La fin d'Air France programmée ?
26 février 2012
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Ce qu’il a de bien avec les élections présidentielles en France, c’est qu’on assiste, en quelque sorte, à une sorte de concours style « The Voice » entre les candidats. C’est à celui qui fera la plus belle promesse (qu’il s’empressera de ne pas tenir), celui qui prendra les engagements les plus chocs (mais qui aura la mémoire courte, très courte).
Le jury ? Tout simplement le peuple français qui par deux fois va devoir accepter de ne pas aller à la pêche les dimanches électoraux.
Les spectateurs ? Ben le reste du monde (il faut bien faire plaisir aux habitants hexagonaux qui croient toujours être le nombril du monde).
Cette longue intro pour dire qu’actuellement toutes les rumeurs circulent. Certaines basées sur des faits réels, d’autres provenant de l’imagination la plus débordante de ceux qui les émettent.
La dernière qui nous est parvenue à nos oreilles ?
Un groupe d’experts et de chercheurs étudie tous les scénarios possibles quant à l’avenir de la compagnie porte-drapeau Air France. Ce groupe remettrait même en question le maintien de l’association AF-KLM.
Parmi les possibilités retenues : la fin de cette association (KLM reprendrait ses billes et quelques joyaux) et prônerait le démantèlement d’Air-France.
Premier point à retenir
Nous avons essayé de recouper l’info. Toutes les personnes contactées nous ont dit (en synthèse): « Pas au courant, mais ce ne serait pas étonnant » ou alors « J’en ai entendu parler mais j’ignore si ce groupe a reçu une mission officielle à ce sujet de plus j’ignore qui participeraient à cette communauté de travail ».
À ce stade, cette info était donc bonne pour le classement vertical… Sauf que le dernier informateur a eu l’air très ennuyé que nous ayons appris ce truc et nous a demandé, sans confirmer ou infirmer, de ne pas le citer mais en plus de ne rien publier au sujet des conclusions possibles. « C’est explosif ! ». Mais il faut surtout noter que pas un seul de nos contacts ne nous a démentis formellement ce roman.
Analyse et diagnostic
La France hors jeu
Bien que l’État français ne soit plus que minoritaire dans le capital d’AF et de l’alliance (il n’en détiendrait que 15,7 % et donc même pas une minorité de blocage), il n’en reste pas moins que c’est lui le véritable décideur dans ce dossier.
Une compagnie (AF) devenue fragile
Il n’est un secret pour personne qu’AF qui a été l’une des plus importantes compagnies mondiale et la première en Europe passe par un très mauvais cap financier et ne parvient pas à s’adapter aux nouvelles conditions du marché.
Les syndicats Hollandais s’énervent
Il est également connu que les amis hollandais de KLM commencent à trouver saumâtre les grèves à répétition qui semble être dans la culture du personnel navigant ou non d’AF. A un tel point, qu’il nous a été dit à au moins deux reprises que les syndicats hollandais auraient demandé à leurs confrères français de « Op te houden met hun stommiteiten » en bon français de France cela pourrait se traduire « mettre fin à vos conneries de grève ».
Si cela n’a pas été dit exactement dans ces termes, c’est tout comme. Les syndicats hollandais trouvaient que faire grève pour des principes politiques au moment des vacances était en fait irresponsable. (Voir à ce sujet l’article de la Tribune du 16 février :
www.latribune.fr/entreprises-finance/se ... greve.html
Mais ça n'en vaut pas vraiment la peine...
