Une vue de l'intérieur de la formation skyguide
Modérateur : Toffou
Une vue de l'intérieur de la formation skyguide
Bonjour à tous,
Ca fait quelque temps que l'idée d'écrire ce message me trotte dans la tête. J'ai choisi de franchir le pas aujourd'hui car il m'apparait égoïste de garder ces informations pour moi. Ce message se veut donc un avertissement afin que d'autres puissent agir en connaissance de cause dans leurs choix d'orientation professionnelle.
Mon expérience est celle, trop commune, de personnes embauchées par la société Skyguide pour effectuer la formation de contrôleur aérien mais qui ont été virées les unes après les autres. Je ne souhaite pas rentrer dans le débat "société privée" vs "administration étatique" et ce débat n'a pour moi pas de pertinence ici.
Si vous interrogez des personnes travaillant actuellement pour skyguide en tant que contrôleur disposant d'une licence, vous ne devriez obtenir qu'une seule réponse indiquant qu'il s'agit d'une société exceptionnelle pour travailler. Essayez cependant d'aborder la question du taux d'échec en formation et les conditions dans laquelle elle se déroule et vous devriez vous faire un début d'idée de ce qu'il se passe réellement. Posez également la question des relations entre collègues et des bruits de couloir qui se propagent comme feu de paille.
Lorsque vous êtes embauchés par skyguide suite à un processus de sélection rigoureux, vous serez formés en Suisse Alémanique par un service spécial dédié à la formation des élèves. Vous y apprendrez de la théorie de la pratique enseignée par instructeurs motivés et intéressés par votre succès. Profitez-en car les choses vont changer rapidement.
Vous entendrez de nombreuses histoires de personnes ayant réussi brillamment la formation initiale et se faisant virer les unes après les autres sans y croire. Vous entendrez parler d'histoires de personnes se faisant virer pour un "oui", pour un "non" ou pour un "oui mais" sans l'entendre. Vous entendrez parler de remarques humiliantes faites à des élèves pour la simple raison qu'ils sont des élèves et n'ont pas leur mot à dire sans vouloir y croire.
Lorsque vous réussirez votre première année de formation en travaillant et en apprenant à aimer ce métier passionnant, vous aurez l'impression d'avoir franchi une étape et d'avoir fait un pas vers la réussite. Or, il n'en est rien. Vous avez juste permis au service des formations initiales d'empocher une somme conséquente car ils ont réussi à livrer un élève aux unités de contrôle aérien.
Lorsque vous arriverez à Genève, les choses se gâtent sérieusement. Il vous sera annoncé clairement que votre réputation en tant que personne est la chose la plus importante, que la formation que vous avez effectué jusque là ne vaut rien et que vous avez intérêt à faire profil bas sans rien dire sinon vos chances de réussite tendront vers zéro. Pendant ces premiers instants, vous serez jugés sur votre apparence physique, sur votre manière de vous habiller et d'autres critères n'ayant aucun rapport avec le métier. Je vous rassure, vous ne saurez jamais rien de tout ca avant de vous faire virer.
Lorsque vous serez formé, n'importe quelle erreur que vous faites sera notée, propagée et amplifiée dans des bruits de couloir à n'en plus finir. Lorsque vous rencontrerez un nouvel instructeur, celui-ci aura déjà connaissance de tous vos défauts amplifiés par les bruits de couloir qui courent sur vous. Cette fois-ci par contre, vous le saurez très bien car ils ne s'en cachent pas. Par contre vous n'êtes qu'un élève, alors vous n'avez rien à dire car sinon vous ne pourrez pas partie de ce corps d'élite que sont les contrôleurs aériens.
Vous serez instruits par des gens qui n'ont que faire de vous former et qui ne s'en cacheront pas. On vous fera savoir régulièrement que vous les embêtez à prendre leur temps car ils n'ont pas pu contrôler beaucoup récemment à cause de vous. Même si vous n'y êtes pour rien évidemment.
Vous passerez votre temps à vous faire trasher et humilier pour un oui ou pour un non mais surtout pour un "oui mais". Lorsque vous appliquerez une remarque qui vous a été faite précédemment, vous vous ferez trasher par un autre instructeur car ce que vous faites n'est pas correct. Si vous essayez de vous défendre en expliquant qu'un autre instructeur vous a indiqué de faire ca, cet instructeur niera par solidarité avec son collègue vous faisant passer pour insolent. Vous espérez que les instructeurs jeunes récemment sortis de la formation représentent un peu de répits dans tout ca. Néanmoins, vous vous trompez largement, ce sont les pires. Ceux qui n'hésitent pas à aller jusqu'à l'insulte personnelle directe et dégradante sans aucun rapport avec le métier. Vous pouvez toujours essayer d'aller vous plaindre aux RH mais vous pouvez être sûr que ca sera utilisé contre vous, souvenez-vous, rien de plus important que votre réputation.
Lorsque vous faites quelque chose de correcte, vous pouvez être sûr que personne ne le retiendra par contre tous les bruits de couloirs les plus farfelus continueront de courir sur vous.
Assez rapidement, vos collègues de promo disparaitront les uns après les autres après un processus anxiogène et contre-productif au possible. Avant même un quelconque avertissement, vous serez mis en "Training Problem" afin de vous "aider" à vous améliorer. Or, la seule chose que cela signifie est qu'on vous ouvre la porte vers l'extérieur. Si vous n'arrivez pas à vous améliorer grâce à cette technique infaillible, vous serez mis en "Conditional Go" afin de vous aider un peu plus à vous améliorer. Or la seule chose que cela signifie est que vous mettez un pied dehors et que votre maintien dans l'entreprise sera étudié à intervalle régulière.
Afin de sortir de ces "mesures administratives", vous devez faire une semaine ou deux parfaite. La moindre erreur effectuée les quelques jours avant le conseil sera retenue contre vous. Un "run" un peu moins bon que d'habitude et c'est fini. Et encore ca c'est si vous avez de la chance, sinon vous aurez des mesures administratives ultra-pédagogique telles que "Le prochain exercice où vous faites une erreur, vous êtes virés". Comment n'importe qui peut-il travailler dans des conditions pareilles surtout en tant qu'élève ?
Lorsque vos collègues se feront virer, vous pouvez compter sur les instructeurs pour n'en avoir rien à faire et commencer à vous faire joyeusement part des bruits de couloirs dont faisait objet vos ex-collègues et souvent amis. Comme pour vous faire miroiter ce qui vous attend au tournant.
Lorsque vous serez virés, vous n'aurez aucune chance de vous défendre car, vous vous en doutiez bien déjà, tout le monde se fiche de votre cas et vous n'êtes qu'un élève parmi tant d'autre. Personne ne prendra jamais votre défense, vous pouvez en être certains. Quant bien même vous essayiez de vous défendre, on vous expliquera que de toute façon vous n'avez pas votre mot à dire. Les motifs qui vous seront évoqués seront sans appel et souvent sans fondement. Même lorsqu'une promo entière se fait virer, personne ne semble se remettre en question.
Les taux d'échec à Genève oscillent entre 75 et 100%. Oui, taux d'échec. Vous pensez que mes chiffres sont faux ? J'aimerai bien qu'ils le soient ! La quasi totalité des ces échecs se produisent au moins un an après le début de la formation jusqu'à 2 ans et demi après.
Après avoir été viré, on vous demandera d'être reconnaissant car il vous est accordé un mois de salaire supplémentaire. Il ne vous sera absolument rien proposé comme plan B au sein de la société car vous comprenez c'est la crise et votre "rating" ne vaut rien sans mentions d'unité.
La seule chose avec laquelle vous sortirez c'est : des rêves brisés, du travail gâché, un "rating" de contrôle aérien duquel vous ne pourrez rien faire, un trou d'au moins un an dans votre CV quasiment impossible à valoriser et un papier pour aller s'inscrire au chômage.
La question que vous posera souvent votre entourage sera "Mais pourquoi former tant de gens à de tels frais pour les virer ensuite ?". Je pense que personne n'a la réponse à cette question, même pas eux-mêmes.
Les durées de chômage suivant la formation oscillent entre 6 mois et 1,5 ans car retrouver du travail avec un tel trou dans le CV, c'est pas simple même avec une formation de secours derrière.
Le fait que les recrutements continuent parait farfelu surtout vis à vis du fait que les promos actuelles se font balader. Des élèves d'une promo précédente se sont fait annuler leur rentrée un mois avant le début laissant ceux qui avaient déposé leur pré-avis de démission dans une situation pour le moins délicate. Dans une autre promotion, les élèves ont été mis en vacances forcées non-payées pendant 6 à 9 mois. Dans encore une autre promo, des francophones non-germanophones ont été alloués à Berne (procédures en Suisse Allemand) après avoir été baladé d'affectation en affectation.
Ce message vous permet donc de vous faire une idée du déroulement de la formation et de ce qui vous attend si vous commencez une formation là-bas. Ma motivation pour faire cela ? Éviter que d'autres tombent dans cette situation sans connaissance de cause. Pourquoi devriez-vous me croire ? Vous faites comme vous voulez, je ne suis qu'une personne anonyme sur Internet donc ce message vaut le prix que vous avez payé pour (0Fr donc). Néanmoins, demandez à des anciens élèves leur avis sur la chose et vous ne devriez obtenir, hélas, que des témoignages similaires.
Contrôleur aérien est un métier exceptionnel et passionnant. Le devenir est désormais ranger dans la case "rêves brisés" dans mon cerveau car pas d'équivalence possible nul part. L'aviation restera néanmoins une passion et cette expérience une leçon sur la réalité de cette industrie.
Anonyme
Ca fait quelque temps que l'idée d'écrire ce message me trotte dans la tête. J'ai choisi de franchir le pas aujourd'hui car il m'apparait égoïste de garder ces informations pour moi. Ce message se veut donc un avertissement afin que d'autres puissent agir en connaissance de cause dans leurs choix d'orientation professionnelle.
Mon expérience est celle, trop commune, de personnes embauchées par la société Skyguide pour effectuer la formation de contrôleur aérien mais qui ont été virées les unes après les autres. Je ne souhaite pas rentrer dans le débat "société privée" vs "administration étatique" et ce débat n'a pour moi pas de pertinence ici.
Si vous interrogez des personnes travaillant actuellement pour skyguide en tant que contrôleur disposant d'une licence, vous ne devriez obtenir qu'une seule réponse indiquant qu'il s'agit d'une société exceptionnelle pour travailler. Essayez cependant d'aborder la question du taux d'échec en formation et les conditions dans laquelle elle se déroule et vous devriez vous faire un début d'idée de ce qu'il se passe réellement. Posez également la question des relations entre collègues et des bruits de couloir qui se propagent comme feu de paille.
Lorsque vous êtes embauchés par skyguide suite à un processus de sélection rigoureux, vous serez formés en Suisse Alémanique par un service spécial dédié à la formation des élèves. Vous y apprendrez de la théorie de la pratique enseignée par instructeurs motivés et intéressés par votre succès. Profitez-en car les choses vont changer rapidement.
Vous entendrez de nombreuses histoires de personnes ayant réussi brillamment la formation initiale et se faisant virer les unes après les autres sans y croire. Vous entendrez parler d'histoires de personnes se faisant virer pour un "oui", pour un "non" ou pour un "oui mais" sans l'entendre. Vous entendrez parler de remarques humiliantes faites à des élèves pour la simple raison qu'ils sont des élèves et n'ont pas leur mot à dire sans vouloir y croire.
Lorsque vous réussirez votre première année de formation en travaillant et en apprenant à aimer ce métier passionnant, vous aurez l'impression d'avoir franchi une étape et d'avoir fait un pas vers la réussite. Or, il n'en est rien. Vous avez juste permis au service des formations initiales d'empocher une somme conséquente car ils ont réussi à livrer un élève aux unités de contrôle aérien.
Lorsque vous arriverez à Genève, les choses se gâtent sérieusement. Il vous sera annoncé clairement que votre réputation en tant que personne est la chose la plus importante, que la formation que vous avez effectué jusque là ne vaut rien et que vous avez intérêt à faire profil bas sans rien dire sinon vos chances de réussite tendront vers zéro. Pendant ces premiers instants, vous serez jugés sur votre apparence physique, sur votre manière de vous habiller et d'autres critères n'ayant aucun rapport avec le métier. Je vous rassure, vous ne saurez jamais rien de tout ca avant de vous faire virer.
Lorsque vous serez formé, n'importe quelle erreur que vous faites sera notée, propagée et amplifiée dans des bruits de couloir à n'en plus finir. Lorsque vous rencontrerez un nouvel instructeur, celui-ci aura déjà connaissance de tous vos défauts amplifiés par les bruits de couloir qui courent sur vous. Cette fois-ci par contre, vous le saurez très bien car ils ne s'en cachent pas. Par contre vous n'êtes qu'un élève, alors vous n'avez rien à dire car sinon vous ne pourrez pas partie de ce corps d'élite que sont les contrôleurs aériens.
Vous serez instruits par des gens qui n'ont que faire de vous former et qui ne s'en cacheront pas. On vous fera savoir régulièrement que vous les embêtez à prendre leur temps car ils n'ont pas pu contrôler beaucoup récemment à cause de vous. Même si vous n'y êtes pour rien évidemment.
Vous passerez votre temps à vous faire trasher et humilier pour un oui ou pour un non mais surtout pour un "oui mais". Lorsque vous appliquerez une remarque qui vous a été faite précédemment, vous vous ferez trasher par un autre instructeur car ce que vous faites n'est pas correct. Si vous essayez de vous défendre en expliquant qu'un autre instructeur vous a indiqué de faire ca, cet instructeur niera par solidarité avec son collègue vous faisant passer pour insolent. Vous espérez que les instructeurs jeunes récemment sortis de la formation représentent un peu de répits dans tout ca. Néanmoins, vous vous trompez largement, ce sont les pires. Ceux qui n'hésitent pas à aller jusqu'à l'insulte personnelle directe et dégradante sans aucun rapport avec le métier. Vous pouvez toujours essayer d'aller vous plaindre aux RH mais vous pouvez être sûr que ca sera utilisé contre vous, souvenez-vous, rien de plus important que votre réputation.
Lorsque vous faites quelque chose de correcte, vous pouvez être sûr que personne ne le retiendra par contre tous les bruits de couloirs les plus farfelus continueront de courir sur vous.
Assez rapidement, vos collègues de promo disparaitront les uns après les autres après un processus anxiogène et contre-productif au possible. Avant même un quelconque avertissement, vous serez mis en "Training Problem" afin de vous "aider" à vous améliorer. Or, la seule chose que cela signifie est qu'on vous ouvre la porte vers l'extérieur. Si vous n'arrivez pas à vous améliorer grâce à cette technique infaillible, vous serez mis en "Conditional Go" afin de vous aider un peu plus à vous améliorer. Or la seule chose que cela signifie est que vous mettez un pied dehors et que votre maintien dans l'entreprise sera étudié à intervalle régulière.
Afin de sortir de ces "mesures administratives", vous devez faire une semaine ou deux parfaite. La moindre erreur effectuée les quelques jours avant le conseil sera retenue contre vous. Un "run" un peu moins bon que d'habitude et c'est fini. Et encore ca c'est si vous avez de la chance, sinon vous aurez des mesures administratives ultra-pédagogique telles que "Le prochain exercice où vous faites une erreur, vous êtes virés". Comment n'importe qui peut-il travailler dans des conditions pareilles surtout en tant qu'élève ?
Lorsque vos collègues se feront virer, vous pouvez compter sur les instructeurs pour n'en avoir rien à faire et commencer à vous faire joyeusement part des bruits de couloirs dont faisait objet vos ex-collègues et souvent amis. Comme pour vous faire miroiter ce qui vous attend au tournant.
Lorsque vous serez virés, vous n'aurez aucune chance de vous défendre car, vous vous en doutiez bien déjà, tout le monde se fiche de votre cas et vous n'êtes qu'un élève parmi tant d'autre. Personne ne prendra jamais votre défense, vous pouvez en être certains. Quant bien même vous essayiez de vous défendre, on vous expliquera que de toute façon vous n'avez pas votre mot à dire. Les motifs qui vous seront évoqués seront sans appel et souvent sans fondement. Même lorsqu'une promo entière se fait virer, personne ne semble se remettre en question.
Les taux d'échec à Genève oscillent entre 75 et 100%. Oui, taux d'échec. Vous pensez que mes chiffres sont faux ? J'aimerai bien qu'ils le soient ! La quasi totalité des ces échecs se produisent au moins un an après le début de la formation jusqu'à 2 ans et demi après.
Après avoir été viré, on vous demandera d'être reconnaissant car il vous est accordé un mois de salaire supplémentaire. Il ne vous sera absolument rien proposé comme plan B au sein de la société car vous comprenez c'est la crise et votre "rating" ne vaut rien sans mentions d'unité.
La seule chose avec laquelle vous sortirez c'est : des rêves brisés, du travail gâché, un "rating" de contrôle aérien duquel vous ne pourrez rien faire, un trou d'au moins un an dans votre CV quasiment impossible à valoriser et un papier pour aller s'inscrire au chômage.
La question que vous posera souvent votre entourage sera "Mais pourquoi former tant de gens à de tels frais pour les virer ensuite ?". Je pense que personne n'a la réponse à cette question, même pas eux-mêmes.
Les durées de chômage suivant la formation oscillent entre 6 mois et 1,5 ans car retrouver du travail avec un tel trou dans le CV, c'est pas simple même avec une formation de secours derrière.
Le fait que les recrutements continuent parait farfelu surtout vis à vis du fait que les promos actuelles se font balader. Des élèves d'une promo précédente se sont fait annuler leur rentrée un mois avant le début laissant ceux qui avaient déposé leur pré-avis de démission dans une situation pour le moins délicate. Dans une autre promotion, les élèves ont été mis en vacances forcées non-payées pendant 6 à 9 mois. Dans encore une autre promo, des francophones non-germanophones ont été alloués à Berne (procédures en Suisse Allemand) après avoir été baladé d'affectation en affectation.
Ce message vous permet donc de vous faire une idée du déroulement de la formation et de ce qui vous attend si vous commencez une formation là-bas. Ma motivation pour faire cela ? Éviter que d'autres tombent dans cette situation sans connaissance de cause. Pourquoi devriez-vous me croire ? Vous faites comme vous voulez, je ne suis qu'une personne anonyme sur Internet donc ce message vaut le prix que vous avez payé pour (0Fr donc). Néanmoins, demandez à des anciens élèves leur avis sur la chose et vous ne devriez obtenir, hélas, que des témoignages similaires.
Contrôleur aérien est un métier exceptionnel et passionnant. Le devenir est désormais ranger dans la case "rêves brisés" dans mon cerveau car pas d'équivalence possible nul part. L'aviation restera néanmoins une passion et cette expérience une leçon sur la réalité de cette industrie.
Anonyme
En 2 mots (désolé j'aurais aimé faire un 1 mais j'ai du mal...): merci et désolé.
Merci d'avoir écrit cela car, même s'il s'agit (forcément) d'un ressenti et que ce récit reste donc subjectif, il n'a pas dû être facile à écrire car cela revient malgré tout à exposer son propre échec. Merci d'écrit cela car ces méthodes de formation doivent pouvoir être exposées. S'investir dans une telle formation avec une telle pression et un tel risque n'est, à mon avis pas acceptable. Cela devait être dit, tu l'as fait.
Désolé par contre que tu aies vécu comme cela ta formation, désolé que tu n'aies pas trouvé à qui t'adresser pour t'aider et sortir de cette situation. Le métier est certes passionnant mais comporte aussi un stress à gérer, il n'est en rien constructif de rajouter à cela un stress de la formation.
bon courage pour la suite, bonne reconversion et j'espère garde la passion!
Nock
Merci d'avoir écrit cela car, même s'il s'agit (forcément) d'un ressenti et que ce récit reste donc subjectif, il n'a pas dû être facile à écrire car cela revient malgré tout à exposer son propre échec. Merci d'écrit cela car ces méthodes de formation doivent pouvoir être exposées. S'investir dans une telle formation avec une telle pression et un tel risque n'est, à mon avis pas acceptable. Cela devait être dit, tu l'as fait.
Désolé par contre que tu aies vécu comme cela ta formation, désolé que tu n'aies pas trouvé à qui t'adresser pour t'aider et sortir de cette situation. Le métier est certes passionnant mais comporte aussi un stress à gérer, il n'est en rien constructif de rajouter à cela un stress de la formation.
bon courage pour la suite, bonne reconversion et j'espère garde la passion!
Nock
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- Chef de secteur posteur
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- Localisation : Massy
- Âge : 74
Ça rejoint ce que l'on trouve en commentaires en bas de ce blog :
http://vieaero.fr/retour-selections-skyguide/
http://vieaero.fr/retour-selections-skyguide/
Seuls les faucons volent.
Les vrais restent au sol.
Les vrais restent au sol.
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- Pax du forum
- Messages : 1
- Enregistré le : 20 janv. 2014, 20:51
ça ressemble au courrier d' un gars, qui à aucun moment ne se remet en question, mais qui repose la faute sur le reste du monde.
Peut-être faut-il se poser la question, ai-je vraiment les capacités, les aptitudes pour ce métier? Ai-je un comportement qui donne envie aux autres de m' apprendre quelque chose, de m' aider en cas de difficultés?
Certains y sont arrivés non ? tu ne t' es jamais demandé pourquoi eux et pas toi ? tu ne t' es jamais remis en question?
T'es-tu dit à un moment que ça pouvait être de ta faute?
toutes ces questions que je me pose pour toi, tu devrais te les poser...
Moi, je joue à l' euromillions chaque semaine, et je me dit que ces gros cons qui tirent les boules font tout pour que je perde !! pourtant j' ai les bons numéros...
Peut-être faut-il se poser la question, ai-je vraiment les capacités, les aptitudes pour ce métier? Ai-je un comportement qui donne envie aux autres de m' apprendre quelque chose, de m' aider en cas de difficultés?
Certains y sont arrivés non ? tu ne t' es jamais demandé pourquoi eux et pas toi ? tu ne t' es jamais remis en question?
T'es-tu dit à un moment que ça pouvait être de ta faute?
toutes ces questions que je me pose pour toi, tu devrais te les poser...
Moi, je joue à l' euromillions chaque semaine, et je me dit que ces gros cons qui tirent les boules font tout pour que je perde !! pourtant j' ai les bons numéros...
Bonsoir simplelecteur,
Je ne comprends pas ton message car il semblerait que tu n'ais pas lu mon message original ou en tout cas pas voulu saisir le sens de ce que je décrivais. Je ne fais que décrire une ambiance de travail dans laquelle j'ai, ainsi que de nombreux autres, eu l'occasion d'évoluer.
À aucun moment les raisons de mon échec ne sont mentionnées dans mon message initial. Néanmoins, j'ai fait cette analyse et en ai tiré de nombreuses conclusions qui me sont personnelles. De nombreuses informations extérieures sont également venues étoffer cette analyse.
En ce qui concerne tes questions par rapport à mon comportement, mes capacités et mes aptitudes, je suis tout à fait au clair par rapport à moi-même. Néanmoins, une fois de plus, je ne ferais pas de commentaire aussi personnel sur un forum public mais je te rassure ces questions je me les suis posée au moins 100 fois.
Je ne sais pas qui tu es par rapport à skyguide mais il est assez facile de convenir du fait qu'il est difficile de faire porter aux seuls élèves la responsabilité de ces taux d'échec aussi élevés. Je sais très bien que c'est la mentalité mais je n'y ai pas adhéré et n'y adhère toujours pas. C'est toujours plus facile de faire porter la responsabilité à ceux qui sont sur la sellette une semaine sur deux et aux absents que de se remettre en question. Je pense que ton message illustre cela assez bien.
Anonyme
Je ne comprends pas ton message car il semblerait que tu n'ais pas lu mon message original ou en tout cas pas voulu saisir le sens de ce que je décrivais. Je ne fais que décrire une ambiance de travail dans laquelle j'ai, ainsi que de nombreux autres, eu l'occasion d'évoluer.
À aucun moment les raisons de mon échec ne sont mentionnées dans mon message initial. Néanmoins, j'ai fait cette analyse et en ai tiré de nombreuses conclusions qui me sont personnelles. De nombreuses informations extérieures sont également venues étoffer cette analyse.
En ce qui concerne tes questions par rapport à mon comportement, mes capacités et mes aptitudes, je suis tout à fait au clair par rapport à moi-même. Néanmoins, une fois de plus, je ne ferais pas de commentaire aussi personnel sur un forum public mais je te rassure ces questions je me les suis posée au moins 100 fois.
Je ne sais pas qui tu es par rapport à skyguide mais il est assez facile de convenir du fait qu'il est difficile de faire porter aux seuls élèves la responsabilité de ces taux d'échec aussi élevés. Je sais très bien que c'est la mentalité mais je n'y ai pas adhéré et n'y adhère toujours pas. C'est toujours plus facile de faire porter la responsabilité à ceux qui sont sur la sellette une semaine sur deux et aux absents que de se remettre en question. Je pense que ton message illustre cela assez bien.
Anonyme
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Mais à moins de l'accuser de mentir tu ne peux que admettre qu'il soulève un point intéressant !simplelecteur a écrit :ça ressemble au courrier d' un gars, qui à aucun moment ne se remet en question, mais qui repose la faute sur le reste du monde.
Peut-être faut-il se poser la question, ai-je vraiment les capacités, les aptitudes pour ce métier? Ai-je un comportement qui donne envie aux autres de m' apprendre quelque chose, de m' aider en cas de difficultés?
Certains y sont arrivés non ? tu ne t' es jamais demandé pourquoi eux et pas toi ? tu ne t' es jamais remis en question?
T'es-tu dit à un moment que ça pouvait être de ta faute?
toutes ces questions que je me pose pour toi, tu devrais te les poser...
Moi, je joue à l' euromillions chaque semaine, et je me dit que ces gros cons qui tirent les boules font tout pour que je perde !! pourtant j' ai les bons numéros...
75% mini d'échec ! Ce n'est pas possible ! Aucune formation ne peut avoir autant de taux d'échec sans devoir se remettre en question. Ou alors je veux bien savoir laquelle (Même au GIGN on forme de nouveaux gendarmes!)
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- Pax du forum
- Messages : 1
- Enregistré le : 21 janv. 2014, 14:12
- Âge : 30
tient bon et merci
Cher What The F.. SkyGuide, j’aimerais te remercier, malgré la douleur et la haine que tu éprouve de ne pas avoir terminé ta formation, d’avoir pris le temps de bien expliquer comment les choses se passent en Suisse. Cela m’évitera de faire la même erreur que toi et j’espère que cela stoppera également d’autres candidats comme toi et moi d’y aller.
De ce que tu mentionne je crois que c’est une bénédiction que ta formation ne c’est pas terminée car Skyguide semble être une boite de fou. Je ne connais pas beaucoup d’entreprise assez folle pour gaspiller autant d’argent pour soit disant former des gens sous de faux prétexte ( je crois avoir lu à quelque part que 2 ans de formation pour contrôleur aérien coûte environ 300 000 à 400 000 euro) pour en réalité virer de très bon candidat comme toi et tes collègues. Ils ont vraiment beaucoup de temps et d’argent à perde et comme j’en ai pas beaucoup, mieux vaut ne pas faire parti d’une organisation de la sorte. Ils ne semblent pas être très consistants avec eux-mêmes. Donc malgré le fait qu’ils gaspillent l’argent à former des gens qu’ils ne veulent pas, ils ne t’on même pas offert de t’engagé pour faire n’importe quoi ?
J’espère que tu trouveras le moyen de faire valoir tes qualifications. Pourquoi aller à l’autre bout du monde pour faire du contrôle aérien quand nous sommes bien servis chez nous en France ? Tu as essayé la France ?? Je pense que nous avons de très bonnes conditions de travail et social ici. De plus les sélections semble être beaucoup moins élitiste et basé plus sur les aptitudes des gens et non sur leurs notes ou comportement comme tu décris chez les helvètes.
Pour les bruits de couloir et bien ca je pense que c’est pas mal partout pareil malheureusement car même chez nous dans mon uni quand tu es un faux Q tout le monde le sais, le mieux c’est de rester profil bas je crois pour éviter toute ambigüité et rumeur.
Encore une fois gros merci de tes informations car je pensais appliquer pour faire du contrôle aérien soit en France ou en Suisse mais là mon choix est clair. Bonne chance dans tes recherches et peut-être on se verra un jour dans un centre de contrôle en France.
De ce que tu mentionne je crois que c’est une bénédiction que ta formation ne c’est pas terminée car Skyguide semble être une boite de fou. Je ne connais pas beaucoup d’entreprise assez folle pour gaspiller autant d’argent pour soit disant former des gens sous de faux prétexte ( je crois avoir lu à quelque part que 2 ans de formation pour contrôleur aérien coûte environ 300 000 à 400 000 euro) pour en réalité virer de très bon candidat comme toi et tes collègues. Ils ont vraiment beaucoup de temps et d’argent à perde et comme j’en ai pas beaucoup, mieux vaut ne pas faire parti d’une organisation de la sorte. Ils ne semblent pas être très consistants avec eux-mêmes. Donc malgré le fait qu’ils gaspillent l’argent à former des gens qu’ils ne veulent pas, ils ne t’on même pas offert de t’engagé pour faire n’importe quoi ?
J’espère que tu trouveras le moyen de faire valoir tes qualifications. Pourquoi aller à l’autre bout du monde pour faire du contrôle aérien quand nous sommes bien servis chez nous en France ? Tu as essayé la France ?? Je pense que nous avons de très bonnes conditions de travail et social ici. De plus les sélections semble être beaucoup moins élitiste et basé plus sur les aptitudes des gens et non sur leurs notes ou comportement comme tu décris chez les helvètes.
Pour les bruits de couloir et bien ca je pense que c’est pas mal partout pareil malheureusement car même chez nous dans mon uni quand tu es un faux Q tout le monde le sais, le mieux c’est de rester profil bas je crois pour éviter toute ambigüité et rumeur.
Encore une fois gros merci de tes informations car je pensais appliquer pour faire du contrôle aérien soit en France ou en Suisse mais là mon choix est clair. Bonne chance dans tes recherches et peut-être on se verra un jour dans un centre de contrôle en France.
Bonsoir à tous,
Je suis contrôleur aérien chez skyguide à Genève et je souhaite répondre ce soir à WTFSG afin de mettre un peu les choses au clair sur la situation de la formation chez skyguide. Je tiens à préciser que j'écris ici à titre personnel.
Il est vrai que nous avons eu (ou avons) de gros problèmes au niveau de la formation des nouveaux contrôleurs ces dernières années. Les taux d'échec des derniers cours ont été incroyablement haut, c'est correct. En revanche, il est incorrect de résumer ces problèmes à skyguide Genève. En effet, c'est toutes les unités suisses qui ont eu à subir ces échecs et à des taux très similaires. Il est aussi faux de dire qu'il s'agit d'une tendance écrite dans le marbre depuis des générations. En effet, il y a à peine 3 ans, un groupe d'une quinzaine de personnes a réussi sa formation à 100%, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de cursus à succès.
Les échecs successifs des dernières volées ont choqué pas mal de monde et amené une remise en question à tous les échelons de la formation. Il est trop facile de mettre la faute sur l'un ou sur l'autre, tout le monde à une part de responsabilité. Il est encore trop tôt pour dire si les changements effectués ou en cours porte ou porteront leurs fruits rapidement ou dans plus longtemps. Ce qui est sûr, c'est que vu le prix de la formation d'un contrôleur aérien, chaque échec est une perte nette. Aucune entreprise n'investirait autant dans le secteur de la formation si c'était vraiment à perte sur une longue durée ou sans volonté de toutes les parties d'avoir plus de réussite. Penser le contraire est une complète hérésie.
Maintenant, venons-en à ta formation et ton ressenti WTFSG. Je ne te connais pas et n'ai jamais eu à faire avec toi et ta formation. En revanche, nombreux de mes collègues t'ont reconnu sans peine. Je ne dévoilerai pas ton identité car je pense qu'effectivement elle n'amène rien au débat. Ton profil et ton cursus chez skyguide m'importe peu, mais ton témoignage est symbolique et intéressera sûrement beaucoup de futurs candidats à la formation. Il est donc nécessaire de mettre certaines choses au clair.
Je lis que tu te plains de la non-motivation de tes instructeurs, coachs et collègues, de leur sévérité et de leur esprit de clan qui rapidement va identifier et chercher à accentuer des pseudo-problèmes chez quelqu'un plutôt que jouer un vrai rôle de formation et d'accompagnement. Tu te plains d'avoir été jugé sur ton apparence et ton caractère plutôt que sur tes compétences, en gros.
Il y a un peu de vrai dans ce que tu dis, mais aussi pas mal d’exagération.
Oui nous formons une sorte de clan un peu à part, je ne crois pas que ce soit prétentieux de le dire, je crois que chaque unité ATC dans le monde dirait la même chose. Rien à voir avec des capacités hors normes ou des caractéristiques particulières, non. C'est un métier à part, au même titre que pilote d'ailleurs. Les horaires décalés, l'environnement de travail, la responsabilité liée à la tâche, les checks de compétence réguliers ne sont que des exemples parmi d'autres qui font de ce métier un travail spécial. Les conditions de travail en Suisse sont bonnes, c'est un fait reconnu en Europe, je ne rentrerai pas dans le débat de la comparaison France-Suisse, hors sujet.
Ce qui est sûr, c'est que, comme nous sommes nous-mêmes formateurs de nos propres futurs collègues, nous sommes exigeants, très exigeants envers les élèves. De la même manière que nous le sommes par défaut envers les uns et les autres tout au long de notre carrière, comme l'entreprise, le régulateur et autres le sont aussi envers nous. La remise en question des élèves est essentielle dans leur cursus de formation car elle devra les suivre durant toute leur carrière. Si un élève peine à recevoir des commentaires et accepter ses erreurs de la part d'un coach, peut-être que le coach devrait exprimer ses griefs différemment ou mieux, mais comment fera cet élève devenu contrôleur solo au moment où il aura fait une erreur et qu'il devra réagir et corriger cette même erreur rapportée par un collègue ?
De plus, dire que tout le monde se fout des élèves est mensonger. En effet, rechigner à former de nouveaux collègues équivaudrait à creuser sa propre tombe. Si nous ne sommes pas suffisamment pour remplacer nos collègues qui partent à la retraite, nous souffrirons tous de conditions de travail dégradées. En revanche, comme l'essentiel de notre métier (comme chez les pilotes) c'est la sécurité, nous ne formons pas à tout prix. Il est hors de question de mettre en danger les opérations aériennes pour un élève trop limite dans ces compétences. Trop risqué pour l'instructeur, les collègues, les opérations, l'entreprise et principalement et surtout pour les avions ! Ce n'est pas une spécialité skyguide, c'est comme ça dans toutes les ANSP et dans le monde de l'aviation.
Alors oui, il en découle (trop souvent) des décisions désagréables et certainement parfois abruptes concernant les échecs de formation. La communication, les processus et protocoles, bref, la manière dont cela se passe peut être difficile, pénible, ressenti comme injuste, injustifié. Mais est-ce si différent dans le monde du travail hors aviation ? Je ne crois pas.
Pour conclure, je dirais que je regrette que quiconque, toi y compris WTFSG, échoue à sa formation de contrôleur aérien, à n'importe quel stade de la formation, dans n'importe quelle unité, n'importe où. Maintenant, c'est un fait, il y a des échecs. Trop chez skyguide dernièrement, c'est un fait aussi. Est-ce que cela fait de skyguide un ANSP maudit ou à éviter ? Bien évidemment que non. Au contraire, à mon avis, mais ce n'est pas le sujet ici. Mais bien sûr, mon jugement ne peut être que partial et subjectif, comme d'ailleurs ton témoignage, WTFSG.
Je souhaite enfin que ceux qui s'intéresse au contrôle aérien prenne donc l'opportunité de tenter leur chance, chez skyguide ou ailleurs. Car si c'est évidemment risqué de se lancer dans une formation comme celle-ci du fait du peu de débouchés en cas d'échec, la réussite, même hypothétique, en vaut la chandelle.
Je suis contrôleur aérien chez skyguide à Genève et je souhaite répondre ce soir à WTFSG afin de mettre un peu les choses au clair sur la situation de la formation chez skyguide. Je tiens à préciser que j'écris ici à titre personnel.
Il est vrai que nous avons eu (ou avons) de gros problèmes au niveau de la formation des nouveaux contrôleurs ces dernières années. Les taux d'échec des derniers cours ont été incroyablement haut, c'est correct. En revanche, il est incorrect de résumer ces problèmes à skyguide Genève. En effet, c'est toutes les unités suisses qui ont eu à subir ces échecs et à des taux très similaires. Il est aussi faux de dire qu'il s'agit d'une tendance écrite dans le marbre depuis des générations. En effet, il y a à peine 3 ans, un groupe d'une quinzaine de personnes a réussi sa formation à 100%, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de cursus à succès.
Les échecs successifs des dernières volées ont choqué pas mal de monde et amené une remise en question à tous les échelons de la formation. Il est trop facile de mettre la faute sur l'un ou sur l'autre, tout le monde à une part de responsabilité. Il est encore trop tôt pour dire si les changements effectués ou en cours porte ou porteront leurs fruits rapidement ou dans plus longtemps. Ce qui est sûr, c'est que vu le prix de la formation d'un contrôleur aérien, chaque échec est une perte nette. Aucune entreprise n'investirait autant dans le secteur de la formation si c'était vraiment à perte sur une longue durée ou sans volonté de toutes les parties d'avoir plus de réussite. Penser le contraire est une complète hérésie.
Maintenant, venons-en à ta formation et ton ressenti WTFSG. Je ne te connais pas et n'ai jamais eu à faire avec toi et ta formation. En revanche, nombreux de mes collègues t'ont reconnu sans peine. Je ne dévoilerai pas ton identité car je pense qu'effectivement elle n'amène rien au débat. Ton profil et ton cursus chez skyguide m'importe peu, mais ton témoignage est symbolique et intéressera sûrement beaucoup de futurs candidats à la formation. Il est donc nécessaire de mettre certaines choses au clair.
Je lis que tu te plains de la non-motivation de tes instructeurs, coachs et collègues, de leur sévérité et de leur esprit de clan qui rapidement va identifier et chercher à accentuer des pseudo-problèmes chez quelqu'un plutôt que jouer un vrai rôle de formation et d'accompagnement. Tu te plains d'avoir été jugé sur ton apparence et ton caractère plutôt que sur tes compétences, en gros.
Il y a un peu de vrai dans ce que tu dis, mais aussi pas mal d’exagération.
Oui nous formons une sorte de clan un peu à part, je ne crois pas que ce soit prétentieux de le dire, je crois que chaque unité ATC dans le monde dirait la même chose. Rien à voir avec des capacités hors normes ou des caractéristiques particulières, non. C'est un métier à part, au même titre que pilote d'ailleurs. Les horaires décalés, l'environnement de travail, la responsabilité liée à la tâche, les checks de compétence réguliers ne sont que des exemples parmi d'autres qui font de ce métier un travail spécial. Les conditions de travail en Suisse sont bonnes, c'est un fait reconnu en Europe, je ne rentrerai pas dans le débat de la comparaison France-Suisse, hors sujet.
Ce qui est sûr, c'est que, comme nous sommes nous-mêmes formateurs de nos propres futurs collègues, nous sommes exigeants, très exigeants envers les élèves. De la même manière que nous le sommes par défaut envers les uns et les autres tout au long de notre carrière, comme l'entreprise, le régulateur et autres le sont aussi envers nous. La remise en question des élèves est essentielle dans leur cursus de formation car elle devra les suivre durant toute leur carrière. Si un élève peine à recevoir des commentaires et accepter ses erreurs de la part d'un coach, peut-être que le coach devrait exprimer ses griefs différemment ou mieux, mais comment fera cet élève devenu contrôleur solo au moment où il aura fait une erreur et qu'il devra réagir et corriger cette même erreur rapportée par un collègue ?
De plus, dire que tout le monde se fout des élèves est mensonger. En effet, rechigner à former de nouveaux collègues équivaudrait à creuser sa propre tombe. Si nous ne sommes pas suffisamment pour remplacer nos collègues qui partent à la retraite, nous souffrirons tous de conditions de travail dégradées. En revanche, comme l'essentiel de notre métier (comme chez les pilotes) c'est la sécurité, nous ne formons pas à tout prix. Il est hors de question de mettre en danger les opérations aériennes pour un élève trop limite dans ces compétences. Trop risqué pour l'instructeur, les collègues, les opérations, l'entreprise et principalement et surtout pour les avions ! Ce n'est pas une spécialité skyguide, c'est comme ça dans toutes les ANSP et dans le monde de l'aviation.
Alors oui, il en découle (trop souvent) des décisions désagréables et certainement parfois abruptes concernant les échecs de formation. La communication, les processus et protocoles, bref, la manière dont cela se passe peut être difficile, pénible, ressenti comme injuste, injustifié. Mais est-ce si différent dans le monde du travail hors aviation ? Je ne crois pas.
Pour conclure, je dirais que je regrette que quiconque, toi y compris WTFSG, échoue à sa formation de contrôleur aérien, à n'importe quel stade de la formation, dans n'importe quelle unité, n'importe où. Maintenant, c'est un fait, il y a des échecs. Trop chez skyguide dernièrement, c'est un fait aussi. Est-ce que cela fait de skyguide un ANSP maudit ou à éviter ? Bien évidemment que non. Au contraire, à mon avis, mais ce n'est pas le sujet ici. Mais bien sûr, mon jugement ne peut être que partial et subjectif, comme d'ailleurs ton témoignage, WTFSG.
Je souhaite enfin que ceux qui s'intéresse au contrôle aérien prenne donc l'opportunité de tenter leur chance, chez skyguide ou ailleurs. Car si c'est évidemment risqué de se lancer dans une formation comme celle-ci du fait du peu de débouchés en cas d'échec, la réussite, même hypothétique, en vaut la chandelle.
Bonsoir SkyWhat?,
Je te remercie pour ton message car il est très constructif et il fait justice à un certain nombre de personnes qui travaillent à skyguide Genève et qui n'étaient pas visées par mon message initial. Il y a des gens, comme toi je n'en doute pas, avec qui il est très agréable de travailler et qui font de très bons coachs. Ton message permet de présenter les deux cotés d'une situation très complexe, bien plus que ce qu'il est possible d'expliquer ici.
Mon message ne les évoquait pas mais ils existent bien et il est très agréable de travailler avec eux. Néanmoins selon mon expérience et celles des anciens élèves que j'ai cotoyé, vous êtes hélas largement en minorité. Et c'est vraiment dommage.
Le fait que les conditions de travail à skyguide sont exceptionnelles une fois la licence obtenue, j'en conviens et je l'ai évoqué moi-même dans mon message initial. Néanmoins, il y a un immense fossé entre ces conditions de travail et les conditions de formation.
Tu dis que tout le monde ne se fiche pas des élèves en formation et tu as probablement raison car mon affirmation initiale était quelque peu exagérée mais ce qui est clair c'est que la majorité n'en ont soit rien à faire soit le cachent vraiment exceptionnellement bien et n'agissent pas en fonction sans se gêner pour être humiliant envers les élèves.
Quand le responsable de la formation d'une promotion précédente te dit texto "Si vous ne paraissez pas motivés, on est là pour vous casser", ca traduit tout de même une mentalité qui est fondamentalement mauvaise et qui ne peut que contribuer à renforcer à l'excès un stress déjà largement présent lors de cette formation. Lorsque des coachs se moquent et disent du mal sans gêne de ton collègue de promo devant toi alors qu'il vient d'être renvoyé la veille, il y a là aussi une mentalité qui n'est pas bonne.
Quand tu apprends toutes les rumeurs qui ont circulé sur toi pendant la formation et qui sont totalement infondée, tu te poses une fois de plus des questions très sérieuses. Quand tu entends au jour le jour, les coaches se plaindre de devoir être au simulateur avec toi car ca fait longtemps qu'ils n'ont pas contrôlé, il est difficile de croire que la personne à coté de toi en a quelque chose à faire d'être là... Je passerai sur bien d'autres exemples que j'ai pu voir et entendre de la part d'autres élèves.
Dire que c'est pareil chez tous les ANSP est assez incorrect quand on fait la comparaison si ce n'est qu'avec la France (>90% de réussite) ou NATS (moins de 50% d'échecs annoncés) ou bien même l'ACC de Zurich qui se retrouve en sur-effectif alors que les flux de recrutement sont similaires à ceux de Genève.
Maintenant que les deux cotés de cette histoire ont été dits, les gens pourront se faire leur propre idée sur le rapport risque/bénéfice de plusieurs années de formation + un potentiel chomage long avec les taux d'échecs actuels vs le métier de contrôleur aérien à skyguide.
Je ne peux que souhaiter que la remise en question s'effectue néanmoins les retours que j'ai pu avoir d'élèves étant passé récemment (suite à mon premier message) par chez vous ne semble pas aller dans cette direction. J'espère cependant sincèrement que ce que tu dis soit vrai par rapport à ca même si tant d'énergie et de motivation ont déjà été gâchées.
De plus, je tiens à préciser que je ne cautionne pas l'interprétation de mes propos par ATCismylife. Je n'ai pas de haine contre skyguide. Ce fut une leçon difficile à encaisser et beaucoup de temps de perdu mais j'en retire un certain de nombre de choses qui, je l'espère, me seront bénéfiques pour la suite.
Je souhaitais juste que les futurs candidats aient un retour d'expérience des conditions de formation de la part de gens qui sont passés par là et, SkyWhat?, je te remercie sincèrement d'avoir présenté une autre vision des choses de manière très constructive.
Bonne continuation,
Anonyme
Je te remercie pour ton message car il est très constructif et il fait justice à un certain nombre de personnes qui travaillent à skyguide Genève et qui n'étaient pas visées par mon message initial. Il y a des gens, comme toi je n'en doute pas, avec qui il est très agréable de travailler et qui font de très bons coachs. Ton message permet de présenter les deux cotés d'une situation très complexe, bien plus que ce qu'il est possible d'expliquer ici.
Mon message ne les évoquait pas mais ils existent bien et il est très agréable de travailler avec eux. Néanmoins selon mon expérience et celles des anciens élèves que j'ai cotoyé, vous êtes hélas largement en minorité. Et c'est vraiment dommage.
Le fait que les conditions de travail à skyguide sont exceptionnelles une fois la licence obtenue, j'en conviens et je l'ai évoqué moi-même dans mon message initial. Néanmoins, il y a un immense fossé entre ces conditions de travail et les conditions de formation.
Tu dis que tout le monde ne se fiche pas des élèves en formation et tu as probablement raison car mon affirmation initiale était quelque peu exagérée mais ce qui est clair c'est que la majorité n'en ont soit rien à faire soit le cachent vraiment exceptionnellement bien et n'agissent pas en fonction sans se gêner pour être humiliant envers les élèves.
Quand le responsable de la formation d'une promotion précédente te dit texto "Si vous ne paraissez pas motivés, on est là pour vous casser", ca traduit tout de même une mentalité qui est fondamentalement mauvaise et qui ne peut que contribuer à renforcer à l'excès un stress déjà largement présent lors de cette formation. Lorsque des coachs se moquent et disent du mal sans gêne de ton collègue de promo devant toi alors qu'il vient d'être renvoyé la veille, il y a là aussi une mentalité qui n'est pas bonne.
Quand tu apprends toutes les rumeurs qui ont circulé sur toi pendant la formation et qui sont totalement infondée, tu te poses une fois de plus des questions très sérieuses. Quand tu entends au jour le jour, les coaches se plaindre de devoir être au simulateur avec toi car ca fait longtemps qu'ils n'ont pas contrôlé, il est difficile de croire que la personne à coté de toi en a quelque chose à faire d'être là... Je passerai sur bien d'autres exemples que j'ai pu voir et entendre de la part d'autres élèves.
Dire que c'est pareil chez tous les ANSP est assez incorrect quand on fait la comparaison si ce n'est qu'avec la France (>90% de réussite) ou NATS (moins de 50% d'échecs annoncés) ou bien même l'ACC de Zurich qui se retrouve en sur-effectif alors que les flux de recrutement sont similaires à ceux de Genève.
Maintenant que les deux cotés de cette histoire ont été dits, les gens pourront se faire leur propre idée sur le rapport risque/bénéfice de plusieurs années de formation + un potentiel chomage long avec les taux d'échecs actuels vs le métier de contrôleur aérien à skyguide.
Je ne peux que souhaiter que la remise en question s'effectue néanmoins les retours que j'ai pu avoir d'élèves étant passé récemment (suite à mon premier message) par chez vous ne semble pas aller dans cette direction. J'espère cependant sincèrement que ce que tu dis soit vrai par rapport à ca même si tant d'énergie et de motivation ont déjà été gâchées.
De plus, je tiens à préciser que je ne cautionne pas l'interprétation de mes propos par ATCismylife. Je n'ai pas de haine contre skyguide. Ce fut une leçon difficile à encaisser et beaucoup de temps de perdu mais j'en retire un certain de nombre de choses qui, je l'espère, me seront bénéfiques pour la suite.
Je souhaitais juste que les futurs candidats aient un retour d'expérience des conditions de formation de la part de gens qui sont passés par là et, SkyWhat?, je te remercie sincèrement d'avoir présenté une autre vision des choses de manière très constructive.
Bonne continuation,
Anonyme
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