LFSDLFLJ a écrit :
Bonsoir aucun soucis pour discuter de cela. Pourquoi selon moi le système des aéroclubs va disparaître? Deja il est fondé sur le bénévolat, or c'est une notion assez à contre courant des tendances actuelles.
Il faut regarder dans les aéroclubs la moyenne d'âge des dirigeants, des FI et autres bénévoles. Quand ces gens prendront leur retraite il y aura tres peu de nouveaux prêts à prendre la relève.
Les formations de pilotes deviennent très encadrées et il faut faire vivre les structures DTO et ATO cela demande beaucoup d'énergie et de temps.
Quand à l'instruction, si on veut la faire correctement, cela demande énormément de temps et d'investissement. Ce qui n'est pas nécessairement compatible avec du bénévolat (travail, famille et autres loisirs). Pour une séance (hors tours de piste), avec un vol de 45 mins à 1h cela demande au minimum un total de 2h passées avec l'élève (accueil, briefing, vol, débriefing, papiers etc...)
De plus la responsabilité est importante: quand on autorise à un élève de 16 ans un solo, on engage notre responsabilité.
J'estime que tout cela à un coût et qu'il est logique d'être rétribué. Quand on voit les aéroclubs qui rechignent à verser 0,15 centimes du kilomètre en indemnités kilométriques c'est écœurant.
De plus dans certains aéroclubs où il y a un salarié, l'instruction est facturée à l'élève XX euros de l'heure, qu'il vole avec le salarié ou le bénévole. En gros je paye le salaire du salarié en faisant des heures d'instruction. Ca n'est pas du bénévolat. Autant aller aider aux restos du coeur ou autres dans ce cas.
J'entends dans les réunions de conseils d'administration "les instructeurs volent gratuitement pourquoi les indemniser d'avantage ou les rétribuer?" Vous verrez et je n'exagère pas, bientot on nous demandera une petite contribution par heure de vol!!
Ces situations ne sont pas tenables sur la durée. En espérant avoir répondu à tes interrogations.
Merci pour ton retour franc et parlé, pas facile d'écrire cette réponse sur un forum sans ce faire lyncher, nouvel apanage des internautes, bien que j'ai une vision différentes sur les aeroclubs dont je vais te répondre mais plus tard, car ca demande de développer, ce que je ne peux pas écrire à l'emporte piece.
EDIT, désolé du long post
LFSDLFLJ a écrit :
Bonsoir aucun soucis pour discuter de cela. Pourquoi selon moi le système des aéroclubs va disparaître? Deja il est fondé sur le bénévolat, or c'est une notion assez à contre courant des tendances actuelles.
OK, notre monde économique bannit le bénévolat, pourtant il reste essentiel dans notre système éducatif, sociale et culturel. Association 1901, ca fait 118 ans que ca existe. La souplesse des statuts pour une association est aussi un éléments à ne pas oublier, même si en sont époque cette souplesse à créer de nombreuses dérives économiques (ARC, politiques…).
LFSDLFLJ a écrit :
Il faut regarder dans les aéroclubs la moyenne d'âge des dirigeants, des FI et autres bénévoles. Quand ces gens prendront leur retraite il y aura tres peu de nouveaux prêts à prendre la relève.
Les "vieux" d'aujourd'hui seront remplacés par les "vieux" de demain, pourquoi il n'y en auraient pas demain ? les quinquagénaires pilotes PPL, ATPL, militaires, etc.... seront nouveaux retraités demain, donc peu de chance du manque de ressources
LFSDLFLJ a écrit :
Les formations de pilotes deviennent très encadrées et il faut faire vivre les structures DTO et ATO cela demande beaucoup d'énergie et de temps.
OK, mais on est dans l'entrepreneuriat, l'aeroclub forme une concurrence qui pourrait paraitre déloyale, mais il en est loin, tu auras toujours le monde associatif parce que c'est dans nos gènes et le monde de l'entreprise parce que c'est vital. Aujourd'hui tu des tas d'exemples de partenariat entre associatif et entrepreneurial, la médecine, la recherche, à noter que sans association ou fondation la recherche serait privé de fonds importants..
LFSDLFLJ a écrit :
Quand à l'instruction, si on veut la faire correctement, cela demande énormément de temps et d'investissement. Ce qui n'est pas nécessairement compatible avec du bénévolat (travail, famille et autres loisirs). Pour une séance (hors tours de piste), avec un vol de 45 mins à 1h cela demande au minimum un total de 2h passées avec l'élève (accueil, briefing, vol, débriefing, papiers etc...)
Vrai, mais beaucoup de retraité ont du temps à perdre, ce n'est pas l'association qui va donner cet état d'esprit, mais l'individu même que tu peux retrouver dans l'ATO. Transmettre ses connaissances n'est pas donné à tout le monde, aussi bien professionnel que débutant. Répéter 100 fois le meme chose à la meme personne sans perdre patience, que tu sois FI salariés ou bénévoles ton mental est mis à rude épreuve, si tu n'aimes pas ca, les heures d'écoles deviennent un cauchemar.
LFSDLFLJ a écrit :
De plus la responsabilité est importante: quand on autorise à un élève de 16 ans un solo, on engage notre responsabilité.
Risque du métier, si un bénévole ou un salarié ne veut pas prendre ce risque alors qu'il ne fasse pas FI. C'est comme le Prédirent d'un aeroclub qui dit, explique tout le temps "je bloque parce que je ne veux pas aller en prison pour un pilote qui fait des connerie". C'est le risque du métier, comme pour les mécanos qui signe l'APRS.
Personne n'oblige à devenir FI via la liste1 ou les ATO/DTO.
LFSDLFLJ a écrit :
J'estime que tout cela à un coût et qu'il est logique d'être rétribué. Quand on voit les aéroclubs qui rechignent à verser 0,15 centimes du kilomètre en indemnités kilométriques c'est écœurant.
C'est vrai que les FI bénévoles ne sont que défrayés, mais c'est le principe associatif qui a été développé dans l'aviation Française, maintenant on peux très bien prendre son assurance, créer sa société et se salarier. Voir se vendre aux associations en sous-traitance, rien en s'y oppose.
LFSDLFLJ a écrit :
De plus dans certains aéroclubs où il y a un salarié, l'instruction est facturée à l'élève XX euros de l'heure, qu'il vole avec le salarié ou le bénévole. En gros je paye le salaire du salarié en faisant des heures d'instruction. Ca n'est pas du bénévolat. Autant aller aider aux restos du coeur ou autres dans ce cas.
Vrai, je connais un aéroclub qui a 1 FI salarié qui vends sont heure de vol au meme prix que si c'est un bénévole, sauf que vu le prix de l'heure, c'est plutôt les autres FI qui paie son salaire. L'avantage de cet AC est commercial et expliquer qu'ils ont un FI salarié donc il se démarque des autres sur la plateforme. Ce FI salarié est aussi chef pilote.
LFSDLFLJ a écrit :
J'entends dans les réunions de conseils d'administration "les instructeurs volent gratuitement pourquoi les indemniser d'avantage ou les rétribuer?" Vous verrez et je n'exagère pas, bientot on nous demandera une petite contribution par heure de vol!!
Des indélicats tu en as aussi dans la ATO/DTO. En général, ces AC rencontrerons vie un problème qualitatif évident.
LFSDLFLJ a écrit :
Ces situations ne sont pas tenables sur la durée. En espérant avoir répondu à tes interrogations.
L'histoire démontre le contraire aujourd'hui, comme disait Arogues, ca existe depuis 100 ans,
Maintenant je te l'accorde, le monde associatif devra s'adapter toujours et encore, mais il ne manquera pas de ressource, tous ces jeunes qui sont passés par l'Aéroclub associatif continueront de venir faire FI et remplacer les FI retraités en fin de vol ou de médical.
D'accord aussi sur le terme FI bénévole qui n'est peut être plus adapté à l'économie d'aujourd'hui dans le monde aéronautique
Les pilotes qui ont payé leur 10k€ pour être FI demande légitimement une meilleur rémunération, donc ceux sortie de l'ENAC devraient (réclameront au nom de la discrimination) aussi toucher cette même remuneration, comme tu vois les differences seront toujours là. Les FI qui paient leurs formations, c'est aussi un choix, qu'ils aient droit a une remuneration, c'est normal, mais alors qu'ils s'organisent et montent leurs structures.
Regarde dans la parachutisme, c'est ce qu'ils ont fait pourtant le prix du saut tandem est quasiment le même que ce soit une structure Pro ou une structure associatif
Comme quoi on peut vivre avec les deux.
Pascal