Posté : 22 nov. 2019, 20:56
Je suis d'accord avec toi la dessus, le plus important c'est les soft skills, le reste s'apprend (pour la plupart^^)
Le forum de référence pour les pilotes et aspirants pilotes de ligne. Écoles, formations, concours, sélections compagnies
https://forum.aeronet-fr.org/
Le FBW c’est l’autotrim, piloter un avion FBW est exactement la même chose que n’importe quel avion conventionnel sauf qu’il n’y a pas besoin de trimer (trimer un avion n’est pas non plus la mer à boire). Bien sur si tu es avec FD, AP, ATHR tes compétences en pilotage raw data vont vite rouiller, mais c’est de ta faute.ben78 a écrit :Merci Fouga, c'était le but de ma petite contributionLe FBW m'a fait perdre mes compétences en manual handling mais mes 5 ans de business school sont encore là (à savoir pour combien de temps ahah)
Pas forcément d'accord avec ça, il y a des cadets très scolaires qui n'ont aucune situation awareness mais appliquent strictement les procédures pendant que l'avion est en train de brûler.UTAforever a écrit : Le profil cadet est bien plus intéressant pour les compagnies, le jeune apprend plus vite et est meilleur pilote en general.
Non. La seul raison que la plupart des major "font" des cadets ( et en réalité ils ne font rien du tout car le cadet paie de sa poche son training dans une école labellisée "cadet de compagnie XX") pour maitriser les couts de formation et de selection et gagner de l'argent en passant. Ca m’étonnerai que les CAE/L3 et consort ne reversent pas une commission aux compagnies "partenaires".UTAforever a écrit :Non je te rassure au contraire très facile de généraliser. C’est pour ca que la plupart des majors européennes ont un recrutement cadet.
Lufthansa 80k, Swiss tu payes une partie et l'autre c'est l'état. Il n'y a actuellement que AF et Aer Lingus qui ne font pas payer le training.UTAforever a écrit : Les cadets Swiss, AF et Lufthansa paient de leur poche leur training?![]()
C'est toi qui parle de recrutement de pilote d'armée de l'air qui est totalement différent, ils recrutent des militaires avant de recruter des pilotes. L'armée n'ira pas chercher un pilote de brousse de 45 ans pour aller prend 11G dans un rafale. Et puis bon courage pour lui inculquer les valeurs de l'armée.UTAforever a écrit : Hors sujet. Quel rapport avec le recrutement. toutes les armées de l'air du monde ont le meme recruitment et le meme profil recherché (tests psycho, entretien psy... candidat jeune la 20aine)
Donc vu le prix des jouets et les responsabilités en jeux je pense qu'ils font pas ca par hasard. Encore une fois si le profil pilote de brousse en antarctique était une population de meilleur niveaux ils taperait dans ce vivier. Ca n'est pas le cas.
J'ai encore le droit de donner mon avis.UTAforever a écrit : "Même si je suis une voie modulaire que je trouve plus enrichissante et que j'aurai tendance à penser qu'un pilote de brousse/turbo prop/twin otter en antarctique aurait un meilleur profil qu'un gars qui sors de CAE à 20 ans"
On s'en fouit que ca soit enrichissant, c'est pas le sujet.
Meilleur profil pour qui? Pour quoi? Ca ne veut rien dire.
Tu préfère passer sur le billard d'un chirurgien qui a 10 ans d'expérience ou un qui sors d'école? Après tout l'expérience c'est inutile.UTAforever a écrit : "même si son niveau technique et expérience est bien moindre"
Parce que 5000h de FI ou de brousse pour faire du 737 c'est utile?
Et ne confonds pas capacité/potentiel et expérience (dans ce cas la inutile pour de la ligne d'ailleurs)
la crise des vocations s'expliquent aussi par la mutation de l'arme aérienne ... de moins en moins d'heures sur avion, des restrictions budgetaires à la hache et la perspective toujours grandissante pas forcément réjouissante de se trouver à piloter un drone après avoir subi la plus dure des sélections. Tous les anciens chasseurs avec qui je vole actuellement sont catégoriques et attendaient le passage à la vie civile avec impatience , ce qui m'a surpris .Kastor a écrit :En 2008, le recrutement dans les armées, comme partout, s’est effondré. Du point de vue de la DRH, « la pompe a été désamorcée ». Moins de candidats se présentaient et donc moins de profils adéquats. En parallèle chez les candidats, il y avait une volonté d’avoir une diplôme qui offre une porte de sortie en cas d’échec en cours de formation. C’est pour ça que la limite d’âge a été repoussée une première fois à 25 ans puis maintenant à 27 afin de « râtisser » au plus large.
Aujourd’hui le recrutement a repris très fort, plus fort qu’avant la crise.
À mon avis, le recrutement type « cadet » évoqué plus haut correspond à un besoin de jeunesse, autant pour le côté militaire que pour le côté malléable de l’aspirant pilote.
Il y a un certain nombre d’EOPN qui se sont présentés avec un CPL-IR voire l’ATPL théorique, également des voltigeurs parfois très doués. Au-delà de l’aspect militaire (l’exemple d’un pilote très qualifié qui a abandonné dans les toutes premières semaines, dès qu’il a fallu tenir une arme), il faut savoir que la remise en question est importante. La formation en vol pour les détenteurs d’un PPL ou d’un CPL n’est que très peu allégée, et uniquement au tout début de la formation. Il faut presque tout reprendre au début et faire comme les instructeurs disent de faire. Pour ceux qui sont capables de cette remise en question ça se passe bien, pour les autres qui pensent mieux savoir ça ne se passe pas bien.
++
Edit: mon post est largement hors-sujet mais j’espère qu’il répond à quelques questions. Quant à savoir si la prolifération des ATO dégrade les conditions de travail, si un ingénieur fera un meilleur pilote qu’un bachelier, ou s’il vaut mieux mettre un pilote de brousse qu’un cadet dans un cockpit, c’est un plaisir de lire les arguments des uns et des autres. Même si le coup du bachelier qui n’a rien à faire dans un cockpit, franchement...
On vole pas avec les mêmes pilotes alorsflyingtom a écrit :la crise des vocations s'expliquent aussi par la mutation de l'arme aérienne ... de moins en moins d'heures sur avion, des restrictions budgetaires à la hache et la perspective toujours grandissante pas forcément réjouissante de se trouver à piloter un drone après avoir subi la plus dure des sélections. Tous les anciens chasseurs avec qui je vole actuellement sont catégoriques et attendaient le passage à la vie civile avec impatience , ce qui m'a surpris .Kastor a écrit :En 2008, le recrutement dans les armées, comme partout, s’est effondré. Du point de vue de la DRH, « la pompe a été désamorcée ». Moins de candidats se présentaient et donc moins de profils adéquats. En parallèle chez les candidats, il y avait une volonté d’avoir une diplôme qui offre une porte de sortie en cas d’échec en cours de formation. C’est pour ça que la limite d’âge a été repoussée une première fois à 25 ans puis maintenant à 27 afin de « râtisser » au plus large.
Aujourd’hui le recrutement a repris très fort, plus fort qu’avant la crise.
À mon avis, le recrutement type « cadet » évoqué plus haut correspond à un besoin de jeunesse, autant pour le côté militaire que pour le côté malléable de l’aspirant pilote.
Il y a un certain nombre d’EOPN qui se sont présentés avec un CPL-IR voire l’ATPL théorique, également des voltigeurs parfois très doués. Au-delà de l’aspect militaire (l’exemple d’un pilote très qualifié qui a abandonné dans les toutes premières semaines, dès qu’il a fallu tenir une arme), il faut savoir que la remise en question est importante. La formation en vol pour les détenteurs d’un PPL ou d’un CPL n’est que très peu allégée, et uniquement au tout début de la formation. Il faut presque tout reprendre au début et faire comme les instructeurs disent de faire. Pour ceux qui sont capables de cette remise en question ça se passe bien, pour les autres qui pensent mieux savoir ça ne se passe pas bien.
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Edit: mon post est largement hors-sujet mais j’espère qu’il répond à quelques questions. Quant à savoir si la prolifération des ATO dégrade les conditions de travail, si un ingénieur fera un meilleur pilote qu’un bachelier, ou s’il vaut mieux mettre un pilote de brousse qu’un cadet dans un cockpit, c’est un plaisir de lire les arguments des uns et des autres. Même si le coup du bachelier qui n’a rien à faire dans un cockpit, franchement...
Topolino a écrit : Et à contrario des modulaires plein de bon sens paysan mais qui oublient de sortir le train en finale ...
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Un profil bon marché forcément surtout si le vivier est important et bien alimenté.Topolino a écrit : Avec emprunt à rembourser, salaires bas, et aucune autre alternative d'emploi pour les cadets, c'est du bonheur pour les managers comme Michael O'Leary.
AMEN AMEN et AMEN...Plop a écrit :Bien dit Jop.
Ca me fait bien halluciner de lire que quelqu’un qui n’a qu’un bac « on est d’accord » n’a rien à faire dans un cockpit. Pardon mais la...
Je n’ai que le bac, et un technique en plus quel affront! Généralement un cancre toute ma scolarité, en décrochage complet des la première car désintéressé totalement. J’ai eu mon bac aux forceps. Pilote rêve de gamin, accompli bien tardivement la maturité étant venue aussi tardivement. Long projet à manger mon pain noir et à me former de ma poche, à me former en même temps que mon travail à m’endormir sur mon bureau. J’ai obtenu mon poste sur 320 6 mois après mon ir/me. Chanceux, mais mon travail et ma motivation on fait le boulot. Je me retourne voir la montagne que j’ai escaladée et j’en n’y crois toujours pas. Et je lis ici que je n’ai rien à y faire! Ma place était pour un ingénieur ou un bac +2 et moi j’avais qu’a bosser à l’ecole plus jeune! Incroyable.
Ingénieur ceci ingénieur cela, le groupe avant nous un mec à été boulé en qt au skill test car incapable de gérer un eng fail after v1 de toute la formation. Il était ingénieur. Y’a pas de profils type messieurs les sorciers. Y’a une formation pour être pilote, si t’as obtenu tes licences a priori tu es bon pour le service que tu sois ingénieur ou boulanger. Dans mon groupe il y avait un cadet de 20 ans d’une maturité, d’education et d’une discrétion hallucinante avec juste son bac. Je l’admire à son âge j’étais un Gremlins.
Y’a des jeunes qui veulent se lancer qui vous lisent et vous êtes démotivants au possible à pontifier sur des conneries pareilles. Faut arrêter de jouer les élitistes, surtout parce que, laissez moi deviner, ENAC et Cadet ça l’a pas fait, les murs se resserrent et vous aimeriez garder la porte fermée aux seuls gens de votre trempe parce que VOUS considérez que votre parcours est le meilleur? Non ? C’est malheureusement souvent le cas. Sinon pourquoi un tel raisonnement en se considérant injustement du bon côté de la porte.
Rien de compliqué, faut arrêter. Bon sens paysan, avoir la motivation, bien bosser, et garder l’attitude. Rien d’insurmontable les cancres y arrivent aussi bien que vous messieurs les astrophysiciens. Laissez les gens motivés avoir leur parcours. Je suis fier du mien et on fait le même boulot.