation initiale ce serait du SPIC, et ils seront de toutes façons très loin des minima.
De mémoire une MPL c'est 40 hdv réelles, le reste sur simu, un fATPL intégré c'est 140 h réelles, ça fait un sacré complément.

C'est une vraie daube que l'OACI a mis en place suite au lobbying des Allemands si j'ai bien suivi.
Juste pour illustrer le fait que les Allemands sont friands de cette formation, Andreas Lubitz avait une MPL.
J'ai mélangé SPIC et PICUS en effet. 40h de vol réel :o ? :Ah oui.. J'étais loin du compte ...
Ce qui n'empêche qu'une école un peu maligne pourrait déposer un programme ad hoc de complément de formation pour arriver à l'équivalent intégré en dessous de 20000 euros ça parait difficile, mais c'est surement moins que 70k
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par Dubble »

supernova a écrit : 18 nov. 2020, 23:59 J’avais discuté avec un cadet easy MPl à l’époque de ma formation, il débutait lui aussi
Il m’avait dit que la première fois qu’il volerait en IMC, ce serait avec des passagers !
Pas grave puisque le PA ne subit pas de désorientation spatiale.

:xlol: :xlol:
C510 a écrit : 19 nov. 2020, 01:54 Vu que une fois la Qt faite et le base training, les MPL pourrait être autorisée de continuer leur cursus meme si il rajoute un QT/base training, c est "plus" que 20000 euro, n avait il pas déjà payé la QT à easy ?
Je crois que aerlingus a laissé les cadet continuer la MPL en leur disant que y aura pas de taf mais que vu qu il avait payé il pouvait continuer la licence ... easyJet aurai pu faire la même. C est bien ça comme image de dire que si tu es motivé à bosser pour moi, si il faut je te la mettrais bien profond ...
Effectivement s'ils ont payé le base training mais que easyjet décide qu'ils ne peuvent pas le faire pour raison X, c'est assez incroyable.
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Squish
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par DUXBELLORUM »

supernova a écrit : 18 nov. 2020, 23:59 J’avais discuté avec un cadet easy MPl à l’époque de ma formation, il débutait lui aussi
Il m’avait dit que la première fois qu’il volerait en IMC, ce serait avec des passagers !
Et sa première nav solo lors de l'incapacité de son Captain :turn:
“Un bel avion est un avion qui vole bien.” Marcel Dassault.
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Deep Stall
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?

Message par Deep Stall »

L'article de LaLibre :

Électricien, manager de supermarché, chocolatier... la difficile reconversion des pilotes de ligne


Avec la crise du Covid-19, près de 5 millions d’emplois pourraient passer à la trappe dans l’aviation. De gré ou de force, la reconversion a commencé pour des milliers d’hôtesses, stewards et pilotes. Ces derniers sont très recherchés pour certaines qualités spécifiques.

Avec la crise du Covid-19, le secteur aérien vit un véritable cataclysme. D’après l’Iata, l’association internationale du transport aérien, près de cinq millions d’emplois sont directement menacés dans l’aviation à travers la planète. Parmi ceux-ci, de nombreux pilotes, hôtesses et stewards risquent de rester sur le carreau.

Si beaucoup bénéficient encore du chômage temporaire en Europe, ce n’est pas le cas sur d’autres continents. De quoi obliger les experts du ciel à des reconversions forcées parfois étonnantes. C’est notamment le cas d’Azrin Mohamad Zawawi, 44 ans et ancien pilote chez Malindo Air, une compagnie malaisienne, qui tient désormais un petit stand de nouilles sur les trottoirs de la banlieue de Kuala Lumpur. L’homme a fait le buzz récemment en postant une photo de lui sur Facebook en uniforme de pilote et drapé d’un tablier de cuisinier devant son stand baptisé “Kapten Corner”. “J’ai besoin d’un revenu parce que j’ai été licencié par mon ancienne entreprise”, raconte ce père de quatre enfants qui encourage ses ex-confrères à faire preuve de résilience. “Relevez le défi et n’abandonnez jamais… C’est comme piloter un avion, nous avançons toujours”.

De chauffeurs Uber à chocolatier ou électriciens

En Europe, les pilotes font aussi preuve de pas mal d’ingéniosité pour s’en sortir. Beaucoup ont dû emprunter des montants importants pour pouvoir payer leur formation et les revenus du chômage économique ne suffisent souvent pas à terminer les fins de mois. Certains se sont ainsi reconvertis – provisoirement ou définitivement – en chauffeurs Uber ou dans la livraison. Un pilote italien a créé son propre site : “pilote à tout faire” où il propose ses services de bricolage. “Dans cette crise, il faut mettre son ego de côté et revoir ses prétentions, explique un commandant de bord belge. Chapeau à ce Monsieur qui est prêt à venir déboucher vos toilettes pour pouvoir bouffer.” Électricien, manager de supermarché, chocolatier, professeur, banquier, pilote de drone, entraîneur sportif ou patron d’une entreprise d’échafaudage : sur les réseaux sociaux les (ex-) pilotes échangent leurs expériences et se donnent des conseils.

“Un déclic dans la tête”

En Belgique, les licenciements secs restent pour l’instant assez rares, grâce au système de chômage temporaire. “La reconversion est souvent difficile pour un pilote”, explique Bert Van Rompaye, le directeur des ressources humaines de Brussels Airlines. “Ce n’est pas tellement de trouver un emploi qui est compliqué, mais d’avoir envie de changer de carrière : le déclic doit se faire dans leur tête, car être pilote est un projet de vie, un rêve d’enfant pour beaucoup. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé, avec les syndicats, de ne licencier aucun de nos pilotes.”

À la place, ces derniers ont accepté de revoir leur salaire à la baisse et de partager leurs heures de vols, fortement réduites, avec leurs collègues. “À part les pensionnés, les seuls pilotes qui ont quitté Brussels Airlines avaient déjà un projet en tête”. Ou voulaient davantage consacrer de temps à leur famille, comme ce pilote liégeois, employé par une grande compagnie du Moyen-Orient et prêt à d’importants sacrifices financiers pour trouver un emploi au sol lui permettant de voir plus régulièrement son fils âgé de deux ans. “Mais je suis un peu perdu car j’ai toujours volé et je ne sais pas quoi faire d’autres”, nous confie-t-il.

Pourtant les pilotes ont des qualités qui sont recherchées, ailleurs que dans les cieux. “Un pilote est quelqu’un d’extrêmement rigoureux, développe M. Van Rompaye. On ne peut pas piloter un avion si on n’a pas tout sous contrôle. Ce sont aussi des personnes qui réagissent très bien au stress. Leur formation leur a appris à avoir les choses très claires en tête et à prioriser les actions à réaliser dans des situations de crise.”

Des qualités recherchées au sol aussi

Ce type de profil vaut de l’or pour certaines professions au sol. “Chez BNP Paribas, je me souviens d’un projet assez stressant et techniquement complexe qui avait été mis entre les mains d’un ex-pilote et cela avait très bien fonctionné”, insiste celui qui a longtemps travaillé dans le secteur bancaire. “Un pilote pourrait aussi très bien organiser la production dans une usine chimique, du type Umicore, où il y a parfois des imprévus et où il faut réagir vite et bien.”

Reste la question des salaires que les pilotes devront revoir à la baisse dans leur reconversion. Du moins dans un premier temps. Chez Brussels Airlines, un pilote gagne en moyenne 5 500 euros bruts par mois (plus de 7 000 pour les commandants de bord). Cela peut paraître beaucoup, pourtant ils sont parmi les moins bien lotis d’Europe. “C’est une tout autre carrière qui recommence, donc, oui, il y aura un sacrifice financier. Mais après quelques années, ils peuvent progresser rapidement dans leur nouvelle fonction”, conclut le directeur des ressources humaines de Brussels Airlines.
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B747
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Message par B747 »

Bonjour à tous !

Je me présente rapidement, j'ai 33ans, j'ai travaillé dans la finance comptabilité, puis contrôle de gestion, et depuis quelques années dans la gestion de projet IT toujours dans le secteur finance, actuellement en fin de PPL.

J'aimerais simplement vous dire que le profil de pilote de ligne et les compétences transverses développées sont absolument utiles dans plein d'autres métiers. Tout récemment une boite américaine a recruté des ex pilotes, afin de les faire travailler en tant que traders!
La résistance au stress, le fait de déployer des process carrés, de ne pas s'écarter de la guideline groupe, et je ne parle même pas de la puissance du CRM qui est aujourd'hui enseigné aux cadres dirigeants (cf Nicolas Bouzou) Et j'omets volontairement l'anglais : vous n'avez pas idée combien dans nos entreprises, plusieurs haut cadres balbutient en réunion... LOL

Ces compétences transverses, grâce à une mise à jour et une formation de terrain permettront à coup sûr à plusieurs de se reconvertir.
Je pense au métier de gestion du risque ! Pour lequel la rigueur d'un pilote couplé à une expertise terrain sera appréciée.
Je pense aux métiers du digital (développeur web, ou d'applicatif) qui demande d'avoir un esprit logique, de processer les algorithmes
Je pense à la gestion de projet qui demande l'application de méthodes clés en main, ainsi que d'un bon leadership pour la réussite de projet (regardez tout ce qui est certification PMI, PMP, Prince2)
Je pense aux métiers de Data Analyst, Data Scientist qui nécessite des compétences d'analyse, que vous avez en tant que pilote pro.

Aujourd'hui des écoles comme OpenClassRoom.com, totalement à distance, vous donne un diplôme spécialisé, IT, RH, DataScientist, développeur web, Javascript, Python, ou autre, avec un job quasi garantit à la sortie et un salaire très loin du SMIC (vous commencez quand vous voulez et en 6/8 mois, êtes diplômé, niveau BAC+3 ou +5!)
L'école 42 de Xavier Niel forme gratuitement toute forme de profil et les placent en France et à l'étranger sans aucun problème !

Voilà messieurs dames, y a de l'espoir !
J'espère vraiment vous avoir communiqué la pêche!

N'hésitez pas à regarder des vidéos sur le web sur les reconversion côté IT, les perspectives d'évolutions, et les temps de formation (3 à 6 mois pour un dév)

Bon courage à tous et à toutes !
yves
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