Dubble a écrit :Effectivement, le risque de tomber sur un passager qui voudra prendre le manche parce qu'il trouve que telle manoeuvre n'est pas adaptée à son gout ça me fait plus peur qu'un effet magique par lequel je me mettrais à m'imaginer être capable de voler dans les CB.
Sans même aller jusqu'à une suspicion de manœuvre inadaptée, le passager qui panique ou qui fait une crise de claustrophobie ou mal de l'air après 1h de vol, ça peut toujours arriver. Voilà pourquoi je ne traverserai jamais le pays avec un passager, même ami proche, qui n'a jamais volé. Ce n'est pas anodin de se retrouver dans un cockpit souvent exigu, qui plus est à l'avant avec la double commande. On ne sait jamais comment la personne va réagir et pour ma part j'applique toujours la règle d'un petit vol de découverte, dans un secteur que je connais bien et avec des solutions de déroutement en cas de problème, avant d'attaquer un vol long avec quelqu'un.
Ensuite, concernant la pression de la destination, je reste persuadé que nous sommes formés pour cela et qu'en théorie, avec un PPL on est sensés être capables de dire non quand la météo est limite, passagers ou pas... Il faut savoir dire non, parce qu'on est commandant de bord, qu'on a la responsabilité de l'avion et des passagers qu'on emmène, et ça fait partie des explications à fournir avant de partir, bien avant le jour du départ.
Et l'évaluation du pilote par les passagers: mais sur quoi le passager novice peut-il bien se baser ?
Quasi systématiquement sur un atterrissage soft, c'est à peu près la seule chose que le passager va trouver à dire du vol, en tous cas de ma maigre expérience c'est à peu près les seules remarques que j'ai eu sur mes vols. Mais le passager sera incapable de dire si on a respecté les hauteurs de survol, les trajets publiés, les minima VFR... En bref rien de bien objectif !