Voyage à Edmonton, rencontres, fête et réseautage
Bon je n’ai pas été très inspiré pour le titre de ce nouveau message, néanmoins je trouve que cela résume assez correctement les derniers jours que je viens de vivre!
Avant de commencer :
Je voudrais tout d’abord grandement remercier mon cher ami et membre d’Aeronet (il lira ces lignes), A.L, qui réside et travaille à Edmonton; et sans qui ce voyage n’aurait pu avoir lieu
Ce fut une grande joie de pouvoir enfin le rencontrer après plus d’un an à s’envoyer des messages, et d’avoir bénéficié de son réseau ainsi que de ses conseils!
Je remercie également le célèbre J.S, un autre ami - membre d’Aeronet également - toujours aussi fidèle au poste (ça commence à devenir une habitude depuis un an et demi maintenant) qui a bien généreusement accepté de me récupérer de l’aéroport de Hamilton ce Vendredi soir, à 22 heures, pour me ramener chez moi à Waterloo
Lui aussi lira ces lignes, donc je m’adresse à lui directement : vivement que je t’invite chez l’italien pour te renvoyer l’ascenseur!
(elle ne lira pas ces lignes et ne connaîtra sans doute jamais l’existence de ce topic, mais merci également à mon amie M.L.R, chef de cabine chez Porter qui m’aura permis de bénéficier d’une réduction de -50% sur mon vol)
Et pour conclure cet aparté, voici un 737-200 puni :
Preuve (si il en fallait une de plus) que le Canada est le pays du 737-200; on en trouve également dans des champs, abandonnés, qui ne demandent qu’à repartir!
Blague à part, si jamais l’historique de cet avion vous intéresse, et pourquoi ce dernier a terminé dans ce champ en bordure de piste de l’aéroport de Edmonton Villeneuve :
https://www.planespotters.net/airframe/ ... ngo/eg9z0d
Résumé en quelques mots : 737 finit sa carrière / devait terminer dans un musée / le musée n’a jamais vu le jour / 737-200 en état de vol laissé à l’abandon
Ceci dit, ce n’est pas le seul 737-200 que l’on risque de croiser dans ce message…
*
Il y a quelques semaines maintenant, mon ami A. m’informe par message qu’il a une piste à me suggérer dans ma recherche d’emploi : ce dernier connaît une jeune demoiselle qui travaille pour Nolinor à Edmonton, dans un contrat « ground to flight ».
C’est une pilote (avec tout le tralala classique : 200 heures et des poussières, CPL S/MEL Group 1), elle a déjà effectuée 10 mois au sol et s’apprête à commencer bientôt la ground school pour voler comme copilote sur les 737-200 de Nolinor.
De plus, selon les rumeurs, Nolinor risque d’augmenter ses activités depuis Edmonton en 2026, et donc d’embaucher d’autres personnes en ground to flight pour passer comme copilote sur leurs 737.
A. me demande si je suis intéressé et si je peux lui transmettre mon CV, afin que ce dernier le passe à la jeune demoiselle en retour (afin que cette dernière le transmette au chef de la base de Nolinor à Edmonton)
Pourquoi pas après tout! C’est honnête contrairement à d’autres compagnies crapuleuses qui n’ont pas de scrupules à faire travailler au sol comme des animaux de malheureux pilotes pendant 12/24 mois (ou plus) sans voir la lumière au bout du tunnel; et dans des bleds impossibles, éloignés de tout.
Serrer les dents pendant un an pour finir directement sur avion de ligne, dans une grande ville comme Edmonton : c’est quelque chose que je peux envisager!
Les jours passent, et un matin, ô divine surprise, en allant par hasard sur la page Facebook de Nolinor, je découvre ceci!
Il n’y a pas une minute à perdre, l’occasion est trop belle!
Je réserve immédiatement ma place à la cérémonie/fête organisée, je demande à mon amie chez Porter un code de réduction pour réserver mon billet d’avion pour Edmonton, et étant donné que je suis un employé d’Hilton (et que Monsieur Hilton est généreux avec ses collaborateurs et son entourage plus ou moins proche, sa fille Paris peut en témoigner), je peux séjourner à un hôtel Hilton de l’aéroport d’Edmonton pour une bouchée de pain.
C’est parti pour un voyage prévu du 19 Novembre au 21 Novembre!
Ceci dit, la journée du 20 Novembre ne sera pas consacrée uniquement qu’à Nolinor :
1- Je compte rendre visite aux compagnies aériennes basé à Edmonton auprès desquelles je n’ai pas pu candidater en personne lors de mon road trip en Août, étant donné que j’ai du l’avorter suite à ma « non-embauche » après l’entretien que j’ai eu à Winnipeg
2- Je compte rencontrer mon ami A. directement dans les locaux de sa compagnie (et j’ai notamment un cadeau à lui offrir)
3- La cérémonie organisée par Nolinor à partir de 17 heures
Direction l’aéroport de Hamilton le Mercredi 19 Novembre, pour un départ à 19H55 heure locale
Là où je réside : Waterloo!
D’ailleurs, durant la montée, je remarque que je n’ai pas perdu les bonnes habitudes! Tout ce temps durant ma formation où je faisais des vols cross country de nuit ont fait que j’ai pu reconnaître aisément tous les patelins survolés : Waterloo, Brantford/Woodstock, Baden, Stratford, London etc…
Le 20 Novembre, je me lève tôt le matin, pars récupérer ma voiture de location et commence mon périple à travers Edmonton.
Première étape : aller à l’aéroport d’Edmonton Villeneuve pour candidater auprès de deux compagnies locales
La première, je tombe directement sur le chef pilote : je me présente, lui donne mon CV et ce dernier semble intéressé par ma candidature et mon profil.
Pour l’instant ils ne recrutent pas, mais ils auront bientôt besoin de bras supplémentaire d’ici début Janvier, et me demande de le recontacter fin Décembre!
Je prends son nom et son contact, le voyage à Edmonton commence bien!
Deuxième entreprise : grâce à A. j’obtiens le nom ainsi que le mail du chef pilote de la deuxième compagnie où je comptais me rendre. Ce dernier n’est pas là cette semaine, mais grâce à l’entremise de A. ; il est disposé à recevoir ma candidature (sachant qu’il aurait potentiellement du travail à pouvoir en Ontario)
Je fais un crochet pour photographier le 737-200 abandonné, et j’en ai fini avec l’aéroport d’Edmonton Villeneuve!
Direction CYEG pour candidater auprès de deux autres opérateurs sur place :
- Le premier opérateur est quand même assez « important » en terme de taille/flotte, ce qui fait que je suis reçu un peu froidement et qu’on me dit que les candidatures sont surtout adressées via leur site internet, et non pas par papier. Toutefois la personne a la réception me dit qu’elle transmettra ma candidature au chef pilote - bon autant dire que je n’attends rien d’eux.
- Le second opérateur est beaucoup plus petit et chaleureux, je suis bien reçu par une personne âgée avec qui je discute pendant 5 minutes. Le chef pilote n’est malheureusement pas la mais ma candidature est déposée sur son bureau.
Enfin, direction les hangars de la compagnie pour laquelle A. travaille, afin de le rencontrer!
Toutefois… celui-ci est en vol et je vais devoir l’attendre un peu.
Cependant, le chef pilote de sa compagnie, Frank, est disposé à me rencontrer ainsi qu’à me présenter les bureaux et le hangar + avions de sa compagnie.
Une offre qu’on ne peut pas refuser, pour reprendre l’expression d’un célèbre parrain!
J’arrive à l’accueil de la compagnie, je me présente, Frank arrive et m’amène directement aux hangars où se trouvent trois King Air, notamment un King Air 350
… bon, ça me fait un peu chier de savoir que j’aurais dû normalement commencer à voler et travailler dessus pour cette compagnie du Manitoba, mais passons! Je ne vais pas bouder mon plaisir de voir ces avions!
Frank me présente la compagnie, les avions, le type d’opérations, les pilotes et leurs schedules etc…
Puis ce dernier veut en savoir plus me concernant : je réponds à ses questions et lui explique la mésaventure qui m’est arrivé en Août…
Il lève les yeux au ciel et lâche un juron quand il apprend le mauvais tour qui m’a été joué + le fait d’avoir laissé filer une vraie offre d’emploi derrière.
Tout de go, il me demande si j’ai un CV papier sur moi. Je lui explique que oui, mais… je lui répond humblement que je ne suis pas vraiment le type de profil/pilote que ces derniers recherchent : la compagnie de Frank embauché généralement autour de 500/1000 heures, moi avec mes 241 heures je ne joue pas dans la même cour
« Et alors? Ça nous est déjà arrivé de recruter plus bas que nos seuils. De plus, on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait. En plus, lorsque l’on cherche à recruter un pilote, on regarde dans notre pile de CV, et le fait que sur le tien, il y sera mentionné que tu es un ami de A. aura son importance! »
… bon, je ne m’y attendais pas du tout, mais je pars chercher une copie de mon CV dans ma voiture pour la remettre à Frank, et ce dernier me donne sa carte de visite avec son numéro personnel et son adresse courriel!
Évidemment, il ne m’a pas promis un job ou quoique ce soit, mais ça fait quand même le troisième chef pilote dont j’obtiens le contact et qui est disposé à ce que je le relance pour une éventuelle place à prendre!
Par la suite, ce cher A. nous rejoint, Frank nous laisse et je retourne au hangar, où avec A. je commencerai d’abord par prendre place dans le King Air 350, où l’on bavardera pendant une bonne demi-heure
(Ce qui aurait dû être mon bureau)
Pas d’avionique G1000 ici, mais néanmoins le 350 est équipé d’un FMS
D’ailleurs, étant en place droite, je me rends compte que c’est quand même un peu coton pour atteindre tous les instruments du cockpit : quand je repense aux check-lists d’urgence du King Air 200 que j’ai appris par cœur, et aux instruments/interrupteurs que je dois actionner, je me rends compte qu’il faut quand même pas mal se pencher! (par exemple pour actionner le master switch gang bar situé du côté du captain)
À force de parler du King Air, des opérations etc… je ne vois pas le temps passer! Il est déjà 16H30!
A. m’invite à passer à l’autre avion situé juste en face du 350, le King Air sous stéroïdes, la grosse bête : le Beech 1900!
(dédicace à mon ami J.D qui aujourd’hui pilote des 321 pour Transat mais qui garde un excellent souvenir du 1900 - l’avion qu’il a préféré piloter jusqu’à présent!)
D’ailleurs je tiens à tirer mon chapeau à A. : ce dernier a réussi à me vendre le 1900 et à me convaincre de vouloir le piloter un jour!
Et c’est un sacré tour de force car bon… le 1900 n’avait vraiment pas une grande estime à mes yeux!
J’ai toujours pensé que c’était le frère obèse de la famille King Air, bouboule bon à rien qui se traîne et qui force sur ses malheureux PT6A pour le propulser…
Que nenni! Ses PT6A sont débridés, l’avion peut décoller à pleine charge sans problèmes sur pistes courtes, quasiment 5 heures d’autonomie à plus de 250 kts
Je m’étais sévèrement fourvoyé à l’encontre du Beech 1900; les apparences sont vraiment trompeuses!
D’ailleurs, même par rapport à sa cabine :
Moi qui fais 1M86, j’arrive à me tenir droit sans avoir à baisser la tête!
Pas de coffres à bagage donc une sensation agréable d’espace et de confort; de la place pour les jambes et des sièges agréables…
C’est quand même fou de se dire que l’on est mieux loti dans un 1900 que dans certaines compagnies aériennes! (je ne vais pointer du doigt personne… excepté cette compagnie qui prétend incarner - au point de le peindre sur le fuselage de ses avions
« L’esprit du Canada/The spirit of Canada » et qui dispose d’une cabine épouvantable; le comble étant que cette compagnie veut maintenant faire payer aux passagers le fait de pouvoir incliner son siège! Tout bonnement inqualifiable)
Bientôt 17 heures, il va falloir que je me sépare de A. (toutefois je le reverrai plus tard ce soir, en privé, une fois la fête de Nolinor terminée) afin de me rendre au hangar de Nolinor et d’attaquer le gros gibier de ce voyage à Edmonton.
En parlant de gros gibier…
Ça par exemple! Si je m’attendais à ça!
Lumière, musique, tapis rouges, serveuses, amuse-gueules, buvette…
Et surtout le 737-200 ainsi qu’un Learjet 45!
D’ailleurs, je pensais que l’accès aux avions étaient réservés uniquement aux employés/personnes autorisés…
Il n’en est rien! Je ne me fais pas prier pour immédiatement embarquer dans le 737-200!
Dirigeons-nous vers la vénérable machine :

Le tout aussi honorable Pratt & Whitney JT8D qui fut le premier moteur à propulser le 737 depuis sa genèse; soit la version 737-100, dont le premier vol a eu lieu en 1968
Les « eyebrow » windows qui sont obturées
En arrivant à bord du 737, je tombe nez à nez sur l’homme de la soirée, l’homme que je cherchais justement à rencontrer : Logan!
Logan est le base manager/gestionnaire de la base d’Edmonton de Nolinor, autant dire que c’était très rare de l’intercepter tout seul; il était constamment sollicité et entouré d’invités plus ou moins importants!
Néanmoins, je profite de ces quelques instants où nous sommes face à face, je me présente et il me dit ceci :
« Ah tu es Fine Air! Oui E. (le nom de la jeune demoiselle) m’a parlé de toi! Est-ce que tu as ton CV avec toi? Très bien, écoute je suis débordé en ce moment, mais ne t’en fais pas je ne vais pas t’oublier, plus tard dans la soirée j’irais te chercher en on aura l’occasion de parler plus longuement! »
Pas de problèmes, rendez-vous pris!
Logan quitte le 737 et libère l’accès vers le cockpit…
Et la…
Très grand moment d’émotion en perspectives :
(ma photo préférée, sans conteste, celle qui me rappelle mon adolescence sur FS2002/FS2004, notamment la vue « virtual cockpit/cockpit virtuel »
Je dois faire un effort pour contrôler le grand sourire aux lèvres que j’ai et qui me fait passer pour un sot, tout en livrant une rude bataille contre ces larmes qui me montent aux yeux lorsque je repense au fait que, dans ma jeunesse, j’a grandi avec Flight Simulator 2002 et Flight Simulator 2004; et que j’en ai passé des journées entières aussi bien dans le 737 (pour les initiés et les nostalgiques, notamment l’excellent 737-200 gratuit du studio Tinmouse) que le Learjet 45
Que de chemin parcouru depuis!
15 ans plus tard, j’y suis enfin : me voilà dans le vrai 737
Mais il n’y a pas que le 737 de vrai, il y a aussi le Learjet!
Transition toute trouvée car tandis que je suis dans le cockpit du 737, un jeune homme élégant et élancé vient à ma rencontre et me demande si je parle le français : je lui réponds par l’affirmative, me présente et il en fait réciproquement de même.
Il s’appelle Z. , travaille pour Nolinor
« Ah, et quelle est ta position chez Nolinor?
- Je suis premier officier
- Super! Dans ce cas toi aussi tu as travaillé au sol avant de passer à droite? (comme copilote)
- Oui c’est ça, j’ai fait quelques mois au sol
- Et depuis tu voles sur le 737?
- Non, je pilote le Learjet : c’est moi qui ait amené le Learjet à Edmonton ce soir, depuis Montréal Mirabel »
Excellent, dans ce cas c’est l’homme tout trouvé pour me faire visiter la monture ainsi que le cockpit du Learjet 45!
Une fois à la porte du Learjet, direction la gauche, le cockpit (il faut dire que la cabine était pleine de personnes qui en profitaient pour papoter, prendre des photos et rire; chacun son monde!) et la aussi, la magie opère
D’ailleurs, je me permets de partager avec vous la réflexion suivante : c’est bien la première fois qu’un cockpit « m’apaise »
J’entends par là que le Learjet, en tant que produit de luxe, procure une sensation indescriptible de béatitude, de confort… je lâche prise entièrement et j’ai la sensation de n’avoir plus aucun problèmes, plus aucun tracas, plus aucune fatigue.
Jusqu’à présent aucun cockpit, aucun fuselage, aucun avion n’a réussi à me procurer une telle sensation.
Je présume qu’un parallèle peut être effectué avec le monde de l’automobile : n’importe qui peut s’asseoir dans l’habitacle ou aux commandes d’une Toyota, d’une Peugeot, d’une Fiat, d’une Volkswagen sans que cela ne procure de sensation particulière (tout cela sans être hautain ou dénigrant pour autant!)
Par contre, s’installer dans une Bugatti, une Rolls Royce, une Pagani… doit à mon sens procurer la même sensation de tout, d’absolu, de confort suprême.
Baudelaire le résumerait mieux que moi :
« Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. »

C’est bien la première fois que j’ai cette perspective à bord d’un avion : celle d’être assis dans le sens opposé à la marche!

Les « toilettes » du Learjet
Nous en profitons pour nous installer dans la cabine, et Z. m’apprend des choses très intéressantes : tout d’abord, Nolinor a affecté un Learjet à l’aéroport de Hamilton, et il n’y a que deux pilotes qui y sont basés; Z. ainsi que le captain du Learjet (que j’aurais l’occasion de rencontrer durant la soirée, étant donné que lui et Z. ont amené l’avion à Edmonton).
Z. est quelqu’un qui a eu autant de chance qu’une personne qui aurait eu le ticket gagnant de l’Euromillions : Z. a été embauché en ground to flight, et était essentiellement un « groomer », chargé de l’entretien des avions (cabine, toilettes etc…)
Or, six mois plus tard, oui 6 mois plus tard : Nolinor le fait passer comme copilote et le forme sur le Learjet afin de l’affecter à la nouvelle « petite base » de Hamilton ou l’un de leurs Learjet sera affecté.
(Learjet qui leur sert principalement pour des vols corporate ou pour personnes fortunées : dernier exemple en date, Z. me parle d’un vol vers Miami affrété par un couple de retraités qui ne souhaitaient pas voyager dans un avion de ligne classique)
En apprenant ça, je suis décontenancé et assez attristé pour tous ces pilotes (dont certains que je connais personnellement) qui eux, comme je l’expliquais plus haut, travaillent dans des coins perdus du Canada sans voir la lumière au bout du tunnel, au sol, en attendant d’enfin passer à droite.
Néanmoins cela me rassure et renforce l’image que j’ai de Nolinor : entre d’un côté Z. qui passe sur Learjet en six mois, et l’autre demoiselle qui finir sur 737 en 10 mois… c’est clairement au-dessus de ce que bon nombre de compagnies canadiennes ont à offrir!
Certes, ça n’est que deux profils dans toute la masse de pilotes en ground to flight chez Nolinor, mais c’est assez rassurant et encourageant!
D’ailleurs, puisque je parle de choses rassurantes et encourageantes, nous sommes tous conviés à nous rendre vers la tribune, ou des responsables de Nolinor vont s’exprimer à tour de rôle
Ce que j’ai retenu des différentes interventions :
- Il y a un an, alors que Nolinor arrivait à Edmonton, elle n’opérait que un vol par semaine, un minuscule petit vol par semaine depuis YEG
Aujourd’hui, c’est plusieurs vols par jour pour leur 737
- D'ailleurs leur 737 ne sera pas seul puisqu’un second 737-200 s’apprête à rejoindre Edmonton et y être affecté début 2026; en conséquence Nolinor va recruter bientôt du personnel supplémentaire pour suivre la demande croissante
- Demande croissante dopée par les activités dans le nord et nord-ouest canadien, par la réputation qui précède la compagnie et par le quasi-monopole dont cette dernière dispose en ayant la plus grande flotte de 737-200 du pays
(ce dernier étant la pièce maîtresse de leur développement, étant donné que c’est le seul avion capable d’emporter un tel tonnage de cargo et de passagers sur des pistes non-préparées en milieux géographiquement difficiles)
En bref, pour l’instant et dans les années qui viennent, les prévisions sont nettement au vert pour Nolinor depuis YEG
Au gré de mes différentes conversations avec les personnes qui sont présentes à la soirée, le temps passe et je finis enfin par avoir cette conversation avec Logan (accompagné de Z. le copilote de Learjet)
Logan me demande d’abord mon CV, je lui présente la version anglaise (il n’est pas francophone, comme d’ailleurs personne parmi la vingtaine d’employés de Nolinor à Edmonton)
Mon CV lui convient mais il y a un petit détail à rectifier : il me manque 9 heures de vol
En effet, bien que je dispose de l’IATRA, je n’ai que 241 heures de vol totales et la réglementation impose à un copilote d’avoir 250 heures totales ainsi que l’IATRA afin de pouvoir travailler comme copilote sur des avions conçus pour deux/plusieurs membres d’équipage (en l’occurrence ici, aussi bien le Learjet 45 que le 737)
Ceci dit Logan prend bien soin de prendre mes deux CV, pour les envoyer directement à Montréal auprès de la direction, tout en y mettant des commentaires au dos de mon CV
Il me passe sa carte de visite contenant son numéro ainsi que son mail, et m’invite à le relancer vers la mi-Janvier, si ce dernier ne revient pas vers moi de lui-même.
J’en profite pour lui poser quelques questions :
« Combien de personnes en ce moment à Edmonton sont dans une position de ground to flight?
- 9, mais deux d’entre eux vont bientôt passer aux commandes du 737 : E. ainsi qu’une autre personne
- Vous êtes combien au total sur la base d’YEG?
- Une vingtaine
- Quelles sont les perspectives de croissance pour la base d’Edmonton? »
Et la, il me demande de regarder au sol : le hangar contient des lignes peintes pour l’emplacement des avions
Or, ce hangar est conçu pour accueillir jusqu’à trois 737 à la fois
En ce moment Nolinor n’en héberge qu’un seul, l’année prochaine un second doit arriver, mais Logan me fait clairement comprendre qu’avec les perspectives actuelles; un troisième 737 pourrait certainement arriver plus tôt qu’on ne le pense!
Or, suivez le regard : qui dit troisième 737 dit personnel en plus à embaucher, qui dit personnel en plus à embaucher dit moins de pilote dans la file d’attente du ground to flight pour passer aux commandes du 737…
Je comprends parfaitement là où Logan veut en venir, et finalement tout est à l’avenant et dans le ton de ce qui a été dit plus tôt lors de la présentation.
Les affaires semblent florissantes, il y aura de l’embauche début 2026 et au rythme auquel les activités évoluent, peut-être même que ça risque d’embaucher davantage afin de répondre à la croissance importante dont fait preuve Nolinor.
Il est 19 heures, après quelques ultimes poignées de main, je quitte la fête en même temps que d’autres invités, et je ressors très satisfait de cette longue journée (par la suite j’irais retrouver A. à son domicile au centre-ville d’Edmonton) avant d’arriver à ma chambre d’hôtel à 23 heures.
Le bilan de ce voyage?
- Trois contacts de chefs pilotes obtenus
- Le contact de Logan
- 5 candidatures envoyées
- Des informations concrètes et internes concernant Nolinor
C’est pas mal du tout, ce rapide voyage à Edmonton aura été prolifique aussi bien d’un point de vue professionnel que personnel : j’ai été tout autant ravi de rencontrer A. que d’avoir eu toutes ces occasions de rencontrer des personnes bien placées.
Je suis maintenant rassuré d’avoir ces différentes options et pistes à explorer, d’autant que nous sommes déjà le 23 Novembre et que la fin d’année arrive à grands pas - et donc 2026!
Bref, merci Edmonton (ainsi que A.) pour ces trois jours très agréables, il est temps de rentrer en Ontario et d’attendre que le réseautage fasse son œuvre!
