C'est mon premier message sur ce forum que je fréquente ainsi que Pprune depuis bien trop longtemps en tant qu'observateur...
Merci a ceux qui prendrons le temps de le lire c'est un peu long...
Je vous explique mon cas, j'ai 32 ans, une petite maison en Champagne, une compagne en or et deux enfants de 6 et 2 ans.
Vers 1994-1995, sur un vol Finnair en MD-83 entre CDG et Helsinki, une hôtesse vient me voir pour me proposer de visiter le poste, j'accepte évidement et la je prend une claque, le CdB me montre deux trois trucs et me parle de son boulot et de la machine... (Pré 9/11 obviously et oui je suis Français et oui je suis Finlandais)
Depuis ce jour j'ai choppé un virus... Un virus different de celui qui nous cause tant de soucis aujourd'hui, mais que je pense que tout le monde ici partage.
Bref, je veut devenir pilote, mais c'est la que les ennuis commencent...
Plus tard au collège lorsque je commence a me renseigner sur le métier deux choses me seront répétée a chaque fois que j'évoquerait cette ambition, il faut faire Math Sup, Math Spé, et le concours de l'ENAC (sous-entendu, tu n'a pas le niveau...) et en plus avec tes lunettes. (...)
Bon soit, c'est la seule chose que je voulait et que je me voyait faire, mais comme cela n'est pas possible, je poursuit ma scolarité sans objectif et sans grande motivation, pour finalement quitter le monde scolaire en seconde avec un simple brevet des collèges en poche.
Pas le parcours type des utilisateurs de ce site mais bon, c'est la vie, elle joue des tours a certains ou bien parfois on fait des erreurs en se tirant une balle dans le pied soit même, l'important c'est d'apprendre de ces erreurs a ce qu'il parait...
Je ne vais pas me plaindre, j'ai quand même pût tirer mon épingle du jeu en travaillant dans l'informatique en tant que technicien pendant plus de 10 ans et de monter une entreprise de production Web-Vidéo-Photographie.
Un peu avant de monter ma société j'ai décidé d'aller faire un tour à l'aéroclub local pour montrer les avions a mon fils, et la a ma grande surprise je rencontre un pilote qui porte des lunettes. (SFO EZY)
Cela m'intrigue et là je découvre que tout ce que je pensait impossible pour moi ne l'est peut être finalement pas...
C'est a ce moment que je découvre Aeronet/pprune/Self-Sponsored/modulaire/intégré/KD/ENAC/Classe1/pilot shortage/No Low-timer Shortage/CAE/L3/CTC/FTE/Air Bartolini...
Et cette curiosité se transforme en obsession...
Je fait une rechute...
Bref après avoir retourné le problème dans tous les sens, je me rend compte qu'il y a tout de même des pré-requis que je n'ai pas, a savoir: finir l'école et déterminer mon aptitude médicale.
Je me dit alors que la priorité est de passer une classe 1, car j'ai quand même une myopie massive.
Je programme donc une visite au CEMPN de Percy afin de clore ce questionnement une bonne fois pour toute.
Je suis déclaré Apte (Avec port de Verres correcteurs obligatoires)
A ce moment j'ai l'illusoire désir d'entamer une formation en modulaire sans retourner a l'école en me disant que si j'ai les licences, celle ci aurons plus de valeur que le fait ou non d'avoir le Bac, et le facteur âge y joue un peu, en plus de ma réticence a retourner sur les bancs de l'école.(Je me frotterait entre temps a quelques tests psychotechnique et de calculs qui me ferons vite changer d'avis)
Je commence donc un PPL a l'aéroclub local avec un budget sérré mais jouable.
Sauf que des patrons comme Ryanair ça existe bel et bien aussi en dehors de l'aérien et finalement mon O'Leary a moi décide de ne plus me payer que le SMIC alors que j'était au alentours de 1700 net avant.
Bon sa se termine en rupture conventionnelle quand même, et je décide de monter ma boite, le PPL ba on oublie pour le moment... Pas d'autres choix...
Quelques mois s'écoulent et mon activité commence a germer et la boum COVID...
Un peu découragé je continue quand même a réver en espérant une reprise, pour mon entreprise et indirectement pour mon projet de pilote...
Par curiosité je fait les test psy dispo sur internet et me rend compte que je doit vraiment me remettre a niveau en Math et en physique si je veux caresser l'espoir de réussir une séléction, en revanche j'ai la chance de parler couramment anglais et d'avoir vecu quelques temps a Londres, c'est toujours mieux que rien.
Je découvre donc qu'il est possible de passer un diplôme équivalent au Bac (Le DAEU) qui donne les mêmes privilèges et le même niveau d'étude (en France), a distance via Internet, (top avec les enfants cela aurait été trop compliqué de bouger pour le faire en présentiel).
Je mobilise donc mon CPF qui s'est bien garni au fil des années pour intégrer le cursus du DAEU B Sonate, (Français, Math, Physique et Anglais), afin de régler ce problème. (Je compte bien-sûr continuer a bosser ces matières même une fois mon diplôme en poche, pour mettre toute les chances de mon coté).
Voila ou j'en suis, je passe mon diplôme car c'est déjà la base avant de pouvoir envisager de poursuivre dans cette voie.
Par la suite il est clair que le COVID a mis l'aviation a genoux, et que les temps sont durs, je pense particulièrement aux gens qui viennent de terminer leurs formations et qui se retrouvent sur le carreau a rembourser des sommes immenses sans perspectives d'embauche, et dans un second temps a tout les pilotes/Cabin crew qui on perdu ou qui vont perdre leurs jobs.
Moi je suis dans une situation un peu moins critique dans mon projet, et bien que l'aviation traverse une période de crise (LA crise) des plus importante de son histoire, j'ai bon espoir que la situation s'améliore d'ici quelques temps. Jusqu'ici l'aviation a toujours su rebondir et progresser malgré les événements.
Cet été c'est mort, probablement pas encore l'été prochain mais si a l'horizon 2022 les gens se déplacent comme avant, les perspectives d'embauches devraient s'améliorer, les pilotes sur le carreau seront de nouveau aspirés dans les système et a l'horizon 2023-2024, les recrutements de low-timers reprendrons peut-être, ainsi que les livraisons d'avions.
La génération des baby-boomers, COVID ou pas devra sortir des cockpits bientôt anyway et les recrutements devrons reprendre pour les remplacer.
Enfin... qui vivra verra...
J'ai pour objectif de commencer a faire du planeur histoire de voler pour pas cher et d'etre en contact avec le milieu en attendant, mais mon ultimate goal serait de rentrer chez Easyjet et d'y faire carrière pour les 20-25-30ans que j'ai de dispo pour voler avant la retraite forcée...
Avec ma conjointe nous avons pour projet a moyen terme de descendre vivre dans la région de Lyon (Savoie...) ou de Bordeaux (Bassin d'Arcachon) et du coup pour moi les bases de BOD ou de LYS seraient idéale.
Je suis prêt à passer quelques années loin de ma famille voire de commuter pour pouvoir au final rejoindre ce poste idéal (a mon sens), par exemple chez RYR,Volotea,WIZZ ou Vueling, puis eventuellement chez EZY en attendant une opportunité sur les bases recherchées mais je ne vise pas AF car je ne veux pas vivre vers Paris n'y faire de LC, sauf KD.
En supposant que ce scénario d'un retour a la normale, d'ici 2023-2025 soit correct et en sachant que l'objectif c'est le siège de droite chez EZY.
Que mon conseillez vous?
1/DAEU puis planeur en attendant un signe de reprise puis passer un intégré CAE MPL Easy si les recrutements via cette voie reprennent? (plus cher et plus séléctif mais plus rapide)
2/DAEU puis planneur en attendant un signe de reprise puis passer un pseudo intégré presque Modulaire Ryanair Mentored en Pologne? (moins cher mais un entretien garanti avec RYR, et la possibilité de postuler ailleurs si fail a l'assesment RYR)
3/DAEU et planneur puis PPL et ATPL Théorique @Home avec Hour building local en attendant un signe de reprise puis poursuivre sur un véritable modulaire CPL-IR/ME/APS-MCC probablement en Pologne ou en suède.(Pas forcement moins cher que le Ryanair Mentored Program)
Merci d'avance pour vos réponse.
PS:
Le terme sisu est un mot finnois sans équivalent exact en français, d’un sens proche de « courage », « ténacité », « persévérance » ou « détermination », qui est un véritable état d'esprit en Finlande.
C'est le cœur de l'âme finlandaise, l'acharnement patient qui permet aux Finlandais d'affronter toutes les situations et de mener à bien leurs objectifs.
« ... Mais l'adage finit par prévaloir selon lequel le Finnois ne croit pas tant qu'il n'a pas essayé. Le Finnois s'est battu auparavant. Il a tout éprouvé, tout subi et il a été un contre dix et contre trente, et il a été vaincu dans la bataille, et il a eu parfois aussi de petites victoires dont il n'a rapporté chez lui, comme c'est le cas à la guerre, que des blessures, des bleus et de la ténacité, et du cran, le cran finnois. Plus d'une fois l'ennemi a déferlé sur le pays, et le Finnois a fait encore de son mieux, mais jamais il n'a été écrasé jusqu'à être complètement éteint. Il a longtemps habité sur son promontoire boisé et il y habite toujours. … »
— Extrait de Guerre dans le désert blanc, Pentti Haanpää