Alors voilà, j'ai le projet de devenir pilote de ligne
pilote de ligne au Canada pour un français
Modérateur : aircom
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Auteur du sujetThomascava
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pilote de ligne au Canada pour un français
Bonjour à tous !
Alors voilà, j'ai le projet de devenir pilote de ligne
après m'être renseigner sur le net l'idéal pour l'Europe est les FTO anglaises et plus particulièrement CTC wings mais qui ne garantit pas a 100% un job .... :/ (mais apparemment a 80%) mais mettre en jeux 100k € pour une incertitude ça fait chère et plus ou moins risqué. Donc j'ai pensé au Canada. Alors je cherche vraiment l'école clé, la meilleure qui a la payer au prix fort comme ctc mais avec olus de certitude d'emploi (d'autant que j'ai vu que le marché se portait mieux aux states ). Pouvez vous me donner votre avis vos expériences et le max de renseignements qui pour vous vous semble le mieux ! Merci beaucoup 
Alors voilà, j'ai le projet de devenir pilote de ligne
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- Chef pilote posteur
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Débat maintes fois débattus, mais on va commencer avec le fait qu'au Canada on vient pour faire pilote tout court, mais forcément pilote de ligne. Si tu viens avec cet unique but, tu risques d'être déçu. Saches que même en cette période relativement bonne que traverse le secteur aérien au Canada, tu n'entreras pas en ligne avant d'atteindre au grand grand minimum 2000 TT.
Enfin ne vient pas ici si tu veux faire uniquement du jet jar 25. Faut aimer le Nord, la neige, les endroits paumés et les hélices si tu considères venir ici.
Je laisse à Thib le soin de répondre quand aux modalités plus techniques d'un move au Canada!
Enfin ne vient pas ici si tu veux faire uniquement du jet jar 25. Faut aimer le Nord, la neige, les endroits paumés et les hélices si tu considères venir ici.
Je laisse à Thib le soin de répondre quand aux modalités plus techniques d'un move au Canada!
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- Chef pilote posteur
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On va le faire en mode gentil 
1/ Lis le forum, plein d'infos utiles et des sujets deja abordes.
2/ Penses immigration et droit de travail
3/ Renseignes toi sur la realite du marche au Canada. Pilote de ligne, peut etre un jour, avec pas mal d'experience. Pilote de brousse au milieu de nul part ou instructeur, avec un maigre salaire et des conditions de travail qui mettent a rude epreuve ta volonte, certainement !
4/ Aucune ecole ne peut garantir du travail. Si tu entends ce son de cloche de la part d'une ecole, fuis ! On est en train de te vendre du reve...
5/ La meilleure ecole ? Y'en a pas, cela depend de tes criteres personnels. Un bon instructeur est bcp plus important que l'ecole en soit.
6/ A mon avis, etre pret a payer le prix fort, c'est etre pret a se faire entuber par le premier commercial venu...
7/ Le Canada, ce n'est pas les States. Donc ne pas se baser sur le marche des USA pour une formation ici.
8/ Ce metier est fait d'incertitude, depuis la formation jusqu'a la fin de ta carriere. Tout peut changer, evoluer, a tout moment ! Rien n'est jamais garanti, surtout en Amerique du nord.
9/ Se former est facile, suffit d'avoir de l'argent. Trouver un boulot, c'est la vraie difficulte. J'ai deja dit que rien n'etait certain dans ce metier, surtout pas le premier (voir le 2e) boulot ?
10/ Un formation integree n'existe pas au Canada. Ca sera que du modulaire. Personne n'est la pour t'attendre ou te prendre par la main. Self made man, c'est pas un mythe... A toi de construire la formation qui te semble la plus adaptee a tes objectifs.
11/ J'aurais peut etre du commencer par ca, mais ca me semble tellement logique que je le mets en 11e position : formes toi en anglais.
12/ Si tu te formes ici, oublies les mauvaises pratiques et les reflexes europeens. Oublies le fait de vouloir payer ton type rating, ton experience, etc... Oublies le fait de "travailler" benevolement. Tu payes ton PPL/CPL/Multi IFR/Float et c'est tout. Tu n'as pas besoin de MCC, ATPL frozen et autre joyeusete europeenne. Ton premier boulot sera sans doute au sol ou sur un monomoteur piston VFR.
13/ Bonnes lectures, bonne preparation et bonne chance !
Greg
1/ Lis le forum, plein d'infos utiles et des sujets deja abordes.
2/ Penses immigration et droit de travail
3/ Renseignes toi sur la realite du marche au Canada. Pilote de ligne, peut etre un jour, avec pas mal d'experience. Pilote de brousse au milieu de nul part ou instructeur, avec un maigre salaire et des conditions de travail qui mettent a rude epreuve ta volonte, certainement !
4/ Aucune ecole ne peut garantir du travail. Si tu entends ce son de cloche de la part d'une ecole, fuis ! On est en train de te vendre du reve...
5/ La meilleure ecole ? Y'en a pas, cela depend de tes criteres personnels. Un bon instructeur est bcp plus important que l'ecole en soit.
6/ A mon avis, etre pret a payer le prix fort, c'est etre pret a se faire entuber par le premier commercial venu...
7/ Le Canada, ce n'est pas les States. Donc ne pas se baser sur le marche des USA pour une formation ici.
8/ Ce metier est fait d'incertitude, depuis la formation jusqu'a la fin de ta carriere. Tout peut changer, evoluer, a tout moment ! Rien n'est jamais garanti, surtout en Amerique du nord.
9/ Se former est facile, suffit d'avoir de l'argent. Trouver un boulot, c'est la vraie difficulte. J'ai deja dit que rien n'etait certain dans ce metier, surtout pas le premier (voir le 2e) boulot ?
10/ Un formation integree n'existe pas au Canada. Ca sera que du modulaire. Personne n'est la pour t'attendre ou te prendre par la main. Self made man, c'est pas un mythe... A toi de construire la formation qui te semble la plus adaptee a tes objectifs.
11/ J'aurais peut etre du commencer par ca, mais ca me semble tellement logique que je le mets en 11e position : formes toi en anglais.
12/ Si tu te formes ici, oublies les mauvaises pratiques et les reflexes europeens. Oublies le fait de vouloir payer ton type rating, ton experience, etc... Oublies le fait de "travailler" benevolement. Tu payes ton PPL/CPL/Multi IFR/Float et c'est tout. Tu n'as pas besoin de MCC, ATPL frozen et autre joyeusete europeenne. Ton premier boulot sera sans doute au sol ou sur un monomoteur piston VFR.
13/ Bonnes lectures, bonne preparation et bonne chance !
Greg
Modifié en dernier par Greg38 le 08 nov. 2013, 21:51, modifié 1 fois.
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La seule ou tu pourrais peut etre entrevoir une interview avec jazz directement serait Seneca College et dans Seneca college, il y a college ce qui veut dire que tu pars pour 4 ans d 'étude car tu dois passer un bac en génie de l aviation (qq chose comme ca) et que tu passes tes licences a coté) .
Le prix n a aussi rien avoir avec une école classique, Je vous laisse vous renseigné pour ce qui est de seneca College. Leurs sites et installations sont parmis les meilleurs au Canada, c est un peu l'équivalent d'oxford mais n'oubliez pas, 4 ans d'étude.
Le prix n a aussi rien avoir avec une école classique, Je vous laisse vous renseigné pour ce qui est de seneca College. Leurs sites et installations sont parmis les meilleurs au Canada, c est un peu l'équivalent d'oxford mais n'oubliez pas, 4 ans d'étude.
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- Chef pilote posteur
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Re: pilote de ligne au Canada pour un français
Il n'y a que 2 certitudes dans la vie :Thomascava a écrit :Bonjour à tous !
Alors voilà, j'ai le projet de devenir pilote de ligneaprès m'être renseigner sur le net l'idéal pour l'Europe est les FTO anglaises et plus particulièrement CTC wings mais qui ne garantit pas a 100% un job .... :/ (mais apparemment a 80%) mais mettre en jeux 100k € pour une incertitude ça fait chère et plus ou moins risqué. Donc j'ai pensé au Canada. Alors je cherche vraiment l'école clé, la meilleure qui a la payer au prix fort comme ctc mais avec olus de certitude d'emploi (d'autant que j'ai vu que le marché se portait mieux aux states ). Pouvez vous me donner votre avis vos expériences et le max de renseignements qui pour vous vous semble le mieux ! Merci beaucoup
- Tu vas, un jour, mourir.
- tu payeras, un jour, des impôts.
Pour le reste il y a MasterCard et ta motivation pour y arriver. Nulle part tu obtiendras la garantie d'un job. Arriver à ses fins ici est difficile mais pas impossible. Obtenir l'emploi dont tu rêves peut prendre du temps et beaucoup d'efforts/sacrifices. Le garder n'est pas non plus une chose aisée (je parle en connaissance de cause).
Bonne chance!
T.
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Re: pilote de ligne au Canada pour un français
Je préfère Visa mais bon, chacun sa propre considération heintermerair a écrit : Il n'y a que 2 certitudes dans la vie :
- Tu vas, un jour, mourir.
- tu payeras, un jour, des impôts.
Pour le reste il y a MasterCard et ta motivation pour y arriver. Nulle part tu obtiendras la garantie d'un job. Arriver à ses fins ici est difficile mais pas impossible. Obtenir l'emploi dont tu rêves peut prendre du temps et beaucoup d'efforts/sacrifices. Le garder n'est pas non plus une chose aisée (je parle en connaissance de cause).
Bonne chance!
T.
J'en rajoute une petite louche mais pour les 2 à 3 années à venir le gouvernement québécois va accepter moins d'imigrant que les 2 dernières années.
Il faut bien se renseigner sur ces modalités.
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- Chef pilote posteur
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j’espère que ca répondra a certaines questions:
La profession de pilote de ligne n'est plus ce qu'elle était. La fascination qu'exerce ce métier et le prestige dont jouissent les pilotes ont grandement diminué. Leurs conditions de travail se sont dégradées. Cela ne facilite en rien la formation de la relève, qui présentait déjà des défis importants.
«Les élèves voient le côté glamour, les voyages vers Paris, Londres et Cuba. Ils se voient avec le statut de Robert Piché, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain, commente Éric Lippé, président de l'Association québécoise du transport aérien (AQTA). Il faut faire ses classes.»
Le problème, c'est que ces classes coûtent très cher et que les salaires versés au cours des premières années, même dans les grandes sociétés aériennes, ne sont pas mirobolants.
Il y a trois voies pour devenir pilote de ligne. La première, c'est de passer par l'armée de l'air. «Il y a beaucoup d'anciens pilotes militaires dans l'industrie, indique M. Lippé. Ils sont compétents, très appréciés.»
Toutefois, comme la formation de pilotes est très dispendieuse, l'armée veut les conserver le plus longtemps possible.
«Ils ne veulent pas que les pilotes quittent l'armée après cinq ou six ans, lance Craig Blandford, président de l'Association des pilotes d'Air Canada. Ils demandent un engagement de plus en plus long pour le pays.»
Lui-même a suivi cette voie. «J'ai passé 20 ans dans l'armée de l'air, raconte-t-il. Si je suis parti, c'est pour des raisons familiales, pour établir des racines à Winnipeg.»
La deuxième voie, c'est le collège public. Au Québec, le cégep de Chicoutimi offre une technique de pilotage d'aéronef. Les places sont toutefois limitées.
40 sur 2000
«Sur 2000 postulants, ils en prennent 40», note Patrice Roy, président du syndicat des pilotes d'Air Transat.
Lui-même a suivi la troisième voie, les écoles privées de pilotage. À l'époque, dans les années 80, la formation lui a coûté 28 000$, une dette qu'il a traînée pendant près de 10 ans. Aujourd'hui, on parlerait plutôt de 60 000$.
L'AQTA milite pour que ces élèves aient accès au programme québécois de prêts et bourses, mais la partie est loin d'être gagnée.
La formation formelle est une chose. Il faut en plus accumuler des heures et des heures de vol pour passer chez un transporteur aérien. «Ça prend 250 heures pour une licence de pilote commerciale, mais personne dans l'industrie ne va confier à un tel pilote la responsabilité de vies humaines», déclare M. Lippé.
Pour les grandes sociétés aériennes, la règle non écrite tourne autour de 1500 heures de vol. La seule façon d'accumuler ces heures sans se ruiner est de travailler pour de petites entreprises, notamment en photographie aérienne ou en transport de marchandises. Ils se font pilotes de brousse, puis passent au sein de petits transporteurs régionaux.
«J'ai travaillé six ans à Sept-Îles, avant d'aller à Terre-Neuve, raconte Patrice Roy. J'en ai transporté des quartiers d'orignaux sur mon dos, comme la plupart des pilotes canadiens. Ça m'a pris quasiment 10 ans pour passer dans une grande compagnie d'aviation.»
Or, les salaires de départ chez ces grands transporteurs ne sont pas énormes. Dans le cas d'Air Canada, on parle d'un salaire annuel dans les 40 000$.
«Presque tous se retrouvent avec une diminution de salaire parce que là où ils étaient avant, ils avaient une certaine ancienneté, affirme Craig Blandford. Ceci dit, les salaires augmentent par la suite et nous avons un niveau de vie raisonnable. Nous faisons ce que nous aimons et nous sommes fiers de ça, mais ce n'est pas comme c'était.»
Diminutions de salaire
Quand Air Canada a dû se restructurer, en 2003, elle a sabré les conditions de ses pilotes.
«Nos salaires ont diminué de 15 à 20%, nous travaillons plus d'heures, explique M. Blandford. Quelle jeune personne voudrait investir des dizaines de milliers de dollars dans cet environnement sans savoir quel genre de carrière elle pourra avoir?»
Chez Transat aussi, les pilotes ont récemment accepté des concessions.
«Pendant des années, Transat était l'entreprise qui payait le mieux les pilotes qui entraient, se rappelle Patrice Roy. Dans la dernière convention collective, pour aider la compagnie, nous avons accepté une baisse des salaires à 50 000$ pour la première année. Il a fallu s'adapter aux autres compagnies.»
Ce sont les plus petites entreprises qui feront les frais d'une éventuelle pénurie d'aspirants pilotes. Déjà, ces entreprises doivent se résigner à voir des pilotes s'envoler vers les grands transporteurs lorsqu'ils approchent la fameuse frontière des 1500 heures de vol.
Or, une pénurie de pilotes finira fatalement par se répercuter chez les plus grands.
«Notre bassin de pilotes est encore assez bon pour qu'ils viennent recruter et pour que nous puissions les remplacer, indique M. Lippé. Mais lorsque l'équipe-école n'aura plus de bons joueurs pour monter à la Ligue nationale, eux aussi devront faire face à ça.»
-----------------
SALAIRES: DES EXEMPLES
> Transporteur régional américain
Air Wisconsin (US Airways Express)
Copilote, première année, CRJ200: 23 400$ US
Pilote, 19e année, CRJ200: 90 900$ US
> Grand transporteur américain
Delta Airlines
Copilote, première année, B777: 59 400$ US
Pilote, 12e année, B777: 229 500$ US
> Transporteur régional canadien
Calm Air
Copilote, première année, Saab 340: 42 300$
Pilote, 10e année, Hawker Siddeley 748: 86 400$
> Grand transporteur canadien
Air Canada
Copilote, première année, B777: 46 800$
Pilote, 12e année, B777: 247 500$
La profession de pilote de ligne n'est plus ce qu'elle était. La fascination qu'exerce ce métier et le prestige dont jouissent les pilotes ont grandement diminué. Leurs conditions de travail se sont dégradées. Cela ne facilite en rien la formation de la relève, qui présentait déjà des défis importants.
«Les élèves voient le côté glamour, les voyages vers Paris, Londres et Cuba. Ils se voient avec le statut de Robert Piché, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain, commente Éric Lippé, président de l'Association québécoise du transport aérien (AQTA). Il faut faire ses classes.»
Le problème, c'est que ces classes coûtent très cher et que les salaires versés au cours des premières années, même dans les grandes sociétés aériennes, ne sont pas mirobolants.
Il y a trois voies pour devenir pilote de ligne. La première, c'est de passer par l'armée de l'air. «Il y a beaucoup d'anciens pilotes militaires dans l'industrie, indique M. Lippé. Ils sont compétents, très appréciés.»
Toutefois, comme la formation de pilotes est très dispendieuse, l'armée veut les conserver le plus longtemps possible.
«Ils ne veulent pas que les pilotes quittent l'armée après cinq ou six ans, lance Craig Blandford, président de l'Association des pilotes d'Air Canada. Ils demandent un engagement de plus en plus long pour le pays.»
Lui-même a suivi cette voie. «J'ai passé 20 ans dans l'armée de l'air, raconte-t-il. Si je suis parti, c'est pour des raisons familiales, pour établir des racines à Winnipeg.»
La deuxième voie, c'est le collège public. Au Québec, le cégep de Chicoutimi offre une technique de pilotage d'aéronef. Les places sont toutefois limitées.
40 sur 2000
«Sur 2000 postulants, ils en prennent 40», note Patrice Roy, président du syndicat des pilotes d'Air Transat.
Lui-même a suivi la troisième voie, les écoles privées de pilotage. À l'époque, dans les années 80, la formation lui a coûté 28 000$, une dette qu'il a traînée pendant près de 10 ans. Aujourd'hui, on parlerait plutôt de 60 000$.
L'AQTA milite pour que ces élèves aient accès au programme québécois de prêts et bourses, mais la partie est loin d'être gagnée.
La formation formelle est une chose. Il faut en plus accumuler des heures et des heures de vol pour passer chez un transporteur aérien. «Ça prend 250 heures pour une licence de pilote commerciale, mais personne dans l'industrie ne va confier à un tel pilote la responsabilité de vies humaines», déclare M. Lippé.
Pour les grandes sociétés aériennes, la règle non écrite tourne autour de 1500 heures de vol. La seule façon d'accumuler ces heures sans se ruiner est de travailler pour de petites entreprises, notamment en photographie aérienne ou en transport de marchandises. Ils se font pilotes de brousse, puis passent au sein de petits transporteurs régionaux.
«J'ai travaillé six ans à Sept-Îles, avant d'aller à Terre-Neuve, raconte Patrice Roy. J'en ai transporté des quartiers d'orignaux sur mon dos, comme la plupart des pilotes canadiens. Ça m'a pris quasiment 10 ans pour passer dans une grande compagnie d'aviation.»
Or, les salaires de départ chez ces grands transporteurs ne sont pas énormes. Dans le cas d'Air Canada, on parle d'un salaire annuel dans les 40 000$.
«Presque tous se retrouvent avec une diminution de salaire parce que là où ils étaient avant, ils avaient une certaine ancienneté, affirme Craig Blandford. Ceci dit, les salaires augmentent par la suite et nous avons un niveau de vie raisonnable. Nous faisons ce que nous aimons et nous sommes fiers de ça, mais ce n'est pas comme c'était.»
Diminutions de salaire
Quand Air Canada a dû se restructurer, en 2003, elle a sabré les conditions de ses pilotes.
«Nos salaires ont diminué de 15 à 20%, nous travaillons plus d'heures, explique M. Blandford. Quelle jeune personne voudrait investir des dizaines de milliers de dollars dans cet environnement sans savoir quel genre de carrière elle pourra avoir?»
Chez Transat aussi, les pilotes ont récemment accepté des concessions.
«Pendant des années, Transat était l'entreprise qui payait le mieux les pilotes qui entraient, se rappelle Patrice Roy. Dans la dernière convention collective, pour aider la compagnie, nous avons accepté une baisse des salaires à 50 000$ pour la première année. Il a fallu s'adapter aux autres compagnies.»
Ce sont les plus petites entreprises qui feront les frais d'une éventuelle pénurie d'aspirants pilotes. Déjà, ces entreprises doivent se résigner à voir des pilotes s'envoler vers les grands transporteurs lorsqu'ils approchent la fameuse frontière des 1500 heures de vol.
Or, une pénurie de pilotes finira fatalement par se répercuter chez les plus grands.
«Notre bassin de pilotes est encore assez bon pour qu'ils viennent recruter et pour que nous puissions les remplacer, indique M. Lippé. Mais lorsque l'équipe-école n'aura plus de bons joueurs pour monter à la Ligue nationale, eux aussi devront faire face à ça.»
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SALAIRES: DES EXEMPLES
> Transporteur régional américain
Air Wisconsin (US Airways Express)
Copilote, première année, CRJ200: 23 400$ US
Pilote, 19e année, CRJ200: 90 900$ US
> Grand transporteur américain
Delta Airlines
Copilote, première année, B777: 59 400$ US
Pilote, 12e année, B777: 229 500$ US
> Transporteur régional canadien
Calm Air
Copilote, première année, Saab 340: 42 300$
Pilote, 10e année, Hawker Siddeley 748: 86 400$
> Grand transporteur canadien
Air Canada
Copilote, première année, B777: 46 800$
Pilote, 12e année, B777: 247 500$
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- Chef pilote posteur
- Messages : 357
- Enregistré le : 27 sept. 2007, 09:58
- Localisation : under 06R APP CYUL
Je sais ! C'est un article qui est paru hier dans la presse..
Il est peut être un tout petit peu pessimiste mais brosse quand même un portrait assez réel du métier aujourd'hui..
Je sais aussi que certain regarderons directement la ligne du salaire capt B777 après 10 ans et une petit érection va apparaitre (enfin pour les chanceux !)
Je voulais mettre cet article en ligne car justement pour les jeunes comme thomascava qui semble penser que l'aviation les attends...
Mais je suis ouvert aux avis si vous n'êtes pas d'accord avec cet article !
l'aviation attend leur CByann83 a écrit : Je voulais mettre cet article en ligne car justement pour les jeunes comme thomascava qui semble penser que l'aviation les attends...
Mais je suis ouvert aux avis si vous n'êtes pas d'accord avec cet article !
IMO, ceux qui sont d'accord avec l'article, sont ceux (ou celles) qui ont une expérience aéronautique avec assez de recule.
et ceux qui ne sont pas d'accord avec l'article sont ceux (ou celles) qui n'ont aucune expérience (ou un PPL) aéronautique.
Pour ceux qui bavent en voyant le salaire des captains sur gros porteur :
- avant d'avoir 12 ans comme captain là-dessus, ils ont fait XX années comme copilote, et avant ça, XX années sur une autre machine, et avant ça, etc.... bref ce sont de salaires en toute fin de carrière
- ces hauts salaires sont très probablement basés sur des contrats différents de contrats que signent les nouveaux entrants
- avant d'avoir 12 ans comme captain là-dessus, ils ont fait XX années comme copilote, et avant ça, XX années sur une autre machine, et avant ça, etc.... bref ce sont de salaires en toute fin de carrière
- ces hauts salaires sont très probablement basés sur des contrats différents de contrats que signent les nouveaux entrants
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