Lecteur attentif des messages du forum, je rédige mon premier post pour vous compter ma mésaventure du jour et mettre en garde les élèves pilotes PPL sur les imprécisions des règles JAR-FCL
La semaine dernière, la délégation locale de la DGAC a refusé mon inscription au test pratique du PPL au seul motif que le trajet de la nav solo (largement supérieur à 150 NM) comprenait trois atterrissages complets.
Trois et pas deux car la MTO se dégradant le jour de la nav (les TAF étaient pourtant optimistes), j'ai choisi de me poser à Roanne Renaison pour vérifier les derniers paramètres et étudier une éventuelle route alternative pour rentrer à Lyon. Mon trajet initial était Lyon-Vichy-Clermont Ferrand - Lyon. J'avais alors préféré repasser par le Nord pour éviter la couche accrochée au relief à l'est de Clermont.
Eh bien non, il ne faut faire que deux atterrissages complets ! Le motif annoncé "sinon, les élèves-pilotes feraient des sauts de puce pour boucler leurs 150 nautiques".
Il faut l'entendre pour le croire mais bon, vous avez tous compris qu'une branche de trajet à altitude stabilisée et au même cap sur 80 NM était plus démonstrative des capacités de l'élève qu'un atterrissage complet en déroutement sur un terrain inconnu !
A croire que j'aurais tenir mon cap coûte que coûte et peut-être me mettre en IMC pour incrémenter le nombre de pilotaillons qui se sont vautrés au bout des fameuses 178 secondes...
Les JAR-FCL 1.125 ne viennent cependant pas contredire le discours de le DGAC puisqu'ils ne mentionnent pas "at least" en ce qui concernent les deux arrêts complets sur deux aéroports différents. Il faut donc lire deux atterrissages minimum mais pas plus de deux.
Au final, ce n'est rien de très grave, une seconde grande nav solo est une perspective plutôt plaisante mais ça pourrait être plus fâcheux si j'avais calculé mon budget HDV au millimètre et/ou eu des impératifs de calendrier.