C'est encore vrai pour les avocats, c'est l'exercice de la profession qui a changé. Pour les avocats, c'est associé d'un gros cabinet qui marche encore très très bien, et il y avait, et il y a toujours, une grande majorité d'avocats qui ne s'en sortaient que médiocrement. Pour le médecin, la sécu s'est rendu enfin compte qu'elle ne servait pas à enrichir les médecins.
Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Si les conditions étaient réellement hallucinantes, pourquoi ne pas en avoir fait ton métier ?JAimeLesAvions a écrit : ↑13 nov. 2020, 18:34 J'ai dit quelque chose de faux?
Les conditions étaient hallucinantes dans les années 80, les pilotes étaient les rois du monde avec un Bac+2. Ça s'est continuellement dégradé depuis ou plus exactement, à chaque crise il y a eu une baisse des conditions, c'était parfaitement prévisible, aucune situation de rente de ce type sans justification ne peut durer dans le temps.
Est-on arrivé à un plancher? Je crois que non.
L'existence même de ce post explique pourquoi il y a de la marge pour une baisse: les pilotes se rendent compte qu'il est très difficile de gagner autant avec un autre métier, et il y a toujours autant de candidats à la profession. Il n'y a aucune raison pour que les compagnies n'essayent pas de baisser davantage les conditions.
Tu auras forcément des arguments rationnels à cette question.
Soit tu pouvais trouver mieux ailleurs.
Soit il y a des contraintes que tu ne souhaitais pas accepter.
Soit tu ne t'estimais pas capable d'y arriver (ce qui m'étonnerait vu ton profil).
Dans tous les cas cela justifie que les conditions n'étaient pas si hallucinantes que ça.
Ca, malheureusement c'est valable pour tout le monde.supernova a écrit : ↑13 nov. 2020, 21:34 Vrai mais dans tous les domaines, pas que pilote. un médecin/avocat avec un gros cabinet dans les 80's se retrouvait assez facilement à 50ans avec 1 petit immeuble, un chalet au ski, maison à la campagne, maison en espagne, etc.
Maintenant mes amis médecins ou avocats en seront encore à payer leur unique maison lorsqu'ils auront 50 ans. (ceux qui ont démarré à zéro évidement)
Un agriculteur un peu débrouillard, ambitieux et économe, mais qui n'avait pas dépassé le certificat d'études, né dans les années 30, pouvait finir sa vie en payant l'ISF, et en ayant investi dans des placements moyennement rentables comme l'assurance vie. Si en plus on investissait en bourse, c'était jackpot..
À tel point qu'on finit par manquer de médecins...JAimeLesAvions a écrit : ↑14 nov. 2020, 08:47 C'est encore vrai pour les avocats, c'est l'exercice de la profession qui a changé. Pour les avocats, c'est associé d'un gros cabinet qui marche encore très très bien, et il y avait, et il y a toujours, une grande majorité d'avocats qui ne s'en sortaient que médiocrement. Pour le médecin, la sécu s'est rendu enfin compte qu'elle ne servait pas à enrichir les médecins.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Tu ne peux pas imaginer ce qu'est un monde sans internet, avec pour seule source d'information un CDI contenant des choses déjà dépassées, et des profs ne connaissant rien du monde réel. C'est le monde d'avant, on prenait des décisions majeures, comme des décisions de carrière, dans le noir complet. L'argent était quelque chose qui n'existait pas, je n'avais absolument aucune idée des rémunérations d'un ingénieur ou d'un pilote, et je pensais que les études d'ingénieur étant les plus difficiles, elles devaient forcément assurer le train de vie le plus confortable, mais ce n'est pas ce qui m'a poussé à ne pas poursuivre une carrière de pilote. C'est mon échec à l'ENAC: il était écrit sur le dossier qu'on n'avait besoin de rien préparer et que les tests étaient destinés à déterminer si on était capable d'être pilote ou pas. Ayant échoué aux tests, j'ai pensé que je n'étais pas capable d'être pilote, qu'il fallait une sorte de don que je n'avais pas. N'étant jamais monté dans un avion, n'ayant aucun pilote professionnel dans ma famille ou mon entourage, et n'ayant aucune idée de la difficulté à en piloter un (je ne savais que ce qu'il y avait dans les bibliothèques auxquelles j'avais accès), je n'avais aucun moyen ni aucune raison de ne pas croire les résultats.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Même chose pour moi, j’ai commencé ma carrière avec 15 ans de retard, et c’est grâce à internet que j’ai eu accès aux informations valables.
En fin de Terminale scientifique, je suis allé demandé à un bureau d’orientation quelques renseignements.
- Bonjour, j’aimerais faire pilote, qu’est-ce qu’on doit faire ?
- Bonjour, tu porte lunettes ?
- oui
- Alors tu ne peux pas, il faut une vue parfaite.
Chose qui m’a été confirmé par mes parents et tout ceux à qui j’en parlais, personnes n’ayant pour la plupart jamais pris l’avion de leur vie.
C’était effectivement le monde d’avant internet.
On a du nous en raconter des salades....!
En fin de Terminale scientifique, je suis allé demandé à un bureau d’orientation quelques renseignements.
- Bonjour, j’aimerais faire pilote, qu’est-ce qu’on doit faire ?
- Bonjour, tu porte lunettes ?
- oui
- Alors tu ne peux pas, il faut une vue parfaite.
Chose qui m’a été confirmé par mes parents et tout ceux à qui j’en parlais, personnes n’ayant pour la plupart jamais pris l’avion de leur vie.
C’était effectivement le monde d’avant internet.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
C'est vrai, je crois que tu as déjà dit cette histoire en plus.JAimeLesAvions a écrit : ↑15 nov. 2020, 18:49 Tu ne peux pas imaginer ce qu'est un monde sans internet, avec pour seule source d'information un CDI contenant des choses déjà dépassées, et des profs ne connaissant rien du monde réel. C'est le monde d'avant, on prenait des décisions majeures, comme des décisions de carrière, dans le noir complet. L'argent était quelque chose qui n'existait pas, je n'avais absolument aucune idée des rémunérations d'un ingénieur ou d'un pilote, et je pensais que les études d'ingénieur étant les plus difficiles, elles devaient forcément assurer le train de vie le plus confortable, mais ce n'est pas ce qui m'a poussé à ne pas poursuivre une carrière de pilote. C'est mon échec à l'ENAC: il était écrit sur le dossier qu'on n'avait besoin de rien préparer et que les tests étaient destinés à déterminer si on était capable d'être pilote ou pas. Ayant échoué aux tests, j'ai pensé que je n'étais pas capable d'être pilote, qu'il fallait une sorte de don que je n'avais pas. N'étant jamais monté dans un avion, n'ayant aucun pilote professionnel dans ma famille ou mon entourage, et n'ayant aucune idée de la difficulté à en piloter un (je ne savais que ce qu'il y avait dans les bibliothèques auxquelles j'avais accès), je n'avais aucun moyen ni aucune raison de ne pas croire les résultats.
Mais pourquoi ne pas avoir envisagé une "reconversion", comme Supernova ?
En 2005-2006 l'information était libre, on était encore avant la crise de 2008 et ça recrutait pas mal, tu devais avoir les capacités financières de te former (voire l'étais-tu déjà?).. Tu as bien du prendre une décision à un moment donné (ou justement ne pas prendre de décision), avec un élement en particulier qui t'a motivé, soit parce que le métier de pilote ne te convient pas, soit parce qu'il est trop risqué (si tu t'étais formé juste avant la crise...), soit parce que tu estimes que même si c'est un super métier, ce que tu as construit à côté est mieux.
Je pense que le métier de pilote subit un peu la dégradation générale de l'environnement salarié autour de lui.
Les jeunes voient bien que le métier d'ingénieur ne paie plus (sauf exception : top école suivi d'un domaine spécifiquement recherché pour sa rémunération, et là on tape le salaire d'un pilote voire plus, mais au prix d'une qualité de vie différente), c'est encore plus vrai pour d'autres métiers. Avec moi aux sélections easyjet MPL, il y avait un prof de musique anglais qui m'expliquait que ce n'était pas avec 1500€ par mois qu'il pourrait s'offrir la vie qu'il souhaitait. Il était prêt à payer 130k£ pour changer de vie.
Si les métiers à côté perdent en attractivité, cela augmente l'attractivité relative du métier de pilote. Plus de gens sont alors prêts à payer pour voler (CTC aviation, c'est du pay2fly déguisé, derrière un beau manoir, de belles plaquettes, et de beaux partenaires), ce qui dégrade les conditions aussi. Peut-être moins vite qu'ailleurs grâce aux syndicats.
Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Ca fait plusieurs fois que je lis ça. Tu as plus d'infos là-dessus ? CTC, j'y suis passé il y a plus de 10 ans, donc beaucoup de choses ont changé. Mais je pensais justement que les conditions en sortie d'école étaient, pré-covid, plutôt bonne pour les cadets.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Plutôt bonnes je ne sais pas, il y eut un certain temps des contrats flexicrew payés pas cher (genre 1000 à 2000€ selon activité) et sinon je crois que le salaire de sortie en cdi (base europe) c'était 2700€.
Correct mais si tu as le malheur d'avoir une famille ou des attaches c'est compliqué, sachant qu'on peut t'envoyer dans un autre pays.
Mais surtout tu as payé une formation deux fois son prix réel... Limite, le pay2fly a l'avantage de te garantir le résultat (des heures de jet) alors que ctc ne te garantit pas le job.
Correct mais si tu as le malheur d'avoir une famille ou des attaches c'est compliqué, sachant qu'on peut t'envoyer dans un autre pays.
Mais surtout tu as payé une formation deux fois son prix réel... Limite, le pay2fly a l'avantage de te garantir le résultat (des heures de jet) alors que ctc ne te garantit pas le job.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Hey "Jaimelesavions" Je n'ai pas connu les années 80, mais peut être les conditions étaient elles "en or" chez Air France je ne sais pas, mais dans ces années la il y avait aussi des conditions toutes pourries dans les compagnies régionales, à faire 6 étapes dans la journée pour un salaire misérable. des entreprises qui déjà pouvaient faire faillite en quelques semaines. Tout n'était pas mieux avant..
Deuxièmement tu n'as visiblement jamais été pilote de ligne et tout ce que tu vois c'est un salaire élevé devant un niveau d'étude faible et tu juges..
C'est un peu nullos, car si effectivement au niveau intellectuel on demande pas à un pilote d'inventer la poudre, les contraintes et exigences de ce métier sont bien plus fortes (comme démontré par le très bon post de Dubble).
J'ai été fonctionnaire à la DGAC (comme je te soupçonne de l'être) avant de faire ce métier depuis 2 ans, et j'ai pas mal d'amis ingénieurs, et bien j'en connais aucun qui doit gérer le stress traumatique d'un incident grave, j'en connais aucun qui passe une épreuve test tout les 6 mois, j'en connais aucun qui a vu les premiers pas de son enfant sur skype, dans un hotel insipide à l'autre bout de l'Europe. J'en connais aucun qui doit se montrer au meilleur de sa forme à 3h du matin pour gérer des conditions météo délicates, j'en connais aucun qui soit suivi pour son taux de radiation cosmique, j'en connais aucun qui a 60ans à l'air d'en avoir 70... Bref.
Ce métier reste un beau métier, super enrichissant parce qu'il y a plein de choses à savoir, éparpillées dans plein de domaines de connaissance différents, mais le salaire élevé c'est pas simplement l'offre et la demande ! c'est une reconnaissance de conditions de travail difficile qui n'ont pas d'équivalent chez les "cols blancs". Je ne ferai pas ce métier pour 2500e/mois par exemple. Ingénieur, prof oui, je ne dis pas que c'est plus facile mais je serai à la maison tous les soirs, je pourrai avoir une vie sociale et une certaine routine s'installerait..
Deuxièmement tu n'as visiblement jamais été pilote de ligne et tout ce que tu vois c'est un salaire élevé devant un niveau d'étude faible et tu juges..
C'est un peu nullos, car si effectivement au niveau intellectuel on demande pas à un pilote d'inventer la poudre, les contraintes et exigences de ce métier sont bien plus fortes (comme démontré par le très bon post de Dubble).
J'ai été fonctionnaire à la DGAC (comme je te soupçonne de l'être) avant de faire ce métier depuis 2 ans, et j'ai pas mal d'amis ingénieurs, et bien j'en connais aucun qui doit gérer le stress traumatique d'un incident grave, j'en connais aucun qui passe une épreuve test tout les 6 mois, j'en connais aucun qui a vu les premiers pas de son enfant sur skype, dans un hotel insipide à l'autre bout de l'Europe. J'en connais aucun qui doit se montrer au meilleur de sa forme à 3h du matin pour gérer des conditions météo délicates, j'en connais aucun qui soit suivi pour son taux de radiation cosmique, j'en connais aucun qui a 60ans à l'air d'en avoir 70... Bref.
Ce métier reste un beau métier, super enrichissant parce qu'il y a plein de choses à savoir, éparpillées dans plein de domaines de connaissance différents, mais le salaire élevé c'est pas simplement l'offre et la demande ! c'est une reconnaissance de conditions de travail difficile qui n'ont pas d'équivalent chez les "cols blancs". Je ne ferai pas ce métier pour 2500e/mois par exemple. Ingénieur, prof oui, je ne dis pas que c'est plus facile mais je serai à la maison tous les soirs, je pourrai avoir une vie sociale et une certaine routine s'installerait..
Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Mouais, donc si tu es payé 2700 euros par mois pour voler, ce n'est donc pas du P2F. Pour le reste de ton message, c'est en revanche plus une histoire de point de vue qu'autre chose. Les goûts et les couleurs...Dubble a écrit : ↑16 nov. 2020, 00:16 Plutôt bonnes je ne sais pas, il y eut un certain temps des contrats flexicrew payés pas cher (genre 1000 à 2000€ selon activité) et sinon je crois que le salaire de sortie en cdi (base europe) c'était 2700€.
Correct mais si tu as le malheur d'avoir une famille ou des attaches c'est compliqué, sachant qu'on peut t'envoyer dans un autre pays.
Mais surtout tu as payé une formation deux fois son prix réel... Limite, le pay2fly a l'avantage de te garantir le résultat (des heures de jet) alors que ctc ne te garantit pas le job.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Si tu payes une formation 50 000€ de trop, et que t'es payé 2700€ par mois, c'est comme si tu volais sans salaire pendant 18 mois. Et je suis gentil je t'épargne les intérêts et les frais de déménagement. Et si t'as pas de chance, que l'école ne te place pas chez un partenaire, ou qu'il se passe un petit souci pendant la formation (comme un covid par exemple) t'es payé 0€, et t'as juste payé ta formation 50 000€ de trop.
Pour savoir comment on appelle ça, question de point de vue effectivement.
Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Parce que tu prends en compte que tu vas trouver un boulot aussi vite en faisant CTC qu'en faisant tout en modulaire. Si c'est le cas, tu as entièrement raison. Mais disons que le Cabin Crew qui a fait l'énac pilote avec qui j'ai volé en 2014-15 et qui cherchait en vain un taff de pilote te dira le contraire (il est maintenant chez AF, j'en suis très content parce que c'était vraiment un mec sympa)Dubble a écrit : ↑16 nov. 2020, 11:39Si tu payes une formation 50 000€ de trop, et que t'es payé 2700€ par mois, c'est comme si tu volais sans salaire pendant 18 mois. Et je suis gentil je t'épargne les intérêts et les frais de déménagement. Et si t'as pas de chance, que l'école ne te place pas chez un partenaire, ou qu'il se passe un petit souci pendant la formation (comme un covid par exemple) t'es payé 0€, et t'as juste payé ta formation 50 000€ de trop.
Pour savoir comment on appelle ça, question de point de vue effectivement.
Et puis, tiens, faisons l'inverse. Imagine qu'un mec sorte de CTC, trouve un taff direct payé 50000 euros/an. Maintenant prends un mec qui a payé sa formation 50000 euros moins cher, mais ça lui prend 3 ans pour trouver un taff. Au final, tu auras gagné 150000 euros de plus que lui, en gros, tu auras eu une formation gratos ! Avec des si...
Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Tu prends d'abord l'exemple de quelqu'un qui n'a pas mis un rond dans sa formation, avant de prendre comme exemple quelqu'un qui ne travaille pas comme pilote, et même ne travaille pas du tout pendant 3 ans puisque tu ne lui compte pas le moindre revenu... Il n'y a pas franchement d'intérêt de faire ce genre de comparatif.VinceR a écrit : ↑16 nov. 2020, 12:03Parce que tu prends en compte que tu vas trouver un boulot aussi vite en faisant CTC qu'en faisant tout en modulaire. Si c'est le cas, tu as entièrement raison. Mais disons que le Cabin Crew qui a fait l'énac pilote avec qui j'ai volé en 2014-15 et qui cherchait en vain un taff de pilote te dira le contraire (il est maintenant chez AF, j'en suis très content parce que c'était vraiment un mec sympa)Dubble a écrit : ↑16 nov. 2020, 11:39Si tu payes une formation 50 000€ de trop, et que t'es payé 2700€ par mois, c'est comme si tu volais sans salaire pendant 18 mois. Et je suis gentil je t'épargne les intérêts et les frais de déménagement. Et si t'as pas de chance, que l'école ne te place pas chez un partenaire, ou qu'il se passe un petit souci pendant la formation (comme un covid par exemple) t'es payé 0€, et t'as juste payé ta formation 50 000€ de trop.
Pour savoir comment on appelle ça, question de point de vue effectivement.
Et puis, tiens, faisons l'inverse. Imagine qu'un mec sorte de CTC, trouve un taff direct payé 50000 euros/an. Maintenant prends un mec qui a payé sa formation 50000 euros moins cher, mais ça lui prend 3 ans pour trouver un taff. Au final, tu auras gagné 150000 euros de plus que lui, en gros, tu auras eu une formation gratos ! Avec des si...
D'accord avec Dubble pour dire que ces écoles hors de prix sont du pay2fly déguisé, je mettrais même ma main à couper que dans cette surfacturation, une partie des bénéfices est envoyée à la compagnie partenaire (ce qui reviendrait à du pay2fly tout court).
Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
D'où mon "avec des si". On peut montrer tout et son contraire, donc l'idée qu'à Dubble de comparer ne fonctionne pas.- A400M - a écrit : ↑16 nov. 2020, 12:55 Tu prends d'abord l'exemple de quelqu'un qui n'a pas mis un rond dans sa formation, avant de prendre comme exemple quelqu'un qui ne travaille pas comme pilote, et même ne travaille pas du tout pendant 3 ans puisque tu ne lui compte pas le moindre revenu... Il n'y a pas franchement d'intérêt de faire ce genre de comparatif.
Après, agree to disagree comme on dit.
Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
En effet ça je suis d'accord qu'il y a trop de possibilités pour généraliser si succinctement
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Il n'y a aucun si dans mon message :
L'école te vend le même produit (une formation) plus cher au prétexte que tu auras un job après.
Tu payes pour augmenter tes chances d'avoir un job.
Du moment où tu ne paies plus pour le prix de marché raisonnable de la formation, ça devient une forme de pay2fly déguisé.
Que fait CTC de tout cet argent ? Est-ce qu'il y a un arrangement du type "vous embauchez nos cadets en priorité, et en contrepartie on vous offre l'utilisation de nos simus à tarif préférentiel pour tous vos entrainements et contrôles périodiques" ?
Que dire de la facturation 64000£ pour convertir un MPL en fATPL, portant le cout total du fATPL à presque 200 000 euros ?
L'autre mot pour ça c'est "arnaque" mais certains persisteront peut-être à trouver ça normal.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
On m'a soufflé que ça parlait de p2f ici alors me voilà (hello Dubble).VinceR a écrit : ↑16 nov. 2020, 12:03 Et puis, tiens, faisons l'inverse. Imagine qu'un mec sorte de CTC, trouve un taff direct payé 50000 euros/an. Maintenant prends un mec qui a payé sa formation 50000 euros moins cher, mais ça lui prend 3 ans pour trouver un taff. Au final, tu auras gagné 150000 euros de plus que lui, en gros, tu auras eu une formation gratos ! Avec des si...
Le relativisme que certains veulent utiliser ici, de bonne foi, est dangereux. Non, tu n'auras pas eu "une formation gratos" justement. Cet argument est celui des écoles, pour qui d'ailleurs, il faut tout le temps se former, bien évidemment (e.g. déclarations récentes de CAE).
À partir du moment où nous somme surfacturés plus que de raison sur la formation, même s'il y a un salaire (et effectivement dans le cas plus haut, le paiement est tel (!), qu'il offset 18 mois de salaire que vous avez payé vous-même : vous vous rendez à peine cet argent après 1 an et demi et n'avez donc rien "gagné" sur l'intervalle) vous êtes sur du p2f.
La définition précise par exemple "When remuneration is offered,[15] substantial loans[16] to third parties (brokers) are enforced,[17] which outweigh pilots' financial gain.[18][19]" mais il faudra que je précise que c'est vrai pour la formation aussi.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Pay_to_fly
Des petits malins ont enlevé des compagnies qu'il faudra que je remette aussi... *soupir* un travail sans fin...
cockpitseeker - hire us (and sign the petition) !
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Ah et ça c'est du vol pur et dur. On l'avait déjà vu venir lorsque LH a poussé la réglementation à désolidariser les MPL de la compagnie avec laquelle ils ont fait le training... pour le bien des pauvres pilotes coincés avec une compagnie (et surtout pas pour le bien de la compagnie obligée d'assumer et d'embaucher le candidat qu'elle a formé ).
Ahaha j'en ris encore. Bon souvenir, ce sera pas faute d'avoir prévenu tout le monde :
https://cockpitseeker.com/2015/mpl-amendment/
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Wow j'avais raté ça.VinceR a écrit : ↑16 nov. 2020, 12:03 Et puis, tiens, faisons l'inverse. Imagine qu'un mec sorte de CTC, trouve un taff direct payé 50000 euros/an. Maintenant prends un mec qui a payé sa formation 50000 euros moins cher, mais ça lui prend 3 ans pour trouver un taff. Au final, tu auras gagné 150000 euros de plus que lui, en gros, tu auras eu une formation gratos ! Avec des si...
Bah non, t'as pas eu ta formation gratos ! Pour avoir ces 150k€ sur 3 ans, tu t'es levé par bloc de 5 matins d'affilée à 4h pour aller bosser et rapporter de l'argent à une compagnie, ce salaire n'est pas la formation qui devient gratuite, c'est la contrepartie d'un travail !
Cela dit, pour ce point je ne suis pas sûr. Comme tu l'as dit :CockpitSeeker a écrit : ↑16 nov. 2020, 14:32 Ah et ça c'est du vol pur et dur. On l'avait déjà vu venir lorsque LH a poussé la réglementation à désolidariser les MPL de la compagnie avec laquelle ils ont fait le training... pour le bien des pauvres pilotes coincés avec une compagnie (et surtout pas pour le bien de la compagnie obligée d'assumer et d'embaucher le candidat qu'elle a formé ).
Ahaha j'en ris encore. Bon souvenir, ce sera pas faute d'avoir prévenu tout le monde :
https://cockpitseeker.com/2015/mpl-amendment/
"MPLs were built on the link between pilots and operators, giving tacit guarantee to the former they would later join the latter. That "restriction" will be waived."
Si une compagnie n'a plus besoin d'embaucher quelqu'un, la garantie tacite elle va sauter directement.
Le problème réside dans l'existence même de la MPL, qui ne donne même pas les privilèges et l'expérience de vol d'un PPL malgré un cout faramineux.
Ce point de réglementation permet au moins de rattraper la situation, théoriquement à moindre cout, en cas de besoin de transformation de MPL en fATPL. C'est un plâtre sur une jambe de bois, en somme.
Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Mais bien sur que non (pour la formation gratos, vous me prenez vraiment pour un demeuré !!!)
C'était pour montrer que c'était idiot de penser comme ça. Oula, je sais que l'ironie sur internet, c'est pas facile, mais vous me faites peur les mecs là !
Bon sinon, ok, c'est bien du P2F si je vous suis. Donc j'ai fait du P2F sans le savoir (jusqu'à aujourd'hui ). Et bien, c'est loin tout ça, mais ça me fait bizarre de savoir que j'ai payé ma formation 70000 euros (et ma QT 10000 avec un bond sur 3 ans que j'ai finalement jamais repayé en entier) et que j'ai aidé à pourrir le système.
C'était pour montrer que c'était idiot de penser comme ça. Oula, je sais que l'ironie sur internet, c'est pas facile, mais vous me faites peur les mecs là !
Bon sinon, ok, c'est bien du P2F si je vous suis. Donc j'ai fait du P2F sans le savoir (jusqu'à aujourd'hui ). Et bien, c'est loin tout ça, mais ça me fait bizarre de savoir que j'ai payé ma formation 70000 euros (et ma QT 10000 avec un bond sur 3 ans que j'ai finalement jamais repayé en entier) et que j'ai aidé à pourrir le système.
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Re: Reconversion: Arrêter l'aviation, mais quoi faire?
Je ne te dirai pas ce que je fais et ce que je ne fais pas, ça n'a rien à voir avec le sujet et je ne réponds pas aux attaques personnelles de toutes façons. Ne pensez pas que les pilotes sont les seuls qui se fatiguent au travail, et les seuls à ne pas voir leurs enfants quand ils veulent, les seuls à devoir aller au bout du monde quand ils n'en n'ont pas envie. Ils font en revanche partie des rares à avoir une employabilité croissante avec l'âge, et des rares à ne pas avoir de responsabilité qui s'étende d'un jour à l'autre. Quand l'avion est rangé et les papiers faits, c'est fini, demain est un autre jour. Quand un cadre rentre chez lui, ce n'est pas fini, ses responsabilités restent avec lui. Connaissez vous beaucoup de professions salariés aussi rémunératrices que celles de pilote qui permettent réellement cesser complètement de travailler pendant les vacances? Il n'y en n'a pas tant que ça. Tous les cadres restent préoccupés, les avocats pensent toujours à leurs dossiers, etc.
Mais ce n'était pas le sujet. Le sujet est qu'un pilote en poste aura du mal à gagner autant s'il quitte son métier s'il n'a pas d'autre formation.
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