Recrutement aviation d'affaires

[Posipi]

Bonjour!

actuellement élève pilote j'aimerais commencer à comprendre les critères de sélection dans l'aviation d'affaires (secteur qui m'attire beaucoup).
Quelqu'un a t il une expérience dans ce domaine?
J'ai largement entendu parler de NetJets, les sélections sont-elles difficiles en sortie d'école ou faut-il s'attendre à quelque chose de proche de celles de l'aviation commerciale?
Merci d'avance

[Fioupelan]

Hello,
8 mois après ma fin de formation (profil ingénieur en reconversion avec 700 h de vol en NCO sur monomoteur à piston) aucune compagnie d'affaire n'a répondu à mes envois de CV.
Il parait que ces sociétés ne recrutent que des gens déjà qualifiés et expérimentés sur leurs appareils. Il parait aussi que ça marche au piston. C'est en partie car elles n'ont pas les ressources internes pour trier des centaines de CV et pour assurer la formation derrière.

De mon expérience, il est plus "simple" de se faire appeler en sélection pour des grandes compagnies, low cost ou pas, qu'en aviation d'affaire.

[JAimeLesAvions]

ça marche au piston.

À la turbine plutôt.

[JAimeLesAvions]

Bonjour!

actuellement élève pilote j'aimerais commencer à comprendre les critères de sélection dans l'aviation d'affaires (secteur qui m'attire beaucoup).
Quelqu'un a t il une expérience dans ce domaine?
J'ai largement entendu parler de NetJets, les sélections sont-elles difficiles en sortie d'école ou faut-il s'attendre à quelque chose de proche de celles de l'aviation commerciale?
Merci d'avance

L'aviation d'affaires est un milieu peu normé, plein de petites compagnies, certaines sérieuses, certaines foireuses. Il n'y a pas de règle générale sur les conditions de recrutement sauf sur les grosses commes netjet ou jetfly.
Comme pour les petites entreprises de n'importe quel secteur la recommendation est en effet courante.

[skymember]

Pour Netjets et les compagnies d'aviation d'affaire importantes style TAG ou Vistajet, il faut de l'expérience. Pour les plus petites, cela marche très souvent par connaissance. Bon courage pour ta recherche.

[FlyingKangaroo]

Il n'y a pas forcément besoin d'avoir un réseau pour commencer dans l'aviation d'affaires, tout dépend de la compagnie. Par exemple, Valljet ou Oyonnair recrutent sans piston. Alors oui, ce sont des compagnies avec des conditions moyennes, mais elles donnent une super expérience et nombreux sont les pilotes passés par ce genre de boites qui volent aujourd'hui dans d'autres compagnies aux conditions excellentes. L'aviation d'affaires est une meilleure école que la ligne, et si c'est un secteur avec lequel tu accroches, tu te créeras ensuite un réseau qui te permettra de poursuivre sur de belles machines.

[tekzone]

Je modèrerai ces propos quand même sur l’aviation d’affaires en tant qu’école du métier de pilote…

Il y a beaucoup d’opérations qui opèrent dans un flou réglementaire, opérationnel et juridique très important. Les compétences de pilotage manuel ne sont pas toujours encouragées et la just culture souvent simplement absente. Ça démontre pas le meilleur référentiel du métier disons ça comme ça.

Ça donne pas les meilleures bases non plus si on veut faire de la ligne ensuite… ça va demander des ajustements assez importants pour se mettre dans le moule rigoureux et certes peut être un peu « trop » pointilleux au goût de certains. La critique (infondée) du « on peut plus rien faire en ligne » en est souvent la manifestation je trouve.

C’est accessible bien évidemment mais on voit souvent des personnes coincées dans l’aviation d’affaires à cause de cela.

[FlyingKangaroo]

C’est parce que les opérations en aviation d’affaires sont moins “aseptisées” qu’elles offrent une expérience qu’on ne retrouve pas ailleurs. Le champ décisionnel y est souvent plus large et permet de développer des compétences transverses, notamment en gestion des imprévus. Par exemple, si tu as un slot de 4h, une compagnie de ligne va généralement déléguer la décision au CCO. En aviation d’affaires, c’est souvent à l’équipage de prendre l’initiative. C'est ce qui forge le jugement et l’autonomie.

Quant à la “just culture”, d’expérience, elle dépend bien plus de la culture interne de la compagnie que de son secteur, voire même de sa taille. Hors du prisme franco-français, on trouve des contre-exemples assez clairs.

Je suis d'accord cependant que la ligne impose un cadre plus normé et parfois perçu comme rigide mais l’adaptation n’est pas insurmontable. Elle est d'ailleurs facilitée par l’expérience acquise dans des contextes plus flexibles où l’on a dû justement développer rigueur et discernement.

Dire que l’aviation d’affaires ne donne pas de “bonnes bases” serait réducteur, elle en donne de différentes qui peuvent ensuite enrichir la pratique en ligne (à condition bien sûr de vouloir s’y adapter).

[tlabeaume]

La difficulté pour une boite d'aviation d'affaire ou de transport commercial plus largement, est d'appliquer la même réglementation imposée à une compagnie classique tout en ayant des moyens humains et matériels réduits par rapport à cette dernière.

La petite aviation permet de développer des compétences utiles et transverses que ce soit sur le plan technique ou le plan opérationnel de la gestion mission. Après pour ce qui est d'être dans "le moule" de la ligne je pense que cela dépend surtout de notre rapport au métier et de la façon de travailler. Si on s'impose une certaine rigueur de base, la transition sera plus aisée sans pour autant être insurmontable.

Il n'y a qu'à jeter un oeil sur les profils Linkedin, l'aviation d'affaire / générale apparait souvent comme une première expérience.