Et sur les simus quel est le niveau de réalisme d'un décrochage haute vitesse ?Flo_dr400 a écrit : C'est pourquoi on peut affirmer que pour un avion de ligne entré en décrochage haute vitesse, la seule question à se poser c'est ce qui arrivera en premier : la collision avec le sol ou la rupture en vol ?
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Pilot's wings
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Tout dépend jusqu'où tu pousses..
Le bufting doit apparaitre.
Par contre, une fois que tu es sorti du domaine de vol exploré, les constructeurs n'ont plus d'essais pour corroler la simulation avec ce qu'il pourrait se passer... donc, c'est de la pure interpolation, jusqu'au moment où les charges calculées dépassent les limites théoriques de l'avion-->Game Over
Par contre, sur le cas d'un décrochage haute vitesse, tu dépasseras forcément les contraintes, outre la dérive qui s'arrache, les ailes doivent aussi bien subir. Et l'avion ferait alors plus un plongeon quasi direct vertical dans l'ocean nan ? Bon, après, il suffit de tellement peu de chose pour qu'il reste à plat.
Par contre, là, en rapide calcule, cela lui ferait une pente de descente d'environ 45°
Le bufting doit apparaitre.
Par contre, une fois que tu es sorti du domaine de vol exploré, les constructeurs n'ont plus d'essais pour corroler la simulation avec ce qu'il pourrait se passer... donc, c'est de la pure interpolation, jusqu'au moment où les charges calculées dépassent les limites théoriques de l'avion-->Game Over
Par contre, sur le cas d'un décrochage haute vitesse, tu dépasseras forcément les contraintes, outre la dérive qui s'arrache, les ailes doivent aussi bien subir. Et l'avion ferait alors plus un plongeon quasi direct vertical dans l'ocean nan ? Bon, après, il suffit de tellement peu de chose pour qu'il reste à plat.
Par contre, là, en rapide calcule, cela lui ferait une pente de descente d'environ 45°
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JAimeLesAvions
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Je n'arrive pas à trouver la définition de "Altitude d'accrochage"
Comment ça se dit en anglais? Je trouverais plus facilement.
J
Comment ça se dit en anglais? Je trouverais plus facilement.
J
Modifié en dernier par JAimeLesAvions le 16 avr. 2011, 16:15, modifié 1 fois.
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Tu veux dire que sur 330, au plafond de propulsion on a une limite de manoeuvre à 1.3g dans le domaine de sustentation ?Sur A330, les moteurs sont plus limitatifs que les ailes (idem sur toute la flotte AF sauf 777-300) et il est physiquement impossible de passer sous une limite de manoeuvre de 1.3g en vol normal.
La raison est simple : à l'altitude d'accrochage (donc marge de manoeuvre = 1g pour un Mach donné), la limite de manoeuvre est égale à 1,3g. Les moteurs ne permettent pas d'aller plus loin.
pour toi tu différencies comment "marge de manoeuvre" et "limite de manoeuvre" ?
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JAimeLesAvions
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Plus précisément, c'est l'altitude maximum à laquelle il est possible de voler en palier stabilisé à un mach donné et à la poussée maxi continue.SR71_Blackbird a écrit :Altitude max à laquelle il est possible de voler en palier stabilisé selon des conditions fixées à l'avance (Mach, poussée)JAimeLesAvions a écrit :Et l'altitude d'accrochage, qu'est ce que c'est?
Concernant la différence entre marge et limite de manoeuvre :
La marge de manoeuvre est le facteur de charge maximal admissible en palier à la poussé maxi continue avant que ne se produise une chute de la vitesse. En gros si tu prends plus, soit tu gardes le palier mais la vitesse chute, soit tu gardes la vitesse mais l'altitude chute. C'est une limitation moteur. En palier à l'altitude d'accrochage, la marge de manoeuvre est de 1g.
La limite de manoeuvre est le facteur de charge maximal admissible en palier à la poussée maxi continue avant que n'apparaisse le buffeting. Elle est liée à l'aile. Si on pouvait voler en palier stabilisé au plafond de sustentation, la limite de manoeuvre serait de 1g. Mais il est impossible de l'atteindre en A330, car il se situe au-dessus du plafond de propulsion.
Clairement, tu voles en palier à haute altitude avec ton A330, tu fais sauter l'AP et tu le prends à la main. Tu te démerdes pour te retrouver en loi ALTERNATE PROT LOST (sinon l'avion ne te permettra pas de faire la manip suivante). Tu inclines en palier : l'A/THR va progressivement augmenter la poussée pour maintenir le mach. Une fois obtenue la poussée maxi continue, tu as épuisé ta marge de manoeuvre, si tu continues à incliner, le mach décroit. Arrivé à une certaine inclinaison, l'incidence a tellement augmenté que commence à apparaitre le buffeting : tu as alors épuisé ta limite de manoeuvre, le décrochage bas n'est pas loin.
Le danger serait d'avoir une aile plus limitative que les moteurs. En clair, en inclinant il serait possible d'augmenter l'incidence jusqu'à atteindre le buffeting alors que les moteurs n'ont toujours pas atteint la poussée maxi continue.
Concernant le décrochage haut, il n'est pas étudié au simu, les simulateurs étant incapable de le simuler correctement. De toute façon, il s'agit d'un état instable (contrairement au décrochage bas) dont il est quasi impossible de sortir.
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SR71_Blackbird
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JAimeLesAvions
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Auteur du sujetRAM320
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Slt à tous et à toutes
P'tit question pour culture perso est ce que cette animation pourrait expliquer "le décrochage haut"?
Merci pour vos explications trés constructives
http://www.airinstruction.com/click/vie ... ownload=43
P'tit question pour culture perso est ce que cette animation pourrait expliquer "le décrochage haut"?
Merci pour vos explications trés constructives
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SR71_Blackbird
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nope, le plafond de propulsion est atteint au Mach de finesse max, et à la poussée maxi continue; là les moteurs ne peuvent plus emmener le planeur plus hautSR71_Blackbird a écrit :cette altitude correspond au plafond de propulsion donc ?En palier à l'altitude d'accrochage, la marge de manoeuvre est de 1g.
l'altitude d'accrochage est atteinte pour un Mach choisi et à une poussée inférieure à la poussée maxi continue, appellée poussée maxi croisière; mais les moteurs peuvent encore faire monter le planeur, comment? et bien je vous sens deviner la suite en diminuant le Mach et en augmentant la poussée jusqu'au régime maxi continu, jusqu'où ? et quand le Mach aura diminué jusqu'au Mach de finesse max, jusqu'au plafond de propulsion
évidemment aucun intérêt de voler au plafond de propulsion, sauf à être kamikaze
l'altitude d'accrochage est intéressante à connaître car on sait qu'à cette alt la marge de manoeuvre est minime et on sait qu'en général la limite de manoeuvre précédemment citée par Flo est de l'ordre de 1.3 g, mais ça dépend des constructeurs. On sait donc qu'on fera attention à ne pas s'approcher de cette altitude si es turbulences plus que faibles sont prévues (c'est à dire provoquant des facteurs de charge de plus de 1.15 g) ou la SAT est prévue d'augmenter de façon notoire( par exemple on a les deux phénomènes quand on remonte vers les pôles, que la tropopause change et qu'on y rencontre les courants jets associés)
mais comme disait Flo, on évolue rarement à l'altitude d'accrochage car ce qu'on cherche à suivre c'est l'altitude optimale, qui est celle où, pour un Mach donné, le rayon d'action spécifique est maximal, et ça tombe bien l'altitude opti est inférieure à l'altitude d'accrochage, de sorte qu'on obtient une marge de manoeuvre de l'ordre de 1.1g comme disait Flo et une limite de manoeuvre de l'ordre de 1.4g 1.5g
l'altitude opti augmente au fur et à mesure du délestage de l'avion et donc de la diminution de masse, idéalement il faudrait pouvoir là suivre en montée continue, ce qui pose un problème de sécurité par rapport aux autres avions, donc en pratique on "encadre" l'opti, et dans ce cas de figure qu'on va se rapprocher plus ou moins de l'altitude d'accrochage... d'où toute une stratégie intéressante de gestion du vol en fonction de la météo (comment ça on se fait chier sur les longs trajets ?
donc une tite synthèse des alt : Zopti inf à Zaccro inf à Zplafond de propulsion (en général) inf à Zplafond de sustentation
cheers
L'altitude d'accrochage est fonction du couple Mach / Puissance c'est ça ?
Tu peux trés bien choisir d'évoluer à un mach différent à une altitude donnée du coup ça change ton altitude d'accrochage ?
Concrétement j'ai un peu du mal à saisir à quoi cela correspond en pratique (alors que le plafond de propulsion lui est très bien défini).
Tu peux trés bien choisir d'évoluer à un mach différent à une altitude donnée du coup ça change ton altitude d'accrochage ?
Concrétement j'ai un peu du mal à saisir à quoi cela correspond en pratique (alors que le plafond de propulsion lui est très bien défini).
That's right, sauf qu'on parle de poussée pour les réacteurs et non de puissance.Fred95 a écrit :L'altitude d'accrochage est fonction du couple Mach / Puissance c'est ça ?
Par contre l'altitude à laquelle vole l'avion à l'instant t ne change pas l'altitude d'accrochage. Cette altitude est publiée par le constructeur sous forme d'abaques ou de tableaux et dépend de la masse, de la température extérieure et du centrage, et correspond à un certain Mach et la poussée maxi croisière. C'est une info qui est également renseignée par le FMC.
Comme je disais dans mon post, dans l'immense majorité des cas il n'y a pas d'intérêt à voler l'altitude d'accrochage car on consomme plus qu'à l'altitude optimale et la marge de manoeuvre ainsi que la limite de manoueuvre sont moindres. Un cas serait par exemple, s'il faut arriver à destination avant telle heure pour x raisons (couvre-feu, volonté d'arriver avant telle heure où un phénomène MTO tel que brouillard ou orage est prévu) plus très gros écart entre l'opti et l'accrochage, plus vent arrière beaucoup plus intéressant à l'altitude d'accrochage, plus pas de turbulences prévues ... bref ça fait beaucoup de si et c'est pour ça que je dis que ça reste rare.
En revanche, comme on doit "encadrer" l'altitude optimale, on va s'approcher de l'altitude d'accrochage, il faut donc savoir comment nos marges de manoueuvre sont entamées
Ok donc altitude d'Accrochage = fonction d'un mach choisi et de la puissance maxi continue.
Dans ton post plus haut tu dis que l'altitude d'accrochage dépend du mach et d'une puissance inférieure à la puissance maxi continue. On passe de deux variables libres à une seule
Déjà ça se comprend mieux: à un mach donné, je vais avoir une altitude pour laquelle je serais obligé d'être à la puissance max continue. Par suite le plafond de propulsion est un cas particulier de l'altitude d'accrochage.
Et le plafond de sustentation maintenant ?
Dans ton post plus haut tu dis que l'altitude d'accrochage dépend du mach et d'une puissance inférieure à la puissance maxi continue. On passe de deux variables libres à une seule
Déjà ça se comprend mieux: à un mach donné, je vais avoir une altitude pour laquelle je serais obligé d'être à la puissance max continue. Par suite le plafond de propulsion est un cas particulier de l'altitude d'accrochage.
Et le plafond de sustentation maintenant ?
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