Oh oui on comprend

Allez je raconte le mien :
25 septembre 2005 : Une journée qui n'avait pourtant pas super bien commencée.
J'arrive au terrain pour un petit vol, je sais que le lâcher est proche mais je ne pensais pas que ça allait être ce jour-là. Un temps magnifique, vent presque nul, soleil, peu de trafic.
Après 3-4 tours de piste avec mon cher instructeur, "F-PY, pour un complet". Je ne comprend pas tout de suite pourquoi il demande ça. Puis "F-PY, pour un 180 et remonter la piste". Là j'ai compris ...
"Bon gamin tu es prêt ?"
'Heuu, oui

)"
"Tu va me faire un petit tour de piste, je serai à la tour si tu as besoin d'aide"
"ok

" --> oui les smilies c'est parce que je n'arrivais pas à m'empêcher de sourir
En sortant de l'avion : "Allez fais gaffe et fait toi plaisir, c'est le plus beau jour de ta vie..."
Je le vois s'éloigner sans se retourner. Là je ne souris plus.
"F-PY aligné, prêt"
"F-PY autorisé au décollage, vent calme"
"Autorisé, ..."
Et là, le grand moment de solitude. Je suis seul à bord de l'avion. Et si je n'arrive pas à le ramener ? Et si j'ai un malaise ? Et si ... ? Et si ... ?
Stop, il m'a dis que je suis prêt, et moi aussi je le sais.
Et c'est parti, à peine les gaz mis, je ne pense plus qu'à mon vol, je n'hésite plus, je ne suis plus stressé.
Vr--> Et c'est parti pour mon premier décollage solo.
"Wow ca monte dis donc ..."
Vent arrière, je regarde fièrement la piste en parrallèle, je pose la main sur le siège à côté. Je suis bien seul en effet. J'étais heureux, détendu, je souriais, et je sifflais.
Fin de vent arrière : "F-PY en fin de vent arrière"
"F-PY, numéro UN, autorisé attérissage piste 20, ..."
Et là : Je me rend compte à nouveau que je suis tout seul mais qu'il va quand même falloir le poser cet avion. Petit moment de doute à nouveau. Et si ... ?
Pas le temps de réfléchir, je tourne déja en base, puis en finale.
L'approche est correcte, je suis très concentré.
Plus que quelques mètres, je tourne ou ou deux secondes le tête pour essayer d'apercevoir mon instructeur dans la tour.
Et puis vient le moment du toucher, plein réduit, il veut se poser mais je maintiens, je maintiens, je maintiens, ...
il touche lentement le sol, c'est un kiss ...
A peine posé j'entend la voie de mon cher instructeur à la radio : "Rémi, si tu veux en refaire un, tu peux"
Je répond un furtif : "ok" --> J'avais déja remis les gaz. C'était deux beaux cadeaux à la suite.
Le deuxième tour de piste semblait moins long, j'étais plus confiant.
Vent arrière, base, finale, toucher... (un peu moins bien que le premier mais très correct quand même)
A peine touché j'entend la voie du controlleur qui m'annonce que mon instructeur rentrera à pied, je peux donc rouler normalement jusqu'au parking. Le rêve se prolonge.
Je longe la longue rangée de hangars, fier et heureux. J'arrive au parking, quitte la fréquence, coupe le moteur.
Et puis je souris, je souris. C'était formidable.
Le premier lâcher, même si ca ne correspond à rien de spécial, quelques tours de piste, ça a quand même une très grande valeur.
++
REm_s