Dans le même temps on est humains, et c'est humain de ce dire que notre réussite est proportionnelle à notre entraînement...
Donc forcément, un avion, ça fascine, le métier, il fascine, donc y en a qui sont prêts à donner leur vie pour l'avoir ce concours (j'exagère à peine

).
Donc on a beau dire "oui, bachoter, c'est pas bien, c'est savoir réfléchir vite et correctement qui est bien", eh ben certains, on leur enlèvera pas de la tête qu'en bossant de plus en plus dur les exercices qu'on leur propose, ils y arriveront de mieux en mieux. C'est pas vrai pour tout le monde, moi perso ça marche pas comme ça.
J'estime que c'est un style de pensée dinosauresque, ça commence à lourdement dater, mais ça correspond à la prépa, où on s'en mange à plein, des exos dans tous les sens...
Je dis pas que c'est mal pour autant, de bosser bosser bosser, ça donne forcément des résultats, mais je suis d'accord sur le fait que c'est pas cool de voir certains :
-soit n'avoir rien compris en bachotant
-soit d'avoir tout compris et de bachoter parce que c'est une des faiblesses du système qu'ils exploitent pour pouvoir tenter de fausser le système : les testssont pas faits pour tester le bachotage, mais le bachotage permet de les améliorer, et certains en sont parfaitement conscients et en profitent pour se remonter artificiellement le niveau, donc fausser le score
Par ailleurs, bosser permet de passer de "pas admissible" à "admissible", j'en suis le premier exemple. Je bachote pas, je trouve ça con. Par contre, l'entrainement sur les tests (quels que soient les résultats) m'a fait passer de classe 5/6 (psychotechs/mot) en 2005 à Classe 7/7 en 2006 et classe 8/7 en 2007. Mais ce n'est pas du bachotage, on en revient juste à une activation de mécanismes (et pas d'habitudes) qui peuvent être utilisés de mieux en mieux parce qu'ils sont entretenus.
J'ai aussi eu les bachoteurs quand j'ai passé l'ENAC, ils étaient "heureusement que les trois carrés c'est les mêmes que dans l'entraînement ou que l'an dernier, hein, je sais pas ce que j'aurais fait sinon, Classe 1 direct !". Ca ca me déçoit aussi énormément.
Le problème est quand meme que la ligne est ténue entre donner le principe d'un exercice et donner les clés pour le bachoter. En général, pour donner le principe d'un exercice, faut donner la correction, histoire que ceux qui lisent voient s'ils ont bien percuté le principe en se corrigeant avec la bonne réponse.
Selon moi, plus j'y pense, et plus je peux dis que le mieux à faire c'est de donner l'exercice et les consignes, mais que les corrections ne servent à rien.
Comme je le disais pour l'écrit, t'as beau avoir corrigé, si tu dis A : 2 et B : 3, que toi tu dis 1+1 = 2 donc réponse A j'ai la bonne réponse, mais que l'ENAC a décidé que B était la bonne réponse, ben ta correction te sert à rien. Ce qui sert, c'est de savoir faire l'addition, quels que soient les chiffres, et savoir al faire vite.
Donc demander si "vous auriez pas la réponse à telle question", c'est pas que c'est un peu con, non, non, évidement, c'est logique, mais je trouve pas ça très utile : à mon avis, si on a assez bien compris un exercice pour pouvoir critiquer une correction et se demander si la réponse est vraiment bonne, c'est sans doute qu'on a compris l'exercice, donc qu'on a plus besoin dune correction hypothétiquement bonne.
Donc oui au principe, non aux corrections (je caricature lourdement, là, hein...).
green