Nouvel inscrit (bien que shadow-lecteur assidu depuis quelques temps), une « petite » présentation s'impose pour respecter les règles de bienséance.
Toutes mes excuses par avance pour la longueur...
J'ai 44 ans (au secours ! Encore un « vieux » !), une vie familiale et professionnelle bien remplies, et deux passions : l'aviation et l'écriture.
Mon job actuel est bien loin du domaine aéronautique auquel j'aspire depuis longtemps. À la lecture de mon parcours, vous comprendrez pourquoi.
Comme beaucoup d'entre vous, je rêve d'être pilote depuis l'enfance. Avant d'avoir l'âge de voler, j'avais emprunté le manuel du Pilote Privé d'un ami pour le potasser, et j'achetais tous les magazines d'aviation que je trouvais pour découper les articles qui m'intéressaient et les ranger dans des classeurs. Un vrai Aviation-Geek quand j'y repense... mon avion favori, c'était Le Rafale. Je le trouve toujours aussi magnifique, d'ailleurs.
Mon esprit était tourné vers un unique objectif : devenir pilote de chasse. Malheureusement, je suis devenu myope à 18 ans et ce rêve s'est définitivement envolé. Le deuil fut difficile, mais j'aimais trop les avions, et j'avais trop envie de voler pour m'arrêter là. Après mon DUT, je décide de renforcer mes maths à la FAC pour rentrer à l'ENAC, ou faire une école d'ingé en aéronautique, puis devenir pilote de ligne. Peine perdue. Les maths et moi, nous ne serons jamais potes. Je m'oriente donc vers du commerce. Toutes les routes mènent à Rome, me dis-je. Je peux bosser dans l'aéro et être pilote sans obligatoirement être ingénieur. C'est à ce moment-là que je commence enfin ma formation PPL. Je ne vole que le week-end à cause des études et du taf en parallèle. Dès le premier vol, je me sens à ma place. Et je ne parle même pas de mon premier vol solo !
Enfin ! L'oiseau saute du nid et comprend qu'il a des ailes. J'ai alors 26 ans. Parallèlement, j'écris les histoires du Petit Nuage (d'où mon pseudo) pour mon neveu.
Diplôme de commerce en poche, je trouve un job qui, sans être dans le secteur purement aéro, est toutefois en lien avec ce domaine ; c'est déjà ça... Sauf que mon poste, lié au développement de l'A380, arrive bien trop en avance par rapport au planning de ce dernier, donc non viable. Je suis éjecté. S'ensuit une période difficile, alternant chômage, petits jobs, postes plus longs, remise en question... Incertitude et instabilité financière qui m'obligent à stopper net mon PPL après un peu plus de 45h de vol. Inutile de dire que c'est très douloureux. À tel point que je mets tout de côté pour couper court à la frustration de ne plus pouvoir voler. Même si cela me demande un effort surhumain, je décide de ne plus regarder vers le ciel, de ne plus acheter le moindre magazine en lien avec l'aéro. Je suis trop vieux pour les cadets, je n'ai pas les moyens de financer une formation privée... quelle autre solution que de ne plus y penser pour rebondir professionnellement ? (et peut-être retourner à l'aviation plus tard, murmure une petite voix au fond de moi). L'urgence, c'est d'assurer ma stabilité professionnelle.
Je retrouve un job de technico-commercial grands comptes. Je rencontre ma femme. J'écris un roman (deuxième passion oblige - il est entre de bonnes mains, désormais, ça devrait bien se passer de ce côté-là). Nous décidons d'avoir des enfants (4), et faisons le choix de l'Instruction En Famille, ce qui l'oblige à rester à la maison. Un seul salaire, des enfants en bas âge pour lesquels je veux être présent, inutile de penser voler avant un bon moment. Tant pis. Je me fais une raison. La sécurité financière de ma famille et les premières années de vie d'un enfant n'ont pas de prix. J'assume nos choix, même s'ils m'éloignent de mon rêve.
Les années passent. Dix de mes collègues disparaissent dans le crash du vol Rio-Paris. Cela m'affecte doublement, sans ternir le rêve pour autant. Ma femme, elle, est rassurée de ne pas me savoir pilote.
Et puis, voilà... Un jour de février 2018, j'apprends qu'Air France relance sa filière cadets sans limite d'âge. Trop beau pour être vrai. Mais, est-ce bien raisonnable ? Sont-ils sérieusement prêts à recruter des pilotes de plus de 40 ans ?
Réponse de ma chérie : « On ne sait pas, ni même si tu peux réussir. En revanche, je sais une chose : si tu n'essaies pas, tu le regretteras toute ta vie ».
Elle a raison. Et c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre !
Seul hic : une fois la visite médicale en poche, j'ai moins de deux mois pour préparer le TOEIC et les présélections. J'y passe mes pauses déjeuner et mes nuits, j'écoute la BBC dans la voiture en rentrant du boulot, je me replonge dans mes cours de pilotage, les tests psychotechniques, je découvre pilotest (trop tard), puis ce forum (encore plus tard).
Et voilà comment je me retrouve parmi vous aujourd'hui...
J'ai échoué aux PSY0. Je n'ai pas pu regarder mes logs pour avoir mes scores, car j'ai désinstallé le logiciel après le test.
Par contre, j'ai un énorme problème. Je recommence à rêver éveillé comme quand j'étais gamin. Je ne pense plus qu'à une chose : voler.
Alors, folie ou pas, à mon âge, je l'ignore (qu'en pensez-vous, d'ailleurs ?). J'ai tellement envie de voler que je ne sais pas si je vais pouvoir attendre les prochaines sélections, et que j'envisage (si mon boss est d'accord) de solliciter un CIF pour commencer une formation intégrée...
Virus aviation 1
Raison 0
Heureux de faire votre connaissance les ami(e)s ! Et encore désolé pour la longueur.
À plus tard sur ce forum...
:bye: