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[chuck_73]

les livraisons, c'est simple a expliquer:
c'est la crise, ceux qui ont suffisament de pognons ou qui ont suffisament de moyens politiques/banquiers,.. pour en avoir, change leurs flottes ou les renouvelles, pourquoi:
-en jouant bien, les frais d'achat du nouvel appareil sont kif kif avec l'ancien (tu rallonges la durée du bail, de l'emprunt, du crédit, de ce que tu veux... sauf si tu payes en cash des tes économies) Bref par mois, tu sorts autant de ta poche (ou un peu plus). Mais le nouveau, consomme mois, fait moins de bruit, etc.. et potentiellement attire de nouveaux clients (suffit de voir le nombre de gus qui ont pris des vol Singap Sidney rien que pour prendre le 380...). Le choix devient de plus en plus vaste pour les cies aériennes (Embraer, Canadair, les Russes... qui viennent empiéter de plus en plus sur les 2 majeurs, donc de quoi faire jouer les prix aussi). Donc, tu économises en dépensant plus... (ouai, c'est vicieux).
Bref, on s'oriente sur un "marché de consommation" des appareils. suffit de voir le nombre de nouveaux appareils proposés ou en projet pour s'en persuader.

Le nombre de pax augmente légérement (1% par ci par là en europe, plein boum en asie). En Europe, c'est simple, on agrandit la taille de l'avion.. bon, il y a des limites. Paris Toulouse en navette A380 betaillére, c'est pas pour demain..., par contre en 321, ca se fait ...

Les entreprises ont encore besoin de faire des déplacements, mais surtout recherche les économies temps vs argents : pour les petits trajets, classe commune pour tout le monde, pour des vols de plus de 4h par ex, elles vont commencer à négocier sévère les tarifs affaires/premieres... donc là aussi, les cies ont besoin de s'adapter sur certains vol (un Paris-NY dans un vieux 330, meme cabine renouvellée, ca n'a pas le silence d'un 777, 787 ou 380). Mais les entreprises clientes, elles vont réduire les frais en diminuant autant que possible l'achat de billet "echangeable/remboursable" qui multiplie un billet par deux en un click de souris (c'est de l'analyse de risque financier presque). Donc les compagnies n'ont pas d'autres choix que d'essayer de prévoir le comportement des futurs clients.

Bref, de mon avis: rien que du normal dans un monde commercial qui a toujours été habitué à prendre des décisions rapidement, mais avec des délais d'attente importants (un nouvel avion, ca ne se trouve pas au supermarché, un nouveau programme c'est entre 5 et 10ans de dev).
Les analyses de Boeing, Airbus, .. ne prennent que faiblement en compte l'impact de la crise, simplement par ce qu'on est pas sur la même echelle de temps.


Ensuite, autre point à comparer:
300 000 pilotes en Asie... pour combien de milliards de clients potentiels ..?? certainement bcp plus qu'en Europe, donc ce n'est qu'un ratio à peu prés équivalelent (faut cependant mettre dans la balance le coté "nouveau marché" du coté asiatique, qui appel à un besoin massif rapidement).