Voilà un sujet qui m'a l'air encore très peu discuté, je l'aborde donc.
Pour m'aider je suis allé chercher une source, il n'y avait pas grand chose de très satisfaisant mais j'ai quand même trouvé quelques passages intéressants dans cet article :
https://www.tourmag.com/La-solitude-du- ... a5478.html
En très court, je ne vous apprends rien : base à l'autre bout de l'Europe ou en tout cas très rarement dans sa région d'origine, compagnie avec des centaines ou des milliers de navigants qui, selon les cultures d'entreprise, ne se revoient pas forcément une fois la sacoche posée, plannings en dents de scie qui alternent levers tôt, couchers tard, longues périodes de travail ou longues périodes de repos sans aucune régularité, des périodes d'absence de plusieurs jours d'affilée très régulières, grande hétérogénéité de la population, comment faites-vous pour avoir une vie sociale riche ou même normale dans ces conditions ? (est-ce que j'en ai oublié, d'ailleurs?)spécificités du métier : remise en cause de leur métier à la suite de divers contrôles ; éloignement de la famille ; nuits blanches ; fatigue due aux changements rapides de climat et de longitude, aux longs vols, aux vols de nuits, au décalage horaire ; tous éléments qui bouleversent le rythme de la vie
Le Commandant de bord - "leader" de l'équipage - est, psychologiquement, beaucoup plus seul et isolé que ne l'est son collègue militaire, lié et intégré à son groupe d'action et de travail dont il est étroitement et même vitalement solidaire : patrouille, escadrille, escadre. En effet, dans l'aviation civile, à part les heures de vol, pendant lesquelles il y a réellement un travail d'équipe, il ne se trouve guère d'occasions permettant aux navigants de former un groupe homogène.
Il n'y a pas de vie d'aéroport, comme il existe, chez les militaires, une vie de "base" ou de "groupe" avec ses bureaux opérationnels, ses popotes, ses salles de "briefing". Ces conditions permettent une unité fonctionnelle où se créent et s'élaborent, une communauté, une dynamique de groupe et tout un système de relations inter-individuelles polarisées par son "leader".
Les pilotes constituent, eux-mêmes, un milieu très hétérogène et individualisé, que la participation à des intérêts et des goûts communs n'a pas réussi à façonner, suivant une formule commune. En effet, aussi bien par leur origine sociale que par leur formation intellectuelle et culturelle de base, leurs personnalités peuvent différer, entre elles, profondément.
Le recrutement présente d'ailleurs, classiquement, un éventail très ouvert (b), d'où des personnalités variées correspondant à autant de systèmes de valeurs.
Plus difficiles deviennent aussi les possibilités d'adaptation à de nouvelles formes d'existence ou d'activité, quand des faits imprévus ou une évolution nécessaire tendent à modifier un ordre établi.
[ce passage est un peu obscur, mais il est clarifié par un passage qui dit ensuite, en gros, qu'un bon salaire ne peut pas compenser des relations sociales insuffisantes]
Arrivez-vous à pratiquer des activités dont l'organisation est basée sur un rythme hebdomadaire régulier ? Groupe de musique, de sport, artistique, tout ce que vous voulez..
L'ambiance dans votre compagnie ou sur votre base est-elle bonne (ou au moins existante?) ?
Vos amis et relations hors du milieu comprennent-ils et tiennent-ils compte de vos contraintes ?