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Wingly

Posté : 25 août 2018, 09:51
par Kastor
Vu passer il y a quelques temps un article du Figaro qui détaillait que des juges ont débouté la DGAC, qui souhaitait toujours interdire le co-avionnage. Donc si j’ai bien compris le co-avionnage est autorisé en France sous certaines conditions, le but étant toujours de ne pas faire d’ombre aux compagnies aériennes (elles ne permettent plus de faire rêver les enfants mais elles rapportent des sous, faut pas perdre le nord).
Et je viens de découvrir que le co-avionnage a son « bla-bla car », cette application s’appelle Wingly. Il y a deux applications en fait, une pour les passagers et une autre pour les pilotes.
On va voir ce que ça donne mais j’espère que ça va donner un petit coup de boost à l’aviation légère!
À noter toutefois qu’il faut 200hdv pour pouvoir prétendre emmener des pax, et que la participation des pax aux frais du vol est encadrée...

++

Re: Wingly

Posté : 25 août 2018, 10:19
par teubreu
Kastor a écrit :À noter toutefois qu’il faut 200hdv pour pouvoir prétendre emmener des pax
As-tu une référence à ce sujet ?
Pour moi les 200h sont pour effectuer des "vols de découverte" au sein d'un aéroclub par exemple (le passager payant donc son vol, nécessairement en local).
La règlementation s'appliquant à Wingly est différente et je n'ai pas vu de minima d'heures.

Posté : 25 août 2018, 10:28
par Buck Denny
Il me semble que le règlement intérieur de l'AeC où je vole à été modifié pour intégrer le co-avionnage et qu'il est bien fait référence à un minimum de 200 HdV. Ce qui resterait cohérent avec les 200 hdv exigées pour les vols baptêmes/découvertes. Je vérifie en rentrant de vacances ...

Posté : 25 août 2018, 10:30
par teubreu
Ce que fait un aéroclub en interne est une chose, mais on peut très bien proposer des vols sur Wingly depuis un avion ne faisant pas partie d'un club, et dans ce cas il n'y a pas de minima généraux, c'est au propriétaire seul de voir ce qu'il demande.

Re: Wingly

Posté : 25 août 2018, 10:40
par Kastor
teubreu a écrit :
Kastor a écrit :À noter toutefois qu’il faut 200hdv pour pouvoir prétendre emmener des pax
As-tu une référence à ce sujet ?
Pour moi les 200h sont pour effectuer des "vols de découverte" au sein d'un aéroclub par exemple (le passager payant donc son vol, nécessairement en local).
La règlementation s'appliquant à Wingly est différente et je n'ai pas vu de minima d'heures.
Tu as raison il n’en est fait mention nulle part dans les CGU de Wingly, c’est une erreur. Visiblement tu peux emmener des pax sans attendre que l’encre de la licence soit sèche (si le propriétaire de l’avion le permet).

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Sujet du message:

Posté : 28 août 2018, 21:40
par bibi2008
Est ce que quelqu'un fait des vols avec wingly en temps que pilote ? Quelqu'un peut il apporter son témoignage ? Qu'est ce qui fonctionne ? ne fonctionne pas ?

Posté : 28 août 2018, 22:30
par Kastor
Pas encore essayé. Mais comme j’ai l’impression que l’appli n’est déjà pas très connue côté pilote, je crains que côté public ce soit encore moins le cas et que le premier match ne soit pas pour demain (je précise que je suis profondément caché en province).

++

Sujet du message:

Posté : 28 août 2018, 23:09
par bibi2008
J'ai posté une demande de vol (donc en tant que passager) pour une à 2h sur un créneau de 3 jours consécutifs pour un vol dans l'ouest parisien pour essayer une machine spécifique (donc proposition assez ouverte) et je n'ai pas reçu la moindre proposition de vol.

Posté : 28 août 2018, 23:48
par Jekar
j'ai réalisé 5 vols avec wingly en tant que pilote l'année dernière. Marche super.

Sujet du message:

Posté : 29 août 2018, 13:21
par bibi2008
Tu peux préciser sur quelle plate-forme, quel avion, week end ou semaine, et quel type de vol stp ? As tu du attendre longtemps avant la date du vol pour la confirmation des passagers ? Est ce que ton avion était plein ou une seule personne a chaque vol ?

Posté : 29 août 2018, 15:03
par Jekar
Tu peux préciser sur quelle plate-forme = Wingly
quel avion = PA28
week end ou semaine= les 2
et quel type de vol stp = balade
As tu du attendre longtemps avant la date du vol pour la confirmation des passagers = Non, quelques jours
Est ce que ton avion était plein ou une seule personne a chaque vol = ça dépend, 2 ou 3 passagers à chaque fois

Sujet du message:

Posté : 30 août 2018, 12:24
par bibi2008
Merci pour ta réponse.

Pour la plate-forme je parlais de l'aérodrome. C'était sur quel aérodrome ?

Posté : 30 août 2018, 13:54
par Jekar
Toussus le noble

Re: Wingly

Posté : 30 août 2018, 14:15
par piperush
Vous semblez sortis tout droit du XXème siècle :lol:

Les sujets sur Wingly et Coavmi ont été très longuement débattus ces 2 dernières années. Pour faire court, n'importe quel pilote peut proposer des vols sans minimas d'expérience tant que la structure à laquelle il est rattaché (aéroclub, société de location d'avion, lui même...) n'impose pas de mesure contraire.
Wingly joue ici sur la ligne tendancieuse et peu claire qui est qu'un pilote à le droit de partager des frais avec des personnes qu'il connait.

Deux problèmes se posent :
1) Fiscalement : Pour les aéroclubs (qui sont des structures associatives non assujetties à la TVA) dont des membres font usage de Wingly, ils entrent donc indirectement dans une activité pseudo commerciale puisque Wingly prélève des frais sur les "places passagers". L'aéroclub risquera donc un redressement fiscal à la suite d'un contrôle.
2) Le second problème est relativement simple à énoncer mais complexe à solutionner : le jour où un pilote effectuant un vol via Wingly se plantera, que se passera t-il ?
Il est fort probable que l'assurance tentera de se retourner vers celui ci en montrant que le vol en question ne rentrait pas dans les prérogatives d'un pilote PPL (dans ce cas, faites bien attention à ne pas vouloir gratter un peu d'argent en sur-éstimant le coût du vol) ou bien que les passagers n'avaient pas pleinement conscience des risques liés au vol en question (la charte signée par ces passagers sur Wingly n'empêche absolument pas aux passagers de porter plainte contre le pilote).

Enfin, à noter que l'ensemble des décisions concernant le coavionnage ont été délibérées par l'easa, la dgac ou encore la ffa, mais par aucune instance relevant du pénal (juges). Il faudra malheureusement attendre un accident et un procès en bonne et due forme pour savoir réellement ce que l'on risque avec ce genre de pratiques. C'est de la jurisprudence !

Pour l'aspect pratique : sur wingly, trop de pilotes et peu de passagers; c'est uniquement éfficace pour des petits "baptêmes" (attention à l'emploi des mots :) ) que de grands vols.

Re: Wingly

Posté : 30 août 2018, 14:25
par p2002
piperush a écrit :Vous semblez sortis tout droit du XXème siècle :lol:

Les sujets sur Wingly et Coavmi ont été très longuement débattus ces 2 dernières années. Pour faire court, n'importe quel pilote peut proposer des vols sans minimas d'expérience tant que la structure à laquelle il est rattaché (aéroclub, société de location d'avion, lui même...) n'impose pas de mesure contraire.
Wingly joue ici sur la ligne tendancieuse et peu claire qui est qu'un pilote à le droit de partager des frais avec des personnes qu'il connait.

Deux problèmes se posent :
1) Fiscalement : Pour les aéroclubs (qui sont des structures associatives non assujetties à la TVA) dont des membres font usage de Wingly, ils entrent donc indirectement dans une activité pseudo commerciale puisque Wingly prélève des frais sur les "places passagers". L'aéroclub risquera donc un redressement fiscal à la suite d'un contrôle.
2) Le second problème est relativement simple à énoncer mais complexe à solutionner : le jour où un pilote effectuant un vol via Wingly se plantera, que se passera t-il ?
Il est fort probable que l'assurance tentera de se retourner vers celui ci en montrant que le vol en question ne rentrait pas dans les prérogatives d'un pilote PPL (dans ce cas, faites bien attention à ne pas vouloir gratter un peu d'argent en sur-éstimant le coût du vol) ou bien que les passagers n'avaient pas pleinement conscience des risques liés au vol en question (la charte signée par ces passagers sur Wingly n'empêche absolument pas aux passagers de porter plainte contre le pilote).

Enfin, à noter que l'ensemble des décisions concernant le coavionnage ont été délibérées par l'easa, la dgac ou encore la ffa, mais par aucune instance relevant du pénal (juges). Il faudra malheureusement attendre un accident et un procès en bonne et due forme pour savoir réellement ce que l'on risque avec ce genre de pratiques. C'est de la jurisprudence !

Pour l'aspect pratique : sur wingly, trop de pilotes et peu de passagers; c'est uniquement éfficace pour des petits "baptêmes" (attention à l'emploi des mots :) ) que de grands vols.

1) Je ne sais pas comment le prix est détaillé mais il comprend le fonctionnement de la plateforme, le transfert des fonds et une assurance. Le service que tu payes c'est la mise en relation et non pas le vol en lui même.
2) En effet on sera fixé le jour où il y aura un accident. Ce que je ne comprend pas c'est qu'en ato il y a pas mal de règles autour des baptêmes alors que la c'est un peu open bar.

Edit :
piperush a écrit : ils entrent donc indirectement dans une activité pseudo commerciale puisque Wingly prélève des frais sur les "places passagers"
L'Aéro-club entretient bien des activités commerciales (constructeur de l'avion, mainteneur, pétrolier et il peut même avoir des salariés), c'est lieu même qui est restreint non ?

Re: Wingly

Posté : 30 août 2018, 16:06
par piperush
p2002 a écrit :
piperush a écrit :Vous semblez sortis tout droit du XXème siècle :lol:
L'Aéro-club entretient bien des activités commerciales (constructeur de l'avion, mainteneur, pétrolier et il peut même avoir des salariés), c'est lieu même qui est restreint non ?
Non, il y a une différence.

Un aéroclub, en tant qu'association, n'est pas autorisé à "vendre" des services ou produits. C'est pour ça par exemple qu'un aéroclub n'a pas légalement le droit de faire du bénéfice sur la vente de carburant aux avions de passage (ce qui est rarement respecté). Le seul écart à ce fonctionnement concerne les vols baptêmes qui doivent cependant représenter moins d'un certain pourcentage des hdv totales annuelles.

En revanche, il est bien entendu que pour fonctionner, un aéroclub fera appel à des prestataires commerciaux, dont ceux que tu cites.

En utilisant Wingly, disons que tu génères des revenus issus d'une activité commerciale (si les passagers ne payent pas la "mise en relation" proposée par Wingly, alors ces vols ne pourraient pas se faire).

Si cela reste épisodique et minime, un contrôle fiscal ne fera pas l'objet d'un redressement, mais si c'est trop visible, je ne doute absolument pas que l'aéroclub se fasse matraquer (à l'époque où je volais en aéroclub, cela nous est arrivé, et le fisc n'est pas plus sympathique que pour une entreprise, loin de là).

Re: Wingly

Posté : 01 sept. 2018, 09:01
par parparin
piperush a écrit :
Un aéroclub, en tant qu'association, n'est pas autorisé à "vendre" des services ou produits.
Bonjour,
Une association a parfaitement le droit de vendre des produits et services. Tu peux même être assujettis à la TVA et aussi payer des impôts sur les benefices au sens comptable du terme.
https://www.service-public.fr/associati ... its/F31838

Une association 1901 est le reflet de ses status qui sont libres. La définitions de "but non lucratif" est clairement défini, distribution des benefices, concurrence commerciale directe, rémunération excessive du Président, ect…

Source : https://www.service-public.fr/associati ... oits/F1178
Une association peut développer une activité économique à caractère commercial et lucratif, si elle l'estime nécessaire à l'exercice de ses activités non lucratives. Elle bénéficie d'une franchise d'impôts commerciaux automatique et sans formalités déclaratives si ses activités non lucratives restent majoritaires dans sa comptabilité.

Si le montant des recettes lucratives (provenant de la vente de biens ou de prestations de services) dépasse par 62 250 € an, l'association :
•doit en avertir le centre des finances publiques compétent pour son siège social,
•et effectuer les mêmes déclarations que les entreprises (en respectant les mêmes obligations de présentation des écritures comptables).

piperush a écrit : C'est pour ça par exemple qu'un aéroclub n'a pas légalement le droit de faire du bénéfice sur la vente de carburant aux avions de passage (ce qui est rarement respecté).
Ca ne serait pas plutôt le pétrolier qui l'interdit ;)


piperush a écrit : En utilisant Wingly, disons que tu génères des revenus issus d'une activité commerciale (si les passagers ne payent pas la "mise en relation" proposée par Wingly, alors ces vols ne pourraient pas se faire).
Il n'y a pas de lien de subordination entre Wingly et l'aéroclub, il ne peut donc y avoir comptablement des revenus issue d'une activité commerciale en relation.

Par contre si un dirigeant de Wingly créé un aéroclub et envoi ses abonnés au dit aéroclub, ou si l'aéroclub est abonné à Wingly, alors dans ces conditions il pourrait y avoir collusion entre l'activité commerciale et l'aéroclub.


A+

Re: Wingly

Posté : 01 sept. 2018, 17:20
par -Tomcat-
piperush a écrit : Un aéroclub, en tant qu'association, n'est pas autorisé à "vendre" des services ou produits.
Si, une association loi 1901 peut tout faire. C'est son exemption fiscale qui est sujette au respect de certaines règles.
piperush a écrit : C'est pour ça par exemple qu'un aéroclub n'a pas légalement le droit de faire du bénéfice
Un aéroclub PEUT et DOIT faire du bénéfice si il veut survivre. Il n'a simplement pas le droit de le redistribuer directement à ses membres.