PPL l' échec de la formation française

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Jacques Lévêque
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PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

Nous sommes en 2020 et la formation à la navigation du PPL se fait toujours suivant le dogme cap/montre de la navigation à l'estime inchangée depuis 1930 et même bien avant puisque que c'est l'application aéronautique de la navigation maritime du 15e siècle.

Résultat après avoir obtenu leur test seulement 30% des pilotes privés français navigueront, c'est moins que les Ulmistes.

Aux USA l'apprentissage de la navigation commençait par le suivi d'une radiale VOR dès les années 70.

Si notre méthode était aussi efficace elle pourrait se justifier, mais outre l'abandon de la navigation par les pilotes qui ont peur de se perdre elle conduit à une mortalité par heure de vol double des USA.

Et bien cela ne fait rien, ceux qui établissent le programme de formation au PPL en France ne changent rien à leur doctrine quelques en soient les conséquences.

Après le PPL quelques audacieux tentent d'utiliser GPS et VOR mais sans formation se contentent d' effectuer des GO TO successifs ce qui conduit simplement à la courbe du chien jusqu' à leur point de report et donc de ne pas connaitre leur position.

Bref l' échec est lamentable, quand virera-t-on ceux qui établissent le programme du PPL en France et dont l' idéologie stupide en 2020 est que le pilote VFR doit naviguer avec des repères sols et en rester là.

Après 40 ans d'aviation ça fait du bien de dire ce que l'on pense....
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LC41
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par LC41 »

Je pense que tu prends quelques raccourcis en avançant des hypothèses pour lesquelles tu ne présentes aucune référence.

La première porte sur les raisons qui font que les détenteurs de PPL ne "naviguent" pas, qui ne sont pas corroborées par des faits.

La seconde est d'établir un lien entre l'accidentologie et la formation à la navigation qui n'est pas non plus argumentée ou soutenue par des données objectives.

Une fois que l'on a retiré ces deux piliers de ton argumentaire, ton raisonnement s'écroule comme un château de carte.

Finalement, tu sembles te focaliser sur l'utilisation des équipement embarqués, et totalement ignorer les équipements mobiles dont j'ai l'impression qu'une grande majorité de pilotes est équipé. Aujourd'hui cela fait parti de la MEL de tout pilote, avec la GoPro. Il serait intéressant d'avoir des chiffres sur le taux d'équipement, mais contrairement aux causes d'accidents, je n'en ai pas vu de source reconnue.

La base est quand même de comprendre le lien entre distance et temps de parcours, le principe de route, cap et la manière dont le vent affecte la trajectoire au sol et la vitesse sol, ainsi que de lire une carte topographique pour pouvoir s'y repérer.
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Jacques Lévêque
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

LC41 a écrit : 09 juil. 2020, 22:12 Je pense que tu prends quelques raccourcis en avançant des hypothèses pour lesquelles tu ne présentes aucune référence.

La première porte sur les raisons qui font que les détenteurs de PPL ne "naviguent" pas, qui ne sont pas corroborées par des faits.

La seconde est d'établir un lien entre l'accidentologie et la formation à la navigation qui n'est pas non plus argumentée ou soutenue par des données objectives.

Une fois que l'on a retiré ces deux piliers de ton argumentaire, ton raisonnement s'écroule comme un château de carte.
Pardi quelle est l'accidentologie classique de l' aviation VFR qui a tué des centaines de pilotes et passagers depuis 50 ans:

Ce n'est plus heureusement le décrochage en dernier virage depuis l' adoption du tour de piste rectangulaire mais c'est toujours le crash sous un col en remontant une vallée sous une couche, le nord du Massif Central est un cimetière d'avion.

Il s'agit donc bien d'une sous formation à la navigation .

Les comparaisons statistiques avec les USA ou même l' Angleterre sont connues depuis longtemps.

Si ces pilotes avaient une meilleure pratique de la radio navigation ils ne se perdraient pas, il y a donc bien un lien avec la formation.

Quant aux nombres de PPL qui ne naviguent pas dans les clubs c'est archi connu.

Faire l'autruche LC 41 ne résoud pas le problème, cela ne fait que le perpétuer.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

Quant à la cartographie elle n'est pas seulement topographique mais aussi radio électrique, encore faut-il savoir l'utiliser, le meilleur compromis est la 1.000.000e SIA je vois surtout des nav faites à la 500.000e (ou sa réduction 1/2 de la carte Bossis) témoignage de la sous formation dans le domaine.

Les pilotes aujourd'hui ont effectivement des équipements mobiles mais ils ne sont pas utilisés pour la nav du test PPL qui reste basé sur l'estime cap/montre alors que les GPS sont apparus dans les avions légers dès 1995, déjà plus d'une génération.

Et pourtant on apprend la nav aux jeunes pilotes comme à leur arrière grand père.
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arogues
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par arogues »

Bonjour,

On a le fond de ta pensée.
Maintenant on attend les chiffres, études à l'appui, avec des liens pour référencer ce que tu dis.
Pour moi, ce n'est que des discutions de comptoir ce que tu écris.
Mais tu as bien le droit de le penser !
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Jacques Lévêque
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

Bonjour,

Les chiffres d'accidentologie comparés ils sont connus et publiés depuis longtemps.

Le faible nombre de PPL qui naviguent dans les clubs également et chacun peut le constater, c'est 30 à 50% suivant les clubs pourtant tous les PPL sont sensés savoir naviguer, alors pourquoi une bonne part ne le fait pas.

La compilation des crash dans le secteur du Mont Pilat (Nord du Massif Central) depuis 1975 (voir à partir de la page 13):
https://drames-aeriens.monsite-orange.f ... 4a273f.pdf

Et ça c'est pour le nord, au sud dans le secteur de la Montagne Noire c'est pareil sinon pire, lisez les quotidiens régionaux dès cet automne vous en aurez régulièrement.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par -Tomcat- »

Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 07:45
Et pourtant on apprend la nav aux jeunes pilotes comme à leur arrière grand père.
C’est totalement faux. Le cap et la montre ? Une technique parmi d’autres. Elle doit être connue et maîtrisée, ni plus ni moins que le cheminement, le VOR ou le GPS. Les programmes n’imposent rien de prioritaire et les instructeurs ont liberté de manœuvre pour autant que le résultat soit là (la maîtrise de toutes les techniques).
Après si certains vieux instructeurs imposent à leurs élèves des dogmes des années 60, c’est pas la faute de la DGAC...
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

-Tomcat- a écrit : 10 juil. 2020, 09:14
Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 07:45
Et pourtant on apprend la nav aux jeunes pilotes comme à leur arrière grand père.
C’est totalement faux. Le cap et la montre ? Une technique parmi d’autres. Elle doit être connue et maîtrisée, ni plus ni moins que le cheminement, le VOR ou le GPS. Les programmes n’imposent rien de prioritaire et les instructeurs ont liberté de manœuvre pour autant que le résultat soit là (la maîtrise de toutes les techniques).
Après si certains vieux instructeurs imposent à leurs élèves des dogmes des années 60, c’est pas la faute de la DGAC...
Si c'est la faute de la DGAC, le PPL est un examen OACI qui devrait être identique dans le monde entier, le programme devrait être strictement défini.

Dans un grand club de plusieurs centaines de membre que je ne nommerai pas l'usage du VOR au PPL est toléré mais incongru, alors le GPS c'est carrément satanique.

Imaginez un candidat qui se présente au PPL et prétend faire sa nav uniquement au GPS, le laissera-t-on faire, donc je maintiens, on va lui demander de répéter ce que faisait son arrière grand père ou même Christophe Colomb en 1500 et quelques.

J'ai pratiqué dans les années 70 la nav par intersection de radiales VOR où sans transpondeur il fallait calculer et transmettre au contrôleur sa position toutes les 20 minutes, mais depuis 1995 je navigue au GPS et je n'ai jamais constaté aucune panne.
Modifié en dernier par Jacques Lévêque le 10 juil. 2020, 09:50, modifié 1 fois.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Thony1991 »

Que le nord du Massif Central soit un cimetière d'avion, peut être. Mais n'est-ce pas là des événements liés à une mauvaise préparation vis-à-vis de la météo, à un plafond qui baisse par exemple, plutôt qu'à une méthode navigation ?
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

Thony1991 a écrit : 10 juil. 2020, 09:41 Que le nord du Massif Central soit un cimetière d'avion, peut être. Mais n'est-ce pas là des événements liés à une mauvaise préparation vis-à-vis de la météo, à un plafond qui baisse par exemple, plutôt qu'à une méthode navigation ?
C''est l'ensemble, l'apprentissage de la navigation comprend la préparation météo, la certitude de la route suivie est un élément 'essentiel.

Pour prendre l'exemple de l'accident survenu dans le haut de la Vallée de l' Hérault en 1972 ? Où le président de l'aéro club de Nantes s'est crashé à Valleraugue sous le Mont Aigoual complètement à l'écart de sa route Marseille/Nantes, une bonne maîtrise de la radio navigation aurait peut être évité le drame.

Il était tellement à l'écart de sa route que les recherches furent abandonnées et l' épave retrouvée par des chasseurs deux mois plus tard.


P.S.
Quand on remonte une vallée sous une couche ce n'est pas le plafond qui baisse c'est le sol qui monte et quand ils se rejoignent la largeur de la vallée dans les Cévennes ou Pyrénées ne permet pas de faire demi tour.
Modifié en dernier par Jacques Lévêque le 10 juil. 2020, 12:55, modifié 1 fois.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par LC41 »

Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 07:34Pardi quelle est l'accidentologie classique de l' aviation VFR qui a tué des centaines de pilotes et passagers depuis 50 ans:

Ce n'est plus heureusement le décrochage en dernier virage depuis l' adoption du tour de piste rectangulaire mais c'est toujours le crash sous un col en remontant une vallée sous une couche, le nord du Massif Central est un cimetière d'avion.
Les rapports de sécurité de la DSAC sont publics. Il est donc très aisé de vérifier cette information.

Dans les faits, la majorité (55%) des accidents, toutes issues confondues, ont les causes suivantes:
  • Perte de contrôle en vol
  • Contact anormal avec la piste ou le sol
  • Sortie de piste
Impact sans perte de contrôle (CFIT), qui est la catégorie que je pense te préoccupes, arrive en 6ème position en termes de mortalité.
Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 07:34 Il s'agit donc bien d'une sous formation à la navigation .

Les comparaisons statistiques avec les USA ou même l'Angleterre sont connues depuis longtemps.

Si ces pilotes avaient une meilleure pratique de la radio navigation ils ne se perdraient pas, il y a donc bien un lien avec la formation.
Je pense encore une fois que tu prends des raccourcis.

Admettons que l'on souhaite améliorer l'utilisation de navigation radioélectrique et GPS, cela reste de la navigation 2D. Que va-t-on leur enseigner pour qu'ils puissent se sortir de la situation que tu décris, remontant une vallée dont le sol remonte, et sont les sommets environnants sont dans les nuages? Ils suivent leur trait mauve, mais manque de bol, au bout c'est bouché. Ou alors il faudrait enseigner le vol IFR avec le concept de MSA ou grid-MORA.

Si la formation à la radionavigation était si importante, comment se fait-il que des pilotes y étant formés (IR) se fassent régulièrement avoir? De mémoire un TBM en provenance d'Angleterre VFR à destination de la Suisse a percuté une montagne en France en attendant une clairance IFR, un DA40 en VFR dont le pilote avait un IR, a percuté un mât en Normandie sur le trajet Dinard-Pontoise, un TB20 en provenance d'Allemagne à destination d'Albertville à percuté une montagne après être passé VFR pour prendre un raccourci vers Albertville, un bi-moteur en provenance d'Italie à destination de la France a percuté le relief dans les Alpes maritimes en attendant une clairance IFR. Plus récemment un avion à percuté une montagne près du col de Simplon, me semble-t-il, en VMC...

Comment 2 pilotes formés à la radionavigation, dans un avion dernier cri, ont-ils pu percuter le Mont St Odile?

Savoir suivre une ligne mauve ou un CDI ne suffit pas à ne pas se planter. En VFR la radionavigation, ou l'utilisation d'une tablette avec "moving map" n'est qu'une béquille, certes fort utile pour éviter des zones réglementées. Et bien au contraire, les moyens de radionavigation modernes peuvent donner un faux sentiment de sécurité et mener les pilotes à prendre plus de risques météo, tout comme une formation au VSV.

Personnellement je pense qu'il vaudrait mieux apprendre aux elèves-pilote qu'il faut prendre un pied marin avec la météo, et rejeter l'idée que l'on peut descendre jusqu'à 500 pieds sol et 1,5 km de visibilité. Il faut que les instructeurs montrent l'exemple en n'embarquant pas les pilotes dans des voyages club par météo dégradée, ainsi que dans leur propos. Nous pouvons tous, au bar de l'aéroclub, faire comprendre à ceux qui relatent leurs exploits en météo dégradée, que leur comportement est dangereux, et surtout pas du tout cool, voir même socialement inacceptable.
Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 07:34 Quant aux nombres de PPL qui ne naviguent pas dans les clubs c'est archi connu.

Faire l'autruche LC 41 ne résoud pas le problème, cela ne fait que le perpétuer.
Il est peut-être se notoriété publique que peu de pilotes naviguent, mais l'attribuer à une prétendue peur de se perdre tel que je comprends que tu le fais, est tendancieux.

Et employer des noms d'oiseaux pour ceux qui contestent tes conclusions et convictions non-etayées, fonctionne peut-être aux États-Unis (ça fonctionne pour Trump), mais ici nous sommes en Europe, et le Dr Raoult fait encore exception. Tu as ouvert un sujet et avancé des propos auxquels je n'adhère pas. Tu accepteras donc que l'on puisse ne pas être d'accord avec ton (manque d') analyse et accepter le débat. Ton expérience, tes galons et états de service ne t'exemptent pas d'avancer des arguments plausibles plutôt que d'imposer tes conclusions.

Tirer les mauvaises conclusions et mal identifier la cause du problème, ne permet pas non plus de le résoudre.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par JeeHell »

Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 09:58
Thony1991 a écrit : 10 juil. 2020, 09:41 Que le nord du Massif Central soit un cimetière d'avion, peut être. Mais n'est-ce pas là des événements liés à une mauvaise préparation vis-à-vis de la météo, à un plafond qui baisse par exemple, plutôt qu'à une méthode navigation ?
C''est l'ensemble, l'apprentissage de la navigation comprend la préparation météo, la certitude de la route suivie est un élément 'essentiel.

Pour prendre l'exemple de l'accident survenu dans le haut de la Vallée de l' Hérault en 1972 ? Où le président de l'aéro club de Nantes c'est crashé à Valleraugue sous le Mont Aigoual complètement à l'écart de sa route Marseille/Nantes, une bonne maîtrise de la radio navigation aurait peut être évité le drame.

Il était tellement à l'écart de sa route que les recherches furent abandonnées et l' épave retrouvée par des chasseurs deux mois plus tard.


P.S.
Quand on remonte une vallée sous une couche ce n'est pas le plafond qui baisse c'est le sol qui monte et quand ils se rejoignent la largeur de la vallée dans les Cévennes ou Pyrénées ne permet pas de faire demi tour.
Ouch 1972, pas sûr que tu aies choisi l'événement le plus pertinent pour ta cause...
La navigation VOR, pour être bien faite, tu connais la route magnétique à suivre, la distance, et a priori avec une bonne prépa MTO le vent. Tu sais donc combien de temps de A à B. En quoi est-ce bien différent du cap/chrono? J'ai vu des gars qui ne jurent que par le GPS et la radionav se paumer car erreur de manipulation (mauvais point entré dans le GPS, mauvaise fréquence du VOR pas identifié, mauvais radial, etc ...). Pour le coup, s'ils avaient doublé leur support de NAV par une méthode plus élémentaire, ils seraient arrivés sans se perdre. En tant qu'élève puis maintenant en tant que FI, c'est ce que je vois enseigné partout.
Pour le coup, et je pense être bien placé pour le voir au quotidien, les premières causes d'incidents / accidents sont plutôt liées à :
- emport + gestion fuel
- masse centrage
- mauvaise préparation voyage ("ah bah avec le garmin g+5k couplé au airdaemon nav pro impossible de se perdre allez on y va"). Les NOTAM yen a ils savent pas(plus) ce que c'est. Alors que quand tu fais ton trip trait sur la carte, tu finis toujours par te poser les bonnes questions (c'est quoi cette zone? Ah mais c'est activable par notam zut j'ai pas pris les NOTAM a destination... Ah mais ya aussi les sup aip...)

My 2 cents de FI/CPL/ATC...
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

Je pense que la navigation sure demande deux GPS, celui de l'avion et un portable sur lequel on confirme les données en particulier gisement et distance.

Je ne suis pas contre l'apprentissage de la nav cap/montre mais il devrait venir en secours du GPS et non l'inverse.

L'exercice devrait être: "Votre GPS est en panne débrouillez vous pour rejoindre un terrain proche connu avec les repères sols."
Modifié en dernier par Jacques Lévêque le 10 juil. 2020, 11:17, modifié 1 fois.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

LC41 a écrit : 10 juil. 2020, 10:22 Tu as ouvert un sujet et avancé des propos auxquels je n'adhère pas. Tu accepteras donc que l'on puisse ne pas être d'accord sur ton (manque d') analyse et accepter le débat. Ton expérience, t'es galons et états de service ne t'exemptent pas d'avancer des arguments plausibles plutôt que d'imposer tes conclusions.
Je n'impose rien, je constate que l'apprentissage de la navigation est resté identique depuis 100 ans et refuse la mutation que représente la navigation GPS.

Bien sûr elle demanderait une formation sérieuse le risque principal étant l'erreur de donnée, cette formation n'est pas faite au PPL en France

Quand je vois un pilote PPL sur un vol de 20 minutes appuyer 4 fois sur Go To du GPS et arriver à destination avec un angle de 60° par rapport à la route initiale, qui lui a appris à s'en servir ?
Modifié en dernier par Jacques Lévêque le 10 juil. 2020, 11:46, modifié 1 fois.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

LC41 a écrit : 10 juil. 2020, 10:22 mais ici nous sommes en Europe, et le Dr Raoult fait encore exception.
Je ne sais pas ce que ce pauvre Raoult vient faire la dedans, mais il n'empêche que ce contestataire a une mortalité inférieure dans son établissement fort bien organisé qu' à Paris

Alors à Marseille on rigole.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Thony1991 »

Peut être que la méconnaissance du GPS vient aussi du fait que peu ouvre le manuel du GPS, d'où le GO/TO en permanence. J'ai moi même un Garmin Aera 660 et le manuel est très bien fait et complet. Donc même sans formation de la part de l'aéroclub, lire le manuel est déjà une bonne avancée.

Cette comparaison n'a aucun sens et on fait dire ce que l'on veut aux chiffres. Les Marseillais se sont fait délivrer un traitement sans qu'aucune étude n'ait démontré son efficacité. Donc oui à Marseille on rigole....jusqu'aux potentiels effets secondaires....
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par Jacques Lévêque »

Thony1991 a écrit : 10 juil. 2020, 12:53 Peut être que la méconnaissance du GPS vient aussi du fait que peu ouvre le manuel du GPS, d'où le GO/TO en permanence. J'ai moi même un Garmin Aera 660 et le manuel est très bien fait et complet. Donc même sans formation de la part de l'aéroclub, lire le manuel est déjà une bonne avancée.
C'est bien mon avis c'est pour cette raison qu'il faut avoir deux GPS en vol, son portable où l'on a pu s' exercer à la maison et préparer l'intégralité de la nav et celui de l' avion qui sert à confirmer les données.

Mais jusqu'à une récente décision de l' EASA il était interdit par la DGAC de naviguer avec un appareil de navigation non certifié, c'est entrain de changer grâce à l' EASA, dans la maintenance aussi, la DGAC elle a toujours freiné des 4 fers pour emmerder un max les PPL.

Pourtant quand on voit les performances d'un Aera 660 ou même GPS 496 non certifiés à coté d'un GNS 430 certifié c'est ridicule.

Pour répondre à LC41, parmi les PPL qui naviguent à peu près tous le font au GPS, je n'en connais pas qui traversent la France en navigation à l'estime.

C'est bien la démonstration que la formation est en inadéquation avec la pratique ultérieure une fois breveté.

LC41 n' a pas répondu à ça c'est bien dommage
Modifié en dernier par Jacques Lévêque le 10 juil. 2020, 15:31, modifié 1 fois.
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arogues
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par arogues »

Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 13:28 Mais jusqu'à une récente décision de l' EASA il était interdit par la DGAC de naviguer avec un appareil de navigation non certifié, c'est entrain de changer grâce à l' EASA, dans la maintenance aussi, la DGAC elle a toujours freiné des 4 fers pour emmerder un max les PPL.

Pourtant quand on voit les performances d'un Aera 660 ou même GPS 496 non certifiés à coté d'un GNS 430 certifié c'est ridicule.
C'est toujours interdit (et pas pret de changer) : un GPS portable ne peut être un moyen primaire de nav.
Y'en a besoin en On Top et en traversée maritime.

Un GNS430 Waas a les mêmes performances qu'un 496, l'intégrité en plus.

La DGAC emmerde les PPL sur la maintenance ? Les mécanos peut-être mais les PPL ...
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par JAimeLesAvions »

Ce que j'ai constaté c'est que les instructeurs comme tout le monde ont en général tendance à ne pas vouloir changer leurs habitudes. On arrive, comme dans d'autres domaines à des position du style "oui la tablette pourquoi pas, mais en complément de l'estime" ce qui est complètement stupide puisque faire les deux augmente la charge de travail, j'ai retrouvé les mêmes comportements que dans n'importe quel entreprise face à la technologie.
Il faut enseigner la tablette pour naviguer et préparer sa navigation dès le début et ça se fait de plus en plus heureusement.
Ca permet d'intégrer dès le départ de bonnes habitudes de gestion de la navigation en cas de panne de la tablette, et d'introduire l'estime tout naturellement.
En effet une tablette n'est pas réglementairement suffisante lorsqu'un moyen de radionavigation est obligatoire, c'est bien de le rappeler, mais il n'est pas obligatoire d'avoir une carte papier si on a une tablette.
La 1/500000 est cependant obligatoire car c'est la seule à ma connaissance en tous cas, qui permet de connaitre la largeur des villes et villages et donc les hauteur de survol.
Si da el cántaro en la piedra o la piedra en el cántaro, mal para el cántaro.
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Re: PPL l' échec de la formation française

Message par LC41 »

Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 10:58 Je n'impose rien, je constate que l'apprentissage de la navigation est resté identique depuis 100 ans et refuse la mutation que représente la navigation GPS.
J'imagine que les principes de la navigation aérienne sont restés les mêmes qu'il y a 100 ans. Le pôle magnétique n'est toujours pas au même endroit, le vent influence la route et la vitesse, le principe de s=v*t est toujours valable...
Jacques Lévêque a écrit : 10 juil. 2020, 10:58 Quand je vois un pilote PPL sur un vol de 20 minutes appuyer 4 fois sur Go To du GPS et arriver à destination avec un angle de 60° par rapport à la route initiale, qui lui a appris à s'en servir ?
Si un pilote est incapable de suivre une route au GPS, il est probablement tout autant incapable de suivre une route au cap et compas, et identifier les corrections du cap à suivre pour suivre la route voulue. Si l'on ne comprend pas le principe de correction du vent, c'est qu'on a dormis en cours.

Je pense aussi que l'on a un temps limité pour apprendre tout ce qu'il faut maîtriser pour passer l'examen, y-compris la navigation à l'estime, et que les 45 heures allouées semblent déjà être insuffisantes. Il est donc difficile de rajouter des objectifs d'apprentissage supplémentaires.

Voler à vue signifie utiliser la carte, la boussole et le chrono comme instrument primaire de navigation. Pas un équipement électronique installé ou portable, ni un sextant. Donc c'est ce que l'on est censé maîtriser.

En revanche rien n'empêche un pilote de continuer à se former après l'obtention du PPL. C'est d'ailleurs une nécessité. La législation évolue, et nous avons le devoir de maintenir nos connaissances dans ce domaine (voir Basic Regulations). L'équipement évolue, et nous serons tôt ou tard exposés à de nouveaux équipements que nous aurons peut être besoin de maîtriser, ou qu'il pourrait être intéressant de maîtriser. Pas plus tard que dans un mois (20 août?), tout pilote détenteur d'un IR devra obligatoirement avoir la formation PBN consistant de plusieurs heures de théorie et de vol. Les nouveaux avions ont des EFIS que nous devons apprivoiser.

Si on vole sur un Cub, il y a des chances qu'il ne soit équipé ni de VOR, ni de GPS, et peut être même pas de radio. Pourquoi aurait-on besoin d'une formation en radionavigation pour voler sur Cub?

Rien n'empêche les pilotes de se former eux-mêmes, rien n'empêche les clubs de proposer des formations, ou soirées club, sur des sujets tels que l'utilisation de GPS, rien n'empêche les clubs d'en faire un sujet pour les contrôles annuels ou les prorogation biannuelles, ou au programme de la QDN.

Je ne vois pas pourquoi on rajouterait le sujet de l'utilisation du GPS (au delà d'un GOTO) au PPL au détriment des instruments primaires de navigation à vue. Je ne vois pas comment on peut lier des accidents CFIT à un manque de formation en navigation radioelectrique qui était le postulat de départ.

PS: je note malgré tout que la radionavigation et le GPS sont couverts par les leçons 34 et 37 du manuel de formation ENAC.
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