JAimeLesAvions a écrit :piperush a écrit : L’utilisation du GPS renforce la confiance du pilote qui est tenté de réduire ses marges de sécurité.
Certains pilotes ont tendance à se concentrer sur leur récepteur GPS au détriment d’autres tâches. Ils se retrouvent progressivement dans une situation de dépendance, qui peut être dangereuse s’ils utilisent le GPS comme moyen primaire de navigation.
Le danger qui est pointé c'est la focalisation sur le GPS: ce que je dis depuis toujours, c'est qu'il faut apprendre à se servir intelligemment du GPS, et je suis désolé de voir le point de vue de Kastor qui prétend que l'utilisation du GPS est tellement évidente qu'il suffit de l'allumer.
Point de vue largement partagé d'ailleurs: je n'ai vu aucun organisme (DGAC, FFA, ANPI, AOPA) proposer une méthode générale d'utilisation des tablettes. On fait comme si c'était un gadget ou quelque chose qui n'existait pas, alors que la quasi totalité des pilotes utilise l'iPad.
Un pilote formé dès le départ à l'utilisation intelligente du GPS, n'aura pas les accidents pointés par l'étude du BEA.
Et malheureusement, en formation initiale, on n'utilise pas l'iPad, on se concentre sur les moyens de navigation de l'avion comme le VOR.
Le temps passé à apprendre à se servir du VOR serait bien plus utile s'il était passé à se servir d'un iPad. L'essentiel des propriétaires d'iPad ne se sert jamais du VOR et ils ont bien raison: les VOR vont disparaitre, pas le GPS.
D'après toi, qu'est-ce qui est compliqué au niveau de l'utilisation d'une tablette, ou qui nécessiterait une procédure ?
La tablette fournit une information de position, et de route, sur un fond de carte, c'est à dire une partie (pas toujours très évidente) du travail fait par le pilote qui navigue à la carte et au compas. Cette information apparait sans autre compétence nécessaire que savoir allumer la tablette et l'application.
Ensuite, si le pilote ne sait pas utiliser les fonctions plus avancées de son appli, aucun souci, il peut toujours faire le reste à l'ancienne, où la tablette a moins de valeur ajoutée (par exemple, sortir une carte papier ou une carte sur tablette, c'est identique niveau service rendu)
Ce qui serait intéressant ce serait des règles d'exploitation. Par exemple les miennes :
- % de batterie élevé au début du vol
- Utilisation obligatoire d'un rabat si jamais la tablette est exposée en plein soleil, pour éviter la surchauffe
- Pour palier au cas de la surchauffe et/ou de la panne de batterie, présence d'un second moyen similaire (téléphone avec la même appli)
- Présence d'une alimentation externe (intégrée à l'avion ou batterie portable)
- Ne dispense pas de la présence d'une carte, d'un conservateur de cap fonctionnel, et de compétences de navigation à l'ancienne, le cas échéant.
Si quelqu'un tente une approche RNAV GPSS par conditions IMC dans un environnement montagneux, le tout avec sa tablette... c'est de la sélection naturelle.
Pour ce qui est du GNS430 et autres GPS certifiés, là oui bien sûr ça nécessite une formation si on veut profiter de tous leurs avantages.
Mais pour le simple PPL, la formation sera très courte. C'est en formation IR-PBN qu'on commence à rentrer dans du détail.